Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1857 25 janvier 1857
Description : 1857/01/25 (A2,N15). 1857/01/25 (A2,N15).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530614b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
18 L'ISTHME DE SUEZ,
chaque années et en 1856, par exemple, ils ont coûté
2,5Ç0,000 -fr. Des tables fort amples terminent les
enquêtes et facilitent les recherches. On y joint, slil est
besoin, des plans, des cartes et des tableaux de tout
ordre, des pièces justificatives fournies par les té-
moins, etc., etc.
Venons à l'enquête de 1834.
ENQUÊTE DE 1834.
Le Parlement, poussé par les gouvernements de
l'Inde, et entre autres celui de Bombay, qui avait pris
l'initiative dès 1823 ; poussé par les associations formées
dans cette contrée, et par les réclamations unanimes
de la presse ; excité par les exemples de simples parti-
culiers, comme le lieutenant Waghorn; dirigé par les
instructions que, dès 1829, des ministres prévoyants
comme lord Aberdeen avaient répandues parmi les
agents diplomatiques ; rassuré par les quatre voyages
d'épreuve qu'avait faits le Hugh Lindsay, brick à va-
per de la Compagnie des Indes; le Parlement se dé-
cida, non sans peine, à instituer une enquête sur un
besoin public qui devenait de jour en jour plus urgent.
Il fallait profiter des perfectionnements de la navigation
pour faciliter les communications avec les colonies asia-
tiques.
Le 3 juin, une commission fut nommée pour recher-
cher les moyens d'améliorer les communications avec
l'Inde par la vapeur. Comme une grande importance
s'attachhit à cette question, le Parlement composa la
commission de 24 membres, que l'on porta plus tard
à 36; et il y fit entrer ce qu'il comptait de plus capable,
et de plus illustre dans son sein, entre autres sir Robert
Peel, sir Charles Grant, sir Robert Inglis, M. Craw-
ford, etc., etc. Les témoins entendus furent nombreux;
et les questions que leur posa le président, sir Charles
Grant, furent au nombre de 2,768. L'enquête dura
du 9 juin au 10 juillet; et le résultat en fut imprimé,
par ordre de la Chambre des communes, le 14 du même
mois.
Parmi les témoins entendus, les deux principaux
furent le capitaine Chesney, de l'artillerie royale, au-
jourd hui major général, et le lieutenant Thomas Wag-
horn , de la-, marine royale ; puis, les amiraux sir
Pultney-Malcolm, Charles Adam, membre de la com-
mission; le comte de Dundonnald , de la Chambre des
lonls etc.
MM. Francis Chesney et Thomas Waghorn représen-
taient les deux systèmes qui étaient encore en présence
à cette époque de la discussion : l'Euphrate et la mer
Rouge. M. Chesney avait eu connaissance des instruc-
tions de lord Aberdeen en 1829, et d'un mémoire de
M. Bowater, de la marine indienne, qui, après avoir
apporté des dépêches en 1828, sur l'Elphinstone par
la mer Rouge, s'était décidé pour la route de l'Eu-
f phrate. M. Francis Chesney adopta cette idée avec le
plus ardent enthousiasme; il fit quatre voyages, à ses
propres frais, pour s'assurer par lui-même quelle était
la voie la-plus facile et la plus sûre : par le Danube,
Constantinople, Trébizonde et le haut Euphrate; par
la Méditerranée et Constantinople et l'Euphrate ; par
Alexandrette et Alep et l'Euphrate ;, enfin un voyage
sur la mer Rouge, qu'il ne poussa pas plus loin que
Cosséir. Il s'était décidé pour la route de l'Euphrate,
que la Compagnie des Indes avait tenté de faire ex-
plorer récemment, mais en vain, par deux officiers,
MM. Ormsby et Elliot. Plus heureux, M. F. Chesney
descendit l'Euphrate, depuis El Kaïm jusqu'à l'em-
bouchure. Durant cette exploration, toute sommaire
qu'elle était, il amassa beaucoup de matériaux; et
l'on sait avec quelle louable persévérance il a poursuivi
cette idée, qu'il espère encore faire renaître, après
vingt-cinq ans, sous la forme d'un chemin de fer d'A-
lexandrette à Bassorah.
Quant à M. Waghorn, il avait pour la mer Rouge le
même enthousiasme que M. Chesney pour l'Euphrafe.
