Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1860 01 décembre 1860
Description : 1860/12/01 (A5,N107). 1860/12/01 (A5,N107).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529973r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
372 L'ISTHME DE SUEZ,
vu la salubrité reconnue de l'isthme et l'état géné-
ral de la santé.
Contrairement à cette opinion, je crois devoir attri-
buer le maintien de la santé dans l'isthme à la pré-
sence effective de médecins capaMes et bien rétri-
bués. Maxama en fournit la preuve : là, il n'y avait
pas de médecins, il y a eu un certain nombre de
malades ; tandis que dans les autres campements où
il se trouvait des médecins, il n'y a eu que des indis-
positions. La maladie a disparu du campement de
Maxama lors de la présence d'un médecin envoyé
d'urgence pour résider sur les lieux.
On concevra facilement, lorsqu'un médecin est
présent et réside sur le lieu des travaux, que cha-
cun le consulte aussitôt qu'il ressent un malaise
quelconque, et comme le médecin dans les stations
occupe une certaine position dans la hiérarchie,
qu'il se présente avec le caractère non -seulement de
médecin guérissant, mais surtout de médecin conser-
vateur de la santé, ses conseils sont recherchés, écou-
tés , suivis , et l'on évite ainsi le développement
de la maladie ; aussi le chiffre des indispositions
soignées est considérable en comparaison des affec-
tions réelles.
Ce que je viens de dire s'applique aux Européens ;
quant aux indigènes, leur constitution, leur sobriété
et leur acclimatation les mettent à l'abri des indispo-
sitions signalées dans le présent rapport; leur travail
est libre, et ils se renouvellent constamment. Il s'en
présente aux travaux autant qu'il est nécessaire,
spontanément et volontairement. La police des chan-
tiers consiste, d'après les recommandations que
vous avez faites, à renvoyer ceux dont on n'est
pas satisfait, et à laisser partir, après chaque paie de
quinzaine, ceux qui veulent retourner chez eux.
Pour revenir à notre personnel médical, un mé-
decin sur les lieux est une garantie de la bonne qua-
lité des aliments, vivres, boissons, et de l'exécution
de toutes les prescriptions hygiéniques et autres, re-
latives à la santé ; en un mot, c'est une sécurité pour
les travailleurs, la Compagnie et l'entreprise.
Vous avez eu sous les yeux, monsieur le prési-
dent, différents rapports des médecins ; vous avez pu
remarquer avec quel soin et quel zèle ils signalent,
non-seulement tout ce qui peut porter atteinte à la
santé publique et particulière, mais encore tout ce
qui pourrait nuire, sous le rapport sanitaire, aux in-
térêts de la Compagnie.
Dans la saison d'été et au milieu des circonstances
que nous venons de traverser, je n'ai eu qu'à me féli-
citer de la conduite des médecins et des pharmaciens,
ils ont fait preuve de dévouement, et j'ose espérer,
monsieur le président, que dans votre prochain
voyage vous ratifierez mon appréciation, qui est celle
de tous les travailleurs, en leur adressant, bien qu'ils
n'aient fait que leur devoir, une parole d'encourage-
ment.
Le docteur Zarb, à PorLSaïct, le premier et le plus
ancien des médecins de l'isthme ; le docteur Papateo-
doro, à Toussoum, bien que d'une faible santé ; le
docteur Salemi, au Mex, ont apporté dans leur ser-
vice une attention et un dévouement de tous les ins-
tants ; chacun, dans les campements, se loue de leurs
soins.
Le docteur Bourboukaki, résidant à Kantara, mé-
rite une mention toute spéciale. Le médecin de
Toussoum a été malade ; le docteur Bourboukaki a
fait son service pendant les plus fortes chaleurs ; il
parcourait le désert, allant de Kantara à Ferdane, à
Timsah, à Toussoum, à Bir-abou-Ballah et jusqu'à
Maxama, résistant à la chaleur et à la fatigue.
Le pharmacien de Toussoum, M. Richard Wos, a,
dans ces circonstances, rendu de grands services. Ou-
tre son travail de pharmacien fort bien fait, il a
aidé le docteur Bourboukaki pendant la maladie du
médecin de Toussoum, soignant les indispositions et
les maladies comme aurait fait le médecin lui-même.
Service médical actuel. A l'arrivée des docteurs
Panet et Campanyo, ainsi que du pharmacien Cham-
bart, j'ai organisé le service de santé comme il suit:
A Port-Saïd et pour la surveillance des dragues
sur le lac, j'ai placé les docteurs Panet et Zarb.
A Kantara et Ferdane se trouve le docteur Bour-
boukaki.
A Timsah et sur le seuil d'El Guisr, j'ai chargé du
service le docteur Campanyo, et le médecin de Maxa-
ma aussitôt la rigole terminée.
A Damiette, j'ai placé le docteur Papateodoro.
Au Mex reste le docteur Salemi.
J'ai concentré le service de la pharmacie et de l'é-
conomat entre les deux pharmaciens. M. Chambart,
à Port-Saïd, doit approvisionner Damiette, et, plus
tard, Kantara, lorsque la rigole de communication
sera terminée. M. Wos, à Timsah, approvisionnera
le seuil d'El Guisr, Ferdane, et provisoirement Kan-
tara.
Avec cette organisation, je pense, monsieur le pré-
sident, pouvoir faire face à tous les événements, et
porter les secours médicaux partout où ils seront
nécessaires.
Veuillez agréer, etc.
