Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1857 10 mai 1857
Description : 1857/05/10 (A2,N22). 1857/05/10 (A2,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530621g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
154 L'ISTHME DE SUEZ,
et de changer de mouillage tous les quinze jours. Je
dois vous dire, monsieur l'agent supérieur, que ces opé-
rations ont été souvent exécutées à bord de la corvette ; car
elles m'étaient ordonnées dans les premières instructions
que j'ai eu l'honneur de recevoir de monsieur le contre-
amiral Rigaud de Genouilly, et de monsieur Jaurès,
capitaine de vaisseau et membre du Conseil de l'Ami-
rauté, et je vais continuer de m'y conformer strictement.
Je profite cependant de cette occasion pour vous assu-
rer que, malgré l'excellente qualité du fond, les ancres
ne s'enterrent pas de manière à retarder un appareillage.
Au contraire, je dois dire qu'une ancre à pic, quand
même elle serait mouillée depuis longtemps, ne résistera
jamais, à l'action d'un guindeau ou d'un cabestan; sur-
tout si, lorsque l'ancre est dans cette position, on a le
soin de mettre le petit hunier sur le mât.
Comme j'ai déjà eu l'honneur de vous l'annoncer,
monsieur l'agent supérieur, je me suis attaché à
faire un résumé général de toutes mes observations sur
la baie de Péluse. Un article y est spécialement consa-
cré à la tenue des ancres et aux appareillages. Cet ar-
ticle est fondé sur l'expérience que j'ai acquise en assis-
tant à ces manœuvres à bord de la corvette, et aussi en
voyant des navires caboteurs mouillés depuis plusieurs
jours déraper leurs ancres sans aucune difficulté et
appareiller immédiatement. 1
Ces navires étaient très-faibles en équipage, et n'a-
vaient pas toujours un guindeau ou un cabestan, et se
servaient le plus souvent d'une simple calliorne, ce qui
leur aurait été impossible si les ancres avaient été en-
terrées.
J'ai l'honneur d'être, etc.
Signé B. -PHILIGRET.
Pour copie conforme à l'original :
Alexandrie, le 17 avril 1857.
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie univer-
selle du canal maritime de Suez.
S. W. RUYSSENAERS.
ONZIÈME RAPPORT DU CAPITAINE B. PHILIGRET.
Monsieur,
Je n'ai rien de remarquable à vous signaler pendant
la dizaine qui vient de s'écouler; et mon onzième rapport
sur la baie de Péluse, que j'ai l'honneur de vous adres-
ser, se ressent naturellement des belles journées dont
nous sommes favorisés.
Nous avons eu des brises régulières qui ont soufflé
presque toujours du nord en descendant tantôt de l'est
ou de l'ouest.
Dans la journée du 14 la brise étant à l'E. N. E. as-
sez fraîche, rai fait virer à pic et déraper l'ancrè de la
corvette, et avec le petit hunier je suis venu mouiller
deux milles plus loin dams l'ouest et toujours par dix
mètres de fond.
Cette manœuvre s'est faite sans la moindre difficulté,
cl l'auere n'a présenté qu'une résistance ordinaire.
J'ai souvent renouvelé ces opérations pendant ma sta-
tion, et je puis affirmer que les navires qui viendront
"jeter l'ancre-dans la baie de Péluse y trouveront un fond
excellent par lequel une ancre peut difficilement chasser.
Malgré cette tenue, qui ne peut pas être meilleure,
les ancres ne s'enterrent pas et ne retardent jamais un
appareillage.
Dans la soirée du 17 le temps était très-couvert, et un
orage se formait dans le N. 0. On apercevait des éclairs
dans cette direction. Bientôt le ciel a été entièrement
couvert. Le vent a soufflé du nord par rafales en nous
amenant une très-forte pluie ; à minuit le temps s'est
remis au beau , et la brise s'est établie au N. E.
J'ai l'honneur d'être, etc.
Signé B. PHILlGRET.
Rade de Péluse, le 20 avril 1857.
Pour copie cohforme à l'original déposé dans les ar-
chives :
Alexandrie, 25 avril 1857.
