Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
130 - L'ISTHME DE SUEZ,
entreprises sont rivales. Quoique vous ayez évité cet
écueil, je crois qu'il est bon de vous faire connaître mon
opinion formelle à cet égard.
v Les deux entreprises sont parfaitement indépen-
dantps l'une Je l'autre en ce qui concerne {put à la
fpis.Ies moyens d'exécution et les résultats que chappne
celles a en vue.
l' Toutes les deux seront également utiles au progrès,
à la civilisation du monde ; et loin de se nuire récipro-
quement, elles ne peuvent que se prêter un mutuel ap-
>- fui pour obteniy une égale réussite.
» J'ai perspnnellement soutenu et ne ppssprai de sou-
tenir que le chemin de fer de Puphnt sera un bien-
- fuit pour des contres éspéitées. Il y a plus : par l'ex-
périence que j'ai açjpiise des Arabes et des Jéspyts 0
l'Arabie, j'aiTintj{^ pepsuasioii, çontrairemp^| à Ilo-
pinion générale, qqn if prétendues difjc^p§ relatives
b l'entretien et à¡ I sûreté dut çhemin Je (ey Je la vallée
de l'Euptwate sont Jes préjugés aussi peu fonds que e
i craintes rejatiye§ à l'ensablement du c^al Je Suez, à
l'impraticabilité Je )a fôjç Je hu t HH Jungers
de là pier Rouge.
n tions, il est bon qu'on sach e en Angleterre
que qi l'ambassadeur de France à Constantinople s'était
opposé au Srman qui accordait la concession du chetnjp
de fer de. l'Euphrate, l'ambassadeur britannique ne l'e.t
pas objenue.
» En ce qui touche le canal de Suez, le gouvernement
de l'Empereur a eu le bon esprit, le tact et la sagesse
de ne pas le patroner; il a évité ainsi toute occasion de
faire de cette question une cause d'antagonisme, et il a
préféré passer aux yeux de ses nationaux pour montrer
une trop grande condescendance vis-à-vis du représen-
tant de l'Angleterre, ouvertement opposé à l'entreprise,
plutôt que de raviver Jes luttes d'influences, appartenant
à d'autres époques. Avec un courage peu ordinaire, il,a
donné la meilleure preuve de la loyauté et de la sin-
cérité de ses sentiments relativement à l'alliance entre
deux nations destinées à resserrer de plus en plus, dans
les travaux de la paix, les liens formés au milieu des
conflits de la guerre.
« Qu'aurait-on dit en Angleterre si l'ambassadeur de
France avait empêché le Sultan de concéder le chemin
de fer de la vallée de l'Euphrate? Et par contre : Que
doiventpenser toutes les nations de l'Europe et de l'Amé-
rique de l'opposition faite par un ambassadeur d'Angle-
terre à l'exécution du canal de Suez, entreprise conçue
Jans une pensée d'intérêt universel, soutenue par les
capitaux particuliers de toutes les nations et en de-
hors de la sphère d'action de tout gouvernement ? Il
ue l'opinion publique, qn Angleterre, mette
il n tel état de choses, et ce serait en vé-
0 Q diction par trop flagrante qu'à ce mo-
q le cabinet anglais est en train, dit-on,
- e avec la France et les États-Unis pour
1 e au monde par tous les moyens pos-
cherchât à susciter des obstacles a l'ouver-
- - - - --
ture d'une route qui doit la rapprocher des nations
civilisées.
v Agréez, Monsieur, l'assurance Je nies sentiments
J'estime et de dévouement.
» FERDINAND DE LES§EPS. H.
DES RIVALITÉS COMMERCIALES
DANS LA MÉDITERRANÉE.
Voici quelques faits et quelques chiffres que nous
HWmffiHÜlop à l'attention Jp tous les esprits sérieux :
En ~8s!~ , le commerce général d'Alexandrie en Égypte
a 1t prAft tiQn et importatipn comprises, de 168 mil-
lions 301,886 fr. Sur ce phiffre total, la. marine an-
glaise figure pour 86,6q!,f fr., Jpnt les trois quarts
à \\xp.Qrtatio. La inqfjH £ autqp^ippne s'élève à seize
initions tout au plus. La marine française ne va pas
au delà de 17,138,424 fr.
f\\n\ 'a marine çirjg laise fcjt à elle seule plus de la
Wfiittéito wfflw-PP de i%ypettet \ient cinq, pu
six fois plus de plaçg que la narine française ou la
marme autrichienne. Il y a 1,268 navires anglais contre
20,2 français et 198 autrichiens.
