Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1857 10 mai 1857
Description : 1857/05/10 (A2,N22). 1857/05/10 (A2,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530621g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. - 1 147
» Nous ne sommes donc pas surpris de l'accueil tout à fait
encourageant que le promoteur de l'entreprise obtient en ce
moment chez nos voisins ; et nous ne craignons pas de pré-
dire que son succès sera général.
» Un de nos derniers numéros contenait le discours qu'il
avait prononcé au banquet de la corporation des orfévres de
Londres, présidé par M. Gladstone, discours qui avait été
chaleureusement applaudi. Aujourd'hui nous publions deux
renseignements d'une haute importance. Ce sont deux réso-
lutions entièrement favorables prisfis : la première, à la suite
d'un meeting général des négociants, armateurs et assureurs
de Liverpool; la seconde, dans un meeting de l'association
des Indes et de la Chine. P. Dunois.
» Voici les termes de ces deux résolutions : »
(Suit le texte de ces résolutions données plus haut.)
On écrit de Londres, 5 mai : « Après les résolutions
des deux meetings de Liverpool, le 29 avril , en faveur
du canal de Suez, voici la résolution qu'a prise la
Chambre de commerce de Liverpool, le 4 mai 1857.
« Le meeting mensuel du conseil a eu lieu aujour-
d'hui. — John Torr, esquire, occupant le siège du pré-
sident.
» Canal de l'isthme de Suez.
» Sur la proposition de M. le président, il a été
résolu :
« Que sans exprimer une opinion sur la possibilité ou
les frais du projet d'un canal maritime à travers l'isthme
de Suez, le conseil est d'avis que l'exécution et l'entre-
tien d'un pareil canal seraient d'une grande utilité pour
les intérêts commerciaux de ce pays.
« J. TORR, président. 11
u Après Liverpool, nous pouvons citer Manchester,
et la résolution de la Chambre de commerce de cette
ville n'est pas moins favorable au canal maritime de
Suez :
» Dans le meeting de la Chambre de commerce de
Manchester, tenu le 2 mai 1857, il est résolu (unani-
mously ) ,
- « Après avoir entendu les explications de M. de Les-
seps relativement au projet du canal maritime traver-
sant l'isthme de Suez, que la présente assemblée est
d'opinion que de grands avantages doivent résulter pour
le commerce et la civilisation de l'accomplissement de
ce projet, et qu'il mérite éminemment (eminently)
l'appui du monde commercial (the support of the com-
mercial worîd).
» Thomas BAZLEY, esquire, président.
» BOOTHMAN, esquire, secrétaire. 11
L'Association commerciale de Manchester s'est pronon-
cée aussi favorablement que la Chambre de commerce.
Nous n'insistons pas aujourd'hui sur l'importance de
toutes ces manifestations. Nous comptons revenir bientôt
sur ce sujet d'une manière générale et complète.
ERNEST DESPLACES.
DES INTÉRÊTS DU COMMERCE
DANS LA QUESTION DE CHINE.
Nous avons à peine besoin de justifier, au point de
vue du canal maritime de Suez, l'intérêt ardent que
nous prenons aux grandes choses qui se préparent en
Chine. C'est un immense marché que la civilisation va-
se créer en ouvrant un empire qui compte près de
400 millions de sujets, et qui, jusqu'à ce jour, a pu
rester fermé presque complètement au reste du monde.
Le commerce que les peuples européens font dès aujour-
d'hui avec le Céleste Empire se monte environ à un
milliard, en dépit de toutes les entraves qui empêchent
ce commerce de se développer. Quels ne seront pas ses
progrès quand ces entraves seront enfin levées ? Et quelle
clientèle est assurée au futur canal de Suez quand il
viendra faciliter pour sa part des relations qu'on va
maintenant établir par la force , mais qui ne subsiste-
ront que par la paix, suite inévitable et bienfaisante de
la guerre ?
