Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1857 10 février 1857
Description : 1857/02/10 (A2,N16). 1857/02/10 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530615r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 39
1 En somme, là différence des bâtiments armés entre l'ef-
fectif du pied de paix actuel au pied de guerre passé, se tra-
duit par uile réduction de 64 navires, 1,250 canons et 14,597
hommes.
— Le gouvernement ottoman vient de fonder, au capital
de 300 millions de francs, une banque qui s'intitule : Banque
nationale et impériale. Parmi les concessionnaires, on compte
plusieurs membres du parlement d'Angleterre : sir Joseph
Paxton, MM. Cayley, Ewart, Laing, Scholefield, Jackson, etc.
La Compagnie est exclusivement anglaise;, et si le capital est
bien tel qu'on l'annonce, les opérations de cette Compagnie
seront immenses. Cet établissement ne peut manquer d'exercer
une influence considérable à Constantinople et dans l'empire
entier.
— Nous lisons dans la Presse d'Orient du 8 janvier :
cc On annonce que dimanche dernier, M. Layard, membre
de la chambre des communes d'Angleterre et président de la
Banque ottomane, a obtenu de la Porte la concession d'un
chemin de fer qui, partant de Routchouk, sur le Danube,
aboutira au golfe de Saros, en traversant du nord au sud les
fertiles provinces de la Roumélie.
» Ce chemin de fer aura un embranchement sur Constan-
tinople.
'J) Le tracé de la ligne unira les principaux centres de pro-
duction.
» Sur le total des actions, un tiers seulement sera donné
aux capitaux anglais; les deux autres tiers, par part égale,
sont réservés à la France et à l'Empire Ottoman. »
— M. Wakefield, agent de la Compagnie du chemin de fer
d'Aïdin, est à Smyrne depuis quelque temps, dit la Presse
d'Orient du 12 janvier. Il recueille de toutes parts des ren-
seignements sur les ressources commerciales de la province ;
il a entreprise ce sujet plusieurs excursions dans l'intérieur.
De plus, il a fait appel à l'expérience du commerce local, et
on lui a obligeamment fourni des renseignements statistiques
d'un grand intérêt pour la Compagnie. De l'ensemble de ces
recherches, il résulte qù'en ce moment le mouvement d'affaires
de Smyrne avec Aïdin atteint le chiffre de 88,675 tonneaux.
L'Impartial de Stttyrlle publie un tableau détaillé des divers
articles qui constituent ce trafic important. D'Aïdin , où il
s'est rendu, M. Wakefield visitera les bords du Méandre et la
chaîne à travers laquelle coule ce fleuve. On fouillera les
gîtes de houille dont l'existence a été déjà constatée.
Pour tous- les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
ÉVÉNEMENTS DE CHINE.
Comme le différend entre la Chine et les Anglais me-
nace de devenir considérable, il est bon de connaître la cause
et le point de départ d'une querelle qui peut avoir de si gra-
ves conséquences. C'est à ce titre que nous donnons le rapport
suivant de l'amiral Seymour, qui a commandé le bombarde-
ment de Canton. Il est adressé aux lords de l'Amirauté et
au gouverneur général des Indes orientales :
« A bord du Niger, devant Canton, 14 novembre 1856.-
Monsieur, dans le sixième paragraphe de ma lettre générale,
n° 91, du 15 du mois dernier, j'ai rappelé que les autorités
chinoises ayant, quelques. jours auparavant, arrêté l'équipage
d'une lorque sous pavillon anglais, équipage composé de gens
du pays, j'en avais demandé réparation.
» J'ai maintenant l'honneur d'informer les lords de l'Ami-
rauté que, le 8 octobre, la lorque Arrow, ayant des lettres
patentes délivrées par le gouverneur de Hong-kong, fut abor-
dée , pendant qu'elle était mouillée devant Canton, par un
officier chinois et une troupe de soldats, et que, malgré les
réclamations du capitaine de la lorque qui était Anglais, ils
s'emparèrent de douze hommes de l'équipage, les lièrent,et
les emmenèrent, après avoir abattu le pavillon anglais. Le
consul de Sa Majesté fit ensuite des réclamations auprès de
l'officier qui avait arrêté ces hommes, mais sans aucun ré-
sultat.
« Cette insulte fut "aussitôt "portée à la connaissance du
haut commissaire impérial, par M, Parkes, consul de Sa Ma-
jesté, qui demanda que les douze hommes fussent ramenés à
bord de Y Arrow par le même officier qui les avait enlevés;
que des excuses fussent faites, et qu'on donnât l'assurance
qu'à l'avenir le pavillon anglais serait respecté. Leurs Sei-
gneuries voudront bien remarquer, en parcourant les docu-
ments qui accompagnent celle dépêche, que, bien que les
douze hommes aient été renvoyés, ce ne fut pas publique-
ment et de la même manière qu'avait eu lieu leur enlève-
ment, et que toute apparence d'excuses fut subtilement
évitée.
