Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1857 10 février 1857
Description : 1857/02/10 (A2,N16). 1857/02/10 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530615r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
34 L'ISTHME DE SUEZ,
Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage à nos
lecteurs pour qu'ils comprennent l'immense importance
de ce fait.
- ERNEST DESPLACES.
LE PARLEMENT SARDE
ET LE RAPPORT DE LA COMMISSION INTERNATIONALE.
Dans la séance du 26 janvier dernier, M. le président
de la Chambre des députés de Sardaigne a déposé sur
le bureau de l'Assemblée le Rapport et l'Atlas de la
Commission internationale pour le percement de l'isthme
de Suez. Cet hommage était accompagné de la lettre
suivante, dont M. le président a donné lecture :
« Turin, 26 janvier 1851. — J'ai l'honneur de pré-
a senter à la Chambre, au nom de AI. Ferdinand de
» Lesseps, concessionnaire du canal des Deux-Mers,
» un exemplaire du Rapport de la Commission inter-
» nationale.
» Comme cette entreprise doit avoir la plus heureuse
» influence sur le commerce de notre nation, M. de
« Lesseps a la confiance que le parlement voudra bien
accorder sa haute bienveillance à ce projet.
» Le sénateur du royaume, membre de la
» Commission internationale du canal de Suez,
» PALÉOCAPA. V
La Chambre a ordonné le dépôt de ces volumes à sa
bibliothèque.
ERNEST DESPLACES.
LE JOURNAL DES DÉBATS
ET LE CANAL DE SUEZ.
Voici l'article du Journal des Débats que nous an-
noncions dans notre précédent numéro. Il est intitulé :
OUVERTURE DE L'ISTHME DE SUEZ.
CI Nous avons donné la liste des divers États européens qui
ont accordé leur adhésion officielle ou leur concours moral au
projet conçu pour le percement de l'isthme de Suez. Il nous
reste à parler de l'opposition que ce projet a rencontrée dans
une seule des grandes puissances, c'est-à-dire l'Angleterre.
HAtons-nous d'observer que l'Angleterre ici, ce n'est pas la
nation anglaise ; ce sont uniquement deux ou trois hommes
est vrai l'avanta g e de présider en ce mo-
me du Ro y aume- U n i On sait que le pr i nce
é aPj°l"'d'hui l'Egypte, en décrétant la
foi ï %'icai^ doit joindre la Méditerranée et la
-« .,, Zb~
1 exécution de cette entre p r i se à notre
^0rM#^ptlTe' M: Fcrdinand de Lesse p s. Le Vice-roi
~6 ~~- S~te décision dans la plénitude des droits
qd sur le territoire nun dnîi. icnirorcop lu
- - -¡-- -.&"&..&'-'
canal projeté de Suez à Péluse. Toutefois, dans un esprit de
loyale et volontaire déférence envers l'autorité de la Porte,
plutôt qae par le sentiment d'une obligation rigoureuse, le
vassal a cru devoir s'adresser à son suzerain, le Sultan, pour
lui demander la sanction, du décret qu'il avait rendu. On a
toutes les raisons possibles de croire que la Porte, livrée à ses
propres inspirations, se serait empressée de ratifier un projet
qu'elle approuve en principe et dont elle a formellement re-
connu l'utilité pour l'Empire Ottoman. Mais les bojines dispo-
sitions du Sultan et de son gouvernement sont venues échouer,
contre l'oppositioqde lord Stratford de Redcliffe. Depuis deux
aps, l'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople emploie
l'influence à peu près illimitée qu'il exerce sur le Divan pour
l'empêcher d'accorder la sanction demandée par le Vice-roi
d'Egypte.
» Les motifs, les vrais motifs de cette opposition sont en-
core un problème pour l'Europe. Nous croirions faire injure à
lord Stratford de Redcliffe et aux hommes d'Etat dont il recoit
les instructions, en les supposant animés d'un. sentimeni de
jalousie et de rivalité nationale contre un projet dont le seul
tort à leurs yeux serait son origine française. Il suffirait de
rappeler qne si l'initiative de ce projet appartient à la France,
l'acte de concession et les statuts de la Compagnie formée
pour l'exécuter lui donnent un caractère européen, universel,
et que les registres de souscription sont ouverts aux capitaux
anglais comme à ceux de toutes les nations intéressées. Mais
nous attachons trop d'importance aux relations d'alliance et
d'amitié qui unissent aujourd'hui les deux peuples pour ad-
mettre que nos voisins hésiteraient un moment à sacrifier une
préoccupation de vanité puérile à l'intérêt général et bien
constaté de la civilisation européenne. Est-il à supposer que
ces hommes d'Etat soient domines par des vues plus pro-
fondes, par un intérêt supérieur de politique nationale, et que
le motif de leur opposition à l'ouverture de cette communi-
cation nouvelle soit l'appréhension d'en voir sortir une révo-
lution fatale à la grandeur et à la prospérité commerciale de'
la Grande-Bretagne? Pour parler clairement, ces hommes
d'Etat prévoient-ils que, dans un avenir plus ou moins éloi-
gné, le percement de l'isthme de Suez pourrait amener la dé-
cadence de l'Angleterre, comme la découverte du cap de
Bonne-Espérance a fini par amener la décadence de Venise?
