Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 133
» En outre, il vaudra toujours mieux les examiner franche-
ment; et, dans ce but, le parlement anglais ne pourra faire
rien de mieux que de prendre toute la question en sérieuse
considération. Nous sommes persuadé que la prochaine
session ne se terminera pas sans que cette importante affaire
ne soit mise à l'ordre du jour; et si même il faut encore quelque
temps, retard qui peut-être vient à propos pour certaines dé-
marches diplomatiques, on ne peut douter du succès. La
nature des choses est plus puissante que les caprices des
hommes, et, toutes lès petites craintes causées par la poli-
tique du jour s'effaceront devant la force de la vérité, qui
démontre d'une manière si éclatante les inappréciables avan-
tages de la nouvelle route du commerce universel. »
Ces conseils nous semblent parfaitement sages, et
nous espérons qu'ils seront entendus. Nous avons nous-
mêmes exprimé plusieurs fois lès mêmes opinions que
présente si riettement la Gazette de Trieste.
G. IVAGENER.
LA « PRESSE DE VIENNE « ET LE CANAL DE SUEZ.
L'entreprise de l'isthme de Suez n'est nulle part mieux
accueillie que dans les Etats formant le bassin de la Mé-
diterranée; les villes autrefois si célèbres et si floris-
santes de l'Italie ont exprimé plus d'une fois les grandes
espérances qu'elles fondent sur la nouvelle route uni-
verselle ; les armateurs et les commerçants se préparent
déjà pour le moment où le canal sera ouvert. Mais
de toutes les grandes puissances de la Méditerranée,
.c'est l'Autriche qui se trouve dans la position la plus fa-
vorable pour entrer en relations commerciales avec les
populations de l'Orient. D'un côté, cette grande artère,
le Danube, est libre enfin de toutes les entraves qui gê-
naient la navigation ; il traverse l'Autriche dans toute
son étendue, et il vient aboutir juste en face des côtes de
l'Asie mineure, tandis que de l'autre, lés ports de
l'Adriatique, depuis longtemps déjà en rapport avec
l'Orient, profiteront de la nouvelle route de l'isthme
pour sè-créer de nouveaux débouchés. Aussi il n'est pas
étonnant que les feuilles autrichiennes' s'intéressent au
plus haut degré à notre entreprise; et afin de montrer
ce qu'elles en attendent pour l'Autriche, nous citons le
début d'un article de la Presse de Vienne, sur les do-
cuments publiés par M. de Lesseps : « Plus les relations
politiques et commerciales de l'Autriche avec l'Orient,
dit la Presse, déviennent intimes et constantes, plus le
grand problème scientifique du percement de l'isthme
de Suez, qui approche enfin d'une solution définitive,
acquiert d'importance pour nous. L'É3ypte est appelée
à devenir pour l'Autriche un comptoir important de sa
puissance politique et commerciale. Nous ouvrant d'un
côté l'Orient; et de l'autre l'Amérique du Sud; on peut
à peine pressentir le rang que l'empire centro-européen
est destiné à occuper dans l'avenir. Aussi nous croyons
bien faire en ajournant toute prédiction hypothétique
jusqu'au moment oti les conditions nécessaires pour ar-
river au but seront remplies.
» Il est probable qu'avant cinq ans la belle victoire
dont la science se réjouit déjà sera dètrètlue aussi la vic-
toire du vaste monde des intérêts matériels: JiiSqùe-lâ nous
avons à reinjflir la tâche ; ëcdhbiiiiqiie et politique ; de
préparer aux destinées futures du pays la voie que notre
situation géographique nous commande d'ouvrir. »
La Presse de Vienne donne l'analyse du rapport de
la Commission internationale, à la suite de quelques
souvenirs historiques, et elle se réserve de traiter plus
tard des conséquences qu àiira l'ouverture de l'isthme de
Suez pour l'Egypte et pour l'Autriche.
