Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1857 10 avril 1857
Description : 1857/04/10 (A2,N20). 1857/04/10 (A2,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530619d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 127
Le journal anglais s'est fait écrire de Constantinople que la
France n'était pas sans nourrir une - sorle de haine jalouse
contre la prospérité du commerce anglais, et que l'entreprise
de la canalisation n'avait pour objet que l'anéantissement
graduel de ce commerce.
» Le Constitutionnel et le Moniteur de la Flotte se sont
chargés de réduire à néant cette étrange objection. La réponse
topique de cette dernière feuille nous a paru devoir intéresser
nos lecteurs. »
L'Opinion du Midi donne ensuite un fragment de l'article
d\r Moniteur de la Flotte, que nous avons cité nous-mêmes.
L'Echo de l'Est, journal de Bar-le-Duc, a fait dans son
numéro du ] 0 mars une analyse du rapport de M. Ch. Dupin,
lu à l'Académie des sciences dans la séance du 2 mars. VEcho
de l'Est apprécie cet excellent travail comme nous l'avons fait
nous-mêmes, et il en montre la haute- valeur.
Le Courrier de Tarn-et-Garonne (Montauban, 12 mars)
contient un article très-vif contre la politique de lord Pal-
.merston; et l'un des principaux griefs contre cette politique,
c'est qu'elle s'oppose à l'ouverture de l'isthme de Suez depuis
plus de deux ans. Nous ne pouvons suivre sur ce terrain le
Courrier de Tarn-et-Garonne; mais nous le remercions de
la sympathie si' ardente qu'il montre pour notre grande œuvre.
Le Nouvelliste de Marseille du 13 mars, en citant ainsi que
nous l'article du Moniteur de la Flotte sur la correspondance
du Times, fait précéder cette citation des réflexions suivantes :
« Le Times a publié une correspondance de Constantinople
contre le percement de l'isthme de Suez. On y dit, entre
autres choses, que la France est jalouse de la prospérité du
commerce anglais, et que le projet de M. de Lesseps a pour
but de gêner et d'entraver ce commerce.
» Quelque absurde que fût cette supposition, il fallait en
démontrer la fausseté; c'est une tâche dont s'est chargé le
Moniteur de la Flotte, et qu'il a remplie avec une remarquable
supériorité.
» Nous nous irritons de la mauvaise volonté que rencontre
une entreprise dont l'utilité est évidente,et dont la civilisation
se réjouit. Nous avons peut-être tort. Le temps employé à
combattre les oppositions n'est pas un temps perdu; car les
discussions qui ont été soulevées ont eu un résultat heureux.
Elles ont mis en lumière tous les avantages du projet, et
l'égoïsme et la malveillance ont succombé sous le poids de la
vérité. Mais comme en toutes choses il y a une firi", nous
aimons à croire que les débats vont être clos, et que, soit
avec l'adhésion du gouvernement anglais, soit en dépit de
sa résistance, on passera prochainement de l'argumentation
au fait, et que les grands intérêts qui attendent et qui sont
engagés dans la question, ne seront pas plus longtemps com-
primés ni dédaignés. — BLANCHARD. »
Le Moniteur universel du 19 mars a publié la première
partie du rapport de M. le baron Charles Dupin, sénateur,
sur le canal de Suez. La suite et la fin ont paru dans le nu-
méro du lendemain.
Le Lloyd français du 7 mars contient un article sur le
chemin de fer de l'Euphrate, où l'auteur, M. Esprit Privât,
compare ce chemin avec le canal de Suez, auquel il donne
hautement la préférence. M. Privat croit que l'entreprise du
chemin de fer est impraticable, et il doute que les capitalis-
tes anglais consentent à y mettre leurs fonds.
