Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
54 L'ISTHME DE SUEZ,
praticable, c'est-à-dire à l'intervalle compris entre le rivage
de l'Asie Mineure et le fleuve même ; elle s' éten d en outre à
un territoire immense, à peine connu, livré aux incursions
de tribus pillardes et insoumises. Dans ces conditions, l'opé-
ration est garantie par un minimum d'intérêt de 6 pour 100
que la Porte assure aux actionnaires; en d'autres termes, elle
se rend responsable du payement d'une somme annuelle qui
pourra s'élever jusqu'à 25 millions.
a Quant à la banque, c'est différent. La Turquie, au con-
traire, eh obtient le capital à des conditions telles, que des
particuliers paraissent hors d'état de conclure une telle affaire,
et qu'on se demande si le trésor de la Grande-Bretagne n'in-
tervient pas dans l'opération.
» Au demeurant, le chemin de fer de l'Euphrate, la banque
impériale et nationale et le railway de Routschouck paraissent
devoir absorber un capital de plus de deux milliards. C'est la
part que se sont faite jusqu'à ce jour nos alliés dans l'œuvre
de la civilisation de l'Orient.
a Elle est belle, et ils n'ont rien à envier à aucune autre
puissance. Cependant lord Redcliffe s'oppose de tous ses ef-
forts à l'exécution d'un travail d'une utilité bien supérieure,
bien plus générale, et plus propre qu'aucune autre à hâter la
régénération de l'Orient : nous voulons parler du percement
de l'isthme de Suez.
» Nous pourrions peut-être demander au divan pourquoi il
laisse si longtemps en suspens cette œuvre admirable, dont
l'exécution ne dépend plus que de l'autorisation du Sultan.
Mais nous prévoyons la réponse qu'on serait en droit de nous
faire :.« Nous sommes prêts, diraient les ministres du Sultan,
n à permettre l'exécution du canal de Suez. Mais, avant tout,
» obtenez le consentement de lord Redcliffe, tâchez d'assou-
» plir cette volonté tracassière, hautaine, qui nous pèse, mais
» que nous subissons. » Volontiers on nous reprocherait en
Orient de n'avoir ni ces exigences ni cette toute-puissante im-
portunité. -
» Nous pouvons nous glorifier du reproche. Mais pourquoi
l'ambassadeur d'Angleterre est-il donc si hostile au projet de
percement de l'isthme? Quelle est la pensée, quels sont les
secrets desseins qu'il poursuit au nom d'un vieux parti qui
parait être resté imbu de préjugés contre nous ?
» Il n'a point encore donné la raison de son opposition.
Jusqu'à présent, nous l'avons cherchée dans les discours offi-
ciels, dans les assemblées populaires, dajis les journaux in-
fluents de la Grande-Bretagne, et nous n'avons rien entendu,
nous n'avons rien lu qui pùt nous éclairer sur une question
dont les journaux de tous les autres pays proclament partout
le haut intérêt.
» Autant qu'il dépendra de nous, nous ne laisserons pas
enterrer cette question par une conspiration du silence.
» Que répondra-t-on à ce concert de voix qui s'élèvent de
tous les Etats civilisés pour réclamer unanimement l'ouverture
du canal des Deux-Mers ?
» On connaît à ce sujet l'opinion de l'Autriche, du Pié-
mont, de 1 Espagne, et généralement de tous les pays riverains
de la Méditerranée. La Russie a joint l'expression de sa sym-
pathie & celle du monde entier. Par l'organe de son consul à
Alexandrie, elle a félicité le Vice-roi de son initiative à cet
égard. La Hollande fait au projet de M. de Lesseps le plus en-
courageant accueil; l'Amérique l'appuie par toutes les voix
de son immense publicité. Il n'y a pas jusqu'à l'Inde anglaise
qui, par ses journaux, ne s'associe aux espérances que cette
grande entreprise fait naître.
ii Lord Redcliffe pourra-t-il se soustraire à l'obligation de
faire connaître les motifs de son opposition passionnée au vœu
général? -
n Dans le principe, on a essayé une réfutation anticipée du
Rapport sommaire de la Commission chargée des études pré-
paratoires. Mais la Revue d'Edimbourg s'est atliré une réfu-
tation si verte et si concluante, qu'elle n'a plus eu rien à faire
qu'à couvrir sa retraite. Depuis lors, elle a gardé le silence.
» On a cherché aussi à faire naître des doutes sur l'exacti-
tude des calculs relatifs aux revenus probables de l'entreprise.
Si ces doutes se produisaient sous une forme précise, il n'y
aurait rien de plus facile que de les dissiper. En attendant, les
faits, à mesure qu'ils se présentent, prouvent que si ces cal-
culs pèchent, c'est par excès de modestie. Ainsi on lit dans
les documents publiés par M. de Lesseps que la navigation
entrel'Inde et l'Europe augmente annuellement de 100,000 ton-
neaux. Or, voici ce qui s'est passé depuis cette publication. La
navigation dont il s'agit, qui en 1855 était de 1,590,307 ton-
neaux, s'est élevée en 1856 à 1,771,871 tonneaux; d'où res-
sort une augmentation de 181,464 tonneaux pendant l'année
qui a suivi celle sur laquelle avaient été basés les susdits
calculs.