G. WAGENER.
LE « JOURNAL DES DÉBATS »
ET LE RAPPORT DE M. LE BARÔN CHARLES DupiN
SUR LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans le Journal des Débats du 9 avril :
« L'enquête ouverte par M. Ferdinand de Lesseps pour le
percement de l'isthme de Suez se poursuit dans toute l'Europe,
et les résultats en sont de plus en plus favorables à cette
grande entreprise. Les adhésions des corps savants viennent
s'ajouter à celles des gouvernements, que nous avons déjà fait
connaître. M. de Lesseps s'est fait un dfevoir db provoquer sur
cette question l'avis et les lumières de l'Académie des sciences,
en lui soumettant les mémoires, les plans, les devis et les
rapports à l'appui du projet conçu pour la jonction des deux
mers. Une commission formée dans le sein de l'Académie et
composée de MM. Charles Dupin, Cordier, Élie deBeaumont,
Dufrénoy, et l'amiral du Petit-Thouars, s'est livrée à l'examen
approfondi de ce projet.
» Nous avons sous les yeux le rapport que M.Chàrles Dupin
vient de présenter à l'Académie au nom de cette commission.
Dans ce rapport, après avoir tracé l'historique des divers
plans qui ont été tentés depuis les temps les plus reculés jus-
qu'à nos jours pour établir une communication entre la Médi-
terranée et la mer Rouge, M. Charles Dupin conclut en pro-
posant à l'Académie de donner son approbation complète au
projet de M. de Lesseps. L'Académie s'est èmpressée d'adopter
les conclusions du rapport. Nous regrettons de ne pouvoir
reproduire en entier ce document remarquable, où M. Charles
Dupin fait ressortir avec tout l'accent de la conviction l'im-
portance et l'utilité d'une entreprise qu'il signale « comme - la
plus grande entreprise qu'on ait encore proposée pour ajouter
aux voies naturelles de communication maritime. » En voici
du moins la dernière partie. »
Le Journal des Débats cite ensuite les conclusions
où M. le baron Charles Dupin passe en revue toutes les
adhésions données à notre entreprise par les gouverne- x
ments, les sociétés savantes, les chambres de com-
merce, etc., de l'Europe. - - 1
L'accueil fait au rapport de M. Charles Dupin ne
nous étonne pas. Quoique ce soit notre cause qu'il
défende, nous sommes très-impartiaux en joignant nos
éloges aux éloges unanimes de la presse. Tous les jour-
naux français et étrangers sont d'accord dans leur appro-
bation. M. le baron Charles Dupin parlait tout ensemble
en son nom et au nom de l'Institut impérial de France.
» En outre, il vaudra toujours mieux les examiner franche-
ment; et, dans ce but, le parlement anglais ne pourra faire
rien de mieux que de prendre toute la question en sérieuse
considération. Nous sommes persuadé que la prochaine
session ne se terminera pas sans que cette importante affaire
ne soit mise à l'ordre du jour; et si même il faut encore quelque
temps, retard qui peut-être vient à propos pour certaines dé-
marches diplomatiques, on ne peut douter du succès. La
nature des choses est plus puissante que les caprices des
hommes, et, toutes lès petites craintes causées par la poli-
tique du jour s'effaceront devant la force de la vérité, qui
démontre d'une manière si éclatante les inappréciables avan-
tages de la nouvelle route du commerce universel. »
Ces conseils nous semblent parfaitement sages, et
nous espérons qu'ils seront entendus. Nous avons nous-
mêmes exprimé plusieurs fois lès mêmes opinions que
présente si riettement la Gazette de Trieste.
G. IVAGENER.
LA « PRESSE DE VIENNE « ET LE CANAL DE SUEZ.
