Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1860 01 novembre 1860
Description : 1860/11/01 (A5,N105). 1860/11/01 (A5,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529971x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
242 L'ISTHME DE SUEZ,
« Ces contrées, dit-elle, offriront sous plusieurs
» rapports une vaste carrière à l'esprit entreprenant
» des Européens ; car, outre le café de Moka, l'A-
» rabie produit encore des perles, des peaux, desche-
» vaux, de la gomme, du tabac, de l'encens et de
» l'écaillé de tortue ; et l'Abyssinie et la Nubie four-
» nissent de l'ivoire, des plumes d'autruche, de l'or,
» du durrha, de la gomme, du tamarin et beaucoup
M d'autres produits précieux. On doit encore ajouter
» les productions du pays au sud du cap Guardafui,
» où est situé Zanzibar et où abordent déjà de nom-
» breux navires. D'autres ports de la côte orientale
» d'Afrique, comme Monbaze et Melinde, offrent au
» commerce le café, le sucre, le riz, l'huile, les dents
» de chevaux marins, de l'ivoire, des cornes de rhino-
» céros, des peaux de tigre, du miel, de la cire, de l'or,
» du fer, du cuivre, du salpêtre et des épices. Ils dé-
» velopperont leurs produits suivant la demande, et
» l'importation des produits étrangers stimulera leur
» convoitise.
» Plus on avance vers le sud (de la mer Rouge),
» plus on trouve des pays qui, malgré leur fertilité,
» n'ont été que rarement visités par quelques voya-
» geurs intrépides, et où peut-être, et seulement de
» temps en temps, ont pénétré des caravanes qui ont
» eu beaucoup à souffrir du climat et des tribus no -
» mades. Il est inutile de dire que si une communica-
» tion entre les côtes de la mer Rouge était réguliè-
» rement et facilement établie, cette situation chan-
» gérait. Les peuples de la côte et même ceux de l'in-
» térieur du pays, étant mis en contact fréquent avec
» la civilisation européenne, sentiraient se dissiper
» peu à peu l'indifférence qui leur est propