Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1857 25 mai 1857
Description : 1857/05/25 (A2,N23). 1857/05/25 (A2,N23).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530622w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 169
,FAITS DIVERS.
On lit dans l'Indipendente de Turin, du 11 mai, sous le
tilre d'Isthme de Suez, l'analyse des leçons de M. le profes-
seur Baruffi sur le canal de Suez :
« M. le professeur Baruffi, dit l'Indipendente, a commencé
les conférences annoncées, sur la canalisation maritime dé
l'isthme de Suez, en donnant un aperçu général de l'état ac-
tuel de la grande œuvre, sous le triple rapport technique,
financier et politique, dans le but de contribuer à faire con-
naître partout les principaux éléments de cette belle ques-
tion.
« Il croit que le percement de l'isthme de Suez sera suivi de
près par celui des isthmes de Corinthe et de Panama; et que,
comme il a été fait pour l'entrée de la mer Baltique, ouverte
aux navires de toutes les nations, les isthmes et les détroits
seront à la fin tous ouverts et déclarés neutres, en les recon-
naissant comme propriété inaliénable du genre humain ; car
le genre humain va toujours en augmentant, tandis que le
globe se rétrécit pour les recherches de l'homme. L'échange
des produits conduit à l'échange des idées, des mœurs, des ha-
bitudes. Autrefois, l'Europe .formait, pour ainsi dire, un
monde à part; aujourd'hui, le monde entier s'européanise,
s'il est permis de parler ainsi. Le canal de Suez transportera
les Indes aux portes de l'Europe, et l'Egypte deviendra la
première station entre Calcutta et Constantinople. »
Telle est la substance de la première conférence de M. le
professeur Baruffi ; nous ferons connaître les autres à nos
lecteurs.
- On lit dans le Moniteur universel du 8 mai :
« M. le baron Gros a été désigné par S. M. l'Empereur pour
se rendre en Chine en qualité de commissaire extraordinaire.
Lord Elgin a reçu du gouvernement de Sa Majesté Britannique
une mission analogue avec le même titre, et les deux pléni-
potentiaires se prêteront un mutuel concours dans les négo-
ciations qui leur sont confiées, et dont le succès ouvrirait,
sans aucun doute, un nouveau champ à la civilisation chré-
lienne et au commerce de toutes les nations.
» M. le baron Gros prendra très-prochainement passage à
bord de la frégate l'Audacieuse. Il sera accompagné de
M. Duchesne de Bellecourt, secrétaire de première classe ; de
M. le vicomte de Contades, secrétaire de troisième classe ; de
M. le marquis de Moges et de M. le comte de Latour-Mau-
bourg, attachés à sa mission extraordinaire. »
— Plusieurs journaux publient la note suivante :
« M. le baron Gros, qui se rend en Chine avec le titre de
commissaire extraordinaire, et,, à ce qu'il paraît, avec des
lettres de créance d'ambassadeur, appartient depuis 1823 à la
carrière diplomatique. Longtemps chargé d'affaires à Bogota,
il eut ensuite à remplir plusieurs missions importantes, no-
tamment dans la Plata et en Angleterre, où il fut envoyé en
1819 à l'occasion de l'expédition de Rome. En 1850, il eut
pour mission de se rendre à Athènes en qualité de commis-
saire médiateur et de ministre plénipotentiaire, pour contri-
buer à régler le différend alors existant entre la Grèce et l'An-
gleterre.
» M. le baron Gros était, en dernier lieu , plénipotentiaire
pour la délimitation des frontières entre la France et l'Es-
pagne. On sait que cette négociation a eu pour résultat la con-
clusion d'un traité signé à Bayonne le 2 décembre dernier, en
ce moment soumis à l'approbation des Cortès, et dont les sti-
pulations mettent fin à des difficultés qui attendaient une
solution depuis plusieurs siècles, »
.- Le Moniteur de la Flotte du 8 mai publie la note sui-
vante :
« Quelques journaux, en annonçant le prochain départ
pour la Chine de l Audacieuse, ajoutent que cette frégate sera
suivie d'autres bâtiments dont l'armement aurait lieu en ce
moment dans nos ports, et qui recevraient à leur bord un
corps expéditionnaire formé principalement d'infanterie de
la marine.
Nous croyons savoir qu'il n'y a rien de fondé dans ces
assertions, et qu'à l'exception de VAudacieuse, dont le Moni-
teur d'hier annonce officiellement la mission, on ne prend
pas, quant à présent du moins, dans nos porls, de mesure
pour l'envoi de bâtiments de guerre ou de troupes en Chine.
- SCHILLER aîné. » �
— Le général Ashburnham est parti de Suez le 21 avril sur
VAva, de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
— D'après un ordre récemment donné par la Porte Otto-
mane, tous les navires sous pavillon anglais, français ou au-
trichien, portant des malles, seront autorisés à passer les
Dardanelles en tout temps, de nuit et de jour.
