Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1860 01 décembre 1860
Description : 1860/12/01 (A5,N107). 1860/12/01 (A5,N107).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529973r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
378 L'ISTHME DE SUEZ,
des militaires, des marins, des chimistes, etc.; mais je
n'avais pas encore doté l'Egypte d'élèves-astronomes en
état d'observer les phénomènes célestes et même de
calculer leurs observations. En voici deux maintenant
qui, par leur travail assidu et leur intelligence, font en-
trer l'Egypte en quelque sorte dans le concert scien-
tifique européen, Mahmoud-Bey et Ismaïl-Effendi. Ce
dernier a opéré en Espagne sous la direction et sous
les yeux du directeur de l'Observatoire impérial. Son
mémoire sera bientôt soumis à Son Altesse le vice-roi.
A S. A. Mohammed-Sàïd, vice-roi d'Egypte.
Paris, ce 7 novembre 1860.
Altesse,
Aussitôt reçue la lettre que vous avez bien voulu me
faire adresser le 18 octobre dernier, je me suis em-
pressé de soumettre à l'Académie impériale des sciences
le compte rendu de l'observation de l'éclipsé solaire du
18 juillet dernier, faite à Dongolah par Mahmoud-Bey.
La lecture de cet intéressant travail a été donnée avant-
hier, in extenso, en séance publique, et une commission
a été nommée, sur ma demande, pour en faire l'examen.
Le dessin annexé au mémoire a fixé l'attention de
MM. les membres, à cause de sa précision, ainsi que la
description exacte des phénomènes observés.
On a félicité le jeune astronome pour avoir profité de
l'occasion afin de faire des observations magnétiques
dans un pays où il n'en avait jamais été fait d'aussi
complètes, et afin de déterminer bon nombre de posi-
tions géographiques en longitude et en latitude.
Daignez, etc.
JOMARD.
PROCHAIN AVENIR DE LA NAVIGATION A VAPEUR.
Il est aujourd'hui universellement reconnu, même
par les adversaires les plus acharnés du canal des
deux mers, que le passage par l'isthme est non-seu-
lement la route la plus économique et la plus courte,
mais encore la seule possible pour la navigation à
vapeur. Là-dessus on peut dire que le rapport hol-
landais a tranché définitivement la question, en cons-
tatant, comme nous l'avons fait nous-même plusieurs
fois, et l'abréviation de la route pour les steamers et
la facilité que les stations nombreuses parsemées sur
leur trajet leur fournissent pour renouveler leur ap-
provisionnement de combustible. L'épreuve, d'ailleurs,
a été faite souvent, il est bien certain que par le
chemin du cap de Bonne-Espérance il est impossible
d'établir par la vapeur une communication régulière
entre l'Europe et l'Asie.
Nous avons également démontré que pour tout le
continent asiatique et la plus grande partie de l'ar-
chipel indien, la navigation à voiles et la navigation
mixte trouveraient un avantage. -considérable à pré-
férer la voie du canal maritime de èuez. Mais de
,: : ; ':-,,.
tous les modes de navigation, la vapeur serait sans
contredit la plus profitable et la plus usitée, si les
frais de ce mode de locomotion pouvaient être dimi-
nués. La science, qui a fait tant de progrès en notre
temps, a déjà prévu le moment où ce grand problème
serait résolu, et des recherches nombreuses sont diri-
gées vers ce but. Nous avons souvent exprimé l'espoir
qu'elles aboutiraient à un résultat avant que l'isthme
fût percé. C'est alors que le canal de Suez dépas-
serait les plus magnifiques espérances qu'il ait pu
faire concevoir, puisqu'il satisferait également pour
les transports à toutes les conditions du bas prix et
de la rapidité.
On comprend donc que nous observions avcc le
plus vif intérêt les perfectionnements qui s'étudient
sur l'application de la vapeur, tout en n'accordant
notre attention qu'aux expériences qui présentent des
garanties de gravité ou de probabilité. C'est à ce titre
que nous recueillons dans le Moniteur les résultats
d'un essai qui vient d'être fait sous les yeux de l'Em-
pereur. Nous n'avons rien à ajouter à ce récit, et
nous laissons parler le journal officiel lui-même.
JULES ROSÉ.
cc L'Empereur a visité, jeudi dernier, à deux heures,
daus les ateliers du garde-meuble de la couronne, une
nouvelle machine motrice, pouvant remplacer avanta-
geusement les machines à vapeur.
» Le système est basé sur l'emploi de l'air comprimé
et chauffé dans un foyer clos, au contact même du com-
bustible enflammé.
» Sa Majesté, pendant un examen qui n'a pas duré
moins d'une demi-heure, a manifesté à plusieurs repri-
ses sa satisfaction des bons résultats de la machine, et
a fait entendre à l'auteur, M. Belou, les encouragements
les plus bienveillants.
n La machine développait une force de 13 chevaux
mesurés sur l'arbre moteur avec le frein Prony. Le
pesage du combustible dépensé a constaté une écono-
mie très-considérable.
» L'Empereur a également exprimé à M. Marziou,
gérant de l'Union maritime et cessionnaire de l'inven-
tion, le vif intérêt qu'il prenait au succès et au dévelop-
pement de l'exploitation du nouveau moteur. »
LE MOUVEMENT COMMERCIAL EN CHINE.
On lit dans la Presse :
« Un document de source officielle, récemment pu-
blié à Londres , donne sur les relations commerciales
de l'Angleterre avec la Chine quelques détails qui,
dans les circonstances actuelles, ne sont pas sans in-
térêt.
