Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1860 15 novembre 1860
Description : 1860/11/15 (A5,N106). 1860/11/15 (A5,N106).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529972b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 355
raient soutenir la concurrence de l'Europe profitant
du passage plus court et plus économique du canal,
et si ces possessions ne leur présentaient pas d'autres
points importants qui, plus que Batavia, leur offraient
les moyens de se rapprocher de l'isthme en évitant
le passage de la ligne, et en réalisant une économie
sensible sur la durée et sur les frais du trajet. Ces
deux questions font l'objet de la discussion qu'on va
lire, et qui se termine par un coup d'œil jeté sur les
développements que la jonction des deux mers ne
peut manquer de donner à la navigation à vapeur,
soit dans les mers d'Europe, soit dans les mers
d'Asie.
LE RAPPORT HOLLANDAIS.
(Suite et fin.—Voir les numéros du 15 octobre et du 1er novembre.)
« Pourtant, doit-on se soumettre sans réserve à
cet avis de la commission hollandaise, que toutes
dépenses compensées, inclus le péage du canal, la
route du Cap, des ports néerlandais au détroit de la
Sonde et réciproquement, sera pour la voile et la
marine mixte toujours la route la plus courte et la
plus économique? Faut-il croire surtout avec le rap-
port que l'intérêt de la Hollande, et par conséquent
de l'Europe maritime du nord sera de donner au
voyage par le Cap la préférence au passage par
l'isthme ?
» Sur cette double question, il nous semble que
d'abondantes lumières sont jetées par le mémoire de
M. Larousse, et le moment est arrivé de l'introduire
dans notre résumé.
» Ce mémoire conteste l'une et l'autre des deux
opinions que nous venons d'indiquer, et dès l'abord
il a pour lui de graves auxiliaires
» Des dissentiments se sont rencontrés dans le sein
de la commission, et c'est ce que dans son inalté-
rable loyauté elle a voulu constater elle-même :
« Il est certain qu'en étudiant une question d'une
» étendue aussi vaste, où tant de différents intérêts
» importants se trouvent en discussion, il devait se
» manifester non-seulement une diversité, mais même
» une opposition d'opinions et de principes contraires.
» Tout en respectant l'opinion de chacun, nous dé-
» sirons pouvoir arriver à faire un rapport qui ne se
» contredise pas sur les points principaux, et c'est
» pour cela que nous avons cru ne pas devoir repro-
» duire l'opinion de la minorité. » (Page 168.)
« Nous croyons pouvoir dire de notre côté que le
désaccord de cette opposition et de cette minorité a
porté spécialement sur la décision de la majorité, par
rapport aux deux points ci-dessus mentionnés.
» Exposons comment M. Larousse justifie le pre-
mier de ces dissentiments.
» La commission, dans ses études sur les deux na-
vigations comparées, en ce qui concerne les bâti-
ments à voiles, a posé ses calculs sur une base qui
n'est pas juste dans ses applications. Elle a établi des
moyennes pour la durée des voyages pendant toute
l'année, et de ces moyennes elle a tiré ses consé-
quences. M. Larousse présente des objections vrai-
ment sérieuses sur ce mode de procéder. D'abord,
la navigation de l'Océan s'observe, s'expérimente,
se perfectionne depuis plusieurs siècles, à ce point
que les traversées qui duraient autrefois six ou sept
mois s'effectuent aujourd'hui en trois mois. La na-
vigation de la mer Rouge, au contraire, commence
à peine à être connue, et déjà l'on est revenu de
beaucoup des préventions répandues sur son compte.
Ainsi, lors de l'enquête anglaise de 1832, plusieurs
marins distingués avaient déclaré qu'à certaines épo-
ques, le.3 bateaux à vapeur ne pourraient remonter la
mer Rouge. Le service régulier de la malle des Indes
à Suez, depuis plus de vingt ans, atteste mainte-
nant la puérilité de cette appréhension. Moresby,
lui-même, pensait qu'il était presque impossible à
un navire à voiles de se rendre en été, du détroit
de Bab-el-Mandeb à Suez, en moins de 30 jours. Ce
voyage n'est guère entrepris à la voile que par des
navires chargés de charbon, tristes marcheurs en
général, et plusieurs d'entre eux n'y ont pas mis
plus de 20 jours.
» On compare une navigation arrivée, on peut le
dire, à son dernier degré de perfection, avec une
navigation qui est encore à son état rudimentaire,
et en quelque sorte une route faite à une route à
faire.
» Tous les désavantages delà comparaison sont donc
pour la voie nouvelle. M. Larousse le fait obser-
ver, et affirme que sa facilité et sa rapidité seront
certainement plus grandes qu'on ne le prévoit au-
jourd'hui.
» Ensuite le procédé des moyennes a un autre dé-
faut. Par la route du Cap la durée des traversées à
l'aller et au retour est à peu près la même toute
l'année. Il n'en est pas ainsi pour les traversées par
la route du canal. Deux moussons y régnent alter-
nativement. L'une porte pendant six mois, avril-
septembre, de Suez à la mer indienne, l'autre porte
pendant les six autres mois, octobre-mars, de la
mer indienne à Suez. Par conséquent, pendant la
saison d'été les vents seront favorables à un navire
se rendant par l'isthme, du cap Lézard à Java, et
au retour, pendant la saison d'hiver, de Java au cap
Lézard.
