Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
13C L'ISTHME DE SUEZ,
Nos lecteurs ont pu se convaincre par eux-mêmes quelle
était la portée de cet excellent travail. Jamais la gran-
deur de notre œuvre n'a été démontrée en termes plus
autorisés ni par des arguments plus péremptoires.
ERNEST DESPLACES.
LA a REVUE CONTEMPORAINE «
ET LE CANAL DE SUE £
M. le comte Édouard de Warren a publié dans la
Revue contem p o ~Mt? un article remarquable intitulé :
Revue contemporaine un article remarquable intitulé :
Des intérêts européens dans le chemin de fer de ÏEu-
phrate, et il a traité cette question aux points de vue
principaux qu'elle peut présenter.
M. E. de Warren fait d'abord l'historique du chemin
de fer, et il rappelle les efforts persévérants de M. le gé-
néral Chesney, commencés en 1830 et poursuivis sans
interruption jusqu'en 1856, en premier lieu pour la
navigation de l'Euphrate, et plus tard pour la voie ferrée
qui doit aller de la Méditerranée au golfe Persique.
M. de Warren décrit ensuite le tracé du chemin de fer
de Souédié à Kelaat-e-Jaber, dans la Mésopotamie, et
pour la deuxième section jusqu'à Bassorah. L'auteur
cherche à apprécier les produits de la ligne, et il trouve
que ces produits se monteront à 66,315,193 fr. réduits
à 36,473,357 fr. de profit net, c'est-à-dire à 12 pour
100 du capital de 300 millions qu'il croit nécessaire.
Nous ne sommes pas en mesure de contrôler l'exacti-
tude de ces chiffres; mais M. E. de Warren paraît avoir
étudié la question avec le plus grand soin, et il connaît
les pays dont il parle.
La partie la plus importante du travail de M. le comte
de Warren est la dernière, qu'il intitule : Garde de la
ligne, problème politique, solution. Comme l'Angle-
terre, pour garder la ligne du chemin de fer, aura besoin
de troupes nombreuses, l'auteur voit dans cette occu-
pation d'une partie de l'Empire Turc un grave danger
pour les intérêts européens tels qu'il les comprend. Il
veut conjurer ce danger, et il pense que la Compagnie de
l'Euphrate, au lieu d'être exclusivement anglaise, de-
vrait être composée mi-partie d'Anglais, mi-partie de
Français, ou plutôt placée sous la surveillance interna-
tionale des puissances intéressées avec la France et la
Grande-Bretagne au commerce de l'Asie et au maintien
de l'Empire Turc, à savoir : la Hollande, la Russie et
l'Autriche. Nous n'avons pas à suivre M. le comte de
Warren sur ce terrain politique, qui ne nous appartient
pas; mais nous sommes heureux de voir que l'auteur
est d'accord avec nous sur deux points essentiels : d'a-
bord que le chemin de fer est exécutable assez facile-
ment, et ensuite que le canal maritime et le chemin de -
fer n'ont rien à redouter l'un de l'autre.
ERNEST DESPLACES.
PORT DE CALCUTTA.
NAVIGATION A L'ENTRÉE DE L'HOUGLY.
Pour donner une idée des difficultés qu'éprouve la navi-
gation à l'embouchure du Gange, nous citons les avis officiels
donnés aux navigateurs sur les feux flottants à l'embouchure
de l'Hougly et sur les pilotes.
Feu flottant du chenal de l'Est. — Le feu flottant du che-
nal de l'Est est mouillé par 21° 4' 0" lat. N. et 85° 53' 36"
long. E., à l'embouchure du chenal de l'Est; il est situé à
32 milles 1/2 dans le N. 63° 26' E. (vrai) de la bouée de
Pilot's ridge; c'est un feu fixe et blanc.
Pendant la mousson du S.-O., c'est-à-dire du 15 mars au
25 septembre, pendant toute la nuit, et à partir de sept heures
du soir, on brûle à bord du bateau-phare un feu de Bengale
à chaque demi-heure; et un marron, à chaque quart d'heure
intermédiaire.
Pendant la mousson du N.-E., c'est-à-dire d'octobre au
commencement de mars, et pendant toute la nuit, à partir de
sept heures du soir, on brûle à bord du bateau-phare un feu
de Bengale toutes les heures; et un marron ou torche, à chaque
demi-heure intermédiaire.
Feu flottant de Pilot's ridge. — Le feu flottant de Pilot's
ridge est mouillé à petite distance dans le N.-E. de la bouée
de Pilot's ridge. C'est un feu fixe et blanc. Pendant la mousson
du S.-O.; et pendant toutes les nuits, on brûle à bord du
bateau-phare un feu de Bengale à chaque heure; et un mar-
ron, à. chaque demi-heure intermédiaire.
