Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1857 25 mars 1857
Description : 1857/03/25 (A2,N19). 1857/03/25 (A2,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306180
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
9G L'ISTHME DE SUEZ,
sur la rade de Péluse ; et je ne négligerai rien pour
pouvoir envoyer, au moins tous les quinze jours, un
extrait de ce journal.
Veuillez agréer, etc., etc.
Signé B. PHlLIGRET,
Pour copie conforme à l'original :
Alexandrie, 4 février 1857. -
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie uni-
verselle du canal maritime de Suez,
S. W. RUYSSENAERS.
DEUXIÈME RAPPORT.
Rade de Pèluse, 20 janvier 1857.
J'ai eu l'honneur de vous expédier le 9 de ce mois le
rapport de mon arrivée; et depuis cette époque, dix jours
se sont écoulés.
Je m'empresse de vous faire parvenir un second rap-
port, extrait de mon journal, mentionnant tout ce qui
peut intéresser sur la rade de Péluse et servir à faire
connaître ces parages, fort peu fréquentés jusqu'à ce
jour.
Le 8 au soir, au moment de nous quitter, M. l'in-
génieur Darnaud se trouvant à bord de la frégate à
vapeur, crut reconnaître les repères qu'il avait placés
l'année précédente sur la plage ; et venant, à passer à
nous ranger, il me héla, afin de m'engager à lever mon
ancre pour aller la mouiller deux milles plus dans l'est.
Je répondis à cet officier que la nuit allant arriver, et
l'équipage de la corvette étant occupé à mettre de l'ordre
partout, je différais mon changement de mouillage au
lendemain, et que je m'empresserais alors de me rendre
à son invitation.
Je voulus reconnaître la côte, persuadé de trouver un
repère avec ses lettres, ce qui m'aurait permis de fixer
immédiatement ma position.
Je descendis donc à terre, et je trouvai la plage très-
praticable. Malheureusement, la pluie et les pêcheurs
avaient détruit les repères placés par les soins de
MM. les ingénieurs de la Commission internationale,
et c'est à peine si on reconnaissait encore la base de ces
signaux ; mais les planches portant les lettres indicatives
avaient été enlevées. Je voulais cependant avoir une
position à peu près certaine de mon mouillage ; et je
m'empressai d'envoyer M. Meusnié, mon second,
accompagné de deux matelots, et muni d'une mesure
de 50 mètres jusqu'à la tour d'Oum-Fareg.
M. Meusnié arriva à la tour d'Oum-Fareg fort tard,
et ce ne fut que le lendemain 10 courant qu'il revint,
ayant mesuré un espace de 16,800 mètres de l'est
à l'ouest. 1
, Conformément à ce que pensait M. l'ingénieur
Darnaud, nous étions trop dans l'est; et j'ordonnai
à M. Meusnié de continuer à mesurer la plage jusqu'à
une somme de 18,500 mètres, distance indiquant le
port projeté de Said, tel qu'il est marqué sur la carte à
grands points qui m'a été donnée par M. l'ingénieur en
chef, §. E. Mougel-Bey.
Nous plantâmes un mât de pavillon à cet endroit. La
corvette fit immédiatement son évolution et vint jeter
son ancre en relevant ce mât de pavillon au sud, par
un fond de 6 brasses et à deux encàblures au large de
la jetée projetée.
Je ne puis pas parler encore de la région des vents
régnants, des courants, etc., etc.; et ce ne sera que
dans un résumé général, et à la fin de ma station hiver-
nale, que je pourrai me prononcer à ce sujet, après
avoir étudié assez longtemps cette partie intéressante de
ma mission.
Cependant, dans la nuit du 12 au 13 janvier, une
violente bourrasque d'O. N. 0. a été facilement sup-
portée par la corvette ; et des relèvements pris à terre
m'ont bien prouvé que lorsque la chaîne a été roidie par
la force du vent, le navire a conservé sa même position
et n'a point chassé sur son ancre. Du reste, le fond sable
gris fin est un des meilleurs reconnus en navigation ;
et je me propose de vous envoyer les échantillons que je
vais recueillir.
