Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1857 25 mars 1857
Description : 1857/03/25 (A2,N19). 1857/03/25 (A2,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306180
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
m L'ISTHME DE SUEZ,
lion de New-York. Ce voyage exige moins de temps que les
navires anglais n'en mettent pour aller dans Pinde et revenir
au point de départ; et, de plus, les bâtiments américains ont
trois frets, tandis que les biltiments anglais n'en ont que deux,
sur un seul desquels il y a bénéfice. Il en résulte que ces clip-
pers américains ont pu demander dans les ports de l'Inde un
fret moins élevé que les Anglais, tout en réalisant des profits
plus considérables.
v Les armateurs américains n'ont encore tenté qu'un petit
nombre d'essais dans cette voie ; mais les résultats ont été
assez fructueux pour faire entrer dans leurs calculs l'espoir
de s'emparer de tout le commerce de l'Orient. Leurs instances
ont déterminé le gouvernement des États-Unis à entretenir une
escadre considérable dans l'océan Indien, à ouvrir des négo-
dations avec la Chine et le Japon, et à faire rechercher sur
quels points il conviendrait de former des établissements. Il y
a donc là en germe une redoutable concurrence pour le com-
merce anglais, et le seul moyen que celui-ci ait de l'étouffer
à sa naissance, c'est évidemment de substituer à la route par
le cap de Bonne-Espérance la route beaucoup plus courte et
beaucoup moins coûteuse de la mer Rouge.
» Nous avons, à dessein, laissé de côté toutes les questions
techniques et toutes les questions de personnes, pour nous
tenir à un point de vue général. Mais les réflexions qui pré-
cèdent auront peut-être montré que cette grande entreprise
répond à un des besoins de notre temps; qu'elle sera égale-
ment profitable à toutes les nations de l'Europe, même à
celles qui l'envisagent avec une méfiance mal fondée, et que
tous les amis de la civilisation doivent en souhaiter l'accom-
plissement. CI CHEVAL-CI.ARIGXY. »
Les prévisions si justes de M. Cucheval-Clarigny se
réalisent déjà. Au moment où nous écrivons ces lignes,
les journaux anglais annoncent que quatre régiments et
des soldats de marine, en tout 5,000 hommes, sont
embarqués à Portsmouth pour aller renforcer l'escadre
de Chine et concourir à la guerre qui a commencé. Cette
expédition devra passer par le cap de Bonne-Espérance
et rester quatre mois en mer. Par le canal de Suez, le
voyage serait moitié mains long et moitié moins fati-
gant, deux avantages immenses dans la lutte que l'An-
gleterre entreprend contre l'empire du milieu.
ERNEST DESPLACES.
7 - —
LA COMMISSION D'ENQUÊTE PONTIFICALE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Voici les noms des membres de la commission d'en-
quètBpOntificale pour le percement de l'isthme de Suez,
que nous avons annoncée dans notre dernier numéro :
Président : M. le ministre du commerce et des travaux
publics ;
MM. Vincenzo Pencoli, vice-président de la chambre
de commerce de Home ;
Le commandeur Stanislas Sterbini, vice-directeur gé.
néral des douanes;
Le piofesseur Niccola Cavalicri San Berfolo, inspec-
teur du conseil des arts, et chef de la commission de
révision cadastrale;
Le commandeur Girotamo Pétri, de la secrétairerié
d'État;
Le chevalier Luigi Moreschi, du ministère de l'inté-
rieur;
Le docteur Giuseppe Sgariglia, chef de la section com-
merciale;
Le commandeur Lucien Milanta, consul général pon-
tifical à Odessa, en ce moment à Rome ;
Le chevalier Adolfo Boscaini ;
M. Giovanni Contedini, adjoint à la section du com-
'merce, secrétaire;
M. Erasmo Fabri-Scarpellini, directeur de la corres-
pondance scientifique de Rome, secrétaire adjoint.
ERNEST DESPLACES.
COMMERCE ANGLAIS EN 1856.