) Et d'ailleurs, qu'importe à lord Redcliffe ou à ceux qui
encouragent sa politique d'exclusion et de préjugés? Trouvâ-
t-on l'affaire mauvaise? on est libre de ne s'y point intéresser.
L'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople n'a point la tu-
telle de nos capitaux, ni de ceux de l'Autriche, de la Russie
, ou de la Hollande. Il est hors de doute que le percement de
l'isthme produira d'énormes bénéfices. Mais, si mauvaise qu'on
désire cette affaire, il serait difficile qu'elle pût valoir moins
que le chemin de l'Euphrate, et elle a l'avantage de ne point
être ruineuse pour la Porte ; car elle ne lui impose pas, comme
le chemin de l'Euphrate, une énorme garantie d'intérêt.
» Du reste, à quoi bon reproduire ces arguments, qui sont
actuellement du domaine public, et que le sens commun ne
permet. pas de contester? Nous n'avons pas, quant à nous,
l'intention de rentrer dans ce débat. Tout ce que nous vou-
lons dire se réduit à ceci :
» Une solution est nécessaire. Tout ce qu'il y avait à faire
avant de mettre la ma in à l'œuvre a été fait. La Commission inter-
nationale a été conduite sur le terrain ; elle vient de publier son
Rapport définitif, qui constate de nouveau que l'entreprise est
non-seulement possible, mais facile. La sympathie des gou-
vernements de l'Europe continentale et de l'Amérique est ac-
quise. L'opinion publique s'est prononcée dans tout l'univers.
Le capital est fait d'avance. Qu'attend-on encore pour se mettre
à l'œuvre? Si quelques hommes d'État eu Angleterre sont dé-
cidés à empêcher le percement de l'isthme de Suez, c'est bien
le moins qu'ils en disent la raison. Nous espérons donc que la
session du parlement ne se passera pas sans que cette grande
entreprise soit l'objet d'explications à la tribune anglaise. »
- P. DunoIs.
LE RAILWAY-TIMES
ET LE CHEMIN DE L'EUPHRATE.
Le Railway-Times, dans son numéro du 24 janvier,
donne une analyse d'une brochure que vient de publier
M. Andrew, le président de la Société pour le chemin
de fer de l'Euphrate. Le journal anglais traite assez mal
cette brochure; et comme on y exprime cette crainte que
le -canal de Suez pourra bien être comblé parles sables,
le Railway-Times oppose à cette assertion toute gra-
praticable, c'est-à-dire à l'intervalle compris entre le rivage
de l'Asie Mineure et le fleuve même ; elle s' éten d en outre à
un territoire immense, à peine connu, livré aux incursions
de tribus pillardes et insoumises. Dans ces conditions, l'opé-
ration est garantie par un minimum d'intérêt de 6 pour 100
que la Porte assure aux actionnaires; en d'autres termes, elle
se rend responsable du payement d'une somme annuelle qui
pourra s'élever jusqu'à 25 millions.
a Quant à la banque, c'est différent. La Turquie, au con-
traire, eh obtient le capital à des conditions telles, que des
particuliers paraissent hors d'état de conclure une telle affaire,
et qu'on se demande si le trésor de la Grande-Bretagne n'in-
tervient pas dans l'opération.
» Au demeurant, le chemin de fer de l'Euphrate, la banque
impériale et nationale et le railway de Routschouck paraissent
devoir absorber un capital de plus de deux milliards. C'est la
part que se sont faite jusqu'à ce jour nos alliés dans l'œuvre
de la civilisation de l'Orient.
a Elle est belle, et ils n'ont rien à envier à aucune autre
puissance. Cependant lord Redcliffe s'oppose de tous ses ef-
forts à l'exécution d'un travail d'une utilité bien supérieure,
bien plus générale, et plus propre qu'aucune autre à hâter la
régénération de l'Orient : nous voulons parler du percement
de l'isthme de Suez.
» Nous pourrions peut-être demander au divan pourquoi il
laisse si longtemps en suspens cette œuvre admirable, dont
l'exécution ne dépend plus que de l'autorisation du Sultan.
Mais nous prévoyons la réponse qu'on serait en droit de nous
faire :.« Nous sommes prêts, diraient les ministres du Sultan,
n à permettre l'exécution du canal de Suez. Mais, avant tout,
» obtenez le consentement de lord Redcliffe, tâchez d'assou-
» plir cette volonté tracassière, hautaine, qui nous pèse, mais
» que nous subissons. » Volontiers on nous reprocherait en
Orient de n'avoir ni ces exigences ni cette toute-puissante im-
portunité. -
» Nous pouvons nous glorifier du reproche. Mais pourquoi
l'ambassadeur d'Angleterre est-il donc si hostile au projet de
percement de l'isthme? Quelle est la pensée, quels sont les
secrets desseins qu'il poursuit au nom d'un vieux parti qui
parait être resté imbu de préjugés contre nous ?