Nous ne voulons nous occuper que du côté commer-
cial de la question ; et nous rechercherons, d'après les
renseignements puisés aux meilleures sources, quelles
sont les espérances que peuvent concevoir les amis de
l'humanité, et quelle sera l'issue probable de la lutte
qui s'engage.
Jusqu'à présent, malgré quatre conflits survenus en
moins de trente ans et plusieurs ambassades plus ou
moins heureuses, les peuples de l'Occident n'ont pu
obtenir d'entrer en communication avec la Chine que
sur quelques points très-limités du littoral, et avec des
restrictions fort gênantes, sans compter l'humiliation per-
manente, que ces restrictions leur infligent. Canton,
Amoy, Fou-chou-fou, Ning-po et Shang-haï, voilà les
cinq seuls ports où les pavillons des peuples chrétiens
peuvent se montrer. Ajoutez-y deux établissements tels
que Macao, et Hong-kong sur des îles voisines du con-
tinent ; et c'est là tout le domaine où la civilisation et
l'industrie occidentales peuvent s'exercer, en s'exposant
sur la plupart de ces points aux avanies et aux vexations
de toute sorte que l'orgueil et la duplicité des Chinois
savent perpétuellement inventer avec une persistance
vraiment intolérable.
Il faut avoir entendu ceux qui ont pratiqué ces con-
trées et qui ont eu des rapports avec les autorités air
pays, pour se faire une idée de l'orgueil insensé et pro-
vocateur des Chinois. L'ambassade de lord Amherst,
en 1816, échoua patee que l'Empereur voulut exiger
de lui des hommages dégradants que la dignité d'un
envoyé de la Grande-Bretagne ne put subir. Aujourd'hui
on serait moins intolérant sans doute ; mais du sou-
verain qui se croit le premier potentat de la terre, ce
mépris sans bornes, qui va jusqu'à l'insulte, est descendu
au dernier des mandarins, et le moindre fonctionnaire
se croit tout permis contre les barbares venus de l'Oc-
cident. Ces opinions extravagantes ; règnent surtout à
Canton, la plus importante des villes que les Européens -
fréquentent ; et comme cette cité passe pour imprenable,
» Nous ne sommes donc pas surpris de l'accueil tout à fait
encourageant que le promoteur de l'entreprise obtient en ce
moment chez nos voisins ; et nous ne craignons pas de pré-
dire que son succès sera général.
» Un de nos derniers numéros contenait le discours qu'il
avait prononcé au banquet de la corporation des orfévres de
Londres, présidé par M. Gladstone, discours qui avait été
chaleureusement applaudi. Aujourd'hui nous publions deux
renseignements d'une haute importance. Ce sont deux réso-
lutions entièrement favorables prisfis : la première, à la suite
d'un meeting général des négociants, armateurs et assureurs
de Liverpool; la seconde, dans un meeting de l'association
des Indes et de la Chine. P. Dunois.
» Voici les termes de ces deux résolutions : »
(Suit le texte de ces résolutions données plus haut.)
On écrit de Londres, 5 mai : « Après les résolutions
des deux meetings de Liverpool, le 29 avril , en faveur
du canal de Suez, voici la résolution qu'a prise la
Chambre de commerce de Liverpool, le 4 mai 1857.
« Le meeting mensuel du conseil a eu lieu aujour-
d'hui. — John Torr, esquire, occupant le siège du pré-
sident.
» Canal de l'isthme de Suez.
» Sur la proposition de M. le président, il a été
résolu :
« Que sans exprimer une opinion sur la possibilité ou
les frais du projet d'un canal maritime à travers l'isthme
de Suez, le conseil est d'avis que l'exécution et l'entre-
tien d'un pareil canal seraient d'une grande utilité pour
les intérêts commerciaux de ce pays.