L'entreprise de l'isthme de Suez n'est nulle part mieux
accueillie que dans les Etats formant le bassin de la Mé-
diterranée; les villes autrefois si célèbres et si floris-
santes de l'Italie ont exprimé plus d'une fois les grandes
espérances qu'elles fondent sur la nouvelle route uni-
verselle ; les armateurs et les commerçants se préparent
déjà pour le moment où le canal sera ouvert. Mais
de toutes les grandes puissances de la Méditerranée,
.c'est l'Autriche qui se trouve dans la position la plus fa-
vorable pour entrer en relations commerciales avec les
populations de l'Orient. D'un côté, cette grande artère,
le Danube, est libre enfin de toutes les entraves qui gê-
naient la navigation ; il traverse l'Autriche dans toute
son étendue, et il vient aboutir juste en face des côtes de
l'Asie mineure, tandis que de l'autre, lés ports de
l'Adriatique, depuis longtemps déjà en rapport avec
l'Orient, profiteront de la nouvelle route de l'isthme
pour sè-créer de nouveaux débouchés. Aussi il n'est pas
étonnant que les feuilles autrichiennes' s'intéressent au
plus haut degré à notre entreprise; et afin de montrer
ce qu'elles en attendent pour l'Autriche, nous citons le
début d'un article de la Presse de Vienne, sur les do-
cuments publiés par M. de Lesseps : « Plus les relations
politiques et commerciales de l'Autriche avec l'Orient,
dit la Presse, déviennent intimes et constantes, plus le
grand problème scientifique du percement de l'isthme
de Suez, qui approche enfin d'une solution définitive,
acquiert d'importance pour nous. L'É3ypte est appelée
à devenir pour l'Autriche un comptoir important de sa
puissance politique et commerciale. Nous ouvrant d'un
côté l'Orient; et de l'autre l'Amérique du Sud; on peut
à peine pressentir le rang que l'empire centro-européen
est destiné à occuper dans l'avenir. Aussi nous croyons
bien faire en ajournant toute prédiction hypothétique
jusqu'au moment oti les conditions nécessaires pour ar-
river au but seront remplies.
» Il est probable qu'avant cinq ans la belle victoire
dont la science se réjouit déjà sera dètrètlue aussi la vic-
toire du vaste monde des intérêts matériels: JiiSqùe-lâ nous
avons à reinjflir la tâche ; ëcdhbiiiiqiie et politique ; de
préparer aux destinées futures du pays la voie que notre
situation géographique nous commande d'ouvrir. »
La Presse de Vienne donne l'analyse du rapport de
la Commission internationale, à la suite de quelques
souvenirs historiques, et elle se réserve de traiter plus
tard des conséquences qu àiira l'ouverture de l'isthme de
Suez pour l'Egypte et pour l'Autriche.
G. WAGENER.
LE « JOURNAL DES DÉBATS »
ET LE RAPPORT DE M. LE BARÔN CHARLES DupiN
SUR LE CANAL DE SUEZ.
On lit dans le Journal des Débats du 9 avril :
« L'enquête ouverte par M. Ferdinand de Lesseps pour le
percement de l'isthme de Suez se poursuit dans toute l'Europe,
et les résultats en sont de plus en plus favorables à cette
grande entreprise. Les adhésions des corps savants viennent
s'ajouter à celles des gouvernements, que nous avons déjà fait
connaître. M. de Lesseps s'est fait un dfevoir db provoquer sur
cette question l'avis et les lumières de l'Académie des sciences,
en lui soumettant les mémoires, les plans, les devis et les
rapports à l'appui du projet conçu pour la jonction des deux
mers. Une commission formée dans le sein de l'Académie et
composée de MM. Charles Dupin, Cordier, Élie deBeaumont,
Dufrénoy, et l'amiral du Petit-Thouars, s'est livrée à l'examen
approfondi de ce projet.
» Nous avons sous les yeux le rapport que M.Chàrles Dupin
vient de présenter à l'Académie au nom de cette commission.
Dans ce rapport, après avoir tracé l'historique des divers
plans qui ont été tentés depuis les temps les plus reculés jus-
qu'à nos jours pour établir une communication entre la Médi-
terranée et la mer Rouge, M. Charles Dupin conclut en pro-
posant à l'Académie de donner son approbation complète au
projet de M. de Lesseps. L'Académie s'est èmpressée d'adopter
les conclusions du rapport. Nous regrettons de ne pouvoir
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Dupin fait ressortir avec tout l'accent de la conviction l'im-
portance et l'utilité d'une entreprise qu'il signale « comme - la
plus grande entreprise qu'on ait encore proposée pour ajouter
aux voies naturelles de communication maritime. » En voici
du moins la dernière partie. »
Le Journal des Débats cite ensuite les conclusions
où M. le baron Charles Dupin passe en revue toutes les
adhésions données à notre entreprise par les gouverne- x
ments, les sociétés savantes, les chambres de com-
merce, etc., de l'Europe. - - 1
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défende, nous sommes très-impartiaux en joignant nos
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