Pilote, pendant douze ans, au service de la Compagnie
des Indes, il s'était consacré, dès 1827, à étudier ex-
clusivement la question de la communication par la
vapeur entre l'Angleterre et les Indes. Il avait passé tin
des premiers, .dans un steamer, par le cap de Bonne-
Espérance; et cet essai n'ayant pas réussi, il s'était
attaché, par les conseils de M. Loch, au passage par
la mer Rouge. Lord Ellefiborough, alors gouverneur
général des Indes, lui avait donné un passe-port de
courrier, pour lui faciliter toutes ses démarches, soit en
Egypte, soit en Angleterre. Cinq ans de fatigues et de
luttes ne l'avaient point amené au succès, malgré l'appui
que lui prêtaient les associations des Indes et lord Wil-
liam Bentinck.
A côté .de ces efforts. individuels, on en tentait d'au-
tres plus considérables. De 1830 à 1833, le Hugh
Lindsay, de la Compagnie, avait fait ses quatre voya-
ges d'essai par la mer Rouge; et le capitaine J.-H. Wil-
son, de la marine indienne, venait de rendre compte
de ces voyages, dans une brochure qui fit alors grande
sensation.
Tel était l'état des choses qtland le Parlement fut
saisi de la question par l'impatience publique.
En face de deux systèmes opposés, soutenus avec une
égale conviction, mais défendus avec un talent très-
inégal, la commission hésita. M. le capitaine Chesney
était un homme fort instruit, très-laborieux, parlant
bien, fournissant de nombreux mémoires et des études
fort étendues. M. le lieutenant Waghorn, tout aussi
énergique et aussi dévoué, n'était guère qu'un homme
pratique, à l'esprit droit; mais il écrivait peu, et ne
parlait qu'avec assez de peine. Sa cause était la meil-
leure; mais il ne sut pas la faire valoir; et quoiqu'on
donnàt généralement la préférence à cette solution, et
qu'elle eût l'adhésion de sir Pultney Malcolm et de lord
Dundonnald, elle né triompha point, du moins pour le
moment. La commission ne proposa que des résolutions
peu décidées.
Elle reconnut d'abord l'intérêt essentiel d'une commu-
nication à vapeur entre l'Angleterre et les Indest Elle
constata ensuite, chose fort grave, que, d'après les expé-
riences faites aux frais de la Compagnie des Indes exclu-
sivement,la navigati-oli dans la mer Rouge était possible
chaque années et en 1856, par exemple, ils ont coûté
2,5Ç0,000 -fr. Des tables fort amples terminent les
enquêtes et facilitent les recherches. On y joint, slil est
besoin, des plans, des cartes et des tableaux de tout
ordre, des pièces justificatives fournies par les té-
moins, etc., etc.
Venons à l'enquête de 1834.
ENQUÊTE DE 1834.
Le Parlement, poussé par les gouvernements de
l'Inde, et entre autres celui de Bombay, qui avait pris
l'initiative dès 1823 ; poussé par les associations formées
dans cette contrée, et par les réclamations unanimes
de la presse ; excité par les exemples de simples parti-
culiers, comme le lieutenant Waghorn; dirigé par les
instructions que, dès 1829, des ministres prévoyants
comme lord Aberdeen avaient répandues parmi les
agents diplomatiques ; rassuré par les quatre voyages
d'épreuve qu'avait faits le Hugh Lindsay, brick à va-
per de la Compagnie des Indes; le Parlement se dé-
cida, non sans peine, à instituer une enquête sur un
besoin public qui devenait de jour en jour plus urgent.
Il fallait profiter des perfectionnements de la navigation
pour faciliter les communications avec les colonies asia-
tiques.
Le 3 juin, une commission fut nommée pour recher-
cher les moyens d'améliorer les communications avec
l'Inde par la vapeur. Comme une grande importance
s'attachhit à cette question, le Parlement composa la
commission de 24 membres, que l'on porta plus tard
à 36; et il y fit entrer ce qu'il comptait de plus capable,
et de plus illustre dans son sein, entre autres sir Robert
Peel, sir Charles Grant, sir Robert Inglis, M. Craw-
ford, etc., etc. Les témoins entendus furent nombreux;
et les questions que leur posa le président, sir Charles
Grant, furent au nombre de 2,768. L'enquête dura
du 9 juin au 10 juillet; et le résultat en fut imprimé,
par ordre de la Chambre des communes, le 14 du même
mois.