Avrs. — Il est important d'observer la différence qu'il y a
entre les feux de Bengale et les marrons brûlés par le bateau
du chenal de l'Est et ceux qui sont brûlés par le feu flottant -
de Pilot's ridge; si l'on n'a pas d'indications, ou si l'on n'est
pas certain de sa position, on pourra toujours , en observant
bien cette différence, éviter de prendre ces deux feux flottants
l'un pour l'autre, et déterminer sa position par la vue de l'un
d'eux.
Bouée de Pilot's ridge. — La bouée de Pilot's ridge est
mouillée par lat. N. 200 49' 30"; long. E. 80 21' 36". Elle
est située à 59 milles 1/2 dans le N. 59° 49' E. (vrai) du
phare de la Fausse-Pointe, et à 32 milles 1/2 au S. 63° 26' 0.
du feu flottant du chenal de l'Est. -
Pilotes pendant la mousson du S.-O. — La mousson du
S.-O. peut être considérée comme commençant le 15 mars, et
finissant vers la fin de septembre. Le 15 mars, les bricks
pilotes prennent leurs stations près de la bouée de Pilot's ridge
ou banc des pilotes.
Pilotes pendant la mousson de N.-E. — La mousson de
N.-E., qui forme la belle saison dans le fond du golfe du -
Bengale, est censée commencer en octobre et finir au com-
mencement de mars.
Pendant cette saison, la station des pilotes est dans le voi-
sinage du feu flottant extérieur mouillé dans le chenal de
l'Est. Les bricks pilotes croisent pendant le jour de l'est à
l'ouest, quelquefois un peu dans le sud du feu flottant; et la
nuit, ils mouillent dans des positions peu éloignées du feu.
Instructions avec la mousson de S.-O. — Le phare de la
Fausse-Pointe est situé par 20° 19' 30" lat. N., et 84° 26' 36"
long. E. Nous avons dit que la bouée de Pilot's ridge restait
à 55 milles 1/2 au N. 59° 49' E. vrai de ce feu.
En conséquence, un bâtiment venant de l'O., lorsqu'il aura
reconnu le phare de la Fausse-Pointe, gouvernera de manière
à relever ce phare à l'O.-S.-O., à 10 ou 15 milles de distance ;
en contournant la pointe, on aura soin de ne jamais aller
Nos lecteurs ont pu se convaincre par eux-mêmes quelle
était la portée de cet excellent travail. Jamais la gran-
deur de notre œuvre n'a été démontrée en termes plus
autorisés ni par des arguments plus péremptoires.
ERNEST DESPLACES.
LA a REVUE CONTEMPORAINE «
ET LE CANAL DE SUE £
M. le comte Édouard de Warren a publié dans la
Revue contem p o ~Mt? un article remarquable intitulé :
Revue contemporaine un article remarquable intitulé :
Des intérêts européens dans le chemin de fer de ÏEu-
phrate, et il a traité cette question aux points de vue
principaux qu'elle peut présenter.
M. E. de Warren fait d'abord l'historique du chemin
de fer, et il rappelle les efforts persévérants de M. le gé-
néral Chesney, commencés en 1830 et poursuivis sans
interruption jusqu'en 1856, en premier lieu pour la
navigation de l'Euphrate, et plus tard pour la voie ferrée
qui doit aller de la Méditerranée au golfe Persique.
M. de Warren décrit ensuite le tracé du chemin de fer
de Souédié à Kelaat-e-Jaber, dans la Mésopotamie, et
pour la deuxième section jusqu'à Bassorah. L'auteur
cherche à apprécier les produits de la ligne, et il trouve
que ces produits se monteront à 66,315,193 fr. réduits
à 36,473,357 fr. de profit net, c'est-à-dire à 12 pour
100 du capital de 300 millions qu'il croit nécessaire.
Nous ne sommes pas en mesure de contrôler l'exacti-
tude de ces chiffres; mais M. E. de Warren paraît avoir
étudié la question avec le plus grand soin, et il connaît
les pays dont il parle.
