Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1857 10 avril 1857
Description : 1857/04/10 (A2,N20). 1857/04/10 (A2,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530619d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 115
pour reproduire les extraits divers de la presse euro- -
péenne. Nous les donnerons en les réunissant dans
notre prochain numéro.
ERNEST DESPLACES.
CHEMINS DE FER ÉGYPTIENS.
SITUATION DES TRAVAUX DU CHEMIN DE FER DU CAIRE A SUEZ.
RECETTES DU CHEMIN DE FER D'ALEXANDRIE AU CAIRE.
Nous avons donné dans notre nQ 6 du 10 septembre
dernier, l'état des travaux du chemin de fer du Caire à
Suez. A cette époque les terrassements étaient terminés
sur 8 milles de longueur; et les rails, posés sur 6 milles
seulement. Une locomotive parcourait déjà la partie
faite pour alimenter les ouvriers de matériel, de vivres
et d'eau.
L'impulsion donnée aux travaux à cette époque par
le Vice-roi, permettait d'espérer que le chemin de fer
serait terminé dans un an. Grâce aux mesures énergi-
ques prises par S. A. et aux moyens puissants d'exécu-
tion donnés à l'ingénieur, cet espoir ne sera pas déçu.
Aujourd'hui les terrassements de la chaussée sont
finis sur 46 milles de longueur (73 kilomètres), y com-
pris la jonction avec la route de poste; et les rails, posés
sur 36 milles (57 kilomètres).
Deux cents mineurs et vingt-cinq jours de travail
suffiront pour faire disparaître quelques lacunes de
roches calcaires qui ont interrompu , mais non retardé ,
la pose des rails sur ces derniers milles..
Voici donc bientôt 40 milles de chemin de fer con-
struits en six mois, malgré des remblais et des coupes
assez considérables, travail prodigieux si l'on considère
que les travaux s'exécutent en plein désert, où il faut
tout porter, abris, vivres et eau, et qui font bien augurer
de la facilité d'exécution du canal de Suez, pour laquelle
l'eau ne manquera pas sur les lieux aux ouvriers.
Ainsi donc avant un mois le chemin de fer terminé
sur la moitié du parcours, et relié à la route de poste
sous Dar-el-Béda, à la station du milieu, sera livré à la
circulation par la nouvelle voie ferrée. Cette moitié du
trajet du Caire à Suez pourra être franchie en une heure
et demie, avec une économie de temps sur les voyages
actuels de six heures pour les voyageurs et de vingt-
quatre heures pour les marchandises.
Dans ces derniers temps, les travaux avaient acquis
une activité extraordinaire.
Le Vice-roi, à son départ pour le Soudan, avait laissé
au grand conseil du Caire le soin de faire compléter le
chemin de fer jusqu'à Dar-el-Béda ; la tâche était forte.
On porta à 12,000 hommes le contingent à fournir par
les provinces, on pourvut à tous leurs- besoins, les ali-
mentant même de pain frais, qu'une locomotive leur
apportait tous les jours. On exigea 600,000 mètres
Cubes de terrassements en deux mois, et on les obtint
dans le délai fixé.
La chausséei sous ces milliers de bras, semblait se
mouvoir d'elle-même; elle s'avançait peu à peu, lente-
ment, mais toujours comme la lave creusant son lit dans
les montagnes, se soulevant pour franchir les vallèes.
Les terrassiers était suivis par les poseurs de rails, qui
étendaient sur la chaussée les lignes de fer avec une
vitesse de lm20 de longueur par minute, vitesse qui a
pu atteindre dans certains jours lra33 par minute ou
80 mètres par heure, ce qui équivaut à la pose de
133 paires de rails dans une journée de 10 heures de
travail.
Maintenant les travaux les plus difficiles sont exécu-
tés ; les principaux obstacles, franchis; les plateaux
situés à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer sont
atteints avec des rampes, dont l'inclinaison maxima n'a
pas dépassé 1/170" et sur 3 milles seulement.