J) Après avoir fait mouiller deux bateaux à vapeur au-
dessus des forts, j'expédiai les embarcations pour en prendre
possession. Une résistance à laquelle on ne s'attendait pas de
la part des deux forts, qui firent feu sur nos bâtiments et nos
embarcations, fut cause de -la mort de cinq soldats anglais.
Il se trouvait dans les forts environ 150 canons de diverses
forces, depuis des canons de quatre, jusqu'à des pièces ayant
un pied de calibre.
» Un corps d'officiers américains, de marins et de soldats
de marine, sous les ordres du commandant Foot, de-la cor-
vette Portsmouth des États-Unis, veillait à la protection des
Américains. Soixante-cinq hommes de l'équipage de la cor-
vette Levant, des États-Unis,. étaient aussi venus pour proté-
ger les intérêts américains, ce qui portait leur nombre total
à 140 officiers et matelots, sous les ordres des commandants
Foot et Smith.
* Avant d'opérer le débarquement, je rassemblai les offi-
ciers et leur recommandai de vive voix, comme je l'avais fait
précédemment par un ordre écrit, d'empêcher que les sol-
dats et matelots se permissent de maltraiter les habitants et
de porter aucune atteinte aux propriétés, en ne dirigeant les
opérations hostiles que contre les troupes. J'ai la satisfaction
de témoigner de la modération et de la bonne conduite des
matelols et des troupes de marine. Aucun acte de maraude
n'a été commis; et quand les ordres de rembarquement fu-
rent donnés, les hommes revinrent promptement et en bon
ordre à leurs embarcations. »
- Lors de l'attaque de la ville de Canton par l'escadre
anglaise aux ordres du contre-amiral Seymour, plusieurs na-
vires de commerce étaient mouillés dans le port. Nous ex-
trayons d'une lettre écrite a bord d'un de ces bâtiments, le
20 novembre dernier, -quelques détails qui méritent d'être
connus en Europe :
« Les forts du barrage, ainsi que la ville tartare, étaient
protégés par des ouvrages de défense généralement bien en-
tendus et solidement construits; ces ouvrages avaient été exé-
cutés, vers 1805, par un célèbre ingénieur chinois, nommé
Fat-ka, Indien d'origine, ancien officier dans l'armée de
Tippoo-Saïb.
» Après la mort glorieuse du souverain de Mysore, arrivé.e
en 1799, et la prise par les troupes anglaises de Séringapa-
tam, à la défense de laquelle il avait puissamment contribué,
1 En somme, là différence des bâtiments armés entre l'ef-
fectif du pied de paix actuel au pied de guerre passé, se tra-
duit par uile réduction de 64 navires, 1,250 canons et 14,597
hommes.
— Le gouvernement ottoman vient de fonder, au capital
de 300 millions de francs, une banque qui s'intitule : Banque
nationale et impériale. Parmi les concessionnaires, on compte
plusieurs membres du parlement d'Angleterre : sir Joseph
Paxton, MM. Cayley, Ewart, Laing, Scholefield, Jackson, etc.
La Compagnie est exclusivement anglaise;, et si le capital est
bien tel qu'on l'annonce, les opérations de cette Compagnie
seront immenses. Cet établissement ne peut manquer d'exercer
une influence considérable à Constantinople et dans l'empire
entier.
— Nous lisons dans la Presse d'Orient du 8 janvier :
cc On annonce que dimanche dernier, M. Layard, membre
de la chambre des communes d'Angleterre et président de la
Banque ottomane, a obtenu de la Porte la concession d'un
chemin de fer qui, partant de Routchouk, sur le Danube,
aboutira au golfe de Saros, en traversant du nord au sud les
fertiles provinces de la Roumélie.
» Ce chemin de fer aura un embranchement sur Constan-
tinople.
'J) Le tracé de la ligne unira les principaux centres de pro-
duction.
» Sur le total des actions, un tiers seulement sera donné
aux capitaux anglais; les deux autres tiers, par part égale,
sont réservés à la France et à l'Empire Ottoman. »
— M. Wakefield, agent de la Compagnie du chemin de fer
d'Aïdin, est à Smyrne depuis quelque temps, dit la Presse
d'Orient du 12 janvier. Il recueille de toutes parts des ren-
seignements sur les ressources commerciales de la province ;
il a entreprise ce sujet plusieurs excursions dans l'intérieur.
De plus, il a fait appel à l'expérience du commerce local, et
on lui a obligeamment fourni des renseignements statistiques
d'un grand intérêt pour la Compagnie. De l'ensemble de ces
recherches, il résulte qù'en ce moment le mouvement d'affaires
de Smyrne avec Aïdin atteint le chiffre de 88,675 tonneaux.
L'Impartial de Stttyrlle publie un tableau détaillé des divers
articles qui constituent ce trafic important. D'Aïdin , où il
s'est rendu, M. Wakefield visitera les bords du Méandre et la
chaîne à travers laquelle coule ce fleuve. On fouillera les
gîtes de houille dont l'existence a été déjà constatée.