« J. TORR, président. 11
u Après Liverpool, nous pouvons citer Manchester,
et la résolution de la Chambre de commerce de cette
ville n'est pas moins favorable au canal maritime de
Suez :
» Dans le meeting de la Chambre de commerce de
Manchester, tenu le 2 mai 1857, il est résolu (unani-
mously ) ,
- « Après avoir entendu les explications de M. de Les-
seps relativement au projet du canal maritime traver-
sant l'isthme de Suez, que la présente assemblée est
d'opinion que de grands avantages doivent résulter pour
le commerce et la civilisation de l'accomplissement de
ce projet, et qu'il mérite éminemment (eminently)
l'appui du monde commercial (the support of the com-
mercial worîd).
» Thomas BAZLEY, esquire, président.
» BOOTHMAN, esquire, secrétaire. 11
L'Association commerciale de Manchester s'est pronon-
cée aussi favorablement que la Chambre de commerce.
Nous n'insistons pas aujourd'hui sur l'importance de
toutes ces manifestations. Nous comptons revenir bientôt
sur ce sujet d'une manière générale et complète.
ERNEST DESPLACES.
DES INTÉRÊTS DU COMMERCE
DANS LA QUESTION DE CHINE.
Nous avons à peine besoin de justifier, au point de
vue du canal maritime de Suez, l'intérêt ardent que
nous prenons aux grandes choses qui se préparent en
Chine. C'est un immense marché que la civilisation va-
se créer en ouvrant un empire qui compte près de
400 millions de sujets, et qui, jusqu'à ce jour, a pu
rester fermé presque complètement au reste du monde.
Le commerce que les peuples européens font dès aujour-
d'hui avec le Céleste Empire se monte environ à un
milliard, en dépit de toutes les entraves qui empêchent
ce commerce de se développer. Quels ne seront pas ses
progrès quand ces entraves seront enfin levées ? Et quelle
clientèle est assurée au futur canal de Suez quand il
viendra faciliter pour sa part des relations qu'on va
maintenant établir par la force , mais qui ne subsiste-
ront que par la paix, suite inévitable et bienfaisante de
la guerre ?
Nous ne voulons nous occuper que du côté commer-
cial de la question ; et nous rechercherons, d'après les
renseignements puisés aux meilleures sources, quelles
sont les espérances que peuvent concevoir les amis de
l'humanité, et quelle sera l'issue probable de la lutte
qui s'engage.
Jusqu'à présent, malgré quatre conflits survenus en
moins de trente ans et plusieurs ambassades plus ou
moins heureuses, les peuples de l'Occident n'ont pu
obtenir d'entrer en communication avec la Chine que
sur quelques points très-limités du littoral, et avec des
restrictions fort gênantes, sans compter l'humiliation per-
manente, que ces restrictions leur infligent. Canton,
Amoy, Fou-chou-fou, Ning-po et Shang-haï, voilà les
cinq seuls ports où les pavillons des peuples chrétiens
peuvent se montrer. Ajoutez-y deux établissements tels
que Macao, et Hong-kong sur des îles voisines du con-
tinent ; et c'est là tout le domaine où la civilisation et
l'industrie occidentales peuvent s'exercer, en s'exposant
sur la plupart de ces points aux avanies et aux vexations
de toute sorte que l'orgueil et la duplicité des Chinois
savent perpétuellement inventer avec une persistance
vraiment intolérable.
Il faut avoir entendu ceux qui ont pratiqué ces con-
trées et qui ont eu des rapports avec les autorités air
pays, pour se faire une idée de l'orgueil insensé et pro-
vocateur des Chinois. L'ambassade de lord Amherst,
en 1816, échoua patee que l'Empereur voulut exiger
de lui des hommages dégradants que la dignité d'un
envoyé de la Grande-Bretagne ne put subir. Aujourd'hui
on serait moins intolérant sans doute ; mais du sou-
verain qui se croit le premier potentat de la terre, ce
mépris sans bornes, qui va jusqu'à l'insulte, est descendu
au dernier des mandarins, et le moindre fonctionnaire
se croit tout permis contre les barbares venus de l'Oc-
cident. Ces opinions extravagantes ; règnent surtout à
Canton, la plus importante des villes que les Européens -
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