Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1860 01 novembre 1860
Description : 1860/11/01 (A5,N105). 1860/11/01 (A5,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529971x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
344 L'ISTHME DE SUEZ,
» La navigation des colonies néerlandaises, en Asie,
,d'après les Annales du commerce extérieur, s'élèverait
à moins de 300,000 tonneaux.
Mais la Commission elle-même est* loin de penser
que l'Europe occidentale et les Indes néerlandaises
ne fourniront point leur contingent de revenu à la
Compagnie universelle.
» Ainsi, elle affirme que le voyage par le canal sera
le plus avantageux aux rapports maritimes et com-
merciaux de l'Angleterre avec son empire d'Asie.
Il Ces mêmes avantages seront nécessairement as-
surés aux ports français de l'Océan placés dans les
mêmes ou dé meilleures conditions nautiques que
ceux de l'Angleterre.
» Enfin, par la Méditerranée, une autre portion no-
table de l'Europe occidentale sera mise en commu-
nication plus directe avec les Indes au moyen de
l'ouverture de l'isthme. Voici, sur ce sujet, comment
s'exprime le rapport :
« Au nombre des pays qui occuperont le premier
» rang dans la concurrence ouverte pour profiter de
» la nouvelle voie de navigation , se trouvent l'Au-
» triche et la Sardaigne, de telle sorte que l'on verra
« indubitablement Trieste, Venise, Gênes, établir des
» communications avec les contrées que desservent le
» Rhin et le Danube.» (Pages 1578.)
« Toute la partie de l'Allemagne, depuis la vallée
» du Danube jusqu'à Laybach, qui se trouve à une
» distance de vingt lieues seulement de Trieste, ainsi
» que la partie septentrionale de la Hongrie, reçoi-
» vent à présent leurs denrées coloniales d'Amster-
» dam et de Hambourg; mais une fois l'isthme percé,
» il y aura un revirement, et les pays des bords du
» Danube ne seront plus accessibles à des conditions
» aussi avantageuses au commerce du Nord. Un em-
» branchement du chemin de fer de Trieste à Vienne
» partant de Cilly, établira une communication entre
» Trieste et les parties les plus fertiles de la Hongrie,
» donnera une activité nouvelle à l'agriculture de ce
» beau pays, un débouché à sa riche production de
» céréales dans la direction du sud, et livrera à la na-
» vigation de la Méditerranée d'abondants charge-
» ments dont elle éprouve maintenant le besoin. »
(Pages 158-9.)
Il Ce n'est pas tout, Trieste ne sera pas la seule
ville méridionale qui, par le canal de Suez, partici-
pera à l'approvisionnement de l'Allemagne :
« Il serait trop hardi de soutenir que les intrépides
» marins de Venise, de Gênes, de Livourne et de Mar-
» seille, n'iront pas chercher eux-mêmes les pro-
» duits exportés aujourd'hui soit par nous, soit par
Il des tiers, de nos Indes orientales ou des possessions
» anglaises, que rapprochera le nouveau chemin
» quand il sera ouvert. Sur - d'autres marchés de
» l'intérieur de l'Allemagne, comme Bade, par exem-
» pie, arrivent déjà les cafés du Sud. Ainsi, nous ne
» pouvons nous dissimuler que nous serons aussi en
Il partie repoussés de l'Allemagne méridionale. »
(Pages 180-1.)
« Il n'y a rien sans doute dans ces prévisions de bien
menaçant pour le canal de Suez, puisque, en décla-
rant la concurrence entre les deux routes impossible
quant à la Méditerranée, et possible seulement pour
certains points particuliers des Indes, quant à l'O-
céan, elles reconnaissent qu'une bonne partie de l'Eu-
rope occidentale elle-même aura profit à se mettre en
communication avec les Indes par l'isthme et la Mé-
diterranée.
» Mais, de leur côté, les Indes néerlandaises reste-
ront-elles, d'après le jugement de la Commission,
étrangères à la navigation par le canal de Suez?
