Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1857 10 avril 1857
Description : 1857/04/10 (A2,N20). 1857/04/10 (A2,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530619d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
,118 L'ISTHME DE SUEZ,
le cap de Bonne-Espérance, détruisirent la marine véni-
tienne et ottomane dans la mer Rouge, et ruinèrent
Aden de fond en comble. L'auteur mentionne ensuite
l'expédition du général Bonaparte et le projet Lepère,
puis la lociété de 1846, précédée des tentatives du lieu-
tenant Waghorn, le chemin de fer égyptien d'Alexandrie
au Caire, et il en arrive au projet de M. F. de Lesseps.
Accueilli avec enthousiasme par toutes les nations,
ce projet n'a trouvé d'opposition qu'en Angleterre, le
pays qui doit en profiter plus que tous les autres à cause
de ses colonies asiatiques. Cependant les documents
publiés par M. de Lesseps, et les travaux si exacts et si
complets de la Commission internationale, démontrent
que cette résistance ne peut s'appuyer sur aucun motif
scientifique. La science a décidé après le plus scrupu-
leux examen que le canal est non-seulement possible,
mais qu'il est facile, et il semble dès lors que l'opposi-
tion anglaise devrait se rendre à des preuves aussi con-
vaincantes. La nation en Angleterre est trop éclairée
pour entretenir encore des sentiments de jalousie contre
les autres peuples, et elle connaît trop. bien ses intérêts
pour croire, comme le faisait la vieille politique, qu'on
s'enrichit en ruinant les autres. Mais si la nation an-
glaise désire comme toutes les autres nations l'ouverture
de l'isthme de Suez pour son commerce asiatique, il est
des hommes d'Etat qui, cédant à des préjugés suran-
nés, s'opposent à ce grand projet, et l'auteur n'hésite
pas à nommer lord Strattford de Redcliffe, lord Pal-
merston et lord Clarendon. Le chemin de fer de l'Eu-
phrate, dont l'exécution est plus, ou moins douteuse,
n'a été qu'une diversion imaginée contre le canal de
Suez. L'auteur de l'article s'arrête aux conséquences
politiques que 'peut avoir cette entreprise si les Anglais
s'établissent de la Méditerranée au golfe Persique, et
prennent possession d'une partie de l'Empire Ottoman.
Après avoir montré où en est la question du canal de
Suez auprès du gouvernement anglais, l'auteur aborde
des questions plus délicates à propos des autres gouver-
nements de l'Europe, et à propos de l'Egypte elle-même,
qui aux termes stricts des traités , dit l'auteur, serait en
droit de faire à elle seule le canal maritime.
Nous ne suivrons pas l'écrivain de la Rivista. Conteul-
poranea sur ce terrain, qui paraît lui être très-familier,
mais qui n'est pas le nôtre ; et nous renverrons ceux de
nos lecteurs qui voudraient étudier de plus près cette
face de la question, au texte italien lui-même. Mais cet
article de la Rivzs-ta Contemporanea, si bien pensé et
si énergique, nous montre une fois de plus quel intérêt
s'attache à notre grande entreprise dans l'Italie entière.
C'est un recueil piémontais qui s'est prqnoncé le plus
vivement; et nous ne pouvons que le remercier de cette
initiative si éclairée et de cette sympathie si ardente.
Nous n'avons point à nous mêler aux discussions poli-
tiques; mais nous n'en sommes pas moins heureux de
voir quelles seront abordées par d'autres , et parmi les
partisans du canal de Suez la Rivista Contemporanea
de Turin lient sans -contredit un des premiers rangs.
ERNEST DESPLACES.