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie univer-
selle du canal maritime de Suez.
S. W. RUYSSENAERS.
NOUVELLES D'EGYPTE.
(Correspondance particulière de HSTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, le 18 avril 1857.
Quelques jours après le départ de ma dernière lettre du
4 courant, le Vice-roi s'est rendu à Mariout, où il a l'inten-
tion, dit-on, de passer le mois du ramadan. C'est, comme
vous le savez, pour les musulmans une époque consacrée au
repos et à la prière, et pendant laquelle les grands travaux
chôment nécessairement.
Les travaux du chemin de fer du Caire à Suez et les tra-
vaux préparatoires du canal d'eau douce seront forcément
suspendus pendant ce mois.
Je vous envoie les neuvième et dixième rapports du capi-
taine Philigret. Ils sont toujours très-satisfaisants.
Voici également le tableau de l'exportation d'Alexandrie
pendant le mois de mars 1857.
EXPORTATION D'ÉGYPTE PENDANT LE MOIS DE MARS 1857.
Il y a eu dans le courant du mois de mars 112 départs de
navires, dont 102 chargés et 10 sur lest pour la Syrie.
Ces 112 navires se composent de 42 anglais, 22 français,
25 autrichiens, 3 grecs, 3 toscans, 1 danois, 3 ottomans,
2 suédois, 4 mecklembourgeois, 1 américain, 1 espagnol,
1 russe, 4 norvégiens.
Les destinations de ces 112 navires ont été de 4 pour Fal-
mouth, 1 pour Londres, 2 pour Southampton , 10 pour Gibral-
tar, 4 pour Malte, 7 pour Liverpool, 3 pour Malaga, 2 pour
Mayorque, 1 pour Barcelone, 1 pour Rosas, 3 pour Anvers,
1 pour l'Italie, 5 pour Trieste, 2 pour Venise , 1 pour Cette,
21 pour Marseille, 1 pour Dunkerque, 1 pour Alger, 24 pour
la Syrie, 7 pour Livourne, 2 pour Constantinople , 5 pour
Smyrne, ] pour les bouches du Cataro, 1 pour Chypre,
1 pour Syra, 1 pour New-York.
et de changer de mouillage tous les quinze jours. Je
dois vous dire, monsieur l'agent supérieur, que ces opé-
rations ont été souvent exécutées à bord de la corvette ; car
elles m'étaient ordonnées dans les premières instructions
que j'ai eu l'honneur de recevoir de monsieur le contre-
amiral Rigaud de Genouilly, et de monsieur Jaurès,
capitaine de vaisseau et membre du Conseil de l'Ami-
rauté, et je vais continuer de m'y conformer strictement.
Je profite cependant de cette occasion pour vous assu-
rer que, malgré l'excellente qualité du fond, les ancres
ne s'enterrent pas de manière à retarder un appareillage.
Au contraire, je dois dire qu'une ancre à pic, quand
même elle serait mouillée depuis longtemps, ne résistera
jamais, à l'action d'un guindeau ou d'un cabestan; sur-
tout si, lorsque l'ancre est dans cette position, on a le
soin de mettre le petit hunier sur le mât.
Comme j'ai déjà eu l'honneur de vous l'annoncer,
monsieur l'agent supérieur, je me suis attaché à
faire un résumé général de toutes mes observations sur
la baie de Péluse. Un article y est spécialement consa-
cré à la tenue des ancres et aux appareillages. Cet ar-
ticle est fondé sur l'expérience que j'ai acquise en assis-
tant à ces manœuvres à bord de la corvette, et aussi en
voyant des navires caboteurs mouillés depuis plusieurs
jours déraper leurs ancres sans aucune difficulté et
appareiller immédiatement. 1
Ces navires étaient très-faibles en équipage, et n'a-
vaient pas toujours un guindeau ou un cabestan, et se
servaient le plus souvent d'une simple calliorne, ce qui
leur aurait été impossible si les ancres avaient été en-
terrées.
J'ai l'honneur d'être, etc.
Signé B. -PHILIGRET.
Pour copie conforme à l'original :
Alexandrie, le 17 avril 1857.