D'après le rapport du chancelier de l'Échiquier, la
valeur déclarée des exportations anglaises a été en 1856
de 116 millions de liv. sterl., c'est-à-dire de 2 milliards
900 millions de fr. C'est un accroissement de 20 mil-
lions 202,000 liv. sterl., ou 21 p. 100 sur 1855. L'ac-
croissement est encore de 17 p. 100 sur 1853, année
qui, avant la guerre, avait donné les résultats les plus
beaux. Les exportations seules des manufactures, prin-
cipalement sur le coton, se sont élevées en 1856 à
59 millions 915,000 liv. sterl., ou 1 milliard 500 mil-
lions de fr. Les métaux ne figurent que pour 23 millions
538,000 liv. sterl., ou 600 millions de francs.
Les exportations anglaises ont doublé de valeur de-
puis 1849, c'est-à-dire en sept ans. Il avait fallu trente-
trois ans pour que les exportations doublassent déjà
de 1816 à 1849. Ainsi la proportion du progrès s'ac-
croît avec une rapidité considérable. On a fait dans les
sept dernières années ce qu'on ne faisait auparavant
qu'en un tiers de siècle.
Le tonnage de la Grande-Bretagne a naturellement
offert en 1856 des accroissements analogues. Il y a eu,
comparativement à 1855, 1 million 760,000 tonneaux
de plus, c'est-à-dire 19 p. 100, et 1 million 906,000 de
plus qu'en 1853. Le chancelier de l'Échiquier remar-
que avec raison que ces résultats donnent un éclatant
démenti à ces prophéties qui représentaient l'abolition
des lois de navigation comme la ruine du commerce
anglais. En 1853, 15,380,000 tonneaux; en 1855,
15,367,000; en 1856, 17,904,000. Tous ces chiffres
prouvent que le travail s'est accru dans le royaume uni
de la Grande-Bretagne. Aussi l'émigration a-t-elle di-
minué beaucoup. En 1852 elle était de 368,764 indi-
vidus ; en 1856, elle n'a été que de 176,554. ,
Ainsi la prospérité de l'Angleterre n'a pas été arrêtée
un seul instant par une guerre formidable, dont la dé-
pense ne s'est pas élevée à moins de 76 millions de
liv. sterl., ou 2 milliards de fr., d'après les chiffres
mêmes donnés par le chancelier de l'Échiquier.
Ce ne sont là d'ailleurs que des vues toutes géné-
rales. Nous aurons bientôt dans les documents officiels
les détails qui peuvent plus particulièrement nous in-
téresser.
G. LOTHEs,
lion de New-York. Ce voyage exige moins de temps que les
navires anglais n'en mettent pour aller dans Pinde et revenir
au point de départ; et, de plus, les bâtiments américains ont
trois frets, tandis que les biltiments anglais n'en ont que deux,
sur un seul desquels il y a bénéfice. Il en résulte que ces clip-
pers américains ont pu demander dans les ports de l'Inde un
fret moins élevé que les Anglais, tout en réalisant des profits
plus considérables.
v Les armateurs américains n'ont encore tenté qu'un petit
nombre d'essais dans cette voie ; mais les résultats ont été
assez fructueux pour faire entrer dans leurs calculs l'espoir
de s'emparer de tout le commerce de l'Orient. Leurs instances
ont déterminé le gouvernement des États-Unis à entretenir une
escadre considérable dans l'océan Indien, à ouvrir des négo-
dations avec la Chine et le Japon, et à faire rechercher sur
quels points il conviendrait de former des établissements. Il y
a donc là en germe une redoutable concurrence pour le com-
merce anglais, et le seul moyen que celui-ci ait de l'étouffer
à sa naissance, c'est évidemment de substituer à la route par
le cap de Bonne-Espérance la route beaucoup plus courte et
beaucoup moins coûteuse de la mer Rouge.
» Nous avons, à dessein, laissé de côté toutes les questions
techniques et toutes les questions de personnes, pour nous
tenir à un point de vue général. Mais les réflexions qui pré-
cèdent auront peut-être montré que cette grande entreprise
répond à un des besoins de notre temps; qu'elle sera égale-
ment profitable à toutes les nations de l'Europe, même à
celles qui l'envisagent avec une méfiance mal fondée, et que
tous les amis de la civilisation doivent en souhaiter l'accom-
plissement. CI CHEVAL-CI.ARIGXY. »
Les prévisions si justes de M. Cucheval-Clarigny se
réalisent déjà. Au moment où nous écrivons ces lignes,
les journaux anglais annoncent que quatre régiments et
des soldats de marine, en tout 5,000 hommes, sont
embarqués à Portsmouth pour aller renforcer l'escadre
de Chine et concourir à la guerre qui a commencé. Cette
expédition devra passer par le cap de Bonne-Espérance
et rester quatre mois en mer. Par le canal de Suez, le
voyage serait moitié mains long et moitié moins fati-
gant, deux avantages immenses dans la lutte que l'An-
gleterre entreprend contre l'empire du milieu.
