Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
182 L'ISTHME DE SUEZ,
et autres droits qu'il faut payer comme toute autre charge ;
les 10 francs sont seulement pour le passage à travers le
canal.
» M. IVILSOV. Pensez-vous que des navires à voiles doivent
passer par le canal ?
» M. LAXGE. Certainement, je le pense.
a M. WILSOX. Pourquoi ?
» AI. LANGE. Parce que dans certaine période de l'année les
navires allant à Bombay èt dans l'Inde trouveront une grande
économie de temps en passant par le canal.
» M. WILSOX. Avez-vous calculé le temps que gagneront les
navires allant d'ici dans l'Inde et dans l'Australie ?
» M. LANGE. Ils gagneront à peu près la moitié du temps
sur le voyage autour du Cap.
« M. WILSON. Avez-vous pris en considération le passage
à travers la Aléditerranée ?
Il M. LANGE. Certainement.
Il M. WILSON. Combien de temps gagnera un navire allant
d'ici à Bombay?
Il M. LANGE. Si le vent est favorable, la moitié du temps et
de la distance.
» M. WILSOX. Mais les navires sont quelquefois exposés à de
sérieux retards derrière le rocher de Gibraltar.
a M. LANGE. Il doit y avoir nécessairement un retard à Gi-
braltar; mais il n'y a pas à douter que pour remédier à cet
inconvénient il ne se forme une compagnie pour remorquer
les navires à travers le détroit. En même temps, en allant
d'Alexandrie à Bombay, s'ils choisissent l'époque convenable,
ils auront un vent du nord nord-ouest qui les poussera à tra-
vers le canal. Ensuite ils auront un vent de côté dans la mer
Rouge qui sera favorable pour le passage. Mais les difficultés
du passage à travers le détroit de Gibraltar ne peuvent être
supprimées que par le remorquage, pour lequel il se formera
probablement une compagnie.
» M. PLUMMER. Je ne sais pas bien si M. Lange a bien com-
pris une partie de la question que j'ai posée : c'était si dans la
concession accordée à M. de Lesseps il est laissé la faculté de
faire un tarif modifié ? ou si lorsqu'une réduction a lieu elle
doit être la même pour tous les navires ?
n M. LAXGE. La réduction doit être la même pour tous les
navires. Peut-être, relativement à cette question, il suffira de
lire l'article 15, qui dit : « Dans aucun cas la Compagnie ne
» peut accorder à un navire, à une compagnie ou à un individu,
» une faveur qui ne sera pas accordée à tous les autres navires
dans les mêmes conditions. »
M. PLUmIER. Il y a là un passage important à la fin de
l'article : a dans les mêmes conditions. n Or, un navire
chargé d'une espèce de marchandise n'est pas précisément
dans la même condition qu'un navire chargé autrement.
l' M. LANGE. Le mot Il condition » fait allusion, je crois, aux
droits de tonnage, comme cela résulte de l'article précédent.
» M. PLmIMEH. Je demande pardon d'insister tant sur ce
point ; mais vous concevrez que si des navires chargés de la
marchandise de ce district doivent payer 10 francs par tonne,
e et qu'un navire chargé de thé paye la même chose, ils ne
sont pas dans les mêmes conditions relativement au char-
gement, l'un étant très-précieux, et l'autre d'un prix très-
inférieur.
n M. PALMER. Le fret du navire peut être le même.
n M. PLUMMER. Cela peut être, mais ce n'est pas probable.
•> M. PALMER. Oh! si.
» M. PLUMMER. Par exemple, les différents chargements
exigent différentes classes de navires.
N M. PALMER. Le même bâtiment qui nous apporte du thé
exporte du charbon.
» M. PLUMMER. Il serait très-désirable que la concession fût
ainsi modifiée : Que la Compagnie, sans accorder des faveurs
particulières, eût la faculté de modifier le tarif.
» M. LANGE. C'est certainement un point important qui sera
dûment pris en considération par ceux qui administrent les
affaires de la Compagnie. Il y a naturellement des détails sur
lesquels je ne puis rien dire de définitif dès à présent. C'est à
la Compagnie d'arranger ses affaires ; et le tarif sera élaboré
selon ses propres intérêts et ceux du commerce en général ; car
le commerce tirant des avantages du canal, la Compagnie en
tirera aussi, et si une difficulté se présente, la Compagnie
l'écartera sans aucun doute. La question de M, Plummer est
très-importante; mais il me semble que la réponse de M. Pal-
mer a démontré que la différence n'est pas si grande qu'elle
paraît d'abord, et que la valeur du chargement n'est pas un
point aussi essentiel que le montant du fret; et par conséquent
comme le fret de l'un n'est pas beaucoup plus grand que celui
de l'autre, la disproportion n'apparaît pas tout à fait si
considérable.
