Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1857 10 mars 1857
Description : 1857/03/10 (A2,N18). 1857/03/10 (A2,N18).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530617k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 8t
ont agi de telle sorte qu'il fût bien reconnu par toutes les
puissances que le gouvernement persan n'avait point porté
atteinte à l'alliance avec l'Angleterre.
» Le gouvernement de la Grande-Bretagne fait preuve de
hauteur et semble vouloir soumettre à ses volontés tous les
peuples; il prend pour de la faiblesse leur condescendance à
son égard. Les efforts du cabinet de Téhéran et de son am-
bassadeur pour renouer de bons rapports avec le gouverne-
ment anglais furent donc infructueux.
n Ainsi, pendant que les conférences étaient activement
poursuivies à Constantinople entre l'ambassadeur d'Angleterre
et l'ambassadeur de Perse, alors qu'on ne pouvait en prévoir
l'issue, soit la paix, soit la guerre, tout à coup l'expédition
anglaise parut dans le golfe Persique et s'empara de Bouchir,
point sans défense et où ne se trouvait qu'un petit nombre de
soldats. C'est un fait bien étrange que le gouvernement anglais
autorise son ambassadeur à Constantinople à entrer en con-
férences avec Féroukb - Khan, tandis qu'il donne l'ordre à
l'armée anglaise des Indes de faire invasion sur le territoire
de son allié.
71 Le gouvernement anglais voulant faire accepter avec
hauteur un langage injuste, le gouvernement persan et la
nation ne pouvaient accepter cette humiliation. Si la cour de
Téhéran a prouvé qu'elle n'avait pas l'intention de violer les
traités faits avec ses alliés, elle ne veut pas non plus répandre
sans raison le sang humain.
» Quant à présent, plaçant ses espérances en Dieu, le gou-
vernement vient d'envoyer dans le Farsistan les généraux
Mirza-Mehemmed-Khan et Fezlali-Khan avec une armée pour
couvrir cette province et em pêcher les Anglais de lui faire
éprouver le sort qu'a subi Bender-Bouchir. »
Dans une séance récente de la Société royale de géogra-
phie à Londres, le colonel Rawlinson , si connu par ses tra-
vaux sur les inscriptions de Ninive , a déclaré qu'il serait im-
possible à l'armée anglaise de forcer les passes qui mènent
de Bouchir à Shiraz, pour peu que l'ennemi voulût défendre
les positions. Le colonel sir Henry Rawlinson a vécu long-
temps en Perse, et il connaît bien les localités dont il parle.
Il pense donc que l'armée anglaise devrait remonter le golfe
jusqu'à Mohammarah, pour aller de cette ville à Shuster. Le
lieutenant général Menteith, qui connait aussi les lieux, ne
partage pas cette opinion, et il pense que l'armée pourrait
marcher directement de Bouchir sur Shiraz. Dans la même
séance, M. Layard a donné des détails très-intéressants sur
ses voyages en Perse.
Parmi les derniers paquebots anglais entrés en lice, le
Péra et l'Aden viennent de fournir de belles vitesses :
Le Péra, de la Compagnie Péninsulaire, s'est rendu de
Southampton à Gibraltar en 4 jours et 3 heures, ce qui fait
une moyenne de 12 nœuds par heure; et il est arrrivé à
Malte en 7 jours et 18 heures de Southampton.
L'Aden, dans sa dernière traversée de Bombay à Suez,
a obtenu une marche moyenne de 320 milles par jour ou
13 1/2 nœuds à peu près.
Ces vitesses n'ont rien d'extraordinaire en elles-mêmes;
mais ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'elles aient été sou-
tenues en moyenne pendant de si longues traversées.
On lit dans plusieurs journaux :
Il 11 est prouvé, par des expériences précises et répétées,
qu'un navire à hélice exige en Angleterre une dépense de
5,900 liv. sterl., ou 147,500 fr., pour le transport, à une
distance donnée, de 21,600 tonneaux, ce qui revient à 6 fr.
83 c. pour un tonneau. Par bâtiments à voiles, la dépense
totale est de 1,164 liv. sterl., ou 29,100 fr. pour 3,600 ton-
neaux, ce qui revient à 8 fr. 08 c. pour un tonneau. « La
» différence notable qui existe entre ces deux valeurs, dont le
» rapport est égal à 1,18, fait bien sentir, dit M. Bourgois,
» capitaine de frégate, tout l'avantage que le commerce mari-
» time peut tirer d'une large application de la vapeur à la
» navigation de cabotage. »
Nous comptons revenir sur cette question si importante de
l'hélice, et puiser nos principaux renseignements dans le très-
remarquable ouvrage de M. le capitaine Bourgois.
Nous empruntons à un journal anglais les détails statis-
tiques suivants sur l'exportation des métaux précieux :
Expéditions d'espèces pour l'Orient depuis six ans
[ Anqleterre),
Or. Argent.
