Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1857 10 mai 1857
Description : 1857/05/10 (A2,N22). 1857/05/10 (A2,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530621g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
15.2 L'ISTHME DE SUEZ,
— La frégate amirale la Virginie} montée par M. Guérin,
était, à la date des dernières nouvelles, en tournée dans les
différents ports du Céleste Empire.
De leur côté, les États-Unis, sans vouloir prendre part aux
mesures de guerre qu'adoptent l'Angleterre et la France, en-
voient un plénipotentiaire et une forte escadre sur le théâtre
des événements.
L'ambassadeur nommé pour la Chine, M. Reed, avant
de se rendre à Canton, doit avoir des conférences avec les
gouvernements de France et d'Angleterre, à Paris et à
Londres.
Ainsi, on le voit, tout se prépare pour une action con-
sidérable de la civilisation contre la barbarie chinoise.
— On se rappelle qu'en vertu du contrat d'adjudication pour
la malle d'Australie, l'Oneïda était le premier navire qui,
parti de Melbourne pour Suez, devait arriver vers le 20 mars
au plus tard sur cette rade. On était resté sans nouvelles, et
l'on commençait à craindre que le navire ne se fût perdu en
rouie.
- L'Oneïda avait quitté le détroit du roi George le 3 février,
avec 70 passagers et 10,000 onces d'or. On avait des nou-
velles de Maurice du 1er mars ; mais ces nouvelles ne disaient
rien de l'Oneïda.
Les nouvelles apportées à Suez par le Simla du 16 mars,
sont de Sydney Il février, Melbourne 15, détroit du roi
George 22, Maurice 1er mars, et Ceylan 10 mars.
L'Européen était arrivé à Melbourne en 58 jours, le
10 février. Nous comptons revenir sur cette traversée de
VOneïda, qui, d'après les derniers renseignements, a dû re-
tourner à Melbourne avec sa machine brisée.
- Le lieutenant général Ashburnham, nommé par le
gouvernement anglais au commandement du corps d'infan-
terie destiné à opérer un débarquement sur le littoral de la
Chine, s'était embarqué à Marseille le 12 avril. Il prend la
voie de Suez, afin d'être plus promptement rendu sur le
théâtre des opérations militaires. Lord Elgin, de son côté,
est parti de Marseille le 1er mai.
- Le Times du 15 avril dit en parlant de la mission de
Chine :
te Nous apprenons que lord Elgin sera accompagné dans sa
mission diplomatique en Chine par son frère, l'honorable
Frédéric Bruce; par M. Oliphant, en qualité de secrétaire
particulier, et par une personne qui sera désignée par le mi-
nistère des affaires étrangères. »
■ - Le nouveau gouverneur d'Australie, S. E. sir Henry
Barkly, est arrivé à Melbourne sur VOneïda, le 23 dé-
cembre 1856. Il paraît que la simplicité des manières de sir
Henry a parfaitement réussi auprès des colons. Sir Henry
Barkly a tenu son premier lever le 1er janvier 1857, dans les
bâtiments de l'Exhibition. La foule y était considérable pour
voir le nouveau gouverneur.
— On mande du Sénégal que la frégate la Némésis, por-
tant pavillon du contre-amiral Rigault de Genouilly, qui avait
mouillé le 25 février sur la rade de Corée, venant de Brest,
avait repris la mer le 8 mars et continué sa route pour les
mers de Chine.
On se rappelle que M. le contre-amiral Rigault de Ge-
nouilly, membre de la Commission internationale, est parti
de Brest à la fin de janvier pour se rendre en Chine, où il va
coopérer, avec les flottes de l'Angleterre et des États-Unis, à
l'action que les trois puissances préparent contre l'Empire du
Milieu.
— Il paraît que M. Layard n'a pu, malgré les délais qui
lui ont été accordés, réussir à former une compagnie pour le
chemin de fer qui lui avait été concédé, de Routschouk sur le
Danube au golfe de Sards. Pour notre part, nous désirons
vivement que toutes les difficultés s'aplanissent, et que
M. Layard puisse réaliser son utile projet.
- On écrit de Liverpool, 13 avril :
« Le 'Royal Charter, clipper d'Australie, est arrivé avec
un chargement de 128,000 onces d'or et 13,000 souverains,
outre une grande quantité d'or en la possession des passagers.
» Un gentilhomme, M. G. Sparrow, apporte un magnifique
-lingot pesant 323 onces d'or pur. »
C'est peut-être le lingot "le plus fort qu'on ait jamais trouvé.
— On lit dans le Nouvelliste, de Marseille, 18 avril :
« Nous recevons la confirmation d'une importante nouvelle
destinée à exercer une bien grande influence sur l'avenir de
nos créations maritimes de la Joliette et d'Arenc.
n Un traité vient d'être signé entre M. Talabot, directeur de
la Société du dock et du chemin de fer, les Messageries impé-
riales et M. Mires, portant vente par la Société des ports de
Marseille d'une surface considérable de terrains qui n'.est pas
moindre de 113,000 mètres.