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie univer-
selle du canal maritime de Suez.
S. W. RUYSSENAERS.
ONZIÈME RAPPORT DU CAPITAINE B. PHILIGRET.
Monsieur,
Je n'ai rien de remarquable à vous signaler pendant
la dizaine qui vient de s'écouler; et mon onzième rapport
sur la baie de Péluse, que j'ai l'honneur de vous adres-
ser, se ressent naturellement des belles journées dont
nous sommes favorisés.
Nous avons eu des brises régulières qui ont soufflé
presque toujours du nord en descendant tantôt de l'est
ou de l'ouest.
Dans la journée du 14 la brise étant à l'E. N. E. as-
sez fraîche, rai fait virer à pic et déraper l'ancrè de la
corvette, et avec le petit hunier je suis venu mouiller
deux milles plus loin dams l'ouest et toujours par dix
mètres de fond.
Cette manœuvre s'est faite sans la moindre difficulté,
cl l'auere n'a présenté qu'une résistance ordinaire.
J'ai souvent renouvelé ces opérations pendant ma sta-
tion, et je puis affirmer que les navires qui viendront
"jeter l'ancre-dans la baie de Péluse y trouveront un fond
excellent par lequel une ancre peut difficilement chasser.
Malgré cette tenue, qui ne peut pas être meilleure,
les ancres ne s'enterrent pas et ne retardent jamais un
appareillage.
Dans la soirée du 17 le temps était très-couvert, et un
orage se formait dans le N. 0. On apercevait des éclairs
dans cette direction. Bientôt le ciel a été entièrement
couvert. Le vent a soufflé du nord par rafales en nous
amenant une très-forte pluie ; à minuit le temps s'est
remis au beau , et la brise s'est établie au N. E.
J'ai l'honneur d'être, etc.
Signé B. PHILlGRET.
Rade de Péluse, le 20 avril 1857.
Pour copie cohforme à l'original déposé dans les ar-
chives :
Alexandrie, 25 avril 1857.
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie univer-
selle du canal maritime de Suez.
S. W. RUYSSENAERS.
NOUVELLES D'EGYPTE.
(Correspondance particulière de HSTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, le 18 avril 1857.
Quelques jours après le départ de ma dernière lettre du
4 courant, le Vice-roi s'est rendu à Mariout, où il a l'inten-
tion, dit-on, de passer le mois du ramadan. C'est, comme
vous le savez, pour les musulmans une époque consacrée au
repos et à la prière, et pendant laquelle les grands travaux
chôment nécessairement.
Les travaux du chemin de fer du Caire à Suez et les tra-
vaux préparatoires du canal d'eau douce seront forcément
suspendus pendant ce mois.
Je vous envoie les neuvième et dixième rapports du capi-
taine Philigret. Ils sont toujours très-satisfaisants.
Voici également le tableau de l'exportation d'Alexandrie
pendant le mois de mars 1857.
EXPORTATION D'ÉGYPTE PENDANT LE MOIS DE MARS 1857.
Il y a eu dans le courant du mois de mars 112 départs de
navires, dont 102 chargés et 10 sur lest pour la Syrie.
Ces 112 navires se composent de 42 anglais, 22 français,
25 autrichiens, 3 grecs, 3 toscans, 1 danois, 3 ottomans,
2 suédois, 4 mecklembourgeois, 1 américain, 1 espagnol,
1 russe, 4 norvégiens.
Les destinations de ces 112 navires ont été de 4 pour Fal-
mouth, 1 pour Londres, 2 pour Southampton , 10 pour Gibral-
tar, 4 pour Malte, 7 pour Liverpool, 3 pour Malaga, 2 pour
Mayorque, 1 pour Barcelone, 1 pour Rosas, 3 pour Anvers,
1 pour l'Italie, 5 pour Trieste, 2 pour Venise , 1 pour Cette,
21 pour Marseille, 1 pour Dunkerque, 1 pour Alger, 24 pour
la Syrie, 7 pour Livourne, 2 pour Constantinople , 5 pour
Smyrne, ] pour les bouches du Cataro, 1 pour Chypre,
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