1851. 2,557,000 fr. 52,902,500 fr.
]852. , 23,045,475 65,795,930
1853. 22,005,050 117,776,625
1854., 29,354,474 78,300,075
1855. 23,706,300 160,247,223
1856. 10,118,725 302,974,625
Expéditions d'espèces pour l'Orient depuis quatre ans
(ports de la Méditerranée ).
Or. Argent.
1853. 2,338,200 fr. 21,209,050 fr.
1854. 1,211,400 36,275,350
1855. 66,080,975 38,106,000
1856. 1,850,975 49,747,900
Sur ce dernier chiffre, la quantité expédiée de Marseille
pour l'Orient a été de 62,092 liv. sterl. (1,552,300 fr.) en or,
et 1,842,046 liv. sterl. (46,051,400 fr.) en argent, formant
ensemble un total de 47,603,700 fr.
Nous reproduisons, d'après la Presse d'Orient, un
tableau dressé par un négociant de Bagdad, et qui contient
une estimation approximative de la population, du commerce
annuel de la contrée et des villes principales qui seront des-
servies par le chemin de fer de l'Euphrate, ou mises en com-
munication avec la tète de ligne, le château de Jaber, soit
par la caravane, soit par l'Euphrate :
NOMS DES VILLES. POPULATIO. IMPORT. EXPORT.
Tonnage des Marchandises.
Antioche., 27,000 15,000 8,000
Danah , 2,000 14,000 14,000
Alep. , 85,000 34,000 20,000
Gebbul 1,500 » »
Orfah. , , 15,000 20,000 18,000
Dair.. , , 7,000 15,000 12,000
Anah. , 2,000 500 n
Hit. ,. 3,000 300 700
Kathemain. 8,000 8,000 n
Bagdad. , 87,000 15,000 7,000
Hillah ( Babylone), etc. 4,000 1,500 400
Kerbelah. 7,000 1,800 »
Meched-Ali.. , ., 12,000 1,800 »
Kiffil, 3,000 200 n
Semawat. , 12,000 » »
Suk-i-Chukh. ,. 8,000 3,000 2,000
Zobair., 7,000 1,000 700
Bassorah. , , 12,000 25,000 18,000
EI-Koueit. 9,000 25,000 18,000
Les exportations du port de Taganrog , dans le fond de
la mer d'Azof, se sont élevées en 1853 à la somme totale
de 43,414,000 francs. Le blé comptait dans ce chiffre pour
30,819,000 francs; le lin pour 7,728,000 francs; la laine
ont agi de telle sorte qu'il fût bien reconnu par toutes les
puissances que le gouvernement persan n'avait point porté
atteinte à l'alliance avec l'Angleterre.
» Le gouvernement de la Grande-Bretagne fait preuve de
hauteur et semble vouloir soumettre à ses volontés tous les
peuples; il prend pour de la faiblesse leur condescendance à
son égard. Les efforts du cabinet de Téhéran et de son am-
bassadeur pour renouer de bons rapports avec le gouverne-
ment anglais furent donc infructueux.
n Ainsi, pendant que les conférences étaient activement
poursuivies à Constantinople entre l'ambassadeur d'Angleterre
et l'ambassadeur de Perse, alors qu'on ne pouvait en prévoir
l'issue, soit la paix, soit la guerre, tout à coup l'expédition
anglaise parut dans le golfe Persique et s'empara de Bouchir,
point sans défense et où ne se trouvait qu'un petit nombre de
soldats. C'est un fait bien étrange que le gouvernement anglais
autorise son ambassadeur à Constantinople à entrer en con-
férences avec Féroukb - Khan, tandis qu'il donne l'ordre à
l'armée anglaise des Indes de faire invasion sur le territoire
de son allié.
71 Le gouvernement anglais voulant faire accepter avec
hauteur un langage injuste, le gouvernement persan et la
nation ne pouvaient accepter cette humiliation. Si la cour de
Téhéran a prouvé qu'elle n'avait pas l'intention de violer les
traités faits avec ses alliés, elle ne veut pas non plus répandre
sans raison le sang humain.
» Quant à présent, plaçant ses espérances en Dieu, le gou-
vernement vient d'envoyer dans le Farsistan les généraux
Mirza-Mehemmed-Khan et Fezlali-Khan avec une armée pour
couvrir cette province et em pêcher les Anglais de lui faire
éprouver le sort qu'a subi Bender-Bouchir. »
Dans une séance récente de la Société royale de géogra-
phie à Londres, le colonel Rawlinson , si connu par ses tra-
vaux sur les inscriptions de Ninive , a déclaré qu'il serait im-
possible à l'armée anglaise de forcer les passes qui mènent
de Bouchir à Shiraz, pour peu que l'ennemi voulût défendre
les positions. Le colonel sir Henry Rawlinson a vécu long-
temps en Perse, et il connaît bien les localités dont il parle.