LE et SPEC'fA TOR)] ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans le Spectator de Londres un article
intitulé : Du canal projeté de Suez; et nous en ex-
trayons les passages suivants, qui constatent les progrès
qu'a faits la question dans l'opinion publique en An-
gleterre :
ti Cette question, dit le Spectator est devenue tout anglaise;
la controverse qui s'était établie sur la possibilité pratique du
projet a pris récemment une forme toute particulière. Des
deux côtés, il y avait quelque chose de plus à dire pour jus-
tifier les arguments en sens contraire ; mais nous devons
avouer que dans ces derniers temps ce sont les avocats du
canal qui ont fait le plus de progrès, tandis que les adver-
saires principaux se sont placés sur un terrain qui n'est pour
ainsi dire point du domaine des ingénieurs. Dès les temps les
plus reculés, la route qui conduit dans l'Inde n'était point re-
gardée comme satisfaisante, et on s'occupait toujours à en
découvrir une meilleure. De nos jours r les progrès de la Rus-
sie dans l'extrême Orient ont stimulé les progrès de l'extrême
Occident, et les peuples placés au centre de l'Europe ont été
immensément dépassés. Le commerce a pris l'aspect d'un
champ de course où chacun cherche à établir la route la plus
courte qu'il peut. Le promoteur en chef du canal de Suez,
M. de Lesseps, est un homme d'une intelligence supérieure,
d'une grande énergie et d'un honneur bien connu. Il est plei-
nement convaincu qu'il n'existe aucune difficulté sérieuse
pour les ingénieurs, ni aucune difficulté financière et poli-
tique. Le passage de la mer Rouge -est maintenant bien
connu, et la question du canal est actuellement bien plus
vulgarisée que naguère. Le pays situé entre l'extrémité de la
mer Rouge et la baie de Péluse dans la Méditerranée, a été
exploré, et n'a présenté aux ingénieurs que des facilités sur
une grande partie de son parcours. Le terrain offre même
une dépression ; le sol est peu compacte , car il est composé
de sable, de sulfate de chaux et d'argile. Le port de Suez sur
la mer Rouge est bon. Les difficultés qu'on allègue contre le
canal sont de deux sortes. Premièrement les sables mouvants,
beaucoup moins incommodes cependant que dans le bassin
du Nil, pour le maintien d'un canal. La difficulté la plus for-
midable que nous ayons vu signaler et s'appuyer sur des auto-
rités considérables, concerne les approches de l'entrée du
canal dans la Méditerranée. Sur-la rive de Péluse, on dit que
la pente est si peu sensible qu'on sera obligé de creuser au
loin un canal sous-marin pour en rendre l'approche facile; ce
qui sera toujours une difficulté. Les promoteurs du projet
nient totalement cette allégation ; ils l'admettent seulement à
l'ouest de Tanis, près de Damiette. Mais à Tanis on trouve
26 pieds d'eau à 7,546 pieds du rivage, et vers Péluse à
15,000 pieds. Tout le tracé et les extrémités du canal ont été
examinés par une commission composée d'ingénieurs de toutes
les nations, et dont faisaient partie MM. Rendel et Mac-Clean.
Les conclusions de leur rapport sont qu'il n'existe aucun
obstacle. Le coût du canal a été évalué à 8,000,000 de livres
sterl. Voilà pour ce qui concerne le projet en lui-même.
» Depuis son apparition, M. de Lesseps l'a présenté dans
divers pays; et enfin ce projet a pris sa place en Angleterre.
En deux ans, il a fait de grands pas pour sa réussite, et il a
conquis de puissants auxiliaires. Le Vice-roi a accordé son
autorisation et pris une part de 1,200,000 livres sterl. dans le
capital social ; il a accordé en outre la concession de terrains
considérables situés sur le tracé, de carrières, de mines, etc.
Le Sultan est prêt à accorder sa sanction; l'Autriche, elle
le cap de Bonne-Espérance, détruisirent la marine véni-
tienne et ottomane dans la mer Rouge, et ruinèrent
Aden de fond en comble. L'auteur mentionne ensuite
l'expédition du général Bonaparte et le projet Lepère,
puis la lociété de 1846, précédée des tentatives du lieu-
tenant Waghorn, le chemin de fer égyptien d'Alexandrie
au Caire, et il en arrive au projet de M. F. de Lesseps.
Accueilli avec enthousiasme par toutes les nations,
ce projet n'a trouvé d'opposition qu'en Angleterre, le
pays qui doit en profiter plus que tous les autres à cause
de ses colonies asiatiques. Cependant les documents
publiés par M. de Lesseps, et les travaux si exacts et si
complets de la Commission internationale, démontrent
que cette résistance ne peut s'appuyer sur aucun motif
scientifique. La science a décidé après le plus scrupu-
leux examen que le canal est non-seulement possible,
mais qu'il est facile, et il semble dès lors que l'opposi-
tion anglaise devrait se rendre à des preuves aussi con-
vaincantes. La nation en Angleterre est trop éclairée
pour entretenir encore des sentiments de jalousie contre
les autres peuples, et elle connaît trop. bien ses intérêts
pour croire, comme le faisait la vieille politique, qu'on
s'enrichit en ruinant les autres. Mais si la nation an-
glaise désire comme toutes les autres nations l'ouverture
de l'isthme de Suez pour son commerce asiatique, il est
des hommes d'Etat qui, cédant à des préjugés suran-
nés, s'opposent à ce grand projet, et l'auteur n'hésite
pas à nommer lord Strattford de Redcliffe, lord Pal-
merston et lord Clarendon. Le chemin de fer de l'Eu-
phrate, dont l'exécution est plus, ou moins douteuse,
n'a été qu'une diversion imaginée contre le canal de
Suez. L'auteur de l'article s'arrête aux conséquences
politiques que 'peut avoir cette entreprise si les Anglais
s'établissent de la Méditerranée au golfe Persique, et
prennent possession d'une partie de l'Empire Ottoman.
Après avoir montré où en est la question du canal de
Suez auprès du gouvernement anglais, l'auteur aborde
des questions plus délicates à propos des autres gouver-
nements de l'Europe, et à propos de l'Egypte elle-même,
qui aux termes stricts des traités , dit l'auteur, serait en
droit de faire à elle seule le canal maritime.
