Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1857 10 février 1857
Description : 1857/02/10 (A2,N16). 1857/02/10 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530615r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 37
LES PORTES DE L'ORIENT.
DIX CHAPITRES SUR L'ISTHME DE SUEZ,
Par M. Ch. LAMB KENNEY, avocat.
(A Londres, chez MM. Ward et Lock, en anglais, in-8°, 1857.)
Avant d'apprécier l'ouvrage de M. Kenney dans son
ensemble, nous voulons en détacher encore un frag-
ment. C'est le dernier chapitre, où il traite de l'oppo-
sition que notre entreprisé rencontre de la part de
quelques hommes d'Etat d'Angleterre. Au point de vue
de l'intérêt anglais, l'auteur anglais lui-même juge cette
opposition avec autant de sévérité que nous pourrions le
faire.
CHAPITRE X.
OPPOSITION.
a Il y a environ un an que le gouvernement anglais a
eu communication du projet de canal à travers l'isthme de
Suez. Depuis lors, ce projet a conquis les suffrages, éveillé
les sympathies et obtenu le concours de toutes les nations ma-
ritimes de l'Europe. Bien plus : la plus grande partie du ca-
pital nécessaire pour l'exécution à été souscrite par S. A. le
Vice-roi d'Egypte, par les ports autrichiens sur l'Adriatique
et la Méditerranée, par la France, par la Sardaigne et par
la Hollande; sur un capital de 8,000,000 de livres sterl.,
5,000,000 ont été demandés immédiatement. On a réservé
pour l'Angleterre une portion du capital qui reste à émettre.
tes souscriptions ont été toutes spontanées; et tels sont les
avantages commerciaux de ce projet, telle est leur évidence,
qu'il n'y a pas eu besoin de recourir à la garantie d'un mi-
nimum d'intérêts.
» La part de capital réservée à l'Angleterre serait bien vite
placée si M. de Lesseps déclarait à ses coïntéressés que l'An-
gleterre ne participerait pas, du moins dans une proportion
assez large, à une entreprise d'un intérêt cependant si vital
pour elle. Mais ces lignes ne sont point écrites dans le but de
gagner l'appui financier de l'Angleterre, et il n'y a pas à pré-
sent aucun obstacle financier qui s'oppose à l'exécution immé-
diate des travaux.
a On a cru nécessaire de détailler et de démontrer les avan-
tages de la canalisation de l'isthme de Suez, parce qu'on a
besoin que le gouvernement fasse un appel à l'opinion du
-pays. Toute pénible que soit cette confession, on doit avouer
que dans l'affaire du canal de Suez, dans la création d'une
communication commode et rapide avec l'Inde et l'extrême
Orient, dans l'ouverture des côtes de la mer Rouge au com-
merce, aux lumières et à la civilisation ; en un mot, dans la
seconde grande croisade destinée à conquérir l'Orient, on ne
trouve qu'un obstacle, et cet obstacle c'est l'Angleterre qui le
crée. Non. la science britannique, car elle a donné sa sanction
sans réserve au projet; non le commerce anglais, car nos
grandes compagnies de commerce et de navigation ont ex-
primé leur sympathie et leur approbation ; non la presse, car,
sauf une seule exception, elle n'a eu qu'une voix d'encoura-
gement et d'espoir.
» Il manque deux choses à l'exécution du projet et à la
sécurité de ceux qui y sont intéressés : la sanction du Sultan
comme suzerain d'Égypte, et un accord parmi les nations ma-
ritimes de l'Europe, déclarant le canal de l'isthme de Suez
passage neutre et ouvert en tout temps à toutes les marines du
monde. L'assentiment de l'Angleterre à un traité international
qui confirmerait ce principe est indispensable; car par Malte
et Aden l'Angleterre surveille les abords du canal.
» On se rappelle l'opinion du Sultan à ce sujet. Il l'a ex-
primée l'année dernière dans. une lettre au Vice-roi d'Égypte.