Voilà ce qui se dit tout bas, et ce qu'il ne faut pas craindre
d'examiner tout haut. Si le danger qu'on indique avait le
moindre fondement; s'il n'était pàs tout à fait chimérique,
peut on imaginer qu'il eût échappé complètement à la solli-
'ciLude et à la perspicacité de la nation anglaise, toujours si
vigilante, si susceptible et si ombrageuse à l'égard de tout ce
qui peut porter atteinte aux intérêts de son commerce et de sa
domination dans le monde? Or la nation anglaise n'est pas
opposée à l'ouverture de l'isthme; tout au contraire, l'opinion
publique au delà du détroit est aussi favorable à ce projet que
sur le continent; la métropole et les colonies se sont égale-
ment prononcées en ce sens ; les grandes Compagnies, qui
sont les organes réguliers et pour ainsi dire officiels du com-
merce anglais, à commencer par la Compagnie des Indes, ont
reconnu l'utilité de l'entreprise ; tous les organes de la preste
britannique, à l'exception d'un seul, ont proclamé que l'An-
gleterre était plus intéressée à l'accomplissement de cette pen-
sée qu'aucune des autres nations européennes; ce sont peut-
être les journaux anglais qui ont plaidé le plus victorieusement
la cause du canal maritime, et qui l'ont soutenue par les ar-
guments les plus décisifs et les plus irrésistibles. Le bon sens
• et l'esprit pratique du peuple anglais ont admirablement
compris que le principal résultat d'une entreprise destinée .à
supprimer l'étroite langue de terre de 29 lieues que la nature
a placée comme une barrière entre l'Europe et l'Asie doit
appartenir à la nation qui possède en Asie les établissements
Nous n'avons pas besoin d'en dire davantage à nos
lecteurs pour qu'ils comprennent l'immense importance
de ce fait.
- ERNEST DESPLACES.
LE PARLEMENT SARDE
ET LE RAPPORT DE LA COMMISSION INTERNATIONALE.
Dans la séance du 26 janvier dernier, M. le président
de la Chambre des députés de Sardaigne a déposé sur
le bureau de l'Assemblée le Rapport et l'Atlas de la
Commission internationale pour le percement de l'isthme
de Suez. Cet hommage était accompagné de la lettre
suivante, dont M. le président a donné lecture :
« Turin, 26 janvier 1851. — J'ai l'honneur de pré-
a senter à la Chambre, au nom de AI. Ferdinand de
» Lesseps, concessionnaire du canal des Deux-Mers,
» un exemplaire du Rapport de la Commission inter-
» nationale.
» Comme cette entreprise doit avoir la plus heureuse
» influence sur le commerce de notre nation, M. de
« Lesseps a la confiance que le parlement voudra bien
accorder sa haute bienveillance à ce projet.
» Le sénateur du royaume, membre de la
» Commission internationale du canal de Suez,
» PALÉOCAPA. V
La Chambre a ordonné le dépôt de ces volumes à sa
bibliothèque.
ERNEST DESPLACES.
LE JOURNAL DES DÉBATS
ET LE CANAL DE SUEZ.
Voici l'article du Journal des Débats que nous an-
noncions dans notre précédent numéro. Il est intitulé :
OUVERTURE DE L'ISTHME DE SUEZ.
CI Nous avons donné la liste des divers États européens qui
ont accordé leur adhésion officielle ou leur concours moral au
projet conçu pour le percement de l'isthme de Suez. Il nous
reste à parler de l'opposition que ce projet a rencontrée dans
une seule des grandes puissances, c'est-à-dire l'Angleterre.