ERNEST DESPLACES.
7 - —
LA COMMISSION D'ENQUÊTE PONTIFICALE
ET LE CANAL DE SUEZ.
Voici les noms des membres de la commission d'en-
quètBpOntificale pour le percement de l'isthme de Suez,
que nous avons annoncée dans notre dernier numéro :
Président : M. le ministre du commerce et des travaux
publics ;
MM. Vincenzo Pencoli, vice-président de la chambre
de commerce de Home ;
Le commandeur Stanislas Sterbini, vice-directeur gé.
néral des douanes;
Le piofesseur Niccola Cavalicri San Berfolo, inspec-
teur du conseil des arts, et chef de la commission de
révision cadastrale;
Le commandeur Girotamo Pétri, de la secrétairerié
d'État;
Le chevalier Luigi Moreschi, du ministère de l'inté-
rieur;
Le docteur Giuseppe Sgariglia, chef de la section com-
merciale;
Le commandeur Lucien Milanta, consul général pon-
tifical à Odessa, en ce moment à Rome ;
Le chevalier Adolfo Boscaini ;
M. Giovanni Contedini, adjoint à la section du com-
'merce, secrétaire;
M. Erasmo Fabri-Scarpellini, directeur de la corres-
pondance scientifique de Rome, secrétaire adjoint.
ERNEST DESPLACES.
COMMERCE ANGLAIS EN 1856.
D'après le rapport du chancelier de l'Échiquier, la
valeur déclarée des exportations anglaises a été en 1856
de 116 millions de liv. sterl., c'est-à-dire de 2 milliards
900 millions de fr. C'est un accroissement de 20 mil-
lions 202,000 liv. sterl., ou 21 p. 100 sur 1855. L'ac-
croissement est encore de 17 p. 100 sur 1853, année
qui, avant la guerre, avait donné les résultats les plus
beaux. Les exportations seules des manufactures, prin-
cipalement sur le coton, se sont élevées en 1856 à
59 millions 915,000 liv. sterl., ou 1 milliard 500 mil-
lions de fr. Les métaux ne figurent que pour 23 millions
538,000 liv. sterl., ou 600 millions de francs.
Les exportations anglaises ont doublé de valeur de-
puis 1849, c'est-à-dire en sept ans. Il avait fallu trente-
trois ans pour que les exportations doublassent déjà
de 1816 à 1849. Ainsi la proportion du progrès s'ac-
croît avec une rapidité considérable. On a fait dans les
sept dernières années ce qu'on ne faisait auparavant
qu'en un tiers de siècle.
Le tonnage de la Grande-Bretagne a naturellement
offert en 1856 des accroissements analogues. Il y a eu,
comparativement à 1855, 1 million 760,000 tonneaux
de plus, c'est-à-dire 19 p. 100, et 1 million 906,000 de
plus qu'en 1853. Le chancelier de l'Échiquier remar-
que avec raison que ces résultats donnent un éclatant
démenti à ces prophéties qui représentaient l'abolition
des lois de navigation comme la ruine du commerce
anglais. En 1853, 15,380,000 tonneaux; en 1855,
15,367,000; en 1856, 17,904,000. Tous ces chiffres
prouvent que le travail s'est accru dans le royaume uni
de la Grande-Bretagne. Aussi l'émigration a-t-elle di-
minué beaucoup. En 1852 elle était de 368,764 indi-
vidus ; en 1856, elle n'a été que de 176,554. ,
Ainsi la prospérité de l'Angleterre n'a pas été arrêtée
un seul instant par une guerre formidable, dont la dé-
pense ne s'est pas élevée à moins de 76 millions de
liv. sterl., ou 2 milliards de fr., d'après les chiffres
mêmes donnés par le chancelier de l'Échiquier.
Ce ne sont là d'ailleurs que des vues toutes géné-
rales. Nous aurons bientôt dans les documents officiels
les détails qui peuvent plus particulièrement nous in-
téresser.
G. LOTHEs,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65306180/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65306180/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65306180/f14.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65306180
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65306180
Facebook
Twitter