Le reste du chemin , y compris la tranchée d'Awébed
au point culminant et la descente vers Suez, ne présen-
tent plus de difficultés sérieuses.
Le cube total des terrassements restant à faire est
moins fort que celui de la première moitié.
Le maximum des pentes à la descente ne dépassera
pas celui des rampes à la montée. Tout le reste du tra-
vail à exécuter est généralement dans de meilleures
conditions.
L'ingénieur, M. Mouchelet, qui depuis longtemps
s'est fait remarquer en Égypte par son intelligence et
son mérite, se fait fort avec 10,000 hommes convena-
blement approvisionnés et pourvus d'un matériel suffi-
sant, de compléter les 45 milles de chemin restant à
faire jusqu'à Suez en six mois de temps, et de livrer
passage aux malles de l'Inde et de l'Australie, en sup-
primant enfin la route de poste ainsi que les frais
énormes qu'entraînent les quinze stations dans le désert.
La section du chemin d'Alexandrie au Caire, déjà
livrée à lalocireulation depuis près de deux ans, a reçu
la première année une recette brute de 30,000 bourses
(3,750,000 fr.), et la seconde année 40,000 bourses
(5,400,000 fr.) , sans compter les transports considéra-
bles de personnel et de matériel effectués par les ordres
du gouvernement et pour*son service.
Un fait curieux à noter, c'est que la plus grande partie
des produits provient du transport des fellahs, qui
payant 10 fr. aux troisièmes places d'Alexandrie au
Caire, ont immédiatement, sur tout le parcours, adopté
ce mode économique et rapide de locomotion.
La direction de ce chemin a été confiée par le Vice-
roi à l'honorable M. Greene-Bey, qui s'acquitte parfai-
tement de sa charge à la satisfaction du public et des
étrangers..
P. DUBOIS.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE GÊNE9
ET LE CANAL DE SUEZ.
«
La chambre de commerce de Gênes a fait parverlill
à M: de Lesseps une Adresse pour exprimer son adhé-
sion complète à la grande œiivre de l'ouverture de
pour reproduire les extraits divers de la presse euro- -
péenne. Nous les donnerons en les réunissant dans
notre prochain numéro.
ERNEST DESPLACES.
CHEMINS DE FER ÉGYPTIENS.
SITUATION DES TRAVAUX DU CHEMIN DE FER DU CAIRE A SUEZ.
RECETTES DU CHEMIN DE FER D'ALEXANDRIE AU CAIRE.
Nous avons donné dans notre nQ 6 du 10 septembre
dernier, l'état des travaux du chemin de fer du Caire à
Suez. A cette époque les terrassements étaient terminés
sur 8 milles de longueur; et les rails, posés sur 6 milles
seulement. Une locomotive parcourait déjà la partie
faite pour alimenter les ouvriers de matériel, de vivres
et d'eau.
L'impulsion donnée aux travaux à cette époque par
le Vice-roi, permettait d'espérer que le chemin de fer
serait terminé dans un an. Grâce aux mesures énergi-
ques prises par S. A. et aux moyens puissants d'exécu-
tion donnés à l'ingénieur, cet espoir ne sera pas déçu.
Aujourd'hui les terrassements de la chaussée sont
finis sur 46 milles de longueur (73 kilomètres), y com-
pris la jonction avec la route de poste; et les rails, posés
sur 36 milles (57 kilomètres).
Deux cents mineurs et vingt-cinq jours de travail
suffiront pour faire disparaître quelques lacunes de
roches calcaires qui ont interrompu , mais non retardé ,
la pose des rails sur ces derniers milles..
Voici donc bientôt 40 milles de chemin de fer con-
struits en six mois, malgré des remblais et des coupes
assez considérables, travail prodigieux si l'on considère
que les travaux s'exécutent en plein désert, où il faut
tout porter, abris, vivres et eau, et qui font bien augurer
de la facilité d'exécution du canal de Suez, pour laquelle
l'eau ne manquera pas sur les lieux aux ouvriers.