Parmi les témoins entendus, les deux principaux
furent le capitaine Chesney, de l'artillerie royale, au-
jourd hui major général, et le lieutenant Thomas Wag-
horn , de la-, marine royale ; puis, les amiraux sir
Pultney-Malcolm, Charles Adam, membre de la com-
mission; le comte de Dundonnald , de la Chambre des
lonls etc.
MM. Francis Chesney et Thomas Waghorn représen-
taient les deux systèmes qui étaient encore en présence
à cette époque de la discussion : l'Euphrate et la mer
Rouge. M. Chesney avait eu connaissance des instruc-
tions de lord Aberdeen en 1829, et d'un mémoire de
M. Bowater, de la marine indienne, qui, après avoir
apporté des dépêches en 1828, sur l'Elphinstone par
la mer Rouge, s'était décidé pour la route de l'Eu-
f phrate. M. Francis Chesney adopta cette idée avec le
plus ardent enthousiasme; il fit quatre voyages, à ses
propres frais, pour s'assurer par lui-même quelle était
la voie la-plus facile et la plus sûre : par le Danube,
Constantinople, Trébizonde et le haut Euphrate; par
la Méditerranée et Constantinople et l'Euphrate ; par
Alexandrette et Alep et l'Euphrate ;, enfin un voyage
sur la mer Rouge, qu'il ne poussa pas plus loin que
Cosséir. Il s'était décidé pour la route de l'Euphrate,
que la Compagnie des Indes avait tenté de faire ex-
plorer récemment, mais en vain, par deux officiers,
MM. Ormsby et Elliot. Plus heureux, M. F. Chesney
descendit l'Euphrate, depuis El Kaïm jusqu'à l'em-
bouchure. Durant cette exploration, toute sommaire
qu'elle était, il amassa beaucoup de matériaux; et
l'on sait avec quelle louable persévérance il a poursuivi
cette idée, qu'il espère encore faire renaître, après
vingt-cinq ans, sous la forme d'un chemin de fer d'A-
lexandrette à Bassorah.
Quant à M. Waghorn, il avait pour la mer Rouge le
même enthousiasme que M. Chesney pour l'Euphrafe.
Pilote, pendant douze ans, au service de la Compagnie
des Indes, il s'était consacré, dès 1827, à étudier ex-
clusivement la question de la communication par la
vapeur entre l'Angleterre et les Indes. Il avait passé tin
des premiers, .dans un steamer, par le cap de Bonne-
Espérance; et cet essai n'ayant pas réussi, il s'était
attaché, par les conseils de M. Loch, au passage par
la mer Rouge. Lord Ellefiborough, alors gouverneur
général des Indes, lui avait donné un passe-port de
courrier, pour lui faciliter toutes ses démarches, soit en
Egypte, soit en Angleterre. Cinq ans de fatigues et de
luttes ne l'avaient point amené au succès, malgré l'appui
que lui prêtaient les associations des Indes et lord Wil-
liam Bentinck.
A côté .de ces efforts. individuels, on en tentait d'au-
tres plus considérables. De 1830 à 1833, le Hugh
Lindsay, de la Compagnie, avait fait ses quatre voya-
ges d'essai par la mer Rouge; et le capitaine J.-H. Wil-
son, de la marine indienne, venait de rendre compte
de ces voyages, dans une brochure qui fit alors grande
sensation.
Tel était l'état des choses qtland le Parlement fut
saisi de la question par l'impatience publique.
En face de deux systèmes opposés, soutenus avec une
égale conviction, mais défendus avec un talent très-
inégal, la commission hésita. M. le capitaine Chesney
était un homme fort instruit, très-laborieux, parlant
bien, fournissant de nombreux mémoires et des études
fort étendues. M. le lieutenant Waghorn, tout aussi
énergique et aussi dévoué, n'était guère qu'un homme
pratique, à l'esprit droit; mais il écrivait peu, et ne
parlait qu'avec assez de peine. Sa cause était la meil-
leure; mais il ne sut pas la faire valoir; et quoiqu'on
donnàt généralement la préférence à cette solution, et
qu'elle eût l'adhésion de sir Pultney Malcolm et de lord
Dundonnald, elle né triompha point, du moins pour le
moment. La commission ne proposa que des résolutions
peu décidées.
Elle reconnut d'abord l'intérêt essentiel d'une commu-
nication à vapeur entre l'Angleterre et les Indest Elle
constata ensuite, chose fort grave, que, d'après les expé-
riences faites aux frais de la Compagnie des Indes exclu-
sivement,la navigati-oli dans la mer Rouge était possible
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