En 1856, mêmes résultats, mêmes proportions. Sur
un mouvement de 183,901,913 fr., l'Angleterre figure
pour 91,889,841 fr.; la France pour 26,239,311 fr.;
fA\ltriche, pour 13,782,606 fr.
Si des côtes de l'Egypte on passe à celles de la Syrie,
on voit que la situation et les rapports des trois marines
restent toujours semblables.
En 1856, à Smyrne, les transactions maritimes se
sont élevées à 165,237,882 fr., par moitiés égales à peu
près, pour l'exportation et l'importation. La part de
l'Angleterre est de 61,207,610 fr.; celle de l'Autriche,
de 23 millions en chiffres ronds; celle de la France,
de 21,500,000 fr.
A Beyrouth , que le commerce anglais semble négli-
ger, il est un peu au-dessous, soit du commerce autri-
chien, soit du commerce français.
A Constantinople, port pour lequel on n'a pas les
chiffres officiels, on peut affirmer que le commerce an-
glais tient une situation analogue, si ce n'est meilleure,
à celle qu'il occupe en Égypte.
On le voit donc, malgré l'éloignement des lieux t la-
marine anglaisa est celle qui, dans les ports de la Mé-
diterranée que nous venons de nommer, fait de beau-
coup les plus brillantes affaires. Tantôt elle est plus
forte à elle seule que toutes les marines réunies des
autres nations, bien plus voisines qu'elle cependant du
théâtre des opérations commerciales; tantôt elle est
plus puissante qu'aucune des autres, prise isolément,
quand elle ne l'emporte pas sur toutes les marines en-
semble.
Les motifs de cette supériorité sont trop connus pour
qu'il soit besoin de les rappeler. Quand on a les manu-
factures dq Royaume-Uni, quand on a les richesses
minérales du sol en telle abondance, quand on a les
capitaux, quand on possède un établissement naval de
entreprises sont rivales. Quoique vous ayez évité cet
écueil, je crois qu'il est bon de vous faire connaître mon
opinion formelle à cet égard.
v Les deux entreprises sont parfaitement indépen-
dantps l'une Je l'autre en ce qui concerne {put à la
fpis.Ies moyens d'exécution et les résultats que chappne
celles a en vue.
l' Toutes les deux seront également utiles au progrès,
à la civilisation du monde ; et loin de se nuire récipro-
quement, elles ne peuvent que se prêter un mutuel ap-
>- fui pour obteniy une égale réussite.
» J'ai perspnnellement soutenu et ne ppssprai de sou-
tenir que le chemin de fer de Puphnt sera un bien-
- fuit pour des contres éspéitées. Il y a plus : par l'ex-
périence que j'ai açjpiise des Arabes et des Jéspyts 0
l'Arabie, j'aiTintj{^ pepsuasioii, çontrairemp^| à Ilo-
pinion générale, qqn if prétendues difjc^p§ relatives
b l'entretien et à¡ I sûreté dut çhemin Je (ey Je la vallée
de l'Euptwate sont Jes préjugés aussi peu fonds que e
i craintes rejatiye§ à l'ensablement du c^al Je Suez, à
l'impraticabilité Je )a fôjç Je hu t HH Jungers
de là pier Rouge.
n tions, il est bon qu'on sach e en Angleterre
que qi l'ambassadeur de France à Constantinople s'était
opposé au Srman qui accordait la concession du chetnjp
de fer de. l'Euphrate, l'ambassadeur britannique ne l'e.t
pas objenue.
» En ce qui touche le canal de Suez, le gouvernement
de l'Empereur a eu le bon esprit, le tact et la sagesse
de ne pas le patroner; il a évité ainsi toute occasion de
faire de cette question une cause d'antagonisme, et il a
préféré passer aux yeux de ses nationaux pour montrer
une trop grande condescendance vis-à-vis du représen-
tant de l'Angleterre, ouvertement opposé à l'entreprise,
plutôt que de raviver Jes luttes d'influences, appartenant
à d'autres époques. Avec un courage peu ordinaire, il,a
donné la meilleure preuve de la loyauté et de la sin-
cérité de ses sentiments relativement à l'alliance entre
deux nations destinées à resserrer de plus en plus, dans
les travaux de la paix, les liens formés au milieu des
conflits de la guerre.
