Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1857 25 mai 1857
Description : 1857/05/25 (A2,N23). 1857/05/25 (A2,N23).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530622w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
166 L'ISTHME DE SUEZ,
tres de profondeur d'eau, et cela dans un terrain presque au
niveau de la nier, qui n'offre pas de difficultés, et qui aboutit
sur la mer Rouge et sur la Méditerranée à des ports dont la con-
struction est facile, comme l'a démontré M. Paléocapa dans un
opuscule remarquable, où , résumant toutes les connaissances,
fruit de son expérience comme ingénieur, il a réfuté les ob-
jections que l'on avait pu faire contre l'accomplissement de
cette œuvre.
,i Il est donc prouvé que, par suite de ces diverses in-
fluences, le port de Gênes est naturellement appelé à avoir
-un mouvement plus grand que celui dont il a joui dans ces
dernières années, et même à voir revivre cette antique activité
qui, dans le temps des républiques italiennes, a été la source
de la gloire et de la richesse de Gênes. »
Nous voyons avec grande satisfaction que les sympa-
thies bien connues du gouvernement sarde pour le canal
de Suez, sont également partagées par le Parlement.
C'est un appui considérable prêté à notre entreprise.
ERNEST DESPLilCES.
L'ACADÉMIE ROYALE D'AGRICULTURE DE TURIN
ET LÉ CANAJ. DE SUEZ.
La Gazette piémontaise, journal officiel du gouver-
nement sarde, a donné dans son numéro du 7 mai le
discours que le président de l'Académie royale d'agri-
culture a prononcé dans la séance du 4, à l'occasion de
la distribution des prix. -'
Au milieu des considérations les plus intéressantes sur
les travaux de l'Académie royale d'agriculture, nous
avons remarqué le passage suivant, qui nous touche
plus particulièrement, et que nous nous faisons un plai-
sir de citer :
« Les études qui ont été faites pour le percement de l'isthme
de Suez et la persévérance avec laquelle ses promoteurs pour-
suivent l'exécution de cette. grande entreprise, donnent lieu
d'espérer qu'elle ne tardera pas à être réalisée.
» L'Académie s'est associée avec bonheur aux vœux du pays,
qui voit, par ce moyen, la Méditerranée devenir de nouveau
le centre du commerce de l'Europe et des Indes, et nos ports
maritimes, surtout celui de Gênes, appelés à en retirer d'im-
menses avantages. Aussi elle a voulu donner aux promoteurs
de cette entreprise colossale un témoignage public de sa sym-
pathie, en recevant an nombre de ses membres, MM. Paléo-
capa, F. de Lesseps et B. Saint-Hilaire. Appréciant en
outre l'influence que l'ouverture de ce canal et les communi-
cations plus faciles qui en résulteront doivent exercer sur notre
industrie agricole, et sur l'introduction de plantes exotiques
utiles aux arts et à l'économie domestique, elle a accueilli avec
une vive satisfaction l'offre d'un de ses membres, le cheva-
lier BarufG, d ouvrir une série de conférences sur l'exécution
de ce percement et sur les avantages nombreux qu'en retire-
ront l'agriculture et le commerce.
» Ces con férences commenceront le 7 mai courant, à midi,
dans les salles de l'Académie qui dépendent de ce palais, et
elles continueront les jeudis suivants à la même heure. L' Aca-
démie ne doute pas de l'empressement avec lequel les amis
du progrès viendront entendre les leçons du savant profes-
seur. n
Le gouvernement piémontais a déjà plus d'une fois
manifesté ses sympathies pour notre grande entreprise,
et nous sommes heureux de voir que les sociétés sa-
vantes du Piémont partagent avec ardeur ces sentiments.
MM. Ferdinand de Lesseps et Barthélémy Saint-Hilaire
ont été très-touchés de la distinction que l'Académie a
bien voulu leur accorder, et ils l'en ont remerciée.
Nos lecteurs connaissent dès longtemps le zèle de
M. Baruffi, et ils ne seront pas étonnés de la preuve
nouvelle qu'il veut bien nous en donner par le cours
qu'il se propose de faire.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE DE JAVA ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans le Moniteur universel du 6 mai la note
suivante extraite des Annales du commerce extérieur :
On écrit de Rotterdam , 9 avril 1857 :
» Le gouvernement hollandais vient, par l'entremise du
département des colonies, de faire un appel aux armateurs,
pour les inviter à soumissionner l'établissement d'un service
régulier de paquebots à vapeur entre la Hollande et ses colo-
nies des Indes orientales.
