Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 53
un projet qu'on suppose bien gratuitement contraire aux
intérêts anglais; il repousse d'autant plus vivement cette
tentative aventureuse qu'elle se fait sous la sanction du
gouvernement, et avec l'assentiment apparent de l'opi-
nion publique. L'auteur désire que les communications
avec l'Inde soient multipliées autant que possible ; mais
il lui semble que le moment n'est pas encore venu d'ou-
vrir celle-là.
Enfin la Monthly-Review, résumant toute la pensée
de son article, termine en adjurant le cabinet anglais
de ne pas opposer à la loi du progrès, dont le canal de
Suez est une des nécessités les plus évidentes, une résis-
tance inutile et compromettante.
Nos lecteurs pourront voir, même par ces fragments,
quelle est la justesse et la vigueur d'argumentation qui
distingue cet article. Parmi toutes les adhésions sympa-
thiques que nous avens reçues, celle-là nous est plus
particulièrement précieuse, et nous remercions sincère-
ment l'auteur anonyme qui plaide notre cause en termes
si nobles et si énergiques.
G. LOTHES.
LA REVUE ALLEMANDE (( UNSERE ZEIT"
ET LE CANAL DE SUEZ.
Une nouvelle revue, que fait paraître M. T. A. Brock-
haus à Leipsig, sous ce titre : Unsere Zeit (Notre
temps), a publié dans son premier numéro un article
très-développé et très-étudié sur la canalisation de
l'isthme de Suez, Toules les parties de la question y
ont été approfondies. L'auteur s'occupe d'abord du
commerce des Indes, et il en fait l'historique dans l'an-
tiquité et le moyen âge, jusqu'à la découverte du cap de
Bonne-Espérance. Il décrit la révolution qu'amena cette
grande découverte, et il expose l'état actuel des com-
munications par le Cap. Tel est l'objet de la première
section de cet excellent travail. Dans la seconde, l'au-
teur traite du delta du Nil, de l'isthme de Suez et de
la mer Rouge, devenue dans ces derniers temps la voie
rapide et sûre de communication pour les voyageurs et
les dépêches de l'Angleterre. La troisième section est
consacrée aux anciens travaux qui ont relié le Nil et la
mer Rouge, et aux projets contemporains sur la jonc-
tion des deux mers. L'auteur se prononce dans la qua-
trième section pour le tracé direct de M. de Lesseps;
et enfin, dans la cinquième, il rappelle tous les avanta-
ges qui résulteront de l'ouverture de l'isthme de Suez.
Dans sa conclusion, il aborde le côté politique de la
question, et il juge que l'opposition faite par le cabinet
anglais ne peut être durable. Il exprime la conviction
de tous les hommes sérieux de la presse universelle qui
se sont occupés de ce sujet.
L'auteur anonyme de la revue allemande a déployé
dans son remarquable article autant de talent que de
savoir. Les amis de la civilisation ne peuvent que re-
mercier l'écrivain d'outre-Rhin des sympathies qu'il a
montrées à la défendre. L'Allemagne, jusqu'à ce jour,
n'avait point encore fait d'étude aussi étendue et aussi
exacte de la question du canal de Suez. Le travail qui
nous occupe prouve que l'ouverture de l'isthme de
Suez excite une bien vive attention chez les peuples - ger-
maniques; et c'est un heureux symptôme pour nous de
voir qu'une revue aussi importante, paraissant sous les
auspices d'une maison telle que la maison Brockhaus,
ait consacré à notre entreprise son premier article et
les deux tiers de son premier numéro.
L'Allemagne a de tout temps, attaché un très-grand
intérêt aux questions de civilisation générale. Son ju-
gement n'est guidé, dans ces sortes de questions,- que
par les considérations les plus élevées , comme le
prouve une fois de plus le langage de la revue alle-
mande. Mais nous voyons avec un plaisir non moins
grand , que les avantages matériels de l'entreprise sont
reconnus et proclamés par les voix qui s'élèvent en
Allemagne, aussi haut que par toutes celles que nous
avons entendues dans les autres pays du monde civilisé.