Le médecin en chef,
AUBERT-ROCHE.
Alexandrie, 10 novembre 1860.
vu la salubrité reconnue de l'isthme et l'état géné-
ral de la santé.
Contrairement à cette opinion, je crois devoir attri-
buer le maintien de la santé dans l'isthme à la pré-
sence effective de médecins capaMes et bien rétri-
bués. Maxama en fournit la preuve : là, il n'y avait
pas de médecins, il y a eu un certain nombre de
malades ; tandis que dans les autres campements où
il se trouvait des médecins, il n'y a eu que des indis-
positions. La maladie a disparu du campement de
Maxama lors de la présence d'un médecin envoyé
d'urgence pour résider sur les lieux.
On concevra facilement, lorsqu'un médecin est
présent et réside sur le lieu des travaux, que cha-
cun le consulte aussitôt qu'il ressent un malaise
quelconque, et comme le médecin dans les stations
occupe une certaine position dans la hiérarchie,
qu'il se présente avec le caractère non -seulement de
médecin guérissant, mais surtout de médecin conser-
vateur de la santé, ses conseils sont recherchés, écou-
tés , suivis , et l'on évite ainsi le développement
de la maladie ; aussi le chiffre des indispositions
soignées est considérable en comparaison des affec-
tions réelles.
Ce que je viens de dire s'applique aux Européens ;
quant aux indigènes, leur constitution, leur sobriété
et leur acclimatation les mettent à l'abri des indispo-
sitions signalées dans le présent rapport; leur travail
est libre, et ils se renouvellent constamment. Il s'en
présente aux travaux autant qu'il est nécessaire,
spontanément et volontairement. La police des chan-
tiers consiste, d'après les recommandations que
vous avez faites, à renvoyer ceux dont on n'est
pas satisfait, et à laisser partir, après chaque paie de
quinzaine, ceux qui veulent retourner chez eux.
Pour revenir à notre personnel médical, un mé-
decin sur les lieux est une garantie de la bonne qua-
lité des aliments, vivres, boissons, et de l'exécution
de toutes les prescriptions hygiéniques et autres, re-
latives à la santé ; en un mot, c'est une sécurité pour
les travailleurs, la Compagnie et l'entreprise.
Vous avez eu sous les yeux, monsieur le prési-
dent, différents rapports des médecins ; vous avez pu
remarquer avec quel soin et quel zèle ils signalent,
non-seulement tout ce qui peut porter atteinte à la
santé publique et particulière, mais encore tout ce
qui pourrait nuire, sous le rapport sanitaire, aux in-
térêts de la Compagnie.
Dans la saison d'été et au milieu des circonstances
que nous venons de traverser, je n'ai eu qu'à me féli-
citer de la conduite des médecins et des pharmaciens,
ils ont fait preuve de dévouement, et j'ose espérer,
monsieur le président, que dans votre prochain
voyage vous ratifierez mon appréciation, qui est celle
de tous les travailleurs, en leur adressant, bien qu'ils
n'aient fait que leur devoir, une parole d'encourage-
ment.
Le docteur Zarb, à PorLSaïct, le premier et le plus
ancien des médecins de l'isthme ; le docteur Papateo-
doro, à Toussoum, bien que d'une faible santé ; le
docteur Salemi, au Mex, ont apporté dans leur ser-
vice une attention et un dévouement de tous les ins-
tants ; chacun, dans les campements, se loue de leurs
soins.
Le docteur Bourboukaki, résidant à Kantara, mé-
rite une mention toute spéciale. Le médecin de
Toussoum a été malade ; le docteur Bourboukaki a
fait son service pendant les plus fortes chaleurs ; il
parcourait le désert, allant de Kantara à Ferdane, à
Timsah, à Toussoum, à Bir-abou-Ballah et jusqu'à
Maxama, résistant à la chaleur et à la fatigue.
Le pharmacien de Toussoum, M. Richard Wos, a,
dans ces circonstances, rendu de grands services. Ou-
tre son travail de pharmacien fort bien fait, il a
aidé le docteur Bourboukaki pendant la maladie du
médecin de Toussoum, soignant les indispositions et
les maladies comme aurait fait le médecin lui-même.
Service médical actuel. A l'arrivée des docteurs
Panet et Campanyo, ainsi que du pharmacien Cham-
bart, j'ai organisé le service de santé comme il suit:
A Port-Saïd et pour la surveillance des dragues
sur le lac, j'ai placé les docteurs Panet et Zarb.
A Kantara et Ferdane se trouve le docteur Bour-
boukaki.
A Timsah et sur le seuil d'El Guisr, j'ai chargé du
service le docteur Campanyo, et le médecin de Maxa-
ma aussitôt la rigole terminée.
A Damiette, j'ai placé le docteur Papateodoro.
Au Mex reste le docteur Salemi.
J'ai concentré le service de la pharmacie et de l'é-
conomat entre les deux pharmaciens. M. Chambart,
à Port-Saïd, doit approvisionner Damiette, et, plus
tard, Kantara, lorsque la rigole de communication
sera terminée. M. Wos, à Timsah, approvisionnera
le seuil d'El Guisr, Ferdane, et provisoirement Kan-
tara.
Avec cette organisation, je pense, monsieur le pré-
sident, pouvoir faire face à tous les événements, et
porter les secours médicaux partout où ils seront
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Le médecin en chef,
AUBERT-ROCHE.
Alexandrie, 10 novembre 1860.
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