» M, PAUIER, Et la marche habituelle du commerce est que
les frets pour l'Angleterre sont presque le double de ceux
pour l'étranger.
» M. LANGE. Oh ! oui.
» LE MAIRE DE GATESHEAD. Je désire montrer à M. Palmer
que ce n'est pas tant la question des frets qu'une taxe sur les
articles qui passent par le canal. Or, une taxe qui n'affecterait
pas le consommateur de thé ou autres marchandises précieuses
pourrait, d'une manière très-matérielle, affecter la consom-
mation du charbon; et nous désirons conserver toujours une
bonne exportation.
» AI. LANGE. Je comprends bien que vous insistiez sur ce
point. En même temps nous ne sommes pas préparés à en-
trer dans la question pour faire une échelle pour les différents
navires. Pour nous conformer à votre opinion, nous devrions
taxer le chargement ; ce qui serait très-inquisitorial, très-
inconvenant et très-difficile à exécuter, et qui, en réalité, ne
pourrait même pas se faire. Cependant ces opinions, bien
qu'elles soient très-utiles pour nous , paraissent être assez
prématurées, parce qu'elles concernent des détails qui restent
à être considérés.
n AI. CRAWSHAY. La douane n'a pas de difficulté pour taxer
les chargements.
AI. LANGE. Mais elle a un grand personnel, et nous avons
besoin d'économiser le plus possible.
» M. ROGERSOS, A-t-on l'intention de mettre toutes les na-
tions sur le même pied ?
» AI. LANGE. Oui.
» M. ROGEBSON. C'est donc tout à fait un caual de libre
échange ?
» M. LAXGE. Parfaitement; c'est un canal aux avantages
duquel toutes les nations pourront participer également.
» M. ROGERiON, Alors comment obtiendrez-vous le droit de
passage ?
» M. LANGE. Comme chaque nation prendra part aux
actions , la propriété sera universelle. Chaque pays aura un
intérêt à l'enjeu, et protégera naturellement cet intérêt.
» M. ROGKRSON. Mais comment obtiendrez-vous le droit de
passage ?
« AI LANGE. C'est par une concession accordée par le Vice-
roi d'Égypte à M. de Lesseps ; et l'article 14 dit particulière-
ment que a le canal restera toujours ouvert comme passage
» neutre à tout navire marchand allant d'une mer à l'autre,
et autres droits qu'il faut payer comme toute autre charge ;
les 10 francs sont seulement pour le passage à travers le
canal.
» M. IVILSOV. Pensez-vous que des navires à voiles doivent
passer par le canal ?
» M. LAXGE. Certainement, je le pense.
a M. WILSOX. Pourquoi ?
» AI. LANGE. Parce que dans certaine période de l'année les
navires allant à Bombay èt dans l'Inde trouveront une grande
économie de temps en passant par le canal.
» M. WILSOX. Avez-vous calculé le temps que gagneront les
navires allant d'ici dans l'Inde et dans l'Australie ?
» M. LANGE. Ils gagneront à peu près la moitié du temps
sur le voyage autour du Cap.
« M. WILSON. Avez-vous pris en considération le passage
à travers la Aléditerranée ?
Il M. LANGE. Certainement.
Il M. WILSON. Combien de temps gagnera un navire allant
d'ici à Bombay?
Il M. LANGE. Si le vent est favorable, la moitié du temps et
de la distance.
» M. WILSOX. Mais les navires sont quelquefois exposés à de
sérieux retards derrière le rocher de Gibraltar.
a M. LANGE. Il doit y avoir nécessairement un retard à Gi-
braltar; mais il n'y a pas à douter que pour remédier à cet
inconvénient il ne se forme une compagnie pour remorquer
les navires à travers le détroit. En même temps, en allant
d'Alexandrie à Bombay, s'ils choisissent l'époque convenable,
ils auront un vent du nord nord-ouest qui les poussera à tra-
vers le canal. Ensuite ils auront un vent de côté dans la mer
Rouge qui sera favorable pour le passage. Mais les difficultés
du passage à travers le détroit de Gibraltar ne peuvent être
supprimées que par le remorquage, pour lequel il se formera
probablement une compagnie.
