Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1860 01 décembre 1860
Description : 1860/12/01 (A5,N107). 1860/12/01 (A5,N107).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529973r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
370 L'ISTHME DE SUEZ,
Paris a voulu honorer la souscription du fonds social
de sa participation collective et officielle.
La manifestation qu'on va lire n'est pas la première
que nous devions à la chambre de commerce de
Bayonne; elle n'a fait ici que se montrer fidèle à
elle-même et à ses antécédents. Mais nous ne pou-
vons nous empêcher de faire remarquer combien sa
position mêmedonne d'impartialité et d'autorité à son
jugement. Bayonne n'est pas au nombre des villes les
plus directement intéressées à l'ouverture du nouveau
passage, ses représentants commerciaux ne peuvent
être entraînés dans cette occasion par les préoccu-
pations d'un intérêt iocal ; ils obéissent uniquement
au sentiment de l'utilité universelle, et du bien qui
peut résulter, pour la civilisation et l'humanité, de
ce rapprochement des deux mondes. A ce point de
vue, leur opinion n'en est que plus grave et plus
digne d'être recueillie; et par la forme comme par le
fond, elle rappelle que Bayonne a toujours été une
de nos villes les plus généreusement patriotiques.
ERNEST DESPLACES.
« Bayonne, le 21 novembre 1860.
» Le président de la Chambre de commerce de Bayonne
à M Ferdinand de Lesseps, concessionnaire du canal
de Suez.
» Monsieur,
» La Chambre de commerce de Bayonne a reçu le
cinquième volume de documents que vous venez de
publier sur le percement de l'isthme de Suez, et que
vous m'avez fait l'honneur de m'adresser pour elle.
» Vous savez, Monsieur, les sympathies que la
Chambre éprouve pour l'œuvre que vous avez entre-
prise, et combien vivement elle s'associe à tout ce
qui peut vaincre les incrédulités systématiques, et hâ-
ter les résultats certainement promis au génie, aJ
courage, à la persistance qu'a dû réunir l'auteur d'un
si magnifique projet, non-seulement pour le faire ad-
mettre, malgré tant de puissantes oppositions, mais
encore pour en poursuivre l'exécution avec une telle
fermeté que le succès le plus complet ne saurait être
mis en doute.
» C'est sous l'influence de ce sentiment, et permet-
tez-nous de le dire, c'est aussi sous l'influence d'un
patriotique orgueil, que mes collègues m'ont chargé
de remercier leur compatriote de l'envoi qu'il a eu
l'extrême bonté de leur faire.
» Mais votre ouvrage, Monsieur, à quelque degré
de mérite qu'il soit placé par tous les hommes d'élite,
a quelque chose de particulièrement précieux pour
nous, parce qu'il contient un Mémoire sur la barre
de Bayonne, présenté à l'Empereur par M. Mougel-
Bey, directeur général des travaux de la Compagnie
du Canal de Suez. Ce Mémoire seul, exposant des
observations, des idées prises à la source même
d'une haute science, a suffi pour exciter en nous un
bien vif intérêt, et certainement telle a été votre pen-
sée en nous remettant votre cinquième volume. Je
puis vous affirmer que, selon vos intentions, double
a été notre satisfaction, et qu'un double remrrcî-
ment n'est que bien peu en comparaison du plaisir
que nous avons ressenti.
» Veuillez agréer, etc.
J. B. MAZE. »
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
RAPPORT SUR LA. SANTÉ DES TRAVAILLEURS ET LE PERSONNEL
MÉDICAL DANS L'ISTHME DE SUEZ.
Été de 4860
Juin, juillet, août, septembre et octobre.
Monsieur le président,
Dans ce rapport résumé, je crois devoir vous si-
gnaler la nouvelle épreuve que les travailleurs de la
Compagnie viennent de subir. De mémoire d'homme
on ne se souvient pas d'un été aussi chaud, et cette
chaleur a été supportée sans qu'il en soit résulté une
atteinte sérieuse pour la santé.
A la carrière du Mex, à Port-Saïd, et dans l'inté-
rieur de l'isthme, à part quelques exceptions, la santé
s'est maintenue bonne ; il n'y a eu, à proprement
parler, que des indispositions ; non-seulement il n'y
a pas eu de décès, mais il ne s'est pas manifesté une
seule maladie pouvant faire courir un danger de
mort.
Cette nouvelle expérience, monsieur le président,
mérite toute votre attention, surtout en présence des
difficultés d'organisation que devait nécessairement
occasionner la mise en trainjd'un aussi grand travail.
Carrière du Mex. La chaleur pendant les mois
d'été variait le matin de 26 à 29°, et dans la
journée de 32 à 400. Le chiffre de 39 à 40° a été sou-
vent atteint.
Malgré cette chaleur, il ne s'est manifesté aucune
maladiegrave, seulement quelques ophthalmies, quel-
ques diarrhées causées par une trop brusque exposi-
tion à des courants d'air ; en un mot, des indisposi-
tions légères qui ont disparu en quelques jours sans
interruption de travail.
Port-Saïd. -La température pendant les mois"4d'été
a varié le matin de 22 à 25°, et dans la journée de 28 à
33°. Le chiffre de 37° a été exceptionnellement atteint
dans la première quinzaine de juillet ; il n'y a pas eu
de brusques variations, et la chaleur a toujours été
tempérée par les vents du nord.