» Sur cette quantité 33,000 mètres sont l'objet d'une vente
ferme et définitive ; pour le reste, les acquéreurs se sont ré-
servé un droit de ratification pendant deux ans.
» Les terrains vendus font suite à la gare maritime et ont
façade sur le nouveau port Napoléon ; le montant de ces
deux transactions s'élève à près de 12 millions.
» Il est facile de comprendre l'importance qui va résulter,
pour les nouveaux quartiers, de l'agrandissement du dock,
de l'installation des messageries impériales et de leurs dépen-
dances.
« Cette grande transaction coïncide d'une manière très-heu-
reuse avec l'admirable activité imprimée aux travaux de la
Jolielte et d'Arenc qui occupent en ce moment plus de trois
mille ouvriers. »
Si le port de Marseille prend tous les jours, et dans l'état
actuel des choses, des développements aussi considérables,
quels seront ses progrès quand le canal de Suez sera ouvert?
- Le Péra, parti de Southampton le 20 mars avec la
malle de l'Inde et de la Chine, est arrivé à Gibraltar à deux
heures après midi, le 24, en trois jours et vingt-trois heures.
Le soir, à sept heures, il repartait pour Alexandrie, où il ar-
rivait après une traversée à peu près aussi rapide.
D'après des lettres de Southampton, 19 avril, le même va-
peur Péra, capitaine Say, de la Compagnie Péninsulaire
et Orientale, est revenu le 18 avril au soir, à onze heures
trente minutes, avec une grande partie de la malle de l'Inde
et de la Chine, à l'adresse du lieutenant Gardiner, agent de
l'amirauté, et avec des correspondances d'Alexandrie, du
5 avril ; de Malle, du U i de Gibraltar, du 14. Pendant la tra-
versée d'Angleterre en Egypte, le Péra a eu beau temps et
des vents favorables. La route qu'il a faite de Southampton à
Gibraltar en trois jours vingt-trois heures, et à Malle en sept
jours deux heures, est, nous croyons, une traversée sans précé-
dents. Pendant son retour, il a rencontré des vents d'ouest
dans la Méditerranée, des vents du nord en montant la côte,
de grands vents du sud-ouest avec une forte houle du nord-
ouest à travers le golfe, et des vents du sud-est et beau temps
dans le canal. Ce vapeur apporte 68 passagers de 1re classe,
42 en fants, 28 passagers de 2e classe, et 14 passagers de
pont; en tout, 152 passagers.
— On lit dans le Moniteur de l'Indre du 11 avril-:
u Des renseignements ont été fournis à l'Académie des
sciences, dans sa séance de lundi dernier, sur l'expédition
— La frégate amirale la Virginie} montée par M. Guérin,
était, à la date des dernières nouvelles, en tournée dans les
différents ports du Céleste Empire.
De leur côté, les États-Unis, sans vouloir prendre part aux
mesures de guerre qu'adoptent l'Angleterre et la France, en-
voient un plénipotentiaire et une forte escadre sur le théâtre
des événements.
L'ambassadeur nommé pour la Chine, M. Reed, avant
de se rendre à Canton, doit avoir des conférences avec les
gouvernements de France et d'Angleterre, à Paris et à
Londres.
Ainsi, on le voit, tout se prépare pour une action con-
sidérable de la civilisation contre la barbarie chinoise.
— On se rappelle qu'en vertu du contrat d'adjudication pour
la malle d'Australie, l'Oneïda était le premier navire qui,
parti de Melbourne pour Suez, devait arriver vers le 20 mars
au plus tard sur cette rade. On était resté sans nouvelles, et
l'on commençait à craindre que le navire ne se fût perdu en
rouie.
- L'Oneïda avait quitté le détroit du roi George le 3 février,
avec 70 passagers et 10,000 onces d'or. On avait des nou-
velles de Maurice du 1er mars ; mais ces nouvelles ne disaient
rien de l'Oneïda.
Les nouvelles apportées à Suez par le Simla du 16 mars,
sont de Sydney Il février, Melbourne 15, détroit du roi
George 22, Maurice 1er mars, et Ceylan 10 mars.
L'Européen était arrivé à Melbourne en 58 jours, le
10 février. Nous comptons revenir sur cette traversée de
VOneïda, qui, d'après les derniers renseignements, a dû re-
tourner à Melbourne avec sa machine brisée.
- Le lieutenant général Ashburnham, nommé par le
gouvernement anglais au commandement du corps d'infan-
terie destiné à opérer un débarquement sur le littoral de la
Chine, s'était embarqué à Marseille le 12 avril. Il prend la
voie de Suez, afin d'être plus promptement rendu sur le
théâtre des opérations militaires. Lord Elgin, de son côté,
est parti de Marseille le 1er mai.