Nous ne suivrons pas l'écrivain de la Rivista. Conteul-
poranea sur ce terrain, qui paraît lui être très-familier,
mais qui n'est pas le nôtre ; et nous renverrons ceux de
nos lecteurs qui voudraient étudier de plus près cette
face de la question, au texte italien lui-même. Mais cet
article de la Rivzs-ta Contemporanea, si bien pensé et
si énergique, nous montre une fois de plus quel intérêt
s'attache à notre grande entreprise dans l'Italie entière.
C'est un recueil piémontais qui s'est prqnoncé le plus
vivement; et nous ne pouvons que le remercier de cette
initiative si éclairée et de cette sympathie si ardente.
Nous n'avons point à nous mêler aux discussions poli-
tiques; mais nous n'en sommes pas moins heureux de
voir quelles seront abordées par d'autres , et parmi les
partisans du canal de Suez la Rivista Contemporanea
de Turin lient sans -contredit un des premiers rangs.
ERNEST DESPLACES.
LE et SPEC'fA TOR)] ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous trouvons dans le Spectator de Londres un article
intitulé : Du canal projeté de Suez; et nous en ex-
trayons les passages suivants, qui constatent les progrès
qu'a faits la question dans l'opinion publique en An-
gleterre :
ti Cette question, dit le Spectator est devenue tout anglaise;
la controverse qui s'était établie sur la possibilité pratique du
projet a pris récemment une forme toute particulière. Des
deux côtés, il y avait quelque chose de plus à dire pour jus-
tifier les arguments en sens contraire ; mais nous devons
avouer que dans ces derniers temps ce sont les avocats du
canal qui ont fait le plus de progrès, tandis que les adver-
saires principaux se sont placés sur un terrain qui n'est pour
ainsi dire point du domaine des ingénieurs. Dès les temps les
plus reculés, la route qui conduit dans l'Inde n'était point re-
gardée comme satisfaisante, et on s'occupait toujours à en
découvrir une meilleure. De nos jours r les progrès de la Rus-
sie dans l'extrême Orient ont stimulé les progrès de l'extrême
Occident, et les peuples placés au centre de l'Europe ont été
immensément dépassés. Le commerce a pris l'aspect d'un
champ de course où chacun cherche à établir la route la plus
courte qu'il peut. Le promoteur en chef du canal de Suez,
M. de Lesseps, est un homme d'une intelligence supérieure,
d'une grande énergie et d'un honneur bien connu. Il est plei-
nement convaincu qu'il n'existe aucune difficulté sérieuse
pour les ingénieurs, ni aucune difficulté financière et poli-
tique. Le passage de la mer Rouge -est maintenant bien
connu, et la question du canal est actuellement bien plus
vulgarisée que naguère. Le pays situé entre l'extrémité de la
mer Rouge et la baie de Péluse dans la Méditerranée, a été
exploré, et n'a présenté aux ingénieurs que des facilités sur
une grande partie de son parcours. Le terrain offre même
une dépression ; le sol est peu compacte , car il est composé
de sable, de sulfate de chaux et d'argile. Le port de Suez sur
la mer Rouge est bon. Les difficultés qu'on allègue contre le
canal sont de deux sortes. Premièrement les sables mouvants,
beaucoup moins incommodes cependant que dans le bassin
du Nil, pour le maintien d'un canal. La difficulté la plus for-
midable que nous ayons vu signaler et s'appuyer sur des auto-
rités considérables, concerne les approches de l'entrée du
canal dans la Méditerranée. Sur-la rive de Péluse, on dit que
la pente est si peu sensible qu'on sera obligé de creuser au
loin un canal sous-marin pour en rendre l'approche facile; ce
qui sera toujours une difficulté. Les promoteurs du projet
nient totalement cette allégation ; ils l'admettent seulement à
l'ouest de Tanis, près de Damiette. Mais à Tanis on trouve
26 pieds d'eau à 7,546 pieds du rivage, et vers Péluse à
15,000 pieds. Tout le tracé et les extrémités du canal ont été
examinés par une commission composée d'ingénieurs de toutes
les nations, et dont faisaient partie MM. Rendel et Mac-Clean.
Les conclusions de leur rapport sont qu'il n'existe aucun
obstacle. Le coût du canal a été évalué à 8,000,000 de livres
sterl. Voilà pour ce qui concerne le projet en lui-même.
» Depuis son apparition, M. de Lesseps l'a présenté dans
divers pays; et enfin ce projet a pris sa place en Angleterre.
En deux ans, il a fait de grands pas pour sa réussite, et il a
conquis de puissants auxiliaires. Le Vice-roi a accordé son
autorisation et pris une part de 1,200,000 livres sterl. dans le
capital social ; il a accordé en outre la concession de terrains
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