Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
134 L'ISTHME DE SUEZ,
l'État n'empêchent pas de concourir à la solution par votre
parole et par vos écrits: Votre participation aux travaux de la
Commission sera une garantie et une satisfaction pour la
Chambre, certaine maintenant que les intérêts de l'Etat au-
ront en vous un intelligent et ardent protecteur.
a La Chambre aurait dû rompre le silence depuis long-
temps, et unir sa voix aux mille autres qui vous applaudis- -
sent, vous et l'oeuvré à laquelle vous participez; mais elle a
voulu s'abstenir, parce qu'il lui était difficile d'indiquer quel-
que nouveau point de vue utile à l'entreprise et parce qu'il
lui était impossible de prêter un autre appui plus efficace que la
pure expression de ses désirs.
» Mais, afin que son silence ne soit pas interprété comme
un dissentiment ou attribué à l'indifférence, permettez que,
bien que tard, elle vous exprime sa pleine adhésion à tout
ce que vous avez fait, et qu'elle vous en remercie, ainsi que
ses représehtants.
« Certainement la Chambre sait que le percement de l'isthme,
bien qu'il soit fécond d'un immense avenir, ne suffira pas à
lui seul pour élever notre cité à l'état florissant qui lui est
destiné par son admirable position géographique, et qui ne
lui sera conquis que si l'on exécute d'autres travaux exigés
impérieusement parles besoihs locaux, et si le réseah de nos
chemins de fer, se prolongeant au delà du mont Cenis,
ouvre de nouveaux et plus vastes débouchés à toutes les mar- x
chandises, et spécialement à celles qui se dirigent de l'Orierit
sur les marchés de la Suisse, de l'Allemagne méridionale et
des départements français de l'Est.
» Vous savez, monsieur le ministre, qu'aujourd'hui, mal-
gré le voisinage, notre place ne peut soutenir à Genève, à
Hasles, au lac de Constance, la concurrence contre la plupart
des ports de la Méditerranée et de l'Atlantique, à cause des
frais considérables qu'entraîne le transport des marchandises
de notre port,.obligées qu'elles sont de parcourir, à de lon-
gues distances, des pays montagneux à l'aide de moyens or-
dinaires. Vous savez bien également que Gênes n'a pas ces
grands établissements, ces perfectionnements, fruits du génie
moderne, auxquels les cités commerçantes de l'Océan doivent
une grande partie de leur prépondérance.
o Ce serait une gloire éternelle pour vous si, pendant que
vous dirigez les travaux publics de notre État, il arrivait que,
par l'isthme de Suez, des régions immenses et aujourd'hui
inconnues fussent ouvertes à la civilisation, et que, par l'a-
baissement de là barrière des Alpes, les convois des hommes
de la vieille Europe pussent se rendre facilement et fréquem-
ment sur lès bords de la Méditerranée.
» Les commerçants de Gênes comprennent, monsieur, et
apprécient à leur juste valeur les conséquences de ces tra-
vaux, sur lesquels reposent toutes les espérances d'améliora-
tion; et là Chambre peut vous assurer que les commerçants
en poursuivront sans cesse le triomphe, heureux de voir le
jour bu, surmontant tous les obstacles, le gouvernement
égyptien pourra trouver en lui-même assez de ressources pour
commencer les travaux. »
(Suivent les signatures.)
Cette Adrsse si chalfeureuse a dû être reçue par
M. Paleocapa avec un juste sentiment de joie. Elle est
la digne récdmpeiise des efforts qu'il n'a cessé de faire
en faveur de notre grande entreprise, qui doit être si
profitable au commerce de Gênes. Deux fois, malgré
les hautes fonctions dont il est revêtu, il s'est rendu à
Paris, en 1855 et en 1856, pour assister aux séances
de la Commission internationale. Son mémoire - inséré
au second volume de nos Documents, est un travail du
plus haut prix, et la Chambre de commerce de Gênes
peut être fière des mains habiles et actives auxquelles
sont confiées ses plus chers intérêts,
G. WAGENER,
LA « GAZETTE DE TRIESTE «
ET LE PARLEMENT ANGLAIS.
Nous empruntons à la Gazette de Trieste l'article
suivant, dont on appréciera l'importance :
« Les prochaines élections et la convocation d'un nouveau
parlement en Angleterre favoriseront aussi, nous l'espérons,
la marche d'une entreprise qui, pour le commerce du monde
en général et pour celui de Trieste en particulier, est de la
plus grande importance. Nous voulons parler du projet du
canal de Suez, à la réalisation duquel ne s'oppose pas d'autre
obstacle que la résistance du gouvernement anglais; ou plu-
tôt celle de quelques hommes d'État, dont l'influence à Con-
stantinople paraît assez puissante pour tenir tôle aux efforts
combinés des autres États et ,à la sentence unanime de l'opi-
nion publique.