» Nous y voyons d'abord qu'en ce moment même,
nonobstant la guerre avec la Chine (il serait plus exact
de dire avec le gouvernement chinois ), le commerce
britannique y suit son cours comme en pleine paix, et
des militaires, des marins, des chimistes, etc.; mais je
n'avais pas encore doté l'Egypte d'élèves-astronomes en
état d'observer les phénomènes célestes et même de
calculer leurs observations. En voici deux maintenant
qui, par leur travail assidu et leur intelligence, font en-
trer l'Egypte en quelque sorte dans le concert scien-
tifique européen, Mahmoud-Bey et Ismaïl-Effendi. Ce
dernier a opéré en Espagne sous la direction et sous
les yeux du directeur de l'Observatoire impérial. Son
mémoire sera bientôt soumis à Son Altesse le vice-roi.
A S. A. Mohammed-Sàïd, vice-roi d'Egypte.
Paris, ce 7 novembre 1860.
Altesse,
Aussitôt reçue la lettre que vous avez bien voulu me
faire adresser le 18 octobre dernier, je me suis em-
pressé de soumettre à l'Académie impériale des sciences
le compte rendu de l'observation de l'éclipsé solaire du
18 juillet dernier, faite à Dongolah par Mahmoud-Bey.
La lecture de cet intéressant travail a été donnée avant-
hier, in extenso, en séance publique, et une commission
a été nommée, sur ma demande, pour en faire l'examen.
Le dessin annexé au mémoire a fixé l'attention de
MM. les membres, à cause de sa précision, ainsi que la
description exacte des phénomènes observés.
On a félicité le jeune astronome pour avoir profité de
l'occasion afin de faire des observations magnétiques
dans un pays où il n'en avait jamais été fait d'aussi
complètes, et afin de déterminer bon nombre de posi-
tions géographiques en longitude et en latitude.
Daignez, etc.
JOMARD.
PROCHAIN AVENIR DE LA NAVIGATION A VAPEUR.
Il est aujourd'hui universellement reconnu, même
par les adversaires les plus acharnés du canal des
deux mers, que le passage par l'isthme est non-seu-
lement la route la plus économique et la plus courte,
mais encore la seule possible pour la navigation à
vapeur. Là-dessus on peut dire que le rapport hol-
landais a tranché définitivement la question, en cons-
tatant, comme nous l'avons fait nous-même plusieurs
fois, et l'abréviation de la route pour les steamers et
la facilité que les stations nombreuses parsemées sur
leur trajet leur fournissent pour renouveler leur ap-
provisionnement de combustible. L'épreuve, d'ailleurs,
a été faite souvent, il est bien certain que par le
chemin du cap de Bonne-Espérance il est impossible
d'établir par la vapeur une communication régulière
entre l'Europe et l'Asie.
Nous avons également démontré que pour tout le
continent asiatique et la plus grande partie de l'ar-
chipel indien, la navigation à voiles et la navigation
mixte trouveraient un avantage. -considérable à pré-
férer la voie du canal maritime de èuez. Mais de
,: : ; ':-,,.
tous les modes de navigation, la vapeur serait sans
contredit la plus profitable et la plus usitée, si les
frais de ce mode de locomotion pouvaient être dimi-
nués. La science, qui a fait tant de progrès en notre
temps, a déjà prévu le moment où ce grand problème
serait résolu, et des recherches nombreuses sont diri-
gées vers ce but. Nous avons souvent exprimé l'espoir
qu'elles aboutiraient à un résultat avant que l'isthme
fût percé. C'est alors que le canal de Suez dépas-
serait les plus magnifiques espérances qu'il ait pu
faire concevoir, puisqu'il satisferait également pour
les transports à toutes les conditions du bas prix et
de la rapidité.
On comprend donc que nous observions avcc le
plus vif intérêt les perfectionnements qui s'étudient
sur l'application de la vapeur, tout en n'accordant
notre attention qu'aux expériences qui présentent des
garanties de gravité ou de probabilité. C'est à ce titre
que nous recueillons dans le Moniteur les résultats
d'un essai qui vient d'être fait sous les yeux de l'Em-
pereur. Nous n'avons rien à ajouter à ce récit, et
nous laissons parler le journal officiel lui-même.
JULES ROSÉ.
cc L'Empereur a visité, jeudi dernier, à deux heures,
daus les ateliers du garde-meuble de la couronne, une
nouvelle machine motrice, pouvant remplacer avanta-
geusement les machines à vapeur.
» Le système est basé sur l'emploi de l'air comprimé
et chauffé dans un foyer clos, au contact même du com-
bustible enflammé.
» Sa Majesté, pendant un examen qui n'a pas duré
moins d'une demi-heure, a manifesté à plusieurs repri-
ses sa satisfaction des bons résultats de la machine, et
a fait entendre à l'auteur, M. Belou, les encouragements
les plus bienveillants.
n La machine développait une force de 13 chevaux
mesurés sur l'arbre moteur avec le frein Prony. Le
pesage du combustible dépensé a constaté une écono-
mie très-considérable.
» L'Empereur a également exprimé à M. Marziou,
gérant de l'Union maritime et cessionnaire de l'inven-
tion, le vif intérêt qu'il prenait au succès et au dévelop-
pement de l'exploitation du nouveau moteur. »
LE MOUVEMENT COMMERCIAL EN CHINE.
On lit dans la Presse :
« Un document de source officielle, récemment pu-
blié à Londres , donne sur les relations commerciales
de l'Angleterre avec la Chine quelques détails qui,
dans les circonstances actuelles, ne sont pas sans in-
térêt.
» Nous y voyons d'abord qu'en ce moment même,
nonobstant la guerre avec la Chine (il serait plus exact
de dire avec le gouvernement chinois ), le commerce
britannique y suit son cours comme en pleine paix, et
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