Mais la sanction formelle à l'acte de concession faite à la
Compagnie universelle du canal de Suez a été différée. La
- presse, en Turquie, appréciant à une certaine époque les
avantages du projet, en était enthousiaste et demandait qu'on
l'exécutât au plus vite. Mais depuis lors elle a dû 'se renfer-
mer dans un mutisme complet. Ce n'était pas paV suite d'une
controverse victorieuse sur le projet, car aucune voix hostile
ne s'était élevée contre lui ; ce silence fui soudain et mys-
térieux. L'opinion publique sur le continent attribue à lord
Stratford de Redcliffe cette hésitation du Sultan et le mutisme
inexplicable de la presse turque sur un sujet qui pour elle
semblait si intéressant. Les correspondances particulières de
Constantinople confirment cetLe opinion. On assure que lord
Stratford de Redcliffe met en œuvre toute son influence au-
près du Sultan et de ses conseillers pour empêcher la ratifi-
cation impériale de l'acte de concession du canal de Suez. On
ajoute encore que, comme moyens pour gagner le Divan, lord
de Redcliffe avait offert de renoncer aux principes que soute-
nait l'Angleterre dans une question importante, celle des
Principautés ; et que c'est lui qui a amené le gouvernement
ottoman à défendre aux journaux de Constantinople de souf-
fler mot à propos du. canal de Suez. Il semble monstrueux
qu'un ambassadeur britannique ose prendre l'initiative contre
la publicité dans un pays quelconque, et que le représentant
de la première nation libre du monde vienne entraver les
aspirations libérales d'un gouvernement qui est généralement
considéré comme despotique.
» Chez nous, le gouvernement anglais semble ignorer le
projet et ne veut point émettre son opinion, pendant que les
courriers de Constantinople nous apportent journellement de
nouveJles preuves de l'hostilité de l'ambassade anglaise contre
un projet qui, plus que tout_autre, devrait être patroné par
les hommes d'État de l'Angleterre et protégé par ses représen-
tants à l'étranger.
» Cette appréhension, cette timidité, _cette crainte du gou-
vernement à prendre une position qu'il a la prévision de ne
pouvoir défendre, est un fait encourageant' qui ressort de la
conduite du cabinet. Quelque mauvais vouloir que l'on puisse
nourrir contre -l'entreprise, on ne l'avoue point; et dans
mainte occasion, on le répudie. Mais les manœuvres secrètes
en sont certaines. On peut les distinguer dans la conduite de
lord Clarendon et de lord de Redcliffe ; elles se dévoilent dans
le désir que l'on montre à gagner du temps et dans la hâte
incroyable avec laquelle le projet de chemin de fer de l'Eu-
phrate, tout incomplet qu'il est encore, a été placé sous les
yeux du cabinet du Sultan.
» Ce que l'on deminde pour le canal de Suez, c'est un exa-
men sérieux sous ses diverses faces. Les promoteurs de cette
entreprise, convaincus de la bonté de leur projet, font appel
à la controverse et la défient. Ils soutiennent que toutes les
objections qu'on leur a opposées jusqu'à aujourd'hui, ont été
victorieusement réfutées en faisant appel à des faits- incontes-
tables et à l'autorité de personnes haut placées et de grande
expérience. A ceux qui exaltent la route du Cap, ils opposent
les avantages manifestes qu'a procurés au commerce la route
de l'Overland par l'Egypte. Contre ceux qui prétendent ne
point comprendre la nécessité du canal de Suez, ils allèguent
le contrat passé par le gouvernement anglais pour la transmis-
sion des malles australiennes, et même le projet du chemin de
fer de l'Euphrate, pour l'exécution duquel on propose d'im-
poser à un allié une contribution de guerre annuelle de
360,000 livres sterl. au moins. Quant aux dangers présumés -
de la mer Rouge, on cite, pour en faire voir ie peu de fonde-
ment, Wellstead, Morresby, Horsburgh, Harris, et un grand
LES PORTES DE L'ORIENT.
