Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mai 1857 25 mai 1857
Description : 1857/05/25 (A2,N23). 1857/05/25 (A2,N23).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530622w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
170 L'ISTHME DE SUEZ,
pièce du gouvernail et l'aiguille du fanal ont été cassées à
400 milles au nord du cap Lewin; et le vapeur a été obligé
de retourner à la baie, où il est arrivé 36 heures après le dé-
part du Simla, le 22 février. Ayant reçu quelques réparations
provisoires, il a fait voile pour Sidney, le 22 mars.
— Le général Outram n'a reçu la nouvelle du traité de
paix conclu entre l'Angleterre et la Perse, que le 5 avril, d'a-
près ce qu'a dit lord Granville dans la séance du 7 mai. Huit
jours auparavant, la ville persane de Mohammarah, sur le
Chat-el-Arab, avait été prise par les forces anglaises, et voici
la dépêche télégraphique du général Outram, qui annonce cet
événement.
Elle est datée du camp devant Mohammarah, 28 mars :
u Mohammarah a été pris par l'armée anglaise, le 26 cou-
rant.
a L'ennemi a perdu 200 soldats tués ou blessés, parmi les-
quels se trouve le brigadier Asherluf, plus dix-sept canons et
une grande quantité de munitions et de provisions de guerre.
a L'armée persane, sous le schahzadah, s'est retirée du
côté d'Ahwaz et Schuster dans un grand désordre.
» Les forces anglaises sont campées près de Mohammarah.
«■Notre perte en soldats tués et blessés est de 10 environ.
» Les tribus arabes sont tranquilles et envoient leur sou-
mission. a
— Une autre dépêche a été reçue de la part de sir James
Outram, par voie de Constantinople :
« Les colonnes mobiles envoyées en expédition à Ahwaz
sont revenues à Mohammarah le 4 avril, ayant parfaitement
réussi dans leurs opérations.
» La nombreuse armée persane a quitté sa position et s'est
retirée vers Dizful, devant une force anglaise de 400 hommes.
» Un canon a été pris, et de vastes provisions militaires ont
été détruites. »
Il paraît que le Schah de Perse a ratifié le 16 avril à Téhéran
le traité de paix conclu à Paris entre lord Cowley et Ferouk-
Khan.
Pour tous les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Daily Post de Liverpool rend compte, dans son numéro
du 28 avril, du banquet de Goldsmiths' Hall, auquel assistait
M. Ferd. de Lesseps, et où un toast lui a été porté comme
promoteur du canal de Suez, par le président, M. Gladstone.
Le Daily Post publie aussrdans son numéro du 30 avril,
l'article suivant sur l'isthme de Suez :
Il Nous avons déjà annoncé l'arrivée à Liverpool de M. Fer-
dinand de Lesseps, qui est bien connu pour avoir obtenu, de la
part du Vice-roi d'Egypte, la concession du canal maritime à
travers l'isthme de Suez. On assure que le but immédiat du
séjour actuel de M. de Lesseps en Angleterre est d'obtenir des
témoignages de l'opinion des classes commerciales et indus-
trielles et du pays en général, sur l'utilité de l'exécution de ce
projet, si vaste dans sa conception, et si important dans ses
conséquences pour le commerce et la navigation du monde.
« » Le Vice-roi d'Égypte désire naturellement avec ardeur la
réalisation d'un projet destiné à offrir une foule d'avantages
au pays qu'il gouverne avec tant de. sollicitude pour le bien-être
de ses-sujets, et pour le développement de ses ressources ma-
ierielles. Mais le caractère spécial de cette grande œuvre est son
universalité; elle ne peut manifester son influence d'une manière
partiale ou exclusive; et assurer les avantages qu'elle doit né-
cessairement avoir pour l'Egypte elle-même ,et la Porte Otto-
mane, c'est étendre ces mêmes avantages à toutes les nations
en général. La coopération de tous les pays marchant à la tête
de la civilisation, est donc demandée comme une sanction in- -
dispensable à l'accomplissement de ce grand et important pro-
grès qui intéresse le monde entier. Cette sanction, le Vice-roi
l'a obtenue sous différentes formes, de la part des pays princi-
paux de l'Europe ; et il la cherche actuellement, à l'aide des efforts
de M. Lesseps, en Angleterre, dont la position comme souve-
raine d'un grand empire dans l'Orient et comme première na-
tion commerçante et maritime, donne à sa voix le plus grand
poids dans le concert des nations.
» Il ne peut y avoir de doute que cette partie de la mission
de M. de Lesseps sera la plus facile qu'il ait jamais eu à rem-
plir; et les manifestations de la sympathie de ce pays pour
une entreprise si glorieuse, si grande et universellement avan-
tageuse, se produiront sur ses traces, à mesure que le but de
son voyage sera connu. Nous voyons déjà dans les journaux
de Londres, qu'il a reçu un. accueil de bon augure de la part
de l'honorable compagnie des orfèvres, dans la salle hospita-
lière desquels M. de Lesseps a eu l'occasion d'expliquer suc-
cinctement devant une assemblée distinguée qui écoutait avec
toutes les marques d'un grand intérêt, la situation actuelle de
l'entreprise dont il est le.promoteur, et ses appels à la partici-
pation de la nation anglaise.
