Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1857 10 mai 1857
Description : 1857/05/10 (A2,N22). 1857/05/10 (A2,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530621g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
150 L'ISTHME DE SUEZ,
le privilége d'pne route plus courte vers ses colonies les plus
importantes, il vaudra mieux pour tout le monde faire con-
naître ses raisons le plus tôt possible. Le gouvernement ne
manque pas de plumes capables et de bonne volonté pour
- exposer ses vues et justifier sa conduite, si toutefois cette con-
duite est susceptible de justification. Si l'on pense que le canal
de Suez, dont, par Malte et Aden, nous dominons l'entrée et
l'issue, ouvrira une route aux expéditions navales étrangères
pour la conquête de l'Inde, qu'on le dise. Si l'on craint que
les nations delà Méditerranée ne substituent leurs cotonnades,
leurs draps et leur coutellerie aux nôtres, sur les marchés de
l'Inde et de la Chine, rien n'est plus facile que d'exprimer
cette crainte. En attendant, on ne saurait dire quels motifs
profonds et cachés sont au fond de cette aversion contre l'ou-
verture d'une route plus courte dans l'Inde ; mais quels qu'ils
puissent être, nous avons la confiance qu'il se trouvera dans
le parlement au moins un membre assez patriotique, assez
sérieux et assez indépendant, pour presser cette affaire, et
pour forcer à une explication qui ne soit pas une insulte
faite aux connaissances pratiques des ingénieurs et des négo-
ciants. Il
Nous sommes heureux de pouvoir citer l'opinion de la
Australien and New-Zealand Gazette, exprimée dans une
analyse des : Gates of the East (les Ports de l'Orient), bro-
chure de M. Charles Kenney :
« Pour tous ceux qui ont un intérêt quelconque dans l'Inde
et les colonies de l'Australie, dit la Gazette, la réalisation du
canal projeté depuis longtemps à travers l'isthme de Suez ne
peut jamais être indifférente. Dans la brochure de M. Kenney,
nous avons un aperçu. succinct, mais très-complet, de tous
les points et sujets concernant cette importante entreprise.
Après avoir décrit les tentatives qui ont été faites à des époques
différentes avec si peu de résultais, M. Kenney entre dans
une considération explicite de la nature des travaux néces-
saires qui paraissent d'une exécution facile, ainsi que des
plans, des dépenses et des difficultés que l'on rencontre sur
le terrain. Nous appelons particulièrement l'attention des
lecteurs sur le chapitre dans lequel les grands avantages qui
résulteraient de l'ouverture du canal pour les intérêts anglais
sont exposés et démontrés avec le plus grand soin. »
Le Morning Herald du Il et du 18 avril a publié la plus
grande partie de l'article de M. le comte de VVarren sur le
chemin de fer de l'Euphrate et le canal de Suez. Nos lecteurs
connaissent ce travail remarquable par les extraits que nous
en avons nous-même donnés, et par l'analyse que nous «n
avons faite dans notre dernier numéro.
La Presse d'Orient du 9 avril a répété notre article sur
l'état actuel de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Le Journal de Constatitinople du 6 avril reproduit en
partie l'article du Constitutionnel sur le rapport si remar-
quable de M. le baron Charles Dupin à l'Académie des
sciences de l'Institut impérial de France.
Le Diario de Barcelone du 18 avril a reproduit la lettre
de M. Ferdinand de Lesseps à M. Charles Lamb. Kenney. Le
Diavio fait précéder sa traduction de quelques réflexions
pour signaler l'importance de cette lettre. Il espère que ce
langage s: élevé et si sage sera de nature à provoquer toutes
les sympathies du publib anglais.
La Gaceta de los caminos de hierro (la Gazette des chemins
de fer) de Madrid a fait dans son numéro du 12 avril un pre-
mier article sur l'ouverture de l'isthme de Suez. La Gazette
rappelle les différents projets qui ont été successivement pré-
sentés depuis les temps anciens jusqu'aux projets actuels.
Elle écarte les tracés indirects pour les motifs qu'on connaît,
et elle s'arrête particulièrement au projet de M. Ferdinand de
Lesseps. La Gazette annonce d'autres articles, et nous aurons
soin de rendre compte plus tard de ce travail dès qu'il sera
terminé.
La Gaceta de los caminos de hierro parle aussi dans le
même numéro du rapport de M. le baron Charles Dupin sur
le percement de l'isthme de Suez.
« L'Académie des sciences de France, dit la Gaceta, après
avoir examiné consciencieusement les projets présentés par
M. de Lesseps pour mener à terme la construction du canal
entre la Méditerranée et la mer Rouge, et après avoir entendu
la lecture d'un mémoire remarquable, rédigé par une com-
mission nommée parmi ses membres, a déclaré à l'unanimité
qu'elle approuve le projet de M. de Lesseps, et qu'elle consi-
dère sa réalisation comme praticable sous tous les points
de vue.