DIX CHAPITRES SUR L'ISTHME DE SUEZ,
Par M. Ch. LAMB KENNEY, avocat.
(A Londres, chez MM. Ward et Lock, en anglais, in-8°, 1857.)
Avant d'apprécier l'ouvrage de M. Kenney dans son
ensemble, nous voulons en détacher encore un frag-
ment. C'est le dernier chapitre, où il traite de l'oppo-
sition que notre entreprisé rencontre de la part de
quelques hommes d'Etat d'Angleterre. Au point de vue
de l'intérêt anglais, l'auteur anglais lui-même juge cette
opposition avec autant de sévérité que nous pourrions le
faire.
CHAPITRE X.
OPPOSITION.
a Il y a environ un an que le gouvernement anglais a
eu communication du projet de canal à travers l'isthme de
Suez. Depuis lors, ce projet a conquis les suffrages, éveillé
les sympathies et obtenu le concours de toutes les nations ma-
ritimes de l'Europe. Bien plus : la plus grande partie du ca-
pital nécessaire pour l'exécution à été souscrite par S. A. le
Vice-roi d'Egypte, par les ports autrichiens sur l'Adriatique
et la Méditerranée, par la France, par la Sardaigne et par
la Hollande; sur un capital de 8,000,000 de livres sterl.,
5,000,000 ont été demandés immédiatement. On a réservé
pour l'Angleterre une portion du capital qui reste à émettre.
tes souscriptions ont été toutes spontanées; et tels sont les
avantages commerciaux de ce projet, telle est leur évidence,
qu'il n'y a pas eu besoin de recourir à la garantie d'un mi-
nimum d'intérêts.
» La part de capital réservée à l'Angleterre serait bien vite
placée si M. de Lesseps déclarait à ses coïntéressés que l'An-
gleterre ne participerait pas, du moins dans une proportion
assez large, à une entreprise d'un intérêt cependant si vital
pour elle. Mais ces lignes ne sont point écrites dans le but de
gagner l'appui financier de l'Angleterre, et il n'y a pas à pré-
sent aucun obstacle financier qui s'oppose à l'exécution immé-
diate des travaux.
a On a cru nécessaire de détailler et de démontrer les avan-
tages de la canalisation de l'isthme de Suez, parce qu'on a
besoin que le gouvernement fasse un appel à l'opinion du
-pays. Toute pénible que soit cette confession, on doit avouer
que dans l'affaire du canal de Suez, dans la création d'une
communication commode et rapide avec l'Inde et l'extrême
Orient, dans l'ouverture des côtes de la mer Rouge au com-
merce, aux lumières et à la civilisation ; en un mot, dans la
seconde grande croisade destinée à conquérir l'Orient, on ne
trouve qu'un obstacle, et cet obstacle c'est l'Angleterre qui le
crée. Non. la science britannique, car elle a donné sa sanction
sans réserve au projet; non le commerce anglais, car nos
grandes compagnies de commerce et de navigation ont ex-
primé leur sympathie et leur approbation ; non la presse, car,
sauf une seule exception, elle n'a eu qu'une voix d'encoura-
gement et d'espoir.
» Il manque deux choses à l'exécution du projet et à la
sécurité de ceux qui y sont intéressés : la sanction du Sultan
comme suzerain d'Égypte, et un accord parmi les nations ma-
ritimes de l'Europe, déclarant le canal de l'isthme de Suez
passage neutre et ouvert en tout temps à toutes les marines du
monde. L'assentiment de l'Angleterre à un traité international
qui confirmerait ce principe est indispensable; car par Malte
et Aden l'Angleterre surveille les abords du canal.
» On se rappelle l'opinion du Sultan à ce sujet. Il l'a ex-
primée l'année dernière dans. une lettre au Vice-roi d'Égypte.