D'après les conditions imposées par le gouvernement, le
service devra être mensuel et se faire avec des clippers à
voiles munis de machines -à vapeur auxiliaires, partant à
jour fixe, sous peine d'une amende de 500 florins pour
chaque journée (vingt-quatre heures) de retard.
» Les navires seront installés de manière à pouvoir servir
de bâtiments de transport armés. Ils recevront des aménage-
ments pour 20 passagers de première classe au moins, et
150 sous-officiers et soldats ou autres passagers de deuxième
classe. Le terme moyen de chaque voyage est calculé à soixante
jours de mer, y compris les relâches éventuelles dans les
ports intermédiaires. Pour établir cette moyenne ou comptera
séparément, pour l'aller et le retour, douze voyages consécu-
tifs à effectuer en 720 fois vingt-quatre heures, et le soumis-
sionnaire sera passible d'une amende de 1,000 florins par
chaque retard de vingt-quatre' heures, sauf le cas de force
majeure.
» L'entreprise sera chargée du transport des officiers et sol-
dats envoyés à Java ou en revenant, jusqu'à concurrence d'un
maximum de 1,608 personnes par an aux conditions sui-
vantes, savoir : 1° pour les officiers, leurs femmes et leurs
enfants, deux enfants au-dessous de douze ans comptés pour
une personne, à l'aller à raison de 931 fr. pour le passage
et de 1 fr. 69 c. par jour en plus pour la nourriture, et au
retour à raison de 1,016 fr. de passage et 1 fr. 48 c. de
nourriture ; 2° pour les sous-officiers et soldats- à raison de
155 fr., plus 1 fr. 48 c. de nourriture par jour à l'aller et
de 444 fr. plus] fr. 27 au retour.
» Les paquebots auront à effectuer pour le compte du gou-
vernement le transport d'une charge annuelle en effets ou
marchandises de 3,000 lasts (6,000 tonneaux) au moins,
ainsi que celui de l'argent qu'il voudra leur confier, et pour
lequel il s'oblige à payer 1/2 pour 100 de port.
» La convention sera conclue pour dix ans; toutefois, si le
percement de l'isthme de Suez se trouvait effectué dans l'inter-
valle, - elle aurait à subir les modifications qui seraient jugées
convenablts. »
tres de profondeur d'eau, et cela dans un terrain presque au
niveau de la nier, qui n'offre pas de difficultés, et qui aboutit
sur la mer Rouge et sur la Méditerranée à des ports dont la con-
struction est facile, comme l'a démontré M. Paléocapa dans un
opuscule remarquable, où , résumant toutes les connaissances,
fruit de son expérience comme ingénieur, il a réfuté les ob-
jections que l'on avait pu faire contre l'accomplissement de
cette œuvre.
,i Il est donc prouvé que, par suite de ces diverses in-
fluences, le port de Gênes est naturellement appelé à avoir
-un mouvement plus grand que celui dont il a joui dans ces
dernières années, et même à voir revivre cette antique activité
qui, dans le temps des républiques italiennes, a été la source
de la gloire et de la richesse de Gênes. »
Nous voyons avec grande satisfaction que les sympa-
thies bien connues du gouvernement sarde pour le canal
de Suez, sont également partagées par le Parlement.
C'est un appui considérable prêté à notre entreprise.
ERNEST DESPLilCES.
L'ACADÉMIE ROYALE D'AGRICULTURE DE TURIN
ET LÉ CANAJ. DE SUEZ.
La Gazette piémontaise, journal officiel du gouver-
nement sarde, a donné dans son numéro du 7 mai le
discours que le président de l'Académie royale d'agri-
culture a prononcé dans la séance du 4, à l'occasion de
la distribution des prix. -'
Au milieu des considérations les plus intéressantes sur
les travaux de l'Académie royale d'agriculture, nous
avons remarqué le passage suivant, qui nous touche
plus particulièrement, et que nous nous faisons un plai-
sir de citer :
« Les études qui ont été faites pour le percement de l'isthme
de Suez et la persévérance avec laquelle ses promoteurs pour-
suivent l'exécution de cette. grande entreprise, donnent lieu
d'espérer qu'elle ne tardera pas à être réalisée.