Pour notre part, nous ne savons point quelles sont les -
dispositions des capitalistes anglais ; mais nous croyons que le
chemin de fer de l'Euphrate, malgré les difficultés très-sérieuses
qu'il offre, est praticable. Nous pensons en outre, ainsi que
nous l'avons déjà dit plusieurs fois, que ce chemin n'est pas
de nature, même en supposant qu'il soit construit dans les
meilleures conditions, à nuire en quoi que ce soit au canal
de Suez. Loin de là, nous supposons au contraire que
le chemin de fer contribuera beaucoup à augmenter, avec la
production de l'Inde, le tonnage qui devra emprunter la voie -
du canal.
Mais, quoi qu'il en puisse être, nous n'en remercions pas
moins M. Privât d'avoir pris si chaleureusement la défense
du canal de Suez.
Le Lloydfrançais est revenu, dans son numéro du 11 mars,
sur le chemin de fer de l'Euphrate. L'auteur de l'article,
M. Sér. Baddon, ne croit pas que ce chemin soit possible, et
il cite à ce sujet l'autorité de l'ambassadeur persan, Férouk-
Khan, qui doute aussi que l'exécution soit praticable. L'auteur
termine ainsi son article :
« Aussi souhaitons-nous de voir enfin Saïd-Pacha résoudre
le plus grand problème moderne, en donnant suite au canal
de Suez, dont les résultats immenses, si impatiemment atten-
dus en Europe, donneront à son nom cette gloire acquise à si
juste titre par Méhémet-Ali, son père. » -
Le Centre africain, journal bi-mensuel qui se publie à
Paris, a dans son numéro du 10 mars annoncé les trois
volumes de nos documents..
« Dans les trois volumes publiés par M. Ferdinand. de
Lesseps à l'appui du projet de percement de l'isthme de
Suez, la terre sacrée des Pharaons déroule non plus les
sévères annales de son histoire passée, mais les grandioses
perspectives de son histoire à venir. Dans cette publication,
dont le cadre de notre feuille ne nous permet pas d'essayer
même une simple analyse, rien n'est omis de ce qui peut
éclairer les convictions, et par la puissance des faits renverser
les résistances aveugles, mais opiniâtres, d'une politique suran-
née. Mémoires au Vice-roi, avant-projets, lettres aux diplo-
mates, lettres aux publicistes, études comparatives des divers
tracés, notices historiques, procès-verbaux et rapports de la
Commission internationale, actes officiels relatifs à la con-
cession et à la compagnie d'exécution, documents statistiques,
maritimes et commerciaux, devis des dépenses, cartes géogra-
phiques , tout ce que souhaite l'esprit avide de lumières se
trouve recueilli, sous l'autorité de noms éminents, dans ces
volumes, dont le journal l'isthme de Suez est le corollaire et
le complément périodique. Puisse un prochain succès cou-
ronner enfin de si hauts desseins ! Jamais occasion plus belle
ne se présentera d'immortaliser un règne et un nom. Tous
les titres à l'admiration reconnaissante de l'humanité se trou,
vent réunis dans le projet du Vice-roi et de ses coopéraleurs :
grandeur des travaux matériels qui, sans être un défi témé-
raire à la nature, réclament toutes les ressources du génie
scientifique et industriel ; alliance intellectuelle et financière
des principales nations pour l'étude et l'accomplissement de
l'ceuvre ; les distances réduites de moitié sur une partie con-
sidérable du globe, et par ce fait seul la vie commerciale et
la vie effective décuplées ; tous les peuples participant à un
accroissement de prospérité qui, pour les États distribués au-
tour du bassin de la Méditerranée, devient une glorieuse re-
naissance ; le contact intime de l'Orient et de l'Occident, du
Nord et du Sud, des races et des religions, des mœurs et des
langues ; les colonies rapprochées des métropoles ; les trois
parties de l'ancien monde, le nouveau monde lui-même,
échangeant dans un courant de libre et fraternelle circulation
leurs idées et leurs produits; pour nous résumer en. quelques
mots, un immense bienfait pour le genre humain, pur de
tout alliage guerrier et destructeur : ainsi se formule dans
notre esprit le percement de l'isthme de Suez, qui, du monde
Le journal anglais s'est fait écrire de Constantinople que la
France n'était pas sans nourrir une - sorle de haine jalouse
contre la prospérité du commerce anglais, et que l'entreprise
de la canalisation n'avait pour objet que l'anéantissement
graduel de ce commerce.