« Qu'aurait-on dit en Angleterre si l'ambassadeur de
France avait empêché le Sultan de concéder le chemin
de fer de la vallée de l'Euphrate? Et par contre : Que
doiventpenser toutes les nations de l'Europe et de l'Amé-
rique de l'opposition faite par un ambassadeur d'Angle-
terre à l'exécution du canal de Suez, entreprise conçue
Jans une pensée d'intérêt universel, soutenue par les
capitaux particuliers de toutes les nations et en de-
hors de la sphère d'action de tout gouvernement ? Il
ue l'opinion publique, qn Angleterre, mette
il n tel état de choses, et ce serait en vé-
0 Q diction par trop flagrante qu'à ce mo-
q le cabinet anglais est en train, dit-on,
- e avec la France et les États-Unis pour
1 e au monde par tous les moyens pos-
cherchât à susciter des obstacles a l'ouver-
- - - - --
ture d'une route qui doit la rapprocher des nations
civilisées.
v Agréez, Monsieur, l'assurance Je nies sentiments
J'estime et de dévouement.
» FERDINAND DE LES§EPS. H.
DES RIVALITÉS COMMERCIALES
DANS LA MÉDITERRANÉE.
Voici quelques faits et quelques chiffres que nous
HWmffiHÜlop à l'attention Jp tous les esprits sérieux :
En ~8s!~ , le commerce général d'Alexandrie en Égypte
a 1t prAft tiQn et importatipn comprises, de 168 mil-
lions 301,886 fr. Sur ce phiffre total, la. marine an-
glaise figure pour 86,6q!,f fr., Jpnt les trois quarts
à \\xp.Qrtatio. La inqfjH £ autqp^ippne s'élève à seize
initions tout au plus. La marine française ne va pas
au delà de 17,138,424 fr.
f\\n\ 'a marine çirjg laise fcjt à elle seule plus de la
Wfiittéito wfflw-PP de i%ypettet \ient cinq, pu
six fois plus de plaçg que la narine française ou la
marme autrichienne. Il y a 1,268 navires anglais contre
20,2 français et 198 autrichiens.
En 1856, mêmes résultats, mêmes proportions. Sur
un mouvement de 183,901,913 fr., l'Angleterre figure
pour 91,889,841 fr.; la France pour 26,239,311 fr.;
fA\ltriche, pour 13,782,606 fr.
Si des côtes de l'Egypte on passe à celles de la Syrie,
on voit que la situation et les rapports des trois marines
restent toujours semblables.
En 1856, à Smyrne, les transactions maritimes se
sont élevées à 165,237,882 fr., par moitiés égales à peu
près, pour l'exportation et l'importation. La part de
l'Angleterre est de 61,207,610 fr.; celle de l'Autriche,
de 23 millions en chiffres ronds; celle de la France,
de 21,500,000 fr.
A Beyrouth , que le commerce anglais semble négli-
ger, il est un peu au-dessous, soit du commerce autri-
chien, soit du commerce français.
A Constantinople, port pour lequel on n'a pas les
chiffres officiels, on peut affirmer que le commerce an-
glais tient une situation analogue, si ce n'est meilleure,
à celle qu'il occupe en Égypte.
On le voit donc, malgré l'éloignement des lieux t la-
marine anglaisa est celle qui, dans les ports de la Mé-
diterranée que nous venons de nommer, fait de beau-
coup les plus brillantes affaires. Tantôt elle est plus
forte à elle seule que toutes les marines réunies des
autres nations, bien plus voisines qu'elle cependant du
théâtre des opérations commerciales; tantôt elle est
plus puissante qu'aucune des autres, prise isolément,
quand elle ne l'emporte pas sur toutes les marines en-
semble.
Les motifs de cette supériorité sont trop connus pour
qu'il soit besoin de les rappeler. Quand on a les manu-
factures dq Royaume-Uni, quand on a les richesses
minérales du sol en telle abondance, quand on a les
capitaux, quand on possède un établissement naval de
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