» L'Académie s'est associée avec bonheur aux vœux du pays,
qui voit, par ce moyen, la Méditerranée devenir de nouveau
le centre du commerce de l'Europe et des Indes, et nos ports
maritimes, surtout celui de Gênes, appelés à en retirer d'im-
menses avantages. Aussi elle a voulu donner aux promoteurs
de cette entreprise colossale un témoignage public de sa sym-
pathie, en recevant an nombre de ses membres, MM. Paléo-
capa, F. de Lesseps et B. Saint-Hilaire. Appréciant en
outre l'influence que l'ouverture de ce canal et les communi-
cations plus faciles qui en résulteront doivent exercer sur notre
industrie agricole, et sur l'introduction de plantes exotiques
utiles aux arts et à l'économie domestique, elle a accueilli avec
une vive satisfaction l'offre d'un de ses membres, le cheva-
lier BarufG, d ouvrir une série de conférences sur l'exécution
de ce percement et sur les avantages nombreux qu'en retire-
ront l'agriculture et le commerce.
» Ces con férences commenceront le 7 mai courant, à midi,
dans les salles de l'Académie qui dépendent de ce palais, et
elles continueront les jeudis suivants à la même heure. L' Aca-
démie ne doute pas de l'empressement avec lequel les amis
du progrès viendront entendre les leçons du savant profes-
seur. n
Le gouvernement piémontais a déjà plus d'une fois
manifesté ses sympathies pour notre grande entreprise,
et nous sommes heureux de voir que les sociétés sa-
vantes du Piémont partagent avec ardeur ces sentiments.
MM. Ferdinand de Lesseps et Barthélémy Saint-Hilaire
ont été très-touchés de la distinction que l'Académie a
bien voulu leur accorder, et ils l'en ont remerciée.
Nos lecteurs connaissent dès longtemps le zèle de
M. Baruffi, et ils ne seront pas étonnés de la preuve
nouvelle qu'il veut bien nous en donner par le cours
qu'il se propose de faire.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE DE JAVA ET LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans le Moniteur universel du 6 mai la note
suivante extraite des Annales du commerce extérieur :
On écrit de Rotterdam , 9 avril 1857 :
» Le gouvernement hollandais vient, par l'entremise du
département des colonies, de faire un appel aux armateurs,
pour les inviter à soumissionner l'établissement d'un service
régulier de paquebots à vapeur entre la Hollande et ses colo-
nies des Indes orientales.
D'après les conditions imposées par le gouvernement, le
service devra être mensuel et se faire avec des clippers à
voiles munis de machines -à vapeur auxiliaires, partant à
jour fixe, sous peine d'une amende de 500 florins pour
chaque journée (vingt-quatre heures) de retard.
» Les navires seront installés de manière à pouvoir servir
de bâtiments de transport armés. Ils recevront des aménage-
ments pour 20 passagers de première classe au moins, et
150 sous-officiers et soldats ou autres passagers de deuxième
classe. Le terme moyen de chaque voyage est calculé à soixante
jours de mer, y compris les relâches éventuelles dans les
ports intermédiaires. Pour établir cette moyenne ou comptera
séparément, pour l'aller et le retour, douze voyages consécu-
tifs à effectuer en 720 fois vingt-quatre heures, et le soumis-
sionnaire sera passible d'une amende de 1,000 florins par
chaque retard de vingt-quatre' heures, sauf le cas de force
majeure.
» L'entreprise sera chargée du transport des officiers et sol-
dats envoyés à Java ou en revenant, jusqu'à concurrence d'un
maximum de 1,608 personnes par an aux conditions sui-
vantes, savoir : 1° pour les officiers, leurs femmes et leurs
enfants, deux enfants au-dessous de douze ans comptés pour
une personne, à l'aller à raison de 931 fr. pour le passage
et de 1 fr. 69 c. par jour en plus pour la nourriture, et au
retour à raison de 1,016 fr. de passage et 1 fr. 48 c. de
nourriture ; 2° pour les sous-officiers et soldats- à raison de
155 fr., plus 1 fr. 48 c. de nourriture par jour à l'aller et
de 444 fr. plus] fr. 27 au retour.
» Les paquebots auront à effectuer pour le compte du gou-
vernement le transport d'une charge annuelle en effets ou
marchandises de 3,000 lasts (6,000 tonneaux) au moins,
ainsi que celui de l'argent qu'il voudra leur confier, et pour
lequel il s'oblige à payer 1/2 pour 100 de port.
» La convention sera conclue pour dix ans; toutefois, si le
percement de l'isthme de Suez se trouvait effectué dans l'inter-
valle, - elle aurait à subir les modifications qui seraient jugées
convenablts. »
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