— On lit dans le Nouvelliste de Marseille du 10 mai :
« Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que la frégate
Novara et la corvette Carolina avaient quitté Trieste pour en-
treprendre un voyage de circumnavigation. Indépendamment
de l'intérêt scientifique qui s'attache à cette entreprise, elle a,
paraît-il, un caractère politique digne de remarque. On sait
que l'expédition doit s'arrêter dans les mers de Chine, et on
assure que l'officier supérieur qui la commande est porteur
des instructions nécessaires pour contracter un traité de com-
merce entre l'Autriche et le gouvernement du Céleste-Empire,
lorsque la fin de la crise actuelle en Chine le permettra.
» Le gouvernement portugais, dans l'intention d'améliorer
l'établissement qu'il possède dans l'Indo-Chine, vient de faire
partir la frégate Dom Fernando, du port de Lisbonne, avec
un petit corps de troupes de 320 hommes destiné à former la
garnison de Macao, qui va recevoir ainsi une augmentation
suffisante. On ajoute qu'un crédit convenable" vient d'être
porté au budget de la guerre, pour des travaux à faire aux
ouvrages de défense de Macao et pour la reconstruction du
mur crénelé qui sépare la ville chinoise de la ville portugaise.
Moyennant ces travaux, dont la dépense ne sera pas très-
considérable, cette possession reprendra le rang qui l'a rendue
autrefois si utile aux étrangers.
» Une partie de l'escadre anglaise destinée à l'expédition
contre la Chine a quitté le port de Plymouth ; ce détachement
se compose d'une frégate à vapeur et de quatorze canon-
nières. »
— On annonce que le navire-de 23,000 tonneaux construit
à Milwall, sur la Tamise, par M. Brunel, sera lancé au mois
d'août prochain, et qu'il pourra faire à cette époque son pre-
mier voyage d'Amérique. Le lancement, ou plutôt la mise à
l'eau, ne durera pas moins de deux ou trois jours, 2t le navire
descendra sur un plan incliné par des moyens vraiment pro-
digieux. On calcule que le Great-Easlern, grâce à ses ma-
chines de 3,500 chevaux, pourra faire 20 milles à l'heure
c'est-à-dire près de 9 lieues, et qu'il irait en Australie en un
mois tout au plus. Il n'y a que l'expérience qui puisse montrer
jusqu'à quel point ces espérances sont fondées.
— On lit dans le Times, d'après une lettre d'Alexandrie,'
le 25 avril :
« Les inquiétudes ressenlies pour le sort du vapeur
Oneïda ont été heureusement dissipées par l'arrivée AeA Eu-
ropéen à Suez, le 19 courant, avec la nouvelle que Y Oneïda
était retourné en sûreté à King George's Sound. Il paraît qu'une
,FAITS DIVERS.
On lit dans l'Indipendente de Turin, du 11 mai, sous le
tilre d'Isthme de Suez, l'analyse des leçons de M. le profes-
seur Baruffi sur le canal de Suez :
« M. le professeur Baruffi, dit l'Indipendente, a commencé
les conférences annoncées, sur la canalisation maritime dé
l'isthme de Suez, en donnant un aperçu général de l'état ac-
tuel de la grande œuvre, sous le triple rapport technique,
financier et politique, dans le but de contribuer à faire con-
naître partout les principaux éléments de cette belle ques-
tion.
« Il croit que le percement de l'isthme de Suez sera suivi de
près par celui des isthmes de Corinthe et de Panama; et que,
comme il a été fait pour l'entrée de la mer Baltique, ouverte
aux navires de toutes les nations, les isthmes et les détroits
seront à la fin tous ouverts et déclarés neutres, en les recon-
naissant comme propriété inaliénable du genre humain ; car
le genre humain va toujours en augmentant, tandis que le
globe se rétrécit pour les recherches de l'homme. L'échange
des produits conduit à l'échange des idées, des mœurs, des ha-
bitudes. Autrefois, l'Europe .formait, pour ainsi dire, un
monde à part; aujourd'hui, le monde entier s'européanise,
s'il est permis de parler ainsi. Le canal de Suez transportera
les Indes aux portes de l'Europe, et l'Egypte deviendra la
première station entre Calcutta et Constantinople. »
Telle est la substance de la première conférence de M. le
professeur Baruffi ; nous ferons connaître les autres à nos
lecteurs.
- On lit dans le Moniteur universel du 8 mai :
« M. le baron Gros a été désigné par S. M. l'Empereur pour
se rendre en Chine en qualité de commissaire extraordinaire.
Lord Elgin a reçu du gouvernement de Sa Majesté Britannique
une mission analogue avec le même titre, et les deux pléni-
potentiaires se prêteront un mutuel concours dans les négo-
ciations qui leur sont confiées, et dont le succès ouvrirait,
sans aucun doute, un nouveau champ à la civilisation chré-
lienne et au commerce de toutes les nations.