» Un progrès considérable a été accompli en vidant la ques-
tion pratique. En effet, la possibilité de l'exécution du projet,
point qui a paru si longtemps douteux, peut être regardée
comme décidée et placée désormais au-dessus de toute espèce
de doute, autant que l'intelligence humaine, aidée par la lu-
mière de la science et par l'expérience pratique, peut mériter
confiance. La Commission internationale scientifique, convo-
quée l'an passé par M. de Lesseps , et composée d'ingénieurs
hydrographes et de marins habiles et expérimentés de toutes
les parties de l'Europe, a discuté, dans son rapport publié
dernièrement et rédigé après un examen soigneux du terrain,
chaque proposition , réfuté toutes les difficultés imaginables,
et vaincu ou évité tous les obstacles réels ; finalement, la Com-
mission présente comme résultat de ses travaux, un plan com-
plet qui embrasse tous les détails les plus minutieux, et dont
elle déclare, à l'unanimité, l'exécution très-facile et le succès
certain. Les points importants enfin établis par ce rapport,
sont l'égalité du niveau des deux mers, l'absence de tout
danger causé par les sables mouvants, qui devaient, disait-on,
combler le canal en peu de temps, et la parfaite possibilité
d'établir un port et une rade excellents et sûrs dans la baie de
Péluse, où aboutira une extrémité du canal. Les différentes
conclusions de ce rapport ont reçu depuis une confirmation
de la plus haute autorité, par un rapport présenté, il y a quel-
ques semaines, à l'Académie des sciences de Paris, par M. le
baron Charles Dupin, au nom d'une commission de membres
de l'Académie, chargée de l'examen du projet. En ce qui con-
cerne la donnée principale, sur laquelle repose le projet et qui
a déjà été mentionnée, savoir: les excellentes qualités de la
baie de Péluse au point de vue nautique, une démonstration
très-frappante de son exactitude a été fournie par des expé-
riences. Une corvette a stationné dans cette baie pendant tous
les mois d'hiver; et, bien que le temps ait été plus mauvais
que d'ordinaire et que beaucoup d'accidents soient arrivés sur
d'autres points de la côte, le rapport du capitaine de station
affirme que ce navire est resté immobile sur ses amarrages,
sans chasser sur l'ancre et sans éprouver aucune avarie.
n Nous publions dans une autre de nos colonnes les expli-
pièce du gouvernail et l'aiguille du fanal ont été cassées à
400 milles au nord du cap Lewin; et le vapeur a été obligé
de retourner à la baie, où il est arrivé 36 heures après le dé-
part du Simla, le 22 février. Ayant reçu quelques réparations
provisoires, il a fait voile pour Sidney, le 22 mars.
— Le général Outram n'a reçu la nouvelle du traité de
paix conclu entre l'Angleterre et la Perse, que le 5 avril, d'a-
près ce qu'a dit lord Granville dans la séance du 7 mai. Huit
jours auparavant, la ville persane de Mohammarah, sur le
Chat-el-Arab, avait été prise par les forces anglaises, et voici
la dépêche télégraphique du général Outram, qui annonce cet
événement.
Elle est datée du camp devant Mohammarah, 28 mars :
u Mohammarah a été pris par l'armée anglaise, le 26 cou-
rant.
a L'ennemi a perdu 200 soldats tués ou blessés, parmi les-
quels se trouve le brigadier Asherluf, plus dix-sept canons et
une grande quantité de munitions et de provisions de guerre.
a L'armée persane, sous le schahzadah, s'est retirée du
côté d'Ahwaz et Schuster dans un grand désordre.
» Les forces anglaises sont campées près de Mohammarah.
«■Notre perte en soldats tués et blessés est de 10 environ.
» Les tribus arabes sont tranquilles et envoient leur sou-
mission. a
— Une autre dépêche a été reçue de la part de sir James
Outram, par voie de Constantinople :
« Les colonnes mobiles envoyées en expédition à Ahwaz
sont revenues à Mohammarah le 4 avril, ayant parfaitement
réussi dans leurs opérations.
» La nombreuse armée persane a quitté sa position et s'est
retirée vers Dizful, devant une force anglaise de 400 hommes.
» Un canon a été pris, et de vastes provisions militaires ont
été détruites. »
Il paraît que le Schah de Perse a ratifié le 16 avril à Téhéran
le traité de paix conclu à Paris entre lord Cowley et Ferouk-
Khan.
Pour tous les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Daily Post de Liverpool rend compte, dans son numéro
du 28 avril, du banquet de Goldsmiths' Hall, auquel assistait
M. Ferd. de Lesseps, et où un toast lui a été porté comme
promoteur du canal de Suez, par le président, M. Gladstone.