« Nous sommes loin de vouloir mettre en doute les motifs
qui les font agir ainsi. Sans doute ce ne peut être ni un
égoïsme borné, ni une petite jalousie, qui régit les actions
des personnes appelées à prendre une part considérable aux
grandes affaires qui touchent le monde entier. Certes ils ne
pensent qu'à l'intérêt de leur patrie, et le plus grave reproche
que l'on puisse leur faire se borne à dire qu'ils comprennent
cet intérêt d'une manière trop exclusive; et par conséquent
fausse ; car en Angleterre les voix les plus puissantes se sont
déjà prononcées pour démontrer les immenses avantages qui
résulteront pour le commerce anglais de l'entreprise du canal
de Suez. De tous les temps, on s'est vivement préoccupé en
Angleterre de toutes les mesures pouvant abréger la route des
Indes ; mais personne n'a encore prétendu que tous les moyens
pour atteindre ce but sont épuisés par l'établissement de
l'Overlands-Post, même lorsque Alexandrie communiquera
avec Suez par un chemin de fer, et que le télégraphe sous-
marin ira jusqu'à Bombay. Au contraire, c'est plutôt avec
une espèce de nécessité logique que se répand de plus en plus
la conviction que précisément par suite des facilités de com-
munication qu'offre l'institution de l'Overlands-Post se fera
sentir d'autant plus vivement le besoin d'ouvrir aux marchan-
dises cette route large et commode, que la nature elle-même
a désignée à l'industrie et à l'esprit entreprenant des hommes,
et de faire pénétrer dans l'intérêt le mieux entendu de l' huma-
nité les éléments de la haute .civilisation de l'Ouest dans les
pays de l'Orient.
» Dans ces circonstances, il faut attribuer la résistance des
hommes d'État anglais à des intérêts politiques qu'il est néces-
saire de peser contre les avantages importants et incalcu-
lables de l'entreprise en question. Sans doute le canal de
Suez aura des conséquences qui ne seront pas exclusivement
commerciales. Mais abstraction faite de ce qu'il est impos-
sible de les prévoir d'une manière certaine, elles ne pour-
raient jamais inquiéter l'Angleterre. Sa position maritime est
assez "imposante pour rassurer même les âmes les plus timides,
et les dangers qui pourraient la menacer ne sont certes pas
de nature à être augmentés par le canal de Suez.
l'État n'empêchent pas de concourir à la solution par votre
parole et par vos écrits: Votre participation aux travaux de la
Commission sera une garantie et une satisfaction pour la
Chambre, certaine maintenant que les intérêts de l'Etat au-
ront en vous un intelligent et ardent protecteur.
a La Chambre aurait dû rompre le silence depuis long-
temps, et unir sa voix aux mille autres qui vous applaudis- -
sent, vous et l'oeuvré à laquelle vous participez; mais elle a
voulu s'abstenir, parce qu'il lui était difficile d'indiquer quel-
que nouveau point de vue utile à l'entreprise et parce qu'il
lui était impossible de prêter un autre appui plus efficace que la
pure expression de ses désirs.
» Mais, afin que son silence ne soit pas interprété comme
un dissentiment ou attribué à l'indifférence, permettez que,
bien que tard, elle vous exprime sa pleine adhésion à tout
ce que vous avez fait, et qu'elle vous en remercie, ainsi que
ses représehtants.
« Certainement la Chambre sait que le percement de l'isthme,
bien qu'il soit fécond d'un immense avenir, ne suffira pas à
lui seul pour élever notre cité à l'état florissant qui lui est
destiné par son admirable position géographique, et qui ne
lui sera conquis que si l'on exécute d'autres travaux exigés
impérieusement parles besoihs locaux, et si le réseah de nos
chemins de fer, se prolongeant au delà du mont Cenis,
ouvre de nouveaux et plus vastes débouchés à toutes les mar- x
chandises, et spécialement à celles qui se dirigent de l'Orierit
sur les marchés de la Suisse, de l'Allemagne méridionale et
des départements français de l'Est.
» Vous savez, monsieur le ministre, qu'aujourd'hui, mal-
gré le voisinage, notre place ne peut soutenir à Genève, à
Hasles, au lac de Constance, la concurrence contre la plupart
des ports de la Méditerranée et de l'Atlantique, à cause des
frais considérables qu'entraîne le transport des marchandises
de notre port,.obligées qu'elles sont de parcourir, à de lon-
gues distances, des pays montagneux à l'aide de moyens or-
dinaires. Vous savez bien également que Gênes n'a pas ces
grands établissements, ces perfectionnements, fruits du génie
moderne, auxquels les cités commerçantes de l'Océan doivent
une grande partie de leur prépondérance.
o Ce serait une gloire éternelle pour vous si, pendant que
vous dirigez les travaux publics de notre État, il arrivait que,
par l'isthme de Suez, des régions immenses et aujourd'hui
inconnues fussent ouvertes à la civilisation, et que, par l'a-
baissement de là barrière des Alpes, les convois des hommes
de la vieille Europe pussent se rendre facilement et fréquem-
ment sur lès bords de la Méditerranée.