C'est cette concordance des intérêts généraux avec les
intérêts de chaque pays, des intérêts moraux de la civili-
sation avec les intérêts matériels, qui fait la force irré-
sistible de cette grande œuvre. Nous croyons donc avec
l'auteur que l'opposition de quelques hommes d'Etat
anglais ne sera point de force à lutter contre les puis-
sants motifs qui font désifer l'exécution du canal à
toutes les nations civilisées. En proclamant cette vérité
en Allemagne, la revue de M. Brockhaus nous a rendu
un service dont -nous la remercions sincèrement. Ce
recueil est une annexe et un auxiliaire de ce grand ou-
vrage, si répandu en Allemagne, qui s'appelle le Dic-
tionnaire de la conversation (-Conversrrtionslexicon).
La revue nouvelle sera donc dans toutes les mains, et
participera à la légitime influence dont jouit cet ou-
vrage depuis une longue suite d'années.
FRÉDÉRIC SZARVADY.
LE CONSTITUTIONNEL ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Constitutionnel, qui nous a déjà prêté plus d'une
fois son appui, contenait dans son numéro du 30 janvier
un article excellent que nous reproduisons :
(t D'après les dernières nouvelles de Constantinople, il pa-
rait que le divan a donné son approbation au projet de che-
min de fer de l'Eu phrate. Il ne restait plus qu'à obtenir la
sanction du Sultan, qui ne se fera point attendre.
» Cette entreprise colossale n'est pas la seule à laquelle les
Anglais soumettent en ce moment l'empire ottoman. M. Wil-
kin a obtenu un privilége pour la fondation d'une banque im-
périale et nationale au capital de 300 millions. Il s'est adjoint,
outre M. Joseph Paxton, du Palais de Cristal, divers membres
du parlement, au nombre desquels on cite My. Cayley, Eward,
Laing, Scholefield, Jackson.
» Enfin M. Layard, autre membre du parlement, vient
d'avoir la concession d'un chemin de fer de Routschouck au
golfe de Saros ; ce railway est destiné à relier le Danube à la
Méditerranée en traversant la Turquie d'Europe. -
» En ce qui concerne le chemin de lEuphrate, la conces-
sion ne se borne pas à la seule partie des travaux qui paraisse
un projet qu'on suppose bien gratuitement contraire aux
intérêts anglais; il repousse d'autant plus vivement cette
tentative aventureuse qu'elle se fait sous la sanction du
gouvernement, et avec l'assentiment apparent de l'opi-
nion publique. L'auteur désire que les communications
avec l'Inde soient multipliées autant que possible ; mais
il lui semble que le moment n'est pas encore venu d'ou-
vrir celle-là.
Enfin la Monthly-Review, résumant toute la pensée
de son article, termine en adjurant le cabinet anglais
de ne pas opposer à la loi du progrès, dont le canal de
Suez est une des nécessités les plus évidentes, une résis-
tance inutile et compromettante.
Nos lecteurs pourront voir, même par ces fragments,
quelle est la justesse et la vigueur d'argumentation qui
distingue cet article. Parmi toutes les adhésions sympa-
thiques que nous avens reçues, celle-là nous est plus
particulièrement précieuse, et nous remercions sincère-
ment l'auteur anonyme qui plaide notre cause en termes
si nobles et si énergiques.
G. LOTHES.
LA REVUE ALLEMANDE (( UNSERE ZEIT"
ET LE CANAL DE SUEZ.
Une nouvelle revue, que fait paraître M. T. A. Brock-
haus à Leipsig, sous ce titre : Unsere Zeit (Notre
temps), a publié dans son premier numéro un article
très-développé et très-étudié sur la canalisation de
l'isthme de Suez, Toules les parties de la question y
ont été approfondies. L'auteur s'occupe d'abord du
commerce des Indes, et il en fait l'historique dans l'an-
tiquité et le moyen âge, jusqu'à la découverte du cap de
Bonne-Espérance. Il décrit la révolution qu'amena cette
grande découverte, et il expose l'état actuel des com-
munications par le Cap. Tel est l'objet de la première
section de cet excellent travail. Dans la seconde, l'au-
teur traite du delta du Nil, de l'isthme de Suez et de
la mer Rouge, devenue dans ces derniers temps la voie
rapide et sûre de communication pour les voyageurs et
les dépêches de l'Angleterre. La troisième section est
consacrée aux anciens travaux qui ont relié le Nil et la
mer Rouge, et aux projets contemporains sur la jonc-
tion des deux mers. L'auteur se prononce dans la qua-
trième section pour le tracé direct de M. de Lesseps;
et enfin, dans la cinquième, il rappelle tous les avanta-
ges qui résulteront de l'ouverture de l'isthme de Suez.