- Le Times du 15 avril dit en parlant de la mission de
Chine :
te Nous apprenons que lord Elgin sera accompagné dans sa
mission diplomatique en Chine par son frère, l'honorable
Frédéric Bruce; par M. Oliphant, en qualité de secrétaire
particulier, et par une personne qui sera désignée par le mi-
nistère des affaires étrangères. »
■ - Le nouveau gouverneur d'Australie, S. E. sir Henry
Barkly, est arrivé à Melbourne sur VOneïda, le 23 dé-
cembre 1856. Il paraît que la simplicité des manières de sir
Henry a parfaitement réussi auprès des colons. Sir Henry
Barkly a tenu son premier lever le 1er janvier 1857, dans les
bâtiments de l'Exhibition. La foule y était considérable pour
voir le nouveau gouverneur.
— On mande du Sénégal que la frégate la Némésis, por-
tant pavillon du contre-amiral Rigault de Genouilly, qui avait
mouillé le 25 février sur la rade de Corée, venant de Brest,
avait repris la mer le 8 mars et continué sa route pour les
mers de Chine.
On se rappelle que M. le contre-amiral Rigault de Ge-
nouilly, membre de la Commission internationale, est parti
de Brest à la fin de janvier pour se rendre en Chine, où il va
coopérer, avec les flottes de l'Angleterre et des États-Unis, à
l'action que les trois puissances préparent contre l'Empire du
Milieu.
— Il paraît que M. Layard n'a pu, malgré les délais qui
lui ont été accordés, réussir à former une compagnie pour le
chemin de fer qui lui avait été concédé, de Routschouk sur le
Danube au golfe de Sards. Pour notre part, nous désirons
vivement que toutes les difficultés s'aplanissent, et que
M. Layard puisse réaliser son utile projet.
- On écrit de Liverpool, 13 avril :
« Le 'Royal Charter, clipper d'Australie, est arrivé avec
un chargement de 128,000 onces d'or et 13,000 souverains,
outre une grande quantité d'or en la possession des passagers.
» Un gentilhomme, M. G. Sparrow, apporte un magnifique
-lingot pesant 323 onces d'or pur. »
C'est peut-être le lingot "le plus fort qu'on ait jamais trouvé.
— On lit dans le Nouvelliste, de Marseille, 18 avril :
« Nous recevons la confirmation d'une importante nouvelle
destinée à exercer une bien grande influence sur l'avenir de
nos créations maritimes de la Joliette et d'Arenc.
n Un traité vient d'être signé entre M. Talabot, directeur de
la Société du dock et du chemin de fer, les Messageries impé-
riales et M. Mires, portant vente par la Société des ports de
Marseille d'une surface considérable de terrains qui n'.est pas
moindre de 113,000 mètres.
» Sur cette quantité 33,000 mètres sont l'objet d'une vente
ferme et définitive ; pour le reste, les acquéreurs se sont ré-
servé un droit de ratification pendant deux ans.
» Les terrains vendus font suite à la gare maritime et ont
façade sur le nouveau port Napoléon ; le montant de ces
deux transactions s'élève à près de 12 millions.
» Il est facile de comprendre l'importance qui va résulter,
pour les nouveaux quartiers, de l'agrandissement du dock,
de l'installation des messageries impériales et de leurs dépen-
dances.
« Cette grande transaction coïncide d'une manière très-heu-
reuse avec l'admirable activité imprimée aux travaux de la
Jolielte et d'Arenc qui occupent en ce moment plus de trois
mille ouvriers. »
Si le port de Marseille prend tous les jours, et dans l'état
actuel des choses, des développements aussi considérables,
quels seront ses progrès quand le canal de Suez sera ouvert?
- Le Péra, parti de Southampton le 20 mars avec la
malle de l'Inde et de la Chine, est arrivé à Gibraltar à deux
heures après midi, le 24, en trois jours et vingt-trois heures.
Le soir, à sept heures, il repartait pour Alexandrie, où il ar-
rivait après une traversée à peu près aussi rapide.
D'après des lettres de Southampton, 19 avril, le même va-
peur Péra, capitaine Say, de la Compagnie Péninsulaire
et Orientale, est revenu le 18 avril au soir, à onze heures
trente minutes, avec une grande partie de la malle de l'Inde
et de la Chine, à l'adresse du lieutenant Gardiner, agent de
l'amirauté, et avec des correspondances d'Alexandrie, du
5 avril ; de Malle, du U i de Gibraltar, du 14. Pendant la tra-
versée d'Angleterre en Egypte, le Péra a eu beau temps et
des vents favorables. La route qu'il a faite de Southampton à
Gibraltar en trois jours vingt-trois heures, et à Malle en sept
jours deux heures, est, nous croyons, une traversée sans précé-
dents. Pendant son retour, il a rencontré des vents d'ouest
dans la Méditerranée, des vents du nord en montant la côte,
de grands vents du sud-ouest avec une forte houle du nord-
ouest à travers le golfe, et des vents du sud-est et beau temps
dans le canal. Ce vapeur apporte 68 passagers de 1re classe,
42 en fants, 28 passagers de 2e classe, et 14 passagers de
pont; en tout, 152 passagers.
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