» Les commerçants de Gênes comprennent, monsieur, et
apprécient à leur juste valeur les conséquences de ces tra-
vaux, sur lesquels reposent toutes les espérances d'améliora-
tion; et là Chambre peut vous assurer que les commerçants
en poursuivront sans cesse le triomphe, heureux de voir le
jour bu, surmontant tous les obstacles, le gouvernement
égyptien pourra trouver en lui-même assez de ressources pour
commencer les travaux. »
(Suivent les signatures.)
Cette Adrsse si chalfeureuse a dû être reçue par
M. Paleocapa avec un juste sentiment de joie. Elle est
la digne récdmpeiise des efforts qu'il n'a cessé de faire
en faveur de notre grande entreprise, qui doit être si
profitable au commerce de Gênes. Deux fois, malgré
les hautes fonctions dont il est revêtu, il s'est rendu à
Paris, en 1855 et en 1856, pour assister aux séances
de la Commission internationale. Son mémoire - inséré
au second volume de nos Documents, est un travail du
plus haut prix, et la Chambre de commerce de Gênes
peut être fière des mains habiles et actives auxquelles
sont confiées ses plus chers intérêts,
G. WAGENER,
LA « GAZETTE DE TRIESTE «
ET LE PARLEMENT ANGLAIS.
Nous empruntons à la Gazette de Trieste l'article
suivant, dont on appréciera l'importance :
« Les prochaines élections et la convocation d'un nouveau
parlement en Angleterre favoriseront aussi, nous l'espérons,
la marche d'une entreprise qui, pour le commerce du monde
en général et pour celui de Trieste en particulier, est de la
plus grande importance. Nous voulons parler du projet du
canal de Suez, à la réalisation duquel ne s'oppose pas d'autre
obstacle que la résistance du gouvernement anglais; ou plu-
tôt celle de quelques hommes d'État, dont l'influence à Con-
stantinople paraît assez puissante pour tenir tôle aux efforts
combinés des autres États et ,à la sentence unanime de l'opi-
nion publique.
« Nous sommes loin de vouloir mettre en doute les motifs
qui les font agir ainsi. Sans doute ce ne peut être ni un
égoïsme borné, ni une petite jalousie, qui régit les actions
des personnes appelées à prendre une part considérable aux
grandes affaires qui touchent le monde entier. Certes ils ne
pensent qu'à l'intérêt de leur patrie, et le plus grave reproche
que l'on puisse leur faire se borne à dire qu'ils comprennent
cet intérêt d'une manière trop exclusive; et par conséquent
fausse ; car en Angleterre les voix les plus puissantes se sont
déjà prononcées pour démontrer les immenses avantages qui
résulteront pour le commerce anglais de l'entreprise du canal
de Suez. De tous les temps, on s'est vivement préoccupé en
Angleterre de toutes les mesures pouvant abréger la route des
Indes ; mais personne n'a encore prétendu que tous les moyens
pour atteindre ce but sont épuisés par l'établissement de
l'Overlands-Post, même lorsque Alexandrie communiquera
avec Suez par un chemin de fer, et que le télégraphe sous-
marin ira jusqu'à Bombay. Au contraire, c'est plutôt avec
une espèce de nécessité logique que se répand de plus en plus
la conviction que précisément par suite des facilités de com-
munication qu'offre l'institution de l'Overlands-Post se fera
sentir d'autant plus vivement le besoin d'ouvrir aux marchan-
dises cette route large et commode, que la nature elle-même
a désignée à l'industrie et à l'esprit entreprenant des hommes,
et de faire pénétrer dans l'intérêt le mieux entendu de l' huma-
nité les éléments de la haute .civilisation de l'Ouest dans les
pays de l'Orient.
» Dans ces circonstances, il faut attribuer la résistance des
hommes d'État anglais à des intérêts politiques qu'il est néces-
saire de peser contre les avantages importants et incalcu-
lables de l'entreprise en question. Sans doute le canal de
Suez aura des conséquences qui ne seront pas exclusivement
commerciales. Mais abstraction faite de ce qu'il est impos-
sible de les prévoir d'une manière certaine, elles ne pour-
raient jamais inquiéter l'Angleterre. Sa position maritime est
assez "imposante pour rassurer même les âmes les plus timides,
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