Le Daily Post publie aussrdans son numéro du 30 avril,
l'article suivant sur l'isthme de Suez :
Il Nous avons déjà annoncé l'arrivée à Liverpool de M. Fer-
dinand de Lesseps, qui est bien connu pour avoir obtenu, de la
part du Vice-roi d'Egypte, la concession du canal maritime à
travers l'isthme de Suez. On assure que le but immédiat du
séjour actuel de M. de Lesseps en Angleterre est d'obtenir des
témoignages de l'opinion des classes commerciales et indus-
trielles et du pays en général, sur l'utilité de l'exécution de ce
projet, si vaste dans sa conception, et si important dans ses
conséquences pour le commerce et la navigation du monde.
« » Le Vice-roi d'Égypte désire naturellement avec ardeur la
réalisation d'un projet destiné à offrir une foule d'avantages
au pays qu'il gouverne avec tant de. sollicitude pour le bien-être
de ses-sujets, et pour le développement de ses ressources ma-
ierielles. Mais le caractère spécial de cette grande œuvre est son
universalité; elle ne peut manifester son influence d'une manière
partiale ou exclusive; et assurer les avantages qu'elle doit né-
cessairement avoir pour l'Egypte elle-même ,et la Porte Otto-
mane, c'est étendre ces mêmes avantages à toutes les nations
en général. La coopération de tous les pays marchant à la tête
de la civilisation, est donc demandée comme une sanction in- -
dispensable à l'accomplissement de ce grand et important pro-
grès qui intéresse le monde entier. Cette sanction, le Vice-roi
l'a obtenue sous différentes formes, de la part des pays princi-
paux de l'Europe ; et il la cherche actuellement, à l'aide des efforts
de M. Lesseps, en Angleterre, dont la position comme souve-
raine d'un grand empire dans l'Orient et comme première na-
tion commerçante et maritime, donne à sa voix le plus grand
poids dans le concert des nations.
» Il ne peut y avoir de doute que cette partie de la mission
de M. de Lesseps sera la plus facile qu'il ait jamais eu à rem-
plir; et les manifestations de la sympathie de ce pays pour
une entreprise si glorieuse, si grande et universellement avan-
tageuse, se produiront sur ses traces, à mesure que le but de
son voyage sera connu. Nous voyons déjà dans les journaux
de Londres, qu'il a reçu un. accueil de bon augure de la part
de l'honorable compagnie des orfèvres, dans la salle hospita-
lière desquels M. de Lesseps a eu l'occasion d'expliquer suc-
cinctement devant une assemblée distinguée qui écoutait avec
toutes les marques d'un grand intérêt, la situation actuelle de
l'entreprise dont il est le.promoteur, et ses appels à la partici-
pation de la nation anglaise.
» Un progrès considérable a été accompli en vidant la ques-
tion pratique. En effet, la possibilité de l'exécution du projet,
point qui a paru si longtemps douteux, peut être regardée
comme décidée et placée désormais au-dessus de toute espèce
de doute, autant que l'intelligence humaine, aidée par la lu-
mière de la science et par l'expérience pratique, peut mériter
confiance. La Commission internationale scientifique, convo-
quée l'an passé par M. de Lesseps , et composée d'ingénieurs
hydrographes et de marins habiles et expérimentés de toutes
les parties de l'Europe, a discuté, dans son rapport publié
dernièrement et rédigé après un examen soigneux du terrain,
chaque proposition , réfuté toutes les difficultés imaginables,
et vaincu ou évité tous les obstacles réels ; finalement, la Com-
mission présente comme résultat de ses travaux, un plan com-
plet qui embrasse tous les détails les plus minutieux, et dont
elle déclare, à l'unanimité, l'exécution très-facile et le succès
certain. Les points importants enfin établis par ce rapport,
sont l'égalité du niveau des deux mers, l'absence de tout
danger causé par les sables mouvants, qui devaient, disait-on,
combler le canal en peu de temps, et la parfaite possibilité
d'établir un port et une rade excellents et sûrs dans la baie de
Péluse, où aboutira une extrémité du canal. Les différentes
conclusions de ce rapport ont reçu depuis une confirmation
de la plus haute autorité, par un rapport présenté, il y a quel-
ques semaines, à l'Académie des sciences de Paris, par M. le
baron Charles Dupin, au nom d'une commission de membres
de l'Académie, chargée de l'examen du projet. En ce qui con-
cerne la donnée principale, sur laquelle repose le projet et qui
a déjà été mentionnée, savoir: les excellentes qualités de la
baie de Péluse au point de vue nautique, une démonstration
très-frappante de son exactitude a été fournie par des expé-
riences. Une corvette a stationné dans cette baie pendant tous
les mois d'hiver; et, bien que le temps ait été plus mauvais
que d'ordinaire et que beaucoup d'accidents soient arrivés sur
d'autres points de la côte, le rapport du capitaine de station
affirme que ce navire est resté immobile sur ses amarrages,
sans chasser sur l'ancre et sans éprouver aucune avarie.
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