Un cas particulier d'observation s'est présenté à
Paris a voulu honorer la souscription du fonds social
de sa participation collective et officielle.
La manifestation qu'on va lire n'est pas la première
que nous devions à la chambre de commerce de
Bayonne; elle n'a fait ici que se montrer fidèle à
elle-même et à ses antécédents. Mais nous ne pou-
vons nous empêcher de faire remarquer combien sa
position mêmedonne d'impartialité et d'autorité à son
jugement. Bayonne n'est pas au nombre des villes les
plus directement intéressées à l'ouverture du nouveau
passage, ses représentants commerciaux ne peuvent
être entraînés dans cette occasion par les préoccu-
pations d'un intérêt iocal ; ils obéissent uniquement
au sentiment de l'utilité universelle, et du bien qui
peut résulter, pour la civilisation et l'humanité, de
ce rapprochement des deux mondes. A ce point de
vue, leur opinion n'en est que plus grave et plus
digne d'être recueillie; et par la forme comme par le
fond, elle rappelle que Bayonne a toujours été une
de nos villes les plus généreusement patriotiques.
ERNEST DESPLACES.
« Bayonne, le 21 novembre 1860.
» Le président de la Chambre de commerce de Bayonne
à M Ferdinand de Lesseps, concessionnaire du canal
de Suez.
» Monsieur,
» La Chambre de commerce de Bayonne a reçu le
cinquième volume de documents que vous venez de
publier sur le percement de l'isthme de Suez, et que
vous m'avez fait l'honneur de m'adresser pour elle.
» Vous savez, Monsieur, les sympathies que la
Chambre éprouve pour l'œuvre que vous avez entre-
prise, et combien vivement elle s'associe à tout ce
qui peut vaincre les incrédulités systématiques, et hâ-
ter les résultats certainement promis au génie, aJ
courage, à la persistance qu'a dû réunir l'auteur d'un
si magnifique projet, non-seulement pour le faire ad-
mettre, malgré tant de puissantes oppositions, mais
encore pour en poursuivre l'exécution avec une telle
fermeté que le succès le plus complet ne saurait être
mis en doute.
» C'est sous l'influence de ce sentiment, et permet-
tez-nous de le dire, c'est aussi sous l'influence d'un
patriotique orgueil, que mes collègues m'ont chargé
de remercier leur compatriote de l'envoi qu'il a eu
l'extrême bonté de leur faire.
» Mais votre ouvrage, Monsieur, à quelque degré
de mérite qu'il soit placé par tous les hommes d'élite,
a quelque chose de particulièrement précieux pour
nous, parce qu'il contient un Mémoire sur la barre
de Bayonne, présenté à l'Empereur par M. Mougel-
Bey, directeur général des travaux de la Compagnie
du Canal de Suez. Ce Mémoire seul, exposant des
observations, des idées prises à la source même
d'une haute science, a suffi pour exciter en nous un
bien vif intérêt, et certainement telle a été votre pen-
sée en nous remettant votre cinquième volume. Je
puis vous affirmer que, selon vos intentions, double
a été notre satisfaction, et qu'un double remrrcî-
ment n'est que bien peu en comparaison du plaisir
que nous avons ressenti.
» Veuillez agréer, etc.
J. B. MAZE. »
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
RAPPORT SUR LA. SANTÉ DES TRAVAILLEURS ET LE PERSONNEL
MÉDICAL DANS L'ISTHME DE SUEZ.
Été de 4860
Juin, juillet, août, septembre et octobre.
Monsieur le président,
Dans ce rapport résumé, je crois devoir vous si-
gnaler la nouvelle épreuve que les travailleurs de la
Compagnie viennent de subir. De mémoire d'homme
on ne se souvient pas d'un été aussi chaud, et cette
chaleur a été supportée sans qu'il en soit résulté une
atteinte sérieuse pour la santé.
A la carrière du Mex, à Port-Saïd, et dans l'inté-
rieur de l'isthme, à part quelques exceptions, la santé
s'est maintenue bonne ; il n'y a eu, à proprement
parler, que des indispositions ; non-seulement il n'y
a pas eu de décès, mais il ne s'est pas manifesté une
seule maladie pouvant faire courir un danger de
mort.
Cette nouvelle expérience, monsieur le président,
mérite toute votre attention, surtout en présence des
difficultés d'organisation que devait nécessairement
occasionner la mise en trainjd'un aussi grand travail.
Carrière du Mex. La chaleur pendant les mois
d'été variait le matin de 26 à 29°, et dans la
journée de 32 à 400. Le chiffre de 39 à 40° a été sou-
vent atteint.
Malgré cette chaleur, il ne s'est manifesté aucune
maladiegrave, seulement quelques ophthalmies, quel-
ques diarrhées causées par une trop brusque exposi-
tion à des courants d'air ; en un mot, des indisposi-
tions légères qui ont disparu en quelques jours sans
interruption de travail.
Port-Saïd. -La température pendant les mois"4d'été
a varié le matin de 22 à 25°, et dans la journée de 28 à
33°. Le chiffre de 37° a été exceptionnellement atteint
dans la première quinzaine de juillet ; il n'y a pas eu
de brusques variations, et la chaleur a toujours été
tempérée par les vents du nord.
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