» Le Constitutionnel et le Moniteur de la Flotte se sont
chargés de réduire à néant cette étrange objection. La réponse
topique de cette dernière feuille nous a paru devoir intéresser
nos lecteurs. »
L'Opinion du Midi donne ensuite un fragment de l'article
d\r Moniteur de la Flotte, que nous avons cité nous-mêmes.
L'Echo de l'Est, journal de Bar-le-Duc, a fait dans son
numéro du ] 0 mars une analyse du rapport de M. Ch. Dupin,
lu à l'Académie des sciences dans la séance du 2 mars. VEcho
de l'Est apprécie cet excellent travail comme nous l'avons fait
nous-mêmes, et il en montre la haute- valeur.
Le Courrier de Tarn-et-Garonne (Montauban, 12 mars)
contient un article très-vif contre la politique de lord Pal-
.merston; et l'un des principaux griefs contre cette politique,
c'est qu'elle s'oppose à l'ouverture de l'isthme de Suez depuis
plus de deux ans. Nous ne pouvons suivre sur ce terrain le
Courrier de Tarn-et-Garonne; mais nous le remercions de
la sympathie si' ardente qu'il montre pour notre grande œuvre.
Le Nouvelliste de Marseille du 13 mars, en citant ainsi que
nous l'article du Moniteur de la Flotte sur la correspondance
du Times, fait précéder cette citation des réflexions suivantes :
« Le Times a publié une correspondance de Constantinople
contre le percement de l'isthme de Suez. On y dit, entre
autres choses, que la France est jalouse de la prospérité du
commerce anglais, et que le projet de M. de Lesseps a pour
but de gêner et d'entraver ce commerce.
» Quelque absurde que fût cette supposition, il fallait en
démontrer la fausseté; c'est une tâche dont s'est chargé le
Moniteur de la Flotte, et qu'il a remplie avec une remarquable
supériorité.
» Nous nous irritons de la mauvaise volonté que rencontre
une entreprise dont l'utilité est évidente,et dont la civilisation
se réjouit. Nous avons peut-être tort. Le temps employé à
combattre les oppositions n'est pas un temps perdu; car les
discussions qui ont été soulevées ont eu un résultat heureux.
Elles ont mis en lumière tous les avantages du projet, et
l'égoïsme et la malveillance ont succombé sous le poids de la
vérité. Mais comme en toutes choses il y a une firi", nous
aimons à croire que les débats vont être clos, et que, soit
avec l'adhésion du gouvernement anglais, soit en dépit de
sa résistance, on passera prochainement de l'argumentation
au fait, et que les grands intérêts qui attendent et qui sont
engagés dans la question, ne seront pas plus longtemps com-
primés ni dédaignés. — BLANCHARD. »
Le Moniteur universel du 19 mars a publié la première
partie du rapport de M. le baron Charles Dupin, sénateur,
sur le canal de Suez. La suite et la fin ont paru dans le nu-
méro du lendemain.
Le Lloyd français du 7 mars contient un article sur le
chemin de fer de l'Euphrate, où l'auteur, M. Esprit Privât,
compare ce chemin avec le canal de Suez, auquel il donne
hautement la préférence. M. Privat croit que l'entreprise du
chemin de fer est impraticable, et il doute que les capitalis-
tes anglais consentent à y mettre leurs fonds.