Quant à la mer, j'ai déjà eu l'honneur de vous dire,
dans mon précédent rapport n° 1, qu'on se trouvait par-
faitement abrité par la pointe de Dibeh, lorsque le vent
soufflait à l'O. et même au N. 0. Aussi la corvette
n'a nullement été inquiétée par les lames, et parais-
sait être dans un bassin. Cet avantage est vraiment bien
précieux, et il déciderait presque de la bonté de la rade,
s'il fallait en croire les renseignements qui me sont
journellement donnés par les pêcheurs, qui prétendent
que les plus violentes tempêtes soufflent de cette partie.
La plage a été constamment praticable, et nous a
permis de communiquer plusieurs fois par jour avec la
terre, à l'exception toutefois de la journée du 13, pen-
dant laquelle le ressac m'a empêché de tenter l'accos-
tage avec les canots de la corvette, embarcations très-
fines et prenant beaucoup d'eau , par conséquent peu
propres à la navigation des plages ; mais la chose au-
rait été facile avec des embarcations connues sous le -
nom de baleinières.
Je vais maintenant m'occuper à faire reconstruire les
repères placés le long de la plage, et je tiendrai à leur
donner des proportions assez grandes pour qu'ils puis-
sent résister davantage aux injures du temps.
J'aurai l'honneur de vous rendre compte prochaine-
ment de ce travail.
En attendant, veuillez, etc.
Pour copie conforme Signé B. PHILIGRET, j
Pour copie conforme :
Alexandrie, 4 février 1857.
L'agent supérieur en Egypte de la Compagnie uni-
verselle du canal maritime de Suez,
S. W. RUYSSENAERS.
TROISIÈME RAPPORT.
Rade de Péluse, 31 janvier 1857.
Une occasion se présente pour Damiette, et j'en pro-
fite pour vous faire tenir ce troisième rapport, extrait,
comme les précédents, de mon journal du bord.
sur la rade de Péluse ; et je ne négligerai rien pour
pouvoir envoyer, au moins tous les quinze jours, un
extrait de ce journal.
Veuillez agréer, etc., etc.
Signé B. PHlLIGRET,
Pour copie conforme à l'original :
Alexandrie, 4 février 1857. -
L'agent supérieur en Égypte de la Compagnie uni-
verselle du canal maritime de Suez,
S. W. RUYSSENAERS.
DEUXIÈME RAPPORT.
Rade de Pèluse, 20 janvier 1857.
J'ai eu l'honneur de vous expédier le 9 de ce mois le
rapport de mon arrivée; et depuis cette époque, dix jours
se sont écoulés.
Je m'empresse de vous faire parvenir un second rap-
port, extrait de mon journal, mentionnant tout ce qui
peut intéresser sur la rade de Péluse et servir à faire
connaître ces parages, fort peu fréquentés jusqu'à ce
jour.
Le 8 au soir, au moment de nous quitter, M. l'in-
génieur Darnaud se trouvant à bord de la frégate à
vapeur, crut reconnaître les repères qu'il avait placés
l'année précédente sur la plage ; et venant, à passer à
nous ranger, il me héla, afin de m'engager à lever mon
ancre pour aller la mouiller deux milles plus dans l'est.
Je répondis à cet officier que la nuit allant arriver, et
l'équipage de la corvette étant occupé à mettre de l'ordre
partout, je différais mon changement de mouillage au
lendemain, et que je m'empresserais alors de me rendre
à son invitation.
Je voulus reconnaître la côte, persuadé de trouver un
repère avec ses lettres, ce qui m'aurait permis de fixer
immédiatement ma position.