Il pense donc que l'armée anglaise devrait remonter le golfe
jusqu'à Mohammarah, pour aller de cette ville à Shuster. Le
lieutenant général Menteith, qui connait aussi les lieux, ne
partage pas cette opinion, et il pense que l'armée pourrait
marcher directement de Bouchir sur Shiraz. Dans la même
séance, M. Layard a donné des détails très-intéressants sur
ses voyages en Perse.
Parmi les derniers paquebots anglais entrés en lice, le
Péra et l'Aden viennent de fournir de belles vitesses :
Le Péra, de la Compagnie Péninsulaire, s'est rendu de
Southampton à Gibraltar en 4 jours et 3 heures, ce qui fait
une moyenne de 12 nœuds par heure; et il est arrrivé à
Malte en 7 jours et 18 heures de Southampton.
L'Aden, dans sa dernière traversée de Bombay à Suez,
a obtenu une marche moyenne de 320 milles par jour ou
13 1/2 nœuds à peu près.
Ces vitesses n'ont rien d'extraordinaire en elles-mêmes;
mais ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'elles aient été sou-
tenues en moyenne pendant de si longues traversées.
On lit dans plusieurs journaux :
Il 11 est prouvé, par des expériences précises et répétées,
qu'un navire à hélice exige en Angleterre une dépense de
5,900 liv. sterl., ou 147,500 fr., pour le transport, à une
distance donnée, de 21,600 tonneaux, ce qui revient à 6 fr.
83 c. pour un tonneau. Par bâtiments à voiles, la dépense
totale est de 1,164 liv. sterl., ou 29,100 fr. pour 3,600 ton-
neaux, ce qui revient à 8 fr. 08 c. pour un tonneau. « La
» différence notable qui existe entre ces deux valeurs, dont le
» rapport est égal à 1,18, fait bien sentir, dit M. Bourgois,
» capitaine de frégate, tout l'avantage que le commerce mari-
» time peut tirer d'une large application de la vapeur à la
» navigation de cabotage. »
Nous comptons revenir sur cette question si importante de
l'hélice, et puiser nos principaux renseignements dans le très-
remarquable ouvrage de M. le capitaine Bourgois.
Nous empruntons à un journal anglais les détails statis-
tiques suivants sur l'exportation des métaux précieux :
Expéditions d'espèces pour l'Orient depuis six ans
[ Anqleterre),
Or. Argent.
1851. 2,557,000 fr. 52,902,500 fr.
]852. , 23,045,475 65,795,930
1853. 22,005,050 117,776,625
1854., 29,354,474 78,300,075
1855. 23,706,300 160,247,223
1856. 10,118,725 302,974,625
Expéditions d'espèces pour l'Orient depuis quatre ans
(ports de la Méditerranée ).
Or. Argent.
1853. 2,338,200 fr. 21,209,050 fr.
1854. 1,211,400 36,275,350
1855. 66,080,975 38,106,000
1856. 1,850,975 49,747,900
Sur ce dernier chiffre, la quantité expédiée de Marseille
pour l'Orient a été de 62,092 liv. sterl. (1,552,300 fr.) en or,
et 1,842,046 liv. sterl. (46,051,400 fr.) en argent, formant
ensemble un total de 47,603,700 fr.
Nous reproduisons, d'après la Presse d'Orient, un
tableau dressé par un négociant de Bagdad, et qui contient
une estimation approximative de la population, du commerce
annuel de la contrée et des villes principales qui seront des-
servies par le chemin de fer de l'Euphrate, ou mises en com-
munication avec la tète de ligne, le château de Jaber, soit
par la caravane, soit par l'Euphrate :
NOMS DES VILLES. POPULATIO. IMPORT. EXPORT.
Tonnage des Marchandises.
Antioche., 27,000 15,000 8,000
Danah , 2,000 14,000 14,000
Alep. , 85,000 34,000 20,000
Gebbul 1,500 » »
Orfah. , , 15,000 20,000 18,000
Dair.. , , 7,000 15,000 12,000
Anah. , 2,000 500 n
Hit. ,. 3,000 300 700
Kathemain. 8,000 8,000 n
Bagdad. , 87,000 15,000 7,000
Hillah ( Babylone), etc. 4,000 1,500 400
Kerbelah. 7,000 1,800 »
Meched-Ali.. , ., 12,000 1,800 »
Kiffil, 3,000 200 n
Semawat. , 12,000 » »
Suk-i-Chukh. ,. 8,000 3,000 2,000
Zobair., 7,000 1,000 700
Bassorah. , , 12,000 25,000 18,000
EI-Koueit. 9,000 25,000 18,000
Les exportations du port de Taganrog , dans le fond de
la mer d'Azof, se sont élevées en 1853 à la somme totale
de 43,414,000 francs. Le blé comptait dans ce chiffre pour
30,819,000 francs; le lin pour 7,728,000 francs; la laine
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530617k/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530617k/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530617k/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530617k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530617k
Facebook
Twitter