Mais la sanction formelle à l'acte de concession faite à la
Compagnie universelle du canal de Suez a été différée. La
- presse, en Turquie, appréciant à une certaine époque les
avantages du projet, en était enthousiaste et demandait qu'on
l'exécutât au plus vite. Mais depuis lors elle a dû 'se renfer-
mer dans un mutisme complet. Ce n'était pas paV suite d'une
controverse victorieuse sur le projet, car aucune voix hostile
ne s'était élevée contre lui ; ce silence fui soudain et mys-
térieux. L'opinion publique sur le continent attribue à lord
Stratford de Redcliffe cette hésitation du Sultan et le mutisme
inexplicable de la presse turque sur un sujet qui pour elle
semblait si intéressant. Les correspondances particulières de
Constantinople confirment cetLe opinion. On assure que lord
Stratford de Redcliffe met en œuvre toute son influence au-
près du Sultan et de ses conseillers pour empêcher la ratifi-
cation impériale de l'acte de concession du canal de Suez. On
ajoute encore que, comme moyens pour gagner le Divan, lord
de Redcliffe avait offert de renoncer aux principes que soute-
nait l'Angleterre dans une question importante, celle des
Principautés ; et que c'est lui qui a amené le gouvernement
ottoman à défendre aux journaux de Constantinople de souf-
fler mot à propos du. canal de Suez. Il semble monstrueux
qu'un ambassadeur britannique ose prendre l'initiative contre
la publicité dans un pays quelconque, et que le représentant
de la première nation libre du monde vienne entraver les
aspirations libérales d'un gouvernement qui est généralement
considéré comme despotique.
» Chez nous, le gouvernement anglais semble ignorer le
projet et ne veut point émettre son opinion, pendant que les
courriers de Constantinople nous apportent journellement de
nouveJles preuves de l'hostilité de l'ambassade anglaise contre
un projet qui, plus que tout_autre, devrait être patroné par
les hommes d'État de l'Angleterre et protégé par ses représen-
tants à l'étranger.
» Cette appréhension, cette timidité, _cette crainte du gou-
vernement à prendre une position qu'il a la prévision de ne
pouvoir défendre, est un fait encourageant' qui ressort de la
conduite du cabinet. Quelque mauvais vouloir que l'on puisse
nourrir contre -l'entreprise, on ne l'avoue point; et dans
mainte occasion, on le répudie. Mais les manœuvres secrètes
en sont certaines. On peut les distinguer dans la conduite de
lord Clarendon et de lord de Redcliffe ; elles se dévoilent dans
le désir que l'on montre à gagner du temps et dans la hâte
incroyable avec laquelle le projet de chemin de fer de l'Eu-
phrate, tout incomplet qu'il est encore, a été placé sous les
yeux du cabinet du Sultan.
» Ce que l'on deminde pour le canal de Suez, c'est un exa-
men sérieux sous ses diverses faces. Les promoteurs de cette
entreprise, convaincus de la bonté de leur projet, font appel
à la controverse et la défient. Ils soutiennent que toutes les
objections qu'on leur a opposées jusqu'à aujourd'hui, ont été
victorieusement réfutées en faisant appel à des faits- incontes-
tables et à l'autorité de personnes haut placées et de grande
expérience. A ceux qui exaltent la route du Cap, ils opposent
les avantages manifestes qu'a procurés au commerce la route
de l'Overland par l'Egypte. Contre ceux qui prétendent ne
point comprendre la nécessité du canal de Suez, ils allèguent
le contrat passé par le gouvernement anglais pour la transmis-
sion des malles australiennes, et même le projet du chemin de
fer de l'Euphrate, pour l'exécution duquel on propose d'im-
poser à un allié une contribution de guerre annuelle de
360,000 livres sterl. au moins. Quant aux dangers présumés -
de la mer Rouge, on cite, pour en faire voir ie peu de fonde-
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