HAtons-nous d'observer que l'Angleterre ici, ce n'est pas la
nation anglaise ; ce sont uniquement deux ou trois hommes
est vrai l'avanta g e de présider en ce mo-
me du Ro y aume- U n i On sait que le pr i nce
é aPj°l"'d'hui l'Egypte, en décrétant la
foi ï %'icai^ doit joindre la Méditerranée et la
-« .,, Zb~
1 exécution de cette entre p r i se à notre
^0rM#^ptlTe' M: Fcrdinand de Lesse p s. Le Vice-roi
~6 ~~- S~te décision dans la plénitude des droits
qd sur le territoire nun dnîi. icnirorcop lu
- - -¡-- -.&"&..&'-'
canal projeté de Suez à Péluse. Toutefois, dans un esprit de
loyale et volontaire déférence envers l'autorité de la Porte,
plutôt qae par le sentiment d'une obligation rigoureuse, le
vassal a cru devoir s'adresser à son suzerain, le Sultan, pour
lui demander la sanction, du décret qu'il avait rendu. On a
toutes les raisons possibles de croire que la Porte, livrée à ses
propres inspirations, se serait empressée de ratifier un projet
qu'elle approuve en principe et dont elle a formellement re-
connu l'utilité pour l'Empire Ottoman. Mais les bojines dispo-
sitions du Sultan et de son gouvernement sont venues échouer,
contre l'oppositioqde lord Stratford de Redcliffe. Depuis deux
aps, l'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople emploie
l'influence à peu près illimitée qu'il exerce sur le Divan pour
l'empêcher d'accorder la sanction demandée par le Vice-roi
d'Egypte.
» Les motifs, les vrais motifs de cette opposition sont en-
core un problème pour l'Europe. Nous croirions faire injure à
lord Stratford de Redcliffe et aux hommes d'Etat dont il recoit
les instructions, en les supposant animés d'un. sentimeni de
jalousie et de rivalité nationale contre un projet dont le seul
tort à leurs yeux serait son origine française. Il suffirait de
rappeler qne si l'initiative de ce projet appartient à la France,
l'acte de concession et les statuts de la Compagnie formée
pour l'exécuter lui donnent un caractère européen, universel,
et que les registres de souscription sont ouverts aux capitaux
anglais comme à ceux de toutes les nations intéressées. Mais
nous attachons trop d'importance aux relations d'alliance et
d'amitié qui unissent aujourd'hui les deux peuples pour ad-
mettre que nos voisins hésiteraient un moment à sacrifier une
préoccupation de vanité puérile à l'intérêt général et bien
constaté de la civilisation européenne. Est-il à supposer que
ces hommes d'Etat soient domines par des vues plus pro-
fondes, par un intérêt supérieur de politique nationale, et que
le motif de leur opposition à l'ouverture de cette communi-
cation nouvelle soit l'appréhension d'en voir sortir une révo-
lution fatale à la grandeur et à la prospérité commerciale de'
la Grande-Bretagne? Pour parler clairement, ces hommes
d'Etat prévoient-ils que, dans un avenir plus ou moins éloi-
gné, le percement de l'isthme de Suez pourrait amener la dé-
cadence de l'Angleterre, comme la découverte du cap de
Bonne-Espérance a fini par amener la décadence de Venise?
Voilà ce qui se dit tout bas, et ce qu'il ne faut pas craindre
d'examiner tout haut. Si le danger qu'on indique avait le
moindre fondement; s'il n'était pàs tout à fait chimérique,
peut on imaginer qu'il eût échappé complètement à la solli-
'ciLude et à la perspicacité de la nation anglaise, toujours si
vigilante, si susceptible et si ombrageuse à l'égard de tout ce
qui peut porter atteinte aux intérêts de son commerce et de sa
domination dans le monde? Or la nation anglaise n'est pas
opposée à l'ouverture de l'isthme; tout au contraire, l'opinion
publique au delà du détroit est aussi favorable à ce projet que
sur le continent; la métropole et les colonies se sont égale-
ment prononcées en ce sens ; les grandes Compagnies, qui
sont les organes réguliers et pour ainsi dire officiels du com-
merce anglais, à commencer par la Compagnie des Indes, ont
reconnu l'utilité de l'entreprise ; tous les organes de la preste
britannique, à l'exception d'un seul, ont proclamé que l'An-
gleterre était plus intéressée à l'accomplissement de cette pen-
sée qu'aucune des autres nations européennes; ce sont peut-
être les journaux anglais qui ont plaidé le plus victorieusement
la cause du canal maritime, et qui l'ont soutenue par les ar-
guments les plus décisifs et les plus irrésistibles. Le bon sens
• et l'esprit pratique du peuple anglais ont admirablement
compris que le principal résultat d'une entreprise destinée .à
supprimer l'étroite langue de terre de 29 lieues que la nature
a placée comme une barrière entre l'Europe et l'Asie doit
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