Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1857 25 janvier 1857
Description : 1857/01/25 (A2,N15). 1857/01/25 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530614b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 21
geurs , d'où viendraient-ils ? Quel homme serait assez fort
pour entreprendre un voyage par un désert* horrible, d'où,
suivant les autorités les plus compétentes, anciennes ou mo-
dernes, les voyageurs ne peuvent sortir vivants et meurent
toujours de soif? Mais ensuite, en supposant qu'ils échappas-
sent à ce danger, la peste n'existe-t-elle pas en Egypte ? Tous
les voyageurs, jusqu'au dernier, ne succomberaient-ils pas à
ce fléau? Et si par miracle il en survivait quelqu'un, où irait-il?
Quelles contrées voudraient les recevoir, avec leurs corps por-
tant les traces effrayantes de cette épidémie ? Quelle sorte de
purification réussirait à guérir ces missionnaires de la peste?
Il Nous pouvons sourire de toutes ces raisons; mais les pre-
miers défenseurs de la route de l'Overland ne les considérèrent
pas comme des plaisanteries. Le lieutenant Waghorn, dont le
nom se lie intimement à la communication actuelle avec
l'Inde, entreprit en 1829, à ses risques et à ses frais, de trans-
porter les dépêches d'Angleterre dans l'Inde par l'Egypte et
la mer Rouge. Si le lieutenant Waghorn transporta ces dépê-
ches à ses risques et périls, ce fut pour convaincre les plus
incrédules, c'est-à-dire les sages conseillers de la Couronne,
de la possibilité de faire la route de l'Overland. Les voyages
furent heureux, et l'importance de la nouvelle route fut uni-
versellement reconnue et signalée à l'attention du gouverne-
ment par toute la presse de Londres. En 1834, une enquête
parlementaire nomma une commission chargée d'étudier la
question, et son rapport lui fut défavorable. Une autre en-
quête eut lieu en 1837 ; les conclusions furent plus bienveil-
lantes. Mais cependant de longues années devaient s'écouler,
et M. Waghorn allait avoir à faire encore de nombreux
voyages, avant que les préventions sur sa tentative nouvelle
et si peu secondée fussent détruites. Alors cependant la route
de l'Overland prit place parmi les établissements d'utilité pu-
blique; mais M. Waghorn mourut peu de temps après.
» D'après la conviction de l'écrivain de cet article, M. Wag-
horn mourut insolvable. Quelles furent les circonstances
exactes de cet événement ? Il lui serait difficile de les préciser;
mais il se souvient cependant qu'ayant préféré les intérêts de
son pays aux siens propres, et ayant dévoué son temps, son
existence et son énergie, pour rendre familiers aux intel-
ligences les plus obtuses les avantages que devait produire la
route de l'Overland, M. Waghorn eut son nom imprimé dans
une page de la gazette, ce qu'il aurait pu obtenir par des
moyens beaucoup plus aisés et surtout moins chèrement ache-
tés par lui. Il paraîtrait aussi que le pays est venu en aide à
sa famille, en lui accordant une petite pension. La vieille mère
du lieutenant Waghorn' a reçu dernièrement un avis officiel
lui annonçant que S. M. la reine lui a accordé une pension
de 50 livres sterl. par an (London Weekly Papers, 16 no-
vembre 1856). Ce sont des particularités que l'on cherche à
ne point connaître, à présent que tout le monde est aussi
savant que M. Waghorn. Mais laissons ceux qui croient être
des hommes pratiques', parce qu'ils sont sceptiques, peser
dans leur conscience le fait qu'il fallut vingt ans et deux en-
quêtes parlementaires pour convaincre des hommes de leur
trempe que la route de l'Overland vers l'Inde et l'A ustralie
était réellement praticable. »
Nous reviendrons, dans notre prochain numéro, sur la
brochure.de M. Ch. Kenney, qui est de nature à faire la
plus sérieuse imjjression sur le public anglais. Pour au-
jourd'hui, nous n'avons voulu que l'annoncer par cet ex-
trait et ce spécimen. Nous l'analyserons avec détail pour
en faire bien comprendre l'esprit et la portée.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE D'AUSTRALIE.
La Compagnie de la malle royale pour l'Europe et
l'Australie a fait annoncer dans 'les journaux le com-
mencement de son service. Aux termes du traité passé
avec l'amirauté, le service doit se faire de Liverpool à
Melbourne et Sydney en touchant à Southampton. La
Compagnie portera les dépêches et les voyageurs. La
flotte se compose de dix bâtiments à vapeur, ce sont :
Oneida, 2,400 tonneaux, 530 chevaux de force; Euro-
péen, 2,350 tonneaux, 530 chevaux ; Colombien,
2,300 tonneaux, 530 chevaux; Australasien, 2,900
tonneaux, 700 chevaux; Tasmanien, 2,300 tonneaux,
550 chevaux; Asien" 2,300 tonneaux, 550 chevaux;
Simla (loué de la Compagnie péninsulaire et orien-
tale), 2,450 tonneaux, 600 chevaux; Y Etna (de même),
2,215 tonneaux, 500 chevaux; le Jura (de même),
2,440 tonneaux, 500 chevaux; Cambria (de même),
1,450 tonneaux, 500 chevaux. Le steamer Colombien
est parti de Southampton pour Melbourne et Sydney le
lundi 12 janvier; et le service régulier entre l'Angle-
terre et l'Australie par la voie de Suez et la Pointe de
Galle commencera de Sydney le 23 janvier et d'Angle-
terre le 24 février; et ensuite il y aura le Il de chaque
mois un départ de Sydney, et le 12 de Southampton.