» Le jugement d'un corps aussi célèbre a dissipé le dernier
reste de doute chez tous ceux qui, effrayés de la grandeur de
l'œuvre, l'ont considérée pendant longtemps comme imprati-
cable. Ce jugement a détruit aussi en grande partie les espé-
rances de ce petit nombre d'hommes qui, en mettant des
intérêts mesquins au-dessus des intérêts du monde entier,
s'opposaient et s'opposent encore à la réalisation d'une si
grande pensée.
n Le canal de Suez est déjà une vérité, et bientôt il sera le
fait industriel le plus gigantesque qui se soit réalisé dans le
siècle actuel. »
La même Gazette des chemins de fer (la Gaceia) contient
dans son numéro du-19 avril un second article sur le canal
de Suez. Celui-ci est consacré à résumer les objections politi-
ques qu'on a essayé de soulever, soit à Constantinople, soit en
Angleterre. La Gazette espère que cette opposition injusti-
fiable ne pourra continuer longtemps encore, et que la force
de l'opinion publique l'emportera sur de vaines résistances,
attendu que « véritablement aucun obstacle sérieux ne peut
s'opposer ni techniquement ni politiquement à l'ouverture
d'uue communication si utile et si rapide. ■>
La Gazette se propose d'ailleurs de revenir bientôt sur la
question du canal de Suez, et sur quelques-uns des détails
d'exécution dont elle n'a point encore parlé.
Nous remercions la Gazette des chemins de fer de l'appui
qu'elle prête à notre projet. Le commerce espagnol y est inté-
ressé autant que qui que ce soit sur les côtes de la Méditer-
ranée.
El Conceller, journal de Barcelone, du 14 avril, a traduit
les conclusions du rapport de M. le baron Charles Dupin à
l'Académie des sciences. Le journal espagnol insiste vivement
sur l'importance de ce document émané d'un corps si haut
placé dans l'estime du monde savant.
El Conceller (le Conseiller) traduit aussi dans son numéro
du 19 avril la lettre de M. Ferdinand de Lesseps à M. Charles
Kenney, extraite du Daily News.
Dans le même numéro nous lisons un article remarquable
de M. Llobet y Vall Llosera sur l'avenir de" Barcelone quand
les chemins de fer la mettront en relation soit avec le reste de
la Péninsule, soit avec la France. M. Llobet n'oublie pas dans
cette revue la prochaine ouverture de l'isthme de Suez, et il y
voit une espérance fondée de grands progrès pour tous les
ports de l'Espagne sur la Méditerranée et surtout pour le port
de Barcelone. C'est une idée que nous-même nous avons déjà
exprimée, et nous sommes heureux de voir que l'avis des
gens les plus compétents et les mieux placés confirme le
nôtre.
le privilége d'pne route plus courte vers ses colonies les plus
importantes, il vaudra mieux pour tout le monde faire con-
naître ses raisons le plus tôt possible. Le gouvernement ne
manque pas de plumes capables et de bonne volonté pour
- exposer ses vues et justifier sa conduite, si toutefois cette con-
duite est susceptible de justification. Si l'on pense que le canal
de Suez, dont, par Malte et Aden, nous dominons l'entrée et
l'issue, ouvrira une route aux expéditions navales étrangères
pour la conquête de l'Inde, qu'on le dise. Si l'on craint que
les nations delà Méditerranée ne substituent leurs cotonnades,
leurs draps et leur coutellerie aux nôtres, sur les marchés de
l'Inde et de la Chine, rien n'est plus facile que d'exprimer
cette crainte. En attendant, on ne saurait dire quels motifs
profonds et cachés sont au fond de cette aversion contre l'ou-
verture d'une route plus courte dans l'Inde ; mais quels qu'ils
puissent être, nous avons la confiance qu'il se trouvera dans
le parlement au moins un membre assez patriotique, assez
sérieux et assez indépendant, pour presser cette affaire, et
pour forcer à une explication qui ne soit pas une insulte
faite aux connaissances pratiques des ingénieurs et des négo-
ciants. Il
Nous sommes heureux de pouvoir citer l'opinion de la
Australien and New-Zealand Gazette, exprimée dans une
analyse des : Gates of the East (les Ports de l'Orient), bro-
chure de M. Charles Kenney :
« Pour tous ceux qui ont un intérêt quelconque dans l'Inde
et les colonies de l'Australie, dit la Gazette, la réalisation du
canal projeté depuis longtemps à travers l'isthme de Suez ne
peut jamais être indifférente. Dans la brochure de M. Kenney,
nous avons un aperçu. succinct, mais très-complet, de tous
les points et sujets concernant cette importante entreprise.