Je descendis donc à terre, et je trouvai la plage très-
praticable. Malheureusement, la pluie et les pêcheurs
avaient détruit les repères placés par les soins de
MM. les ingénieurs de la Commission internationale,
et c'est à peine si on reconnaissait encore la base de ces
signaux ; mais les planches portant les lettres indicatives
avaient été enlevées. Je voulais cependant avoir une
position à peu près certaine de mon mouillage ; et je
m'empressai d'envoyer M. Meusnié, mon second,
accompagné de deux matelots, et muni d'une mesure
de 50 mètres jusqu'à la tour d'Oum-Fareg.
M. Meusnié arriva à la tour d'Oum-Fareg fort tard,
et ce ne fut que le lendemain 10 courant qu'il revint,
ayant mesuré un espace de 16,800 mètres de l'est
à l'ouest. 1
, Conformément à ce que pensait M. l'ingénieur
Darnaud, nous étions trop dans l'est; et j'ordonnai
à M. Meusnié de continuer à mesurer la plage jusqu'à
une somme de 18,500 mètres, distance indiquant le
port projeté de Said, tel qu'il est marqué sur la carte à
grands points qui m'a été donnée par M. l'ingénieur en
chef, §. E. Mougel-Bey.
Nous plantâmes un mât de pavillon à cet endroit. La
corvette fit immédiatement son évolution et vint jeter
son ancre en relevant ce mât de pavillon au sud, par
un fond de 6 brasses et à deux encàblures au large de
la jetée projetée.
Je ne puis pas parler encore de la région des vents
régnants, des courants, etc., etc.; et ce ne sera que
dans un résumé général, et à la fin de ma station hiver-
nale, que je pourrai me prononcer à ce sujet, après
avoir étudié assez longtemps cette partie intéressante de
ma mission.
Cependant, dans la nuit du 12 au 13 janvier, une
violente bourrasque d'O. N. 0. a été facilement sup-
portée par la corvette ; et des relèvements pris à terre
m'ont bien prouvé que lorsque la chaîne a été roidie par
la force du vent, le navire a conservé sa même position
et n'a point chassé sur son ancre. Du reste, le fond sable
gris fin est un des meilleurs reconnus en navigation ;
et je me propose de vous envoyer les échantillons que je
vais recueillir.
Quant à la mer, j'ai déjà eu l'honneur de vous dire,
dans mon précédent rapport n° 1, qu'on se trouvait par-
faitement abrité par la pointe de Dibeh, lorsque le vent
soufflait à l'O. et même au N. 0. Aussi la corvette
n'a nullement été inquiétée par les lames, et parais-
sait être dans un bassin. Cet avantage est vraiment bien
précieux, et il déciderait presque de la bonté de la rade,
s'il fallait en croire les renseignements qui me sont
journellement donnés par les pêcheurs, qui prétendent
que les plus violentes tempêtes soufflent de cette partie.
La plage a été constamment praticable, et nous a
permis de communiquer plusieurs fois par jour avec la
terre, à l'exception toutefois de la journée du 13, pen-
dant laquelle le ressac m'a empêché de tenter l'accos-
tage avec les canots de la corvette, embarcations très-
fines et prenant beaucoup d'eau , par conséquent peu
propres à la navigation des plages ; mais la chose au-
rait été facile avec des embarcations connues sous le -
nom de baleinières.
Je vais maintenant m'occuper à faire reconstruire les
repères placés le long de la plage, et je tiendrai à leur
donner des proportions assez grandes pour qu'ils puis-
sent résister davantage aux injures du temps.
J'aurai l'honneur de vous rendre compte prochaine-
ment de ce travail.
En attendant, veuillez, etc.
Pour copie conforme Signé B. PHILIGRET, j
Pour copie conforme :
Alexandrie, 4 février 1857.
L'agent supérieur en Egypte de la Compagnie uni-
verselle du canal maritime de Suez,
S. W. RUYSSENAERS.
TROISIÈME RAPPORT.
Rade de Péluse, 31 janvier 1857.
Une occasion se présente pour Damiette, et j'en pro-
fite pour vous faire tenir ce troisième rapport, extrait,
comme les précédents, de mon journal du bord.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 8/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65306180/f8.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65306180/f8.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65306180/f8.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65306180
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65306180
Facebook
Twitter