» Il n'a point encore donné la raison de son opposition.
Jusqu'à présent, nous l'avons cherchée dans les discours offi-
ciels, dans les assemblées populaires, dajis les journaux in-
fluents de la Grande-Bretagne, et nous n'avons rien entendu,
nous n'avons rien lu qui pùt nous éclairer sur une question
dont les journaux de tous les autres pays proclament partout
le haut intérêt.
» Autant qu'il dépendra de nous, nous ne laisserons pas
enterrer cette question par une conspiration du silence.
» Que répondra-t-on à ce concert de voix qui s'élèvent de
tous les Etats civilisés pour réclamer unanimement l'ouverture
du canal des Deux-Mers ?
» On connaît à ce sujet l'opinion de l'Autriche, du Pié-
mont, de 1 Espagne, et généralement de tous les pays riverains
de la Méditerranée. La Russie a joint l'expression de sa sym-
pathie & celle du monde entier. Par l'organe de son consul à
Alexandrie, elle a félicité le Vice-roi de son initiative à cet
égard. La Hollande fait au projet de M. de Lesseps le plus en-
courageant accueil; l'Amérique l'appuie par toutes les voix
de son immense publicité. Il n'y a pas jusqu'à l'Inde anglaise
qui, par ses journaux, ne s'associe aux espérances que cette
grande entreprise fait naître.
ii Lord Redcliffe pourra-t-il se soustraire à l'obligation de
faire connaître les motifs de son opposition passionnée au vœu
général? -
n Dans le principe, on a essayé une réfutation anticipée du
Rapport sommaire de la Commission chargée des études pré-
paratoires. Mais la Revue d'Edimbourg s'est atliré une réfu-
tation si verte et si concluante, qu'elle n'a plus eu rien à faire
qu'à couvrir sa retraite. Depuis lors, elle a gardé le silence.
» On a cherché aussi à faire naître des doutes sur l'exacti-
tude des calculs relatifs aux revenus probables de l'entreprise.
Si ces doutes se produisaient sous une forme précise, il n'y
aurait rien de plus facile que de les dissiper. En attendant, les
faits, à mesure qu'ils se présentent, prouvent que si ces cal-
culs pèchent, c'est par excès de modestie. Ainsi on lit dans
les documents publiés par M. de Lesseps que la navigation
entrel'Inde et l'Europe augmente annuellement de 100,000 ton-
neaux. Or, voici ce qui s'est passé depuis cette publication. La
navigation dont il s'agit, qui en 1855 était de 1,590,307 ton-
neaux, s'est élevée en 1856 à 1,771,871 tonneaux; d'où res-
sort une augmentation de 181,464 tonneaux pendant l'année
qui a suivi celle sur laquelle avaient été basés les susdits
calculs.
) Et d'ailleurs, qu'importe à lord Redcliffe ou à ceux qui
encouragent sa politique d'exclusion et de préjugés? Trouvâ-
t-on l'affaire mauvaise? on est libre de ne s'y point intéresser.
L'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople n'a point la tu-
telle de nos capitaux, ni de ceux de l'Autriche, de la Russie
, ou de la Hollande. Il est hors de doute que le percement de
l'isthme produira d'énormes bénéfices. Mais, si mauvaise qu'on
désire cette affaire, il serait difficile qu'elle pût valoir moins
que le chemin de l'Euphrate, et elle a l'avantage de ne point
être ruineuse pour la Porte ; car elle ne lui impose pas, comme
le chemin de l'Euphrate, une énorme garantie d'intérêt.
» Du reste, à quoi bon reproduire ces arguments, qui sont
actuellement du domaine public, et que le sens commun ne
permet. pas de contester? Nous n'avons pas, quant à nous,
l'intention de rentrer dans ce débat. Tout ce que nous vou-
lons dire se réduit à ceci :
» Une solution est nécessaire. Tout ce qu'il y avait à faire
avant de mettre la ma in à l'œuvre a été fait. La Commission inter-
nationale a été conduite sur le terrain ; elle vient de publier son
Rapport définitif, qui constate de nouveau que l'entreprise est
non-seulement possible, mais facile. La sympathie des gou-
vernements de l'Europe continentale et de l'Amérique est ac-
quise. L'opinion publique s'est prononcée dans tout l'univers.
Le capital est fait d'avance. Qu'attend-on encore pour se mettre
à l'œuvre? Si quelques hommes d'État eu Angleterre sont dé-
cidés à empêcher le percement de l'isthme de Suez, c'est bien
le moins qu'ils en disent la raison. Nous espérons donc que la
session du parlement ne se passera pas sans que cette grande
entreprise soit l'objet d'explications à la tribune anglaise. »
- P. DunoIs.
LE RAILWAY-TIMES
ET LE CHEMIN DE L'EUPHRATE.
Le Railway-Times, dans son numéro du 24 janvier,
donne une analyse d'une brochure que vient de publier
M. Andrew, le président de la Société pour le chemin
de fer de l'Euphrate. Le journal anglais traite assez mal
cette brochure; et comme on y exprime cette crainte que
le -canal de Suez pourra bien être comblé parles sables,
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