Le prix du passage est, selon les places, de Liverpool
ou Southampton à Malte de Il liv. sterl. à 18 liv.
lOschel. ; pour Alexandrie, de 18 liv. sterl. 10 schel. à
28 liv. 10 schel.; pour Aden, de 65 liv. sterl.; pour Galle,
90 liv. sterl.; pour Melbourne, de 80 à 100 liv. sterl.;
pour Sydney, de 85 à 105 liv. sterl. ; — de Marseille à
Malte, de 4 liv. 10 schel. à 7 liv. 10 schel. ; de Marseille
à Alexandrie, de 9 liv. 10 schel. à 17 liv. 10 schel.
Les passagers de première classe pourront avoir franc
de port 300 livres de bagage; mais il est défendu de
porter des marchandises sous le nom de bagage. On
s'exposerait à être saisi par la douane.
La Compagnie, dont le siège principal est à Glascow,
33, Renfield-street, ou chez MM. G. et J. Burnes, 9,
Buchanan-street, a des succursales à Londres , à Liver-
pool et à Southampton.
La Compagnie annonce enfin qu'elle est en train de
prendre des mesures pour transporter directement les
passagers, les valeurs et les marchandises de et à Cal-
cutta, Madras, Singapore, Pénang et la Chine.
Ce service de la malle australienne, bien qu'il doive
se lier à celui de la Compagnie péninsulaire et orientale,
en est tout à fait indépendant. Ces deux grands services
se compléteront l'un par l'autre. On voit quelles en sont
l'importance et l'utilité. Mais on doit voir aussi quel
immense avantage ils auraient tous les deux si les na-
vires , au lieu de transborder à Suez ou à Alexandrie,
pouvaient traverser directement l'isthme sans rompre
charge. Dans cette hypothèse, ils pourraient transporter
des marchandises au lieu de ne transporter, comme ils
le font actuellement, que des passagers et des dépêches.
P. DUBOIS.
geurs , d'où viendraient-ils ? Quel homme serait assez fort
pour entreprendre un voyage par un désert* horrible, d'où,
suivant les autorités les plus compétentes, anciennes ou mo-
dernes, les voyageurs ne peuvent sortir vivants et meurent
toujours de soif? Mais ensuite, en supposant qu'ils échappas-
sent à ce danger, la peste n'existe-t-elle pas en Egypte ? Tous
les voyageurs, jusqu'au dernier, ne succomberaient-ils pas à
ce fléau? Et si par miracle il en survivait quelqu'un, où irait-il?
Quelles contrées voudraient les recevoir, avec leurs corps por-
tant les traces effrayantes de cette épidémie ? Quelle sorte de
purification réussirait à guérir ces missionnaires de la peste?
Il Nous pouvons sourire de toutes ces raisons; mais les pre-
miers défenseurs de la route de l'Overland ne les considérèrent
pas comme des plaisanteries. Le lieutenant Waghorn, dont le
nom se lie intimement à la communication actuelle avec
l'Inde, entreprit en 1829, à ses risques et à ses frais, de trans-
porter les dépêches d'Angleterre dans l'Inde par l'Egypte et
la mer Rouge. Si le lieutenant Waghorn transporta ces dépê-
ches à ses risques et périls, ce fut pour convaincre les plus
incrédules, c'est-à-dire les sages conseillers de la Couronne,
de la possibilité de faire la route de l'Overland. Les voyages
furent heureux, et l'importance de la nouvelle route fut uni-
versellement reconnue et signalée à l'attention du gouverne-
ment par toute la presse de Londres. En 1834, une enquête
parlementaire nomma une commission chargée d'étudier la
question, et son rapport lui fut défavorable. Une autre en-
quête eut lieu en 1837 ; les conclusions furent plus bienveil-
lantes. Mais cependant de longues années devaient s'écouler,
et M. Waghorn allait avoir à faire encore de nombreux
voyages, avant que les préventions sur sa tentative nouvelle
et si peu secondée fussent détruites. Alors cependant la route
de l'Overland prit place parmi les établissements d'utilité pu-
blique; mais M. Waghorn mourut peu de temps après.