Ainsi donc avant un mois le chemin de fer terminé
sur la moitié du parcours, et relié à la route de poste
sous Dar-el-Béda, à la station du milieu, sera livré à la
circulation par la nouvelle voie ferrée. Cette moitié du
trajet du Caire à Suez pourra être franchie en une heure
et demie, avec une économie de temps sur les voyages
actuels de six heures pour les voyageurs et de vingt-
quatre heures pour les marchandises.
Dans ces derniers temps, les travaux avaient acquis
une activité extraordinaire.
Le Vice-roi, à son départ pour le Soudan, avait laissé
au grand conseil du Caire le soin de faire compléter le
chemin de fer jusqu'à Dar-el-Béda ; la tâche était forte.
On porta à 12,000 hommes le contingent à fournir par
les provinces, on pourvut à tous leurs- besoins, les ali-
mentant même de pain frais, qu'une locomotive leur
apportait tous les jours. On exigea 600,000 mètres
Cubes de terrassements en deux mois, et on les obtint
dans le délai fixé.
La chausséei sous ces milliers de bras, semblait se
mouvoir d'elle-même; elle s'avançait peu à peu, lente-
ment, mais toujours comme la lave creusant son lit dans
les montagnes, se soulevant pour franchir les vallèes.
Les terrassiers était suivis par les poseurs de rails, qui
étendaient sur la chaussée les lignes de fer avec une
vitesse de lm20 de longueur par minute, vitesse qui a
pu atteindre dans certains jours lra33 par minute ou
80 mètres par heure, ce qui équivaut à la pose de
133 paires de rails dans une journée de 10 heures de
travail.
Maintenant les travaux les plus difficiles sont exécu-
tés ; les principaux obstacles, franchis; les plateaux
situés à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer sont
atteints avec des rampes, dont l'inclinaison maxima n'a
pas dépassé 1/170" et sur 3 milles seulement.
Le reste du chemin , y compris la tranchée d'Awébed
au point culminant et la descente vers Suez, ne présen-
tent plus de difficultés sérieuses.
Le cube total des terrassements restant à faire est
moins fort que celui de la première moitié.
Le maximum des pentes à la descente ne dépassera
pas celui des rampes à la montée. Tout le reste du tra-
vail à exécuter est généralement dans de meilleures
conditions.
L'ingénieur, M. Mouchelet, qui depuis longtemps
s'est fait remarquer en Égypte par son intelligence et
son mérite, se fait fort avec 10,000 hommes convena-
blement approvisionnés et pourvus d'un matériel suffi-
sant, de compléter les 45 milles de chemin restant à
faire jusqu'à Suez en six mois de temps, et de livrer
passage aux malles de l'Inde et de l'Australie, en sup-
primant enfin la route de poste ainsi que les frais
énormes qu'entraînent les quinze stations dans le désert.
La section du chemin d'Alexandrie au Caire, déjà
livrée à lalocireulation depuis près de deux ans, a reçu
la première année une recette brute de 30,000 bourses
(3,750,000 fr.), et la seconde année 40,000 bourses
(5,400,000 fr.) , sans compter les transports considéra-
bles de personnel et de matériel effectués par les ordres
du gouvernement et pour*son service.
Un fait curieux à noter, c'est que la plus grande partie
des produits provient du transport des fellahs, qui
payant 10 fr. aux troisièmes places d'Alexandrie au
Caire, ont immédiatement, sur tout le parcours, adopté
ce mode économique et rapide de locomotion.
La direction de ce chemin a été confiée par le Vice-
roi à l'honorable M. Greene-Bey, qui s'acquitte parfai-
tement de sa charge à la satisfaction du public et des
étrangers..
P. DUBOIS.
LA CHAMBRE DE COMMERCE DE GÊNE9
ET LE CANAL DE SUEZ.
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