» D'abord, elles s'en serviront exclusivement pour
toute leur navigation à vapeur :
« Les bateaux à vapeur doivent trouver un avan-
» tage quant à la durée du voyage, ainsi qu'une éco-
» nomie de combustible, en choisissant le chemin de
» la mer Rouge au lieu de la voie du cap, et en fai-
n sant usage du charbon de terre comme combus-
» tible; une telle entreprise, en doublant le cap, ne
» pourrait être continuée. » (Page 85.)
« Cette condition, d'après le texte du rapport, s'ap-
plique, sans exception, à tous les pays situés au-
delà du cap, et notamment à l'île de Java. (Même
page).
» Il est vrai que la Commission limite pour Java
ce transit, « aux bateaux à vapeur, aux transports des
» lettres, des passagers et des marchandises'pour les-
» quelles on paie un fret élevé. » (Même page.)
Mais, par suite du développement que ce passage
donnera aux relations réciproques de l'Asie et de
l'Europe, ce transit ne peut manquer d'avoir son im-
portance. Il s'augmentera encore d'un autre élément
d'activité :
n Quand l'isthme sera percé, le gouvernement ne
» pourra continuer d'envoyer des troupes et du ma-
» tériel par navires à voiles doublant le cap. Pressé
» par la force de circonstances qui ne le poussent pas
D présentement, il sera conduit forcément à employer
» la vapeur pour ce transport et à suivre la route la
n plus courte, même avec un surplus de dépense. »
(Page 209.)
« Enfin, si pour la navigation entre la Hollande
et Java la Commission pense que la voile et la marine
mixte préféreront la voie du cap, elle reconnaît ce-
pendant que pour d'autres points le commerce java-
nais apportera aussi sa participation au mouvement
du canal. La Méditerranée ira s'approvisionner aux
Indes néerlandaises. Le café, le sucre, l'indigo, le riz,
les épices, non appartenant aux domaines du gou- -
vernement, cultivés par les particuliers, et achetés
par les étrangers sur les lieux, pourraient faire l'objet
d'un commerce susceptible d'accroissement :
» La navigation des colonies néerlandaises, en Asie,
,d'après les Annales du commerce extérieur, s'élèverait
à moins de 300,000 tonneaux.
Mais la Commission elle-même est* loin de penser
que l'Europe occidentale et les Indes néerlandaises
ne fourniront point leur contingent de revenu à la
Compagnie universelle.
» Ainsi, elle affirme que le voyage par le canal sera
le plus avantageux aux rapports maritimes et com-
merciaux de l'Angleterre avec son empire d'Asie.
Il Ces mêmes avantages seront nécessairement as-
surés aux ports français de l'Océan placés dans les
mêmes ou dé meilleures conditions nautiques que
ceux de l'Angleterre.
» Enfin, par la Méditerranée, une autre portion no-
table de l'Europe occidentale sera mise en commu-
nication plus directe avec les Indes au moyen de
l'ouverture de l'isthme. Voici, sur ce sujet, comment
s'exprime le rapport :
« Au nombre des pays qui occuperont le premier
» rang dans la concurrence ouverte pour profiter de
» la nouvelle voie de navigation , se trouvent l'Au-
» triche et la Sardaigne, de telle sorte que l'on verra
« indubitablement Trieste, Venise, Gênes, établir des
» communications avec les contrées que desservent le
» Rhin et le Danube.» (Pages 1578.)
« Toute la partie de l'Allemagne, depuis la vallée
» du Danube jusqu'à Laybach, qui se trouve à une
» distance de vingt lieues seulement de Trieste, ainsi
» que la partie septentrionale de la Hongrie, reçoi-
» vent à présent leurs denrées coloniales d'Amster-
» dam et de Hambourg; mais une fois l'isthme percé,
» il y aura un revirement, et les pays des bords du
» Danube ne seront plus accessibles à des conditions
» aussi avantageuses au commerce du Nord. Un em-
» branchement du chemin de fer de Trieste à Vienne
» partant de Cilly, établira une communication entre
» Trieste et les parties les plus fertiles de la Hongrie,
» donnera une activité nouvelle à l'agriculture de ce
» beau pays, un débouché à sa riche production de
» céréales dans la direction du sud, et livrera à la na-
» vigation de la Méditerranée d'abondants charge-
» ments dont elle éprouve maintenant le besoin. »
(Pages 158-9.)