Pour notre part, nous ne savons point quelles sont les -
dispositions des capitalistes anglais ; mais nous croyons que le
chemin de fer de l'Euphrate, malgré les difficultés très-sérieuses
qu'il offre, est praticable. Nous pensons en outre, ainsi que
nous l'avons déjà dit plusieurs fois, que ce chemin n'est pas
de nature, même en supposant qu'il soit construit dans les
meilleures conditions, à nuire en quoi que ce soit au canal
de Suez. Loin de là, nous supposons au contraire que
le chemin de fer contribuera beaucoup à augmenter, avec la
production de l'Inde, le tonnage qui devra emprunter la voie -
du canal.
Mais, quoi qu'il en puisse être, nous n'en remercions pas
moins M. Privât d'avoir pris si chaleureusement la défense
du canal de Suez.
Le Lloydfrançais est revenu, dans son numéro du 11 mars,
sur le chemin de fer de l'Euphrate. L'auteur de l'article,
M. Sér. Baddon, ne croit pas que ce chemin soit possible, et
il cite à ce sujet l'autorité de l'ambassadeur persan, Férouk-
Khan, qui doute aussi que l'exécution soit praticable. L'auteur
termine ainsi son article :
« Aussi souhaitons-nous de voir enfin Saïd-Pacha résoudre
le plus grand problème moderne, en donnant suite au canal
de Suez, dont les résultats immenses, si impatiemment atten-
dus en Europe, donneront à son nom cette gloire acquise à si
juste titre par Méhémet-Ali, son père. » -
Le Centre africain, journal bi-mensuel qui se publie à
Paris, a dans son numéro du 10 mars annoncé les trois
volumes de nos documents..
« Dans les trois volumes publiés par M. Ferdinand. de
Lesseps à l'appui du projet de percement de l'isthme de
Suez, la terre sacrée des Pharaons déroule non plus les
sévères annales de son histoire passée, mais les grandioses
perspectives de son histoire à venir. Dans cette publication,
dont le cadre de notre feuille ne nous permet pas d'essayer
même une simple analyse, rien n'est omis de ce qui peut
éclairer les convictions, et par la puissance des faits renverser
les résistances aveugles, mais opiniâtres, d'une politique suran-
née. Mémoires au Vice-roi, avant-projets, lettres aux diplo-
mates, lettres aux publicistes, études comparatives des divers
tracés, notices historiques, procès-verbaux et rapports de la
Commission internationale, actes officiels relatifs à la con-
cession et à la compagnie d'exécution, documents statistiques,
maritimes et commerciaux, devis des dépenses, cartes géogra-
phiques , tout ce que souhaite l'esprit avide de lumières se
trouve recueilli, sous l'autorité de noms éminents, dans ces
volumes, dont le journal l'isthme de Suez est le corollaire et
le complément périodique. Puisse un prochain succès cou-
ronner enfin de si hauts desseins ! Jamais occasion plus belle
ne se présentera d'immortaliser un règne et un nom. Tous
les titres à l'admiration reconnaissante de l'humanité se trou,
vent réunis dans le projet du Vice-roi et de ses coopéraleurs :
grandeur des travaux matériels qui, sans être un défi témé-
raire à la nature, réclament toutes les ressources du génie
scientifique et industriel ; alliance intellectuelle et financière
des principales nations pour l'étude et l'accomplissement de
l'ceuvre ; les distances réduites de moitié sur une partie con-
sidérable du globe, et par ce fait seul la vie commerciale et
la vie effective décuplées ; tous les peuples participant à un
accroissement de prospérité qui, pour les États distribués au-
tour du bassin de la Méditerranée, devient une glorieuse re-
naissance ; le contact intime de l'Orient et de l'Occident, du
Nord et du Sud, des races et des religions, des mœurs et des
langues ; les colonies rapprochées des métropoles ; les trois
parties de l'ancien monde, le nouveau monde lui-même,
échangeant dans un courant de libre et fraternelle circulation
leurs idées et leurs produits; pour nous résumer en. quelques
mots, un immense bienfait pour le genre humain, pur de
tout alliage guerrier et destructeur : ainsi se formule dans
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