La partie la plus importante du travail de M. le comte
de Warren est la dernière, qu'il intitule : Garde de la
ligne, problème politique, solution. Comme l'Angle-
terre, pour garder la ligne du chemin de fer, aura besoin
de troupes nombreuses, l'auteur voit dans cette occu-
pation d'une partie de l'Empire Turc un grave danger
pour les intérêts européens tels qu'il les comprend. Il
veut conjurer ce danger, et il pense que la Compagnie de
l'Euphrate, au lieu d'être exclusivement anglaise, de-
vrait être composée mi-partie d'Anglais, mi-partie de
Français, ou plutôt placée sous la surveillance interna-
tionale des puissances intéressées avec la France et la
Grande-Bretagne au commerce de l'Asie et au maintien
de l'Empire Turc, à savoir : la Hollande, la Russie et
l'Autriche. Nous n'avons pas à suivre M. le comte de
Warren sur ce terrain politique, qui ne nous appartient
pas; mais nous sommes heureux de voir que l'auteur
est d'accord avec nous sur deux points essentiels : d'a-
bord que le chemin de fer est exécutable assez facile-
ment, et ensuite que le canal maritime et le chemin de -
fer n'ont rien à redouter l'un de l'autre.
ERNEST DESPLACES.
PORT DE CALCUTTA.
NAVIGATION A L'ENTRÉE DE L'HOUGLY.
Pour donner une idée des difficultés qu'éprouve la navi-
gation à l'embouchure du Gange, nous citons les avis officiels
donnés aux navigateurs sur les feux flottants à l'embouchure
de l'Hougly et sur les pilotes.
Feu flottant du chenal de l'Est. — Le feu flottant du che-
nal de l'Est est mouillé par 21° 4' 0" lat. N. et 85° 53' 36"
long. E., à l'embouchure du chenal de l'Est; il est situé à
32 milles 1/2 dans le N. 63° 26' E. (vrai) de la bouée de
Pilot's ridge; c'est un feu fixe et blanc.
Pendant la mousson du S.-O., c'est-à-dire du 15 mars au
25 septembre, pendant toute la nuit, et à partir de sept heures
du soir, on brûle à bord du bateau-phare un feu de Bengale
à chaque demi-heure; et un marron, à chaque quart d'heure
intermédiaire.
Pendant la mousson du N.-E., c'est-à-dire d'octobre au
commencement de mars, et pendant toute la nuit, à partir de
sept heures du soir, on brûle à bord du bateau-phare un feu
de Bengale toutes les heures; et un marron ou torche, à chaque
demi-heure intermédiaire.
Feu flottant de Pilot's ridge. — Le feu flottant de Pilot's
ridge est mouillé à petite distance dans le N.-E. de la bouée
de Pilot's ridge. C'est un feu fixe et blanc. Pendant la mousson
du S.-O.; et pendant toutes les nuits, on brûle à bord du
bateau-phare un feu de Bengale à chaque heure; et un mar-
ron, à. chaque demi-heure intermédiaire.
Avrs. — Il est important d'observer la différence qu'il y a
entre les feux de Bengale et les marrons brûlés par le bateau
du chenal de l'Est et ceux qui sont brûlés par le feu flottant -
de Pilot's ridge; si l'on n'a pas d'indications, ou si l'on n'est
pas certain de sa position, on pourra toujours , en observant
bien cette différence, éviter de prendre ces deux feux flottants
l'un pour l'autre, et déterminer sa position par la vue de l'un
d'eux.
Bouée de Pilot's ridge. — La bouée de Pilot's ridge est
mouillée par lat. N. 200 49' 30"; long. E. 80 21' 36". Elle
est située à 59 milles 1/2 dans le N. 59° 49' E. (vrai) du
phare de la Fausse-Pointe, et à 32 milles 1/2 au S. 63° 26' 0.
du feu flottant du chenal de l'Est. -
Pilotes pendant la mousson du S.-O. — La mousson du
S.-O. peut être considérée comme commençant le 15 mars, et
finissant vers la fin de septembre. Le 15 mars, les bricks
pilotes prennent leurs stations près de la bouée de Pilot's ridge
ou banc des pilotes.
Pilotes pendant la mousson de N.-E. — La mousson de
N.-E., qui forme la belle saison dans le fond du golfe du -
Bengale, est censée commencer en octobre et finir au com-
mencement de mars.
Pendant cette saison, la station des pilotes est dans le voi-
sinage du feu flottant extérieur mouillé dans le chenal de
l'Est. Les bricks pilotes croisent pendant le jour de l'est à
l'ouest, quelquefois un peu dans le sud du feu flottant; et la
nuit, ils mouillent dans des positions peu éloignées du feu.
Instructions avec la mousson de S.-O. — Le phare de la
Fausse-Pointe est situé par 20° 19' 30" lat. N., et 84° 26' 36"
long. E. Nous avons dit que la bouée de Pilot's ridge restait
à 55 milles 1/2 au N. 59° 49' E. vrai de ce feu.
En conséquence, un bâtiment venant de l'O., lorsqu'il aura
reconnu le phare de la Fausse-Pointe, gouvernera de manière
à relever ce phare à l'O.-S.-O., à 10 ou 15 milles de distance ;
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