Il Ce n'est pas tout, Trieste ne sera pas la seule
ville méridionale qui, par le canal de Suez, partici-
pera à l'approvisionnement de l'Allemagne :
« Il serait trop hardi de soutenir que les intrépides
» marins de Venise, de Gênes, de Livourne et de Mar-
» seille, n'iront pas chercher eux-mêmes les pro-
» duits exportés aujourd'hui soit par nous, soit par
Il des tiers, de nos Indes orientales ou des possessions
» anglaises, que rapprochera le nouveau chemin
» quand il sera ouvert. Sur - d'autres marchés de
» l'intérieur de l'Allemagne, comme Bade, par exem-
» pie, arrivent déjà les cafés du Sud. Ainsi, nous ne
» pouvons nous dissimuler que nous serons aussi en
Il partie repoussés de l'Allemagne méridionale. »
(Pages 180-1.)
« Il n'y a rien sans doute dans ces prévisions de bien
menaçant pour le canal de Suez, puisque, en décla-
rant la concurrence entre les deux routes impossible
quant à la Méditerranée, et possible seulement pour
certains points particuliers des Indes, quant à l'O-
céan, elles reconnaissent qu'une bonne partie de l'Eu-
rope occidentale elle-même aura profit à se mettre en
communication avec les Indes par l'isthme et la Mé-
diterranée.
» Mais, de leur côté, les Indes néerlandaises reste-
ront-elles, d'après le jugement de la Commission,
étrangères à la navigation par le canal de Suez?
» D'abord, elles s'en serviront exclusivement pour
toute leur navigation à vapeur :
« Les bateaux à vapeur doivent trouver un avan-
» tage quant à la durée du voyage, ainsi qu'une éco-
» nomie de combustible, en choisissant le chemin de
» la mer Rouge au lieu de la voie du cap, et en fai-
n sant usage du charbon de terre comme combus-
» tible; une telle entreprise, en doublant le cap, ne
» pourrait être continuée. » (Page 85.)
« Cette condition, d'après le texte du rapport, s'ap-
plique, sans exception, à tous les pays situés au-
delà du cap, et notamment à l'île de Java. (Même
page).
» Il est vrai que la Commission limite pour Java
ce transit, « aux bateaux à vapeur, aux transports des
» lettres, des passagers et des marchandises'pour les-
» quelles on paie un fret élevé. » (Même page.)
Mais, par suite du développement que ce passage
donnera aux relations réciproques de l'Asie et de
l'Europe, ce transit ne peut manquer d'avoir son im-
portance. Il s'augmentera encore d'un autre élément
d'activité :
n Quand l'isthme sera percé, le gouvernement ne
» pourra continuer d'envoyer des troupes et du ma-
» tériel par navires à voiles doublant le cap. Pressé
» par la force de circonstances qui ne le poussent pas
D présentement, il sera conduit forcément à employer
» la vapeur pour ce transport et à suivre la route la
n plus courte, même avec un surplus de dépense. »
(Page 209.)
« Enfin, si pour la navigation entre la Hollande
et Java la Commission pense que la voile et la marine
mixte préféreront la voie du cap, elle reconnaît ce-
pendant que pour d'autres points le commerce java-
nais apportera aussi sa participation au mouvement
du canal. La Méditerranée ira s'approvisionner aux
Indes néerlandaises. Le café, le sucre, l'indigo, le riz,
les épices, non appartenant aux domaines du gou- -
vernement, cultivés par les particuliers, et achetés
par les étrangers sur les lieux, pourraient faire l'objet
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