» M. le baron Gros prendra très-prochainement passage à
bord de la frégate l'Audacieuse. Il sera accompagné de
M. Duchesne de Bellecourt, secrétaire de première classe ; de
M. le vicomte de Contades, secrétaire de troisième classe ; de
M. le marquis de Moges et de M. le comte de Latour-Mau-
bourg, attachés à sa mission extraordinaire. »
— Plusieurs journaux publient la note suivante :
« M. le baron Gros, qui se rend en Chine avec le titre de
commissaire extraordinaire, et,, à ce qu'il paraît, avec des
lettres de créance d'ambassadeur, appartient depuis 1823 à la
carrière diplomatique. Longtemps chargé d'affaires à Bogota,
il eut ensuite à remplir plusieurs missions importantes, no-
tamment dans la Plata et en Angleterre, où il fut envoyé en
1819 à l'occasion de l'expédition de Rome. En 1850, il eut
pour mission de se rendre à Athènes en qualité de commis-
saire médiateur et de ministre plénipotentiaire, pour contri-
buer à régler le différend alors existant entre la Grèce et l'An-
gleterre.
» M. le baron Gros était, en dernier lieu , plénipotentiaire
pour la délimitation des frontières entre la France et l'Es-
pagne. On sait que cette négociation a eu pour résultat la con-
clusion d'un traité signé à Bayonne le 2 décembre dernier, en
ce moment soumis à l'approbation des Cortès, et dont les sti-
pulations mettent fin à des difficultés qui attendaient une
solution depuis plusieurs siècles, »
.- Le Moniteur de la Flotte du 8 mai publie la note sui-
vante :
« Quelques journaux, en annonçant le prochain départ
pour la Chine de l Audacieuse, ajoutent que cette frégate sera
suivie d'autres bâtiments dont l'armement aurait lieu en ce
moment dans nos ports, et qui recevraient à leur bord un
corps expéditionnaire formé principalement d'infanterie de
la marine.
Nous croyons savoir qu'il n'y a rien de fondé dans ces
assertions, et qu'à l'exception de VAudacieuse, dont le Moni-
teur d'hier annonce officiellement la mission, on ne prend
pas, quant à présent du moins, dans nos porls, de mesure
pour l'envoi de bâtiments de guerre ou de troupes en Chine.
- SCHILLER aîné. » �
— Le général Ashburnham est parti de Suez le 21 avril sur
VAva, de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
— D'après un ordre récemment donné par la Porte Otto-
mane, tous les navires sous pavillon anglais, français ou au-
trichien, portant des malles, seront autorisés à passer les
Dardanelles en tout temps, de nuit et de jour.
— On lit dans le Nouvelliste de Marseille du 10 mai :
« Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que la frégate
Novara et la corvette Carolina avaient quitté Trieste pour en-
treprendre un voyage de circumnavigation. Indépendamment
de l'intérêt scientifique qui s'attache à cette entreprise, elle a,
paraît-il, un caractère politique digne de remarque. On sait
que l'expédition doit s'arrêter dans les mers de Chine, et on
assure que l'officier supérieur qui la commande est porteur
des instructions nécessaires pour contracter un traité de com-
merce entre l'Autriche et le gouvernement du Céleste-Empire,
lorsque la fin de la crise actuelle en Chine le permettra.
» Le gouvernement portugais, dans l'intention d'améliorer
l'établissement qu'il possède dans l'Indo-Chine, vient de faire
partir la frégate Dom Fernando, du port de Lisbonne, avec
un petit corps de troupes de 320 hommes destiné à former la
garnison de Macao, qui va recevoir ainsi une augmentation
suffisante. On ajoute qu'un crédit convenable" vient d'être
porté au budget de la guerre, pour des travaux à faire aux
ouvrages de défense de Macao et pour la reconstruction du
mur crénelé qui sépare la ville chinoise de la ville portugaise.
Moyennant ces travaux, dont la dépense ne sera pas très-
considérable, cette possession reprendra le rang qui l'a rendue
autrefois si utile aux étrangers.
» Une partie de l'escadre anglaise destinée à l'expédition
contre la Chine a quitté le port de Plymouth ; ce détachement
se compose d'une frégate à vapeur et de quatorze canon-
nières. »
— On annonce que le navire-de 23,000 tonneaux construit
à Milwall, sur la Tamise, par M. Brunel, sera lancé au mois
d'août prochain, et qu'il pourra faire à cette époque son pre-
mier voyage d'Amérique. Le lancement, ou plutôt la mise à
l'eau, ne durera pas moins de deux ou trois jours, 2t le navire
descendra sur un plan incliné par des moyens vraiment pro-
digieux. On calcule que le Great-Easlern, grâce à ses ma-
chines de 3,500 chevaux, pourra faire 20 milles à l'heure
c'est-à-dire près de 9 lieues, et qu'il irait en Australie en un
mois tout au plus. Il n'y a que l'expérience qui puisse montrer
jusqu'à quel point ces espérances sont fondées.
— On lit dans le Times, d'après une lettre d'Alexandrie,'
le 25 avril :
« Les inquiétudes ressenlies pour le sort du vapeur
Oneïda ont été heureusement dissipées par l'arrivée AeA Eu-
ropéen à Suez, le 19 courant, avec la nouvelle que Y Oneïda
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