Après avoir décrit les tentatives qui ont été faites à des époques
différentes avec si peu de résultais, M. Kenney entre dans
une considération explicite de la nature des travaux néces-
saires qui paraissent d'une exécution facile, ainsi que des
plans, des dépenses et des difficultés que l'on rencontre sur
le terrain. Nous appelons particulièrement l'attention des
lecteurs sur le chapitre dans lequel les grands avantages qui
résulteraient de l'ouverture du canal pour les intérêts anglais
sont exposés et démontrés avec le plus grand soin. »
Le Morning Herald du Il et du 18 avril a publié la plus
grande partie de l'article de M. le comte de VVarren sur le
chemin de fer de l'Euphrate et le canal de Suez. Nos lecteurs
connaissent ce travail remarquable par les extraits que nous
en avons nous-même donnés, et par l'analyse que nous «n
avons faite dans notre dernier numéro.
La Presse d'Orient du 9 avril a répété notre article sur
l'état actuel de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Le Journal de Constatitinople du 6 avril reproduit en
partie l'article du Constitutionnel sur le rapport si remar-
quable de M. le baron Charles Dupin à l'Académie des
sciences de l'Institut impérial de France.
Le Diario de Barcelone du 18 avril a reproduit la lettre
de M. Ferdinand de Lesseps à M. Charles Lamb. Kenney. Le
Diavio fait précéder sa traduction de quelques réflexions
pour signaler l'importance de cette lettre. Il espère que ce
langage s: élevé et si sage sera de nature à provoquer toutes
les sympathies du publib anglais.
La Gaceta de los caminos de hierro (la Gazette des chemins
de fer) de Madrid a fait dans son numéro du 12 avril un pre-
mier article sur l'ouverture de l'isthme de Suez. La Gazette
rappelle les différents projets qui ont été successivement pré-
sentés depuis les temps anciens jusqu'aux projets actuels.
Elle écarte les tracés indirects pour les motifs qu'on connaît,
et elle s'arrête particulièrement au projet de M. Ferdinand de
Lesseps. La Gazette annonce d'autres articles, et nous aurons
soin de rendre compte plus tard de ce travail dès qu'il sera
terminé.
La Gaceta de los caminos de hierro parle aussi dans le
même numéro du rapport de M. le baron Charles Dupin sur
le percement de l'isthme de Suez.
« L'Académie des sciences de France, dit la Gaceta, après
avoir examiné consciencieusement les projets présentés par
M. de Lesseps pour mener à terme la construction du canal
entre la Méditerranée et la mer Rouge, et après avoir entendu
la lecture d'un mémoire remarquable, rédigé par une com-
mission nommée parmi ses membres, a déclaré à l'unanimité
qu'elle approuve le projet de M. de Lesseps, et qu'elle consi-
dère sa réalisation comme praticable sous tous les points
de vue.
» Le jugement d'un corps aussi célèbre a dissipé le dernier
reste de doute chez tous ceux qui, effrayés de la grandeur de
l'œuvre, l'ont considérée pendant longtemps comme imprati-
cable. Ce jugement a détruit aussi en grande partie les espé-
rances de ce petit nombre d'hommes qui, en mettant des
intérêts mesquins au-dessus des intérêts du monde entier,
s'opposaient et s'opposent encore à la réalisation d'une si
grande pensée.
n Le canal de Suez est déjà une vérité, et bientôt il sera le
fait industriel le plus gigantesque qui se soit réalisé dans le
siècle actuel. »
La même Gazette des chemins de fer (la Gaceia) contient
dans son numéro du-19 avril un second article sur le canal
de Suez. Celui-ci est consacré à résumer les objections politi-
ques qu'on a essayé de soulever, soit à Constantinople, soit en
Angleterre. La Gazette espère que cette opposition injusti-
fiable ne pourra continuer longtemps encore, et que la force
de l'opinion publique l'emportera sur de vaines résistances,
attendu que « véritablement aucun obstacle sérieux ne peut
s'opposer ni techniquement ni politiquement à l'ouverture
d'uue communication si utile et si rapide. ■>
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question du canal de Suez, et sur quelques-uns des détails
d'exécution dont elle n'a point encore parlé.
Nous remercions la Gazette des chemins de fer de l'appui
qu'elle prête à notre projet. Le commerce espagnol y est inté-
ressé autant que qui que ce soit sur les côtes de la Méditer-
ranée.
El Conceller, journal de Barcelone, du 14 avril, a traduit
les conclusions du rapport de M. le baron Charles Dupin à
l'Académie des sciences. Le journal espagnol insiste vivement
sur l'importance de ce document émané d'un corps si haut
placé dans l'estime du monde savant.
El Conceller (le Conseiller) traduit aussi dans son numéro
du 19 avril la lettre de M. Ferdinand de Lesseps à M. Charles
Kenney, extraite du Daily News.
Dans le même numéro nous lisons un article remarquable
de M. Llobet y Vall Llosera sur l'avenir de" Barcelone quand
les chemins de fer la mettront en relation soit avec le reste de
la Péninsule, soit avec la France. M. Llobet n'oublie pas dans
cette revue la prochaine ouverture de l'isthme de Suez, et il y
voit une espérance fondée de grands progrès pour tous les
ports de l'Espagne sur la Méditerranée et surtout pour le port
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