Dans sa conclusion, il aborde le côté politique de la
question, et il juge que l'opposition faite par le cabinet
anglais ne peut être durable. Il exprime la conviction
de tous les hommes sérieux de la presse universelle qui
se sont occupés de ce sujet.
L'auteur anonyme de la revue allemande a déployé
dans son remarquable article autant de talent que de
savoir. Les amis de la civilisation ne peuvent que re-
mercier l'écrivain d'outre-Rhin des sympathies qu'il a
montrées à la défendre. L'Allemagne, jusqu'à ce jour,
n'avait point encore fait d'étude aussi étendue et aussi
exacte de la question du canal de Suez. Le travail qui
nous occupe prouve que l'ouverture de l'isthme de
Suez excite une bien vive attention chez les peuples - ger-
maniques; et c'est un heureux symptôme pour nous de
voir qu'une revue aussi importante, paraissant sous les
auspices d'une maison telle que la maison Brockhaus,
ait consacré à notre entreprise son premier article et
les deux tiers de son premier numéro.
L'Allemagne a de tout temps, attaché un très-grand
intérêt aux questions de civilisation générale. Son ju-
gement n'est guidé, dans ces sortes de questions,- que
par les considérations les plus élevées , comme le
prouve une fois de plus le langage de la revue alle-
mande. Mais nous voyons avec un plaisir non moins
grand , que les avantages matériels de l'entreprise sont
reconnus et proclamés par les voix qui s'élèvent en
Allemagne, aussi haut que par toutes celles que nous
avons entendues dans les autres pays du monde civilisé.
C'est cette concordance des intérêts généraux avec les
intérêts de chaque pays, des intérêts moraux de la civili-
sation avec les intérêts matériels, qui fait la force irré-
sistible de cette grande œuvre. Nous croyons donc avec
l'auteur que l'opposition de quelques hommes d'Etat
anglais ne sera point de force à lutter contre les puis-
sants motifs qui font désifer l'exécution du canal à
toutes les nations civilisées. En proclamant cette vérité
en Allemagne, la revue de M. Brockhaus nous a rendu
un service dont -nous la remercions sincèrement. Ce
recueil est une annexe et un auxiliaire de ce grand ou-
vrage, si répandu en Allemagne, qui s'appelle le Dic-
tionnaire de la conversation (-Conversrrtionslexicon).
La revue nouvelle sera donc dans toutes les mains, et
participera à la légitime influence dont jouit cet ou-
vrage depuis une longue suite d'années.
FRÉDÉRIC SZARVADY.
LE CONSTITUTIONNEL ET LE CANAL DE SUEZ.
Le Constitutionnel, qui nous a déjà prêté plus d'une
fois son appui, contenait dans son numéro du 30 janvier
un article excellent que nous reproduisons :
(t D'après les dernières nouvelles de Constantinople, il pa-
rait que le divan a donné son approbation au projet de che-
min de fer de l'Eu phrate. Il ne restait plus qu'à obtenir la
sanction du Sultan, qui ne se fera point attendre.
» Cette entreprise colossale n'est pas la seule à laquelle les
Anglais soumettent en ce moment l'empire ottoman. M. Wil-
kin a obtenu un privilége pour la fondation d'une banque im-
périale et nationale au capital de 300 millions. Il s'est adjoint,
outre M. Joseph Paxton, du Palais de Cristal, divers membres
du parlement, au nombre desquels on cite My. Cayley, Eward,
Laing, Scholefield, Jackson.
» Enfin M. Layard, autre membre du parlement, vient
d'avoir la concession d'un chemin de fer de Routschouck au
golfe de Saros ; ce railway est destiné à relier le Danube à la
Méditerranée en traversant la Turquie d'Europe. -
» En ce qui concerne le chemin de lEuphrate, la conces-
sion ne se borne pas à la seule partie des travaux qui paraisse
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