» M. PLUMMER. Je ne sais pas bien si M. Lange a bien com-
pris une partie de la question que j'ai posée : c'était si dans la
concession accordée à M. de Lesseps il est laissé la faculté de
faire un tarif modifié ? ou si lorsqu'une réduction a lieu elle
doit être la même pour tous les navires ?
n M. LAXGE. La réduction doit être la même pour tous les
navires. Peut-être, relativement à cette question, il suffira de
lire l'article 15, qui dit : « Dans aucun cas la Compagnie ne
» peut accorder à un navire, à une compagnie ou à un individu,
» une faveur qui ne sera pas accordée à tous les autres navires
dans les mêmes conditions. »
M. PLUmIER. Il y a là un passage important à la fin de
l'article : a dans les mêmes conditions. n Or, un navire
chargé d'une espèce de marchandise n'est pas précisément
dans la même condition qu'un navire chargé autrement.
l' M. LANGE. Le mot Il condition » fait allusion, je crois, aux
droits de tonnage, comme cela résulte de l'article précédent.
» M. PLmIMEH. Je demande pardon d'insister tant sur ce
point ; mais vous concevrez que si des navires chargés de la
marchandise de ce district doivent payer 10 francs par tonne,
e et qu'un navire chargé de thé paye la même chose, ils ne
sont pas dans les mêmes conditions relativement au char-
gement, l'un étant très-précieux, et l'autre d'un prix très-
inférieur.
n M. PALMER. Le fret du navire peut être le même.
n M. PLUMMER. Cela peut être, mais ce n'est pas probable.
•> M. PALMER. Oh! si.
» M. PLUMMER. Par exemple, les différents chargements
exigent différentes classes de navires.
N M. PALMER. Le même bâtiment qui nous apporte du thé
exporte du charbon.
» M. PLUMMER. Il serait très-désirable que la concession fût
ainsi modifiée : Que la Compagnie, sans accorder des faveurs
particulières, eût la faculté de modifier le tarif.
» M. LANGE. C'est certainement un point important qui sera
dûment pris en considération par ceux qui administrent les
affaires de la Compagnie. Il y a naturellement des détails sur
lesquels je ne puis rien dire de définitif dès à présent. C'est à
la Compagnie d'arranger ses affaires ; et le tarif sera élaboré
selon ses propres intérêts et ceux du commerce en général ; car
le commerce tirant des avantages du canal, la Compagnie en
tirera aussi, et si une difficulté se présente, la Compagnie
l'écartera sans aucun doute. La question de M, Plummer est
très-importante; mais il me semble que la réponse de M. Pal-
mer a démontré que la différence n'est pas si grande qu'elle
paraît d'abord, et que la valeur du chargement n'est pas un
point aussi essentiel que le montant du fret; et par conséquent
comme le fret de l'un n'est pas beaucoup plus grand que celui
de l'autre, la disproportion n'apparaît pas tout à fait si
considérable.
» M, PAUIER, Et la marche habituelle du commerce est que
les frets pour l'Angleterre sont presque le double de ceux
pour l'étranger.
» M. LANGE. Oh ! oui.
» LE MAIRE DE GATESHEAD. Je désire montrer à M. Palmer
que ce n'est pas tant la question des frets qu'une taxe sur les
articles qui passent par le canal. Or, une taxe qui n'affecterait
pas le consommateur de thé ou autres marchandises précieuses
pourrait, d'une manière très-matérielle, affecter la consom-
mation du charbon; et nous désirons conserver toujours une
bonne exportation.
» AI. LANGE. Je comprends bien que vous insistiez sur ce
point. En même temps nous ne sommes pas préparés à en-
trer dans la question pour faire une échelle pour les différents
navires. Pour nous conformer à votre opinion, nous devrions
taxer le chargement ; ce qui serait très-inquisitorial, très-
inconvenant et très-difficile à exécuter, et qui, en réalité, ne
pourrait même pas se faire. Cependant ces opinions, bien
qu'elles soient très-utiles pour nous , paraissent être assez
prématurées, parce qu'elles concernent des détails qui restent
à être considérés.
n AI. CRAWSHAY. La douane n'a pas de difficulté pour taxer
les chargements.
AI. LANGE. Mais elle a un grand personnel, et nous avons
besoin d'économiser le plus possible.
» M. ROGERSOS, A-t-on l'intention de mettre toutes les na-
tions sur le même pied ?
» AI. LANGE. Oui.
» M. ROGEBSON. C'est donc tout à fait un caual de libre
échange ?
» M. LAXGE. Parfaitement; c'est un canal aux avantages
duquel toutes les nations pourront participer également.
» M. ROGERiON, Alors comment obtiendrez-vous le droit de
passage ?
» M. LANGE. Comme chaque nation prendra part aux
actions , la propriété sera universelle. Chaque pays aura un
intérêt à l'enjeu, et protégera naturellement cet intérêt.
» M. ROGKRSON. Mais comment obtiendrez-vous le droit de
passage ?
« AI LANGE. C'est par une concession accordée par le Vice-
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ment que a le canal restera toujours ouvert comme passage
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