» D'après la conviction de l'écrivain de cet article, M. Wag-
horn mourut insolvable. Quelles furent les circonstances
exactes de cet événement ? Il lui serait difficile de les préciser;
mais il se souvient cependant qu'ayant préféré les intérêts de
son pays aux siens propres, et ayant dévoué son temps, son
existence et son énergie, pour rendre familiers aux intel-
ligences les plus obtuses les avantages que devait produire la
route de l'Overland, M. Waghorn eut son nom imprimé dans
une page de la gazette, ce qu'il aurait pu obtenir par des
moyens beaucoup plus aisés et surtout moins chèrement ache-
tés par lui. Il paraîtrait aussi que le pays est venu en aide à
sa famille, en lui accordant une petite pension. La vieille mère
du lieutenant Waghorn' a reçu dernièrement un avis officiel
lui annonçant que S. M. la reine lui a accordé une pension
de 50 livres sterl. par an (London Weekly Papers, 16 no-
vembre 1856). Ce sont des particularités que l'on cherche à
ne point connaître, à présent que tout le monde est aussi
savant que M. Waghorn. Mais laissons ceux qui croient être
des hommes pratiques', parce qu'ils sont sceptiques, peser
dans leur conscience le fait qu'il fallut vingt ans et deux en-
quêtes parlementaires pour convaincre des hommes de leur
trempe que la route de l'Overland vers l'Inde et l'A ustralie
était réellement praticable. »
Nous reviendrons, dans notre prochain numéro, sur la
brochure.de M. Ch. Kenney, qui est de nature à faire la
plus sérieuse imjjression sur le public anglais. Pour au-
jourd'hui, nous n'avons voulu que l'annoncer par cet ex-
trait et ce spécimen. Nous l'analyserons avec détail pour
en faire bien comprendre l'esprit et la portée.
ERNEST DESPLACES.
LA MALLE D'AUSTRALIE.
La Compagnie de la malle royale pour l'Europe et
l'Australie a fait annoncer dans 'les journaux le com-
mencement de son service. Aux termes du traité passé
avec l'amirauté, le service doit se faire de Liverpool à
Melbourne et Sydney en touchant à Southampton. La
Compagnie portera les dépêches et les voyageurs. La
flotte se compose de dix bâtiments à vapeur, ce sont :
Oneida, 2,400 tonneaux, 530 chevaux de force; Euro-
péen, 2,350 tonneaux, 530 chevaux ; Colombien,
2,300 tonneaux, 530 chevaux; Australasien, 2,900
tonneaux, 700 chevaux; Tasmanien, 2,300 tonneaux,
550 chevaux; Asien" 2,300 tonneaux, 550 chevaux;
Simla (loué de la Compagnie péninsulaire et orien-
tale), 2,450 tonneaux, 600 chevaux; Y Etna (de même),
2,215 tonneaux, 500 chevaux; le Jura (de même),
2,440 tonneaux, 500 chevaux; Cambria (de même),
1,450 tonneaux, 500 chevaux. Le steamer Colombien
est parti de Southampton pour Melbourne et Sydney le
lundi 12 janvier; et le service régulier entre l'Angle-
terre et l'Australie par la voie de Suez et la Pointe de
Galle commencera de Sydney le 23 janvier et d'Angle-
terre le 24 février; et ensuite il y aura le Il de chaque
mois un départ de Sydney, et le 12 de Southampton.
Le prix du passage est, selon les places, de Liverpool
ou Southampton à Malte de Il liv. sterl. à 18 liv.
lOschel. ; pour Alexandrie, de 18 liv. sterl. 10 schel. à
28 liv. 10 schel.; pour Aden, de 65 liv. sterl.; pour Galle,
90 liv. sterl.; pour Melbourne, de 80 à 100 liv. sterl.;
pour Sydney, de 85 à 105 liv. sterl. ; — de Marseille à
Malte, de 4 liv. 10 schel. à 7 liv. 10 schel. ; de Marseille
à Alexandrie, de 9 liv. 10 schel. à 17 liv. 10 schel.
Les passagers de première classe pourront avoir franc
de port 300 livres de bagage; mais il est défendu de
porter des marchandises sous le nom de bagage. On
s'exposerait à être saisi par la douane.
La Compagnie, dont le siège principal est à Glascow,
33, Renfield-street, ou chez MM. G. et J. Burnes, 9,
Buchanan-street, a des succursales à Londres , à Liver-
pool et à Southampton.
La Compagnie annonce enfin qu'elle est en train de
prendre des mesures pour transporter directement les
passagers, les valeurs et les marchandises de et à Cal-
cutta, Madras, Singapore, Pénang et la Chine.
Ce service de la malle australienne, bien qu'il doive
se lier à celui de la Compagnie péninsulaire et orientale,
en est tout à fait indépendant. Ces deux grands services
se compléteront l'un par l'autre. On voit quelles en sont
l'importance et l'utilité. Mais on doit voir aussi quel
immense avantage ils auraient tous les deux si les na-
vires , au lieu de transborder à Suez ou à Alexandrie,
pouvaient traverser directement l'isthme sans rompre
charge. Dans cette hypothèse, ils pourraient transporter
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