Pour tous- les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
ÉVÉNEMENTS DE CHINE.
Comme le différend entre la Chine et les Anglais me-
nace de devenir considérable, il est bon de connaître la cause
et le point de départ d'une querelle qui peut avoir de si gra-
ves conséquences. C'est à ce titre que nous donnons le rapport
suivant de l'amiral Seymour, qui a commandé le bombarde-
ment de Canton. Il est adressé aux lords de l'Amirauté et
au gouverneur général des Indes orientales :
« A bord du Niger, devant Canton, 14 novembre 1856.-
Monsieur, dans le sixième paragraphe de ma lettre générale,
n° 91, du 15 du mois dernier, j'ai rappelé que les autorités
chinoises ayant, quelques. jours auparavant, arrêté l'équipage
d'une lorque sous pavillon anglais, équipage composé de gens
du pays, j'en avais demandé réparation.
» J'ai maintenant l'honneur d'informer les lords de l'Ami-
rauté que, le 8 octobre, la lorque Arrow, ayant des lettres
patentes délivrées par le gouverneur de Hong-kong, fut abor-
dée , pendant qu'elle était mouillée devant Canton, par un
officier chinois et une troupe de soldats, et que, malgré les
réclamations du capitaine de la lorque qui était Anglais, ils
s'emparèrent de douze hommes de l'équipage, les lièrent,et
les emmenèrent, après avoir abattu le pavillon anglais. Le
consul de Sa Majesté fit ensuite des réclamations auprès de
l'officier qui avait arrêté ces hommes, mais sans aucun ré-
sultat.
« Cette insulte fut "aussitôt "portée à la connaissance du
haut commissaire impérial, par M, Parkes, consul de Sa Ma-
jesté, qui demanda que les douze hommes fussent ramenés à
bord de Y Arrow par le même officier qui les avait enlevés;
que des excuses fussent faites, et qu'on donnât l'assurance
qu'à l'avenir le pavillon anglais serait respecté. Leurs Sei-
gneuries voudront bien remarquer, en parcourant les docu-
ments qui accompagnent celle dépêche, que, bien que les
douze hommes aient été renvoyés, ce ne fut pas publique-
ment et de la même manière qu'avait eu lieu leur enlève-
ment, et que toute apparence d'excuses fut subtilement
évitée.
J) Après avoir fait mouiller deux bateaux à vapeur au-
dessus des forts, j'expédiai les embarcations pour en prendre
possession. Une résistance à laquelle on ne s'attendait pas de
la part des deux forts, qui firent feu sur nos bâtiments et nos
embarcations, fut cause de -la mort de cinq soldats anglais.
Il se trouvait dans les forts environ 150 canons de diverses
forces, depuis des canons de quatre, jusqu'à des pièces ayant
un pied de calibre.
» Un corps d'officiers américains, de marins et de soldats
de marine, sous les ordres du commandant Foot, de-la cor-
vette Portsmouth des États-Unis, veillait à la protection des
Américains. Soixante-cinq hommes de l'équipage de la cor-
vette Levant, des États-Unis,. étaient aussi venus pour proté-
ger les intérêts américains, ce qui portait leur nombre total
à 140 officiers et matelots, sous les ordres des commandants
Foot et Smith.
* Avant d'opérer le débarquement, je rassemblai les offi-
ciers et leur recommandai de vive voix, comme je l'avais fait
précédemment par un ordre écrit, d'empêcher que les sol-
dats et matelots se permissent de maltraiter les habitants et
de porter aucune atteinte aux propriétés, en ne dirigeant les
opérations hostiles que contre les troupes. J'ai la satisfaction
de témoigner de la modération et de la bonne conduite des
matelols et des troupes de marine. Aucun acte de maraude
n'a été commis; et quand les ordres de rembarquement fu-
rent donnés, les hommes revinrent promptement et en bon
ordre à leurs embarcations. »
- Lors de l'attaque de la ville de Canton par l'escadre
anglaise aux ordres du contre-amiral Seymour, plusieurs na-
vires de commerce étaient mouillés dans le port. Nous ex-
trayons d'une lettre écrite a bord d'un de ces bâtiments, le
20 novembre dernier, -quelques détails qui méritent d'être
connus en Europe :
« Les forts du barrage, ainsi que la ville tartare, étaient
protégés par des ouvrages de défense généralement bien en-
tendus et solidement construits; ces ouvrages avaient été exé-
cutés, vers 1805, par un célèbre ingénieur chinois, nommé
Fat-ka, Indien d'origine, ancien officier dans l'armée de
Tippoo-Saïb.
» Après la mort glorieuse du souverain de Mysore, arrivé.e
en 1799, et la prise par les troupes anglaises de Séringapa-
tam, à la défense de laquelle il avait puissamment contribué,
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