» Après cette indispensable explication, reproduisons
les chiffres de M. Larousse constatant la durée res-
pective du trajet sur les deux routes pour la ma-
rine à voiles et la marine mixte par rapport aux
saisons :
raient soutenir la concurrence de l'Europe profitant
du passage plus court et plus économique du canal,
et si ces possessions ne leur présentaient pas d'autres
points importants qui, plus que Batavia, leur offraient
les moyens de se rapprocher de l'isthme en évitant
le passage de la ligne, et en réalisant une économie
sensible sur la durée et sur les frais du trajet. Ces
deux questions font l'objet de la discussion qu'on va
lire, et qui se termine par un coup d'œil jeté sur les
développements que la jonction des deux mers ne
peut manquer de donner à la navigation à vapeur,
soit dans les mers d'Europe, soit dans les mers
d'Asie.
LE RAPPORT HOLLANDAIS.
(Suite et fin.—Voir les numéros du 15 octobre et du 1er novembre.)
« Pourtant, doit-on se soumettre sans réserve à
cet avis de la commission hollandaise, que toutes
dépenses compensées, inclus le péage du canal, la
route du Cap, des ports néerlandais au détroit de la
Sonde et réciproquement, sera pour la voile et la
marine mixte toujours la route la plus courte et la
plus économique? Faut-il croire surtout avec le rap-
port que l'intérêt de la Hollande, et par conséquent
de l'Europe maritime du nord sera de donner au
voyage par le Cap la préférence au passage par
l'isthme ?
» Sur cette double question, il nous semble que
d'abondantes lumières sont jetées par le mémoire de
M. Larousse, et le moment est arrivé de l'introduire
dans notre résumé.
» Ce mémoire conteste l'une et l'autre des deux
opinions que nous venons d'indiquer, et dès l'abord
il a pour lui de graves auxiliaires
» Des dissentiments se sont rencontrés dans le sein
de la commission, et c'est ce que dans son inalté-
rable loyauté elle a voulu constater elle-même :
« Il est certain qu'en étudiant une question d'une
» étendue aussi vaste, où tant de différents intérêts
» importants se trouvent en discussion, il devait se
» manifester non-seulement une diversité, mais même
» une opposition d'opinions et de principes contraires.
» Tout en respectant l'opinion de chacun, nous dé-
» sirons pouvoir arriver à faire un rapport qui ne se
» contredise pas sur les points principaux, et c'est
» pour cela que nous avons cru ne pas devoir repro-
» duire l'opinion de la minorité. » (Page 168.)
« Nous croyons pouvoir dire de notre côté que le
désaccord de cette opposition et de cette minorité a
porté spécialement sur la décision de la majorité, par
rapport aux deux points ci-dessus mentionnés.
» Exposons comment M. Larousse justifie le pre-
mier de ces dissentiments.
» La commission, dans ses études sur les deux na-
vigations comparées, en ce qui concerne les bâti-
ments à voiles, a posé ses calculs sur une base qui
n'est pas juste dans ses applications. Elle a établi des
moyennes pour la durée des voyages pendant toute
l'année, et de ces moyennes elle a tiré ses consé-
quences. M. Larousse présente des objections vrai-
ment sérieuses sur ce mode de procéder. D'abord,
la navigation de l'Océan s'observe, s'expérimente,
se perfectionne depuis plusieurs siècles, à ce point
que les traversées qui duraient autrefois six ou sept
mois s'effectuent aujourd'hui en trois mois. La na-
vigation de la mer Rouge, au contraire, commence
à peine à être connue, et déjà l'on est revenu de
beaucoup des préventions répandues sur son compte.
Ainsi, lors de l'enquête anglaise de 1832, plusieurs
marins distingués avaient déclaré qu'à certaines épo-
ques, le.3 bateaux à vapeur ne pourraient remonter la
mer Rouge. Le service régulier de la malle des Indes
à Suez, depuis plus de vingt ans, atteste mainte-
nant la puérilité de cette appréhension. Moresby,
lui-même, pensait qu'il était presque impossible à
un navire à voiles de se rendre en été, du détroit
de Bab-el-Mandeb à Suez, en moins de 30 jours. Ce
voyage n'est guère entrepris à la voile que par des
navires chargés de charbon, tristes marcheurs en
général, et plusieurs d'entre eux n'y ont pas mis
plus de 20 jours.
» On compare une navigation arrivée, on peut le
dire, à son dernier degré de perfection, avec une
navigation qui est encore à son état rudimentaire,
et en quelque sorte une route faite à une route à
faire.
» Tous les désavantages delà comparaison sont donc
pour la voie nouvelle. M. Larousse le fait obser-
ver, et affirme que sa facilité et sa rapidité seront
certainement plus grandes qu'on ne le prévoit au-
jourd'hui.
» Ensuite le procédé des moyennes a un autre dé-
faut. Par la route du Cap la durée des traversées à
l'aller et au retour est à peu près la même toute
l'année. Il n'en est pas ainsi pour les traversées par
la route du canal. Deux moussons y régnent alter-
nativement. L'une porte pendant six mois, avril-
septembre, de Suez à la mer indienne, l'autre porte
pendant les six autres mois, octobre-mars, de la
mer indienne à Suez. Par conséquent, pendant la
saison d'été les vents seront favorables à un navire
se rendant par l'isthme, du cap Lézard à Java, et
au retour, pendant la saison d'hiver, de Java au cap
Lézard.
» Après cette indispensable explication, reproduisons
les chiffres de M. Larousse constatant la durée res-
pective du trajet sur les deux routes pour la ma-
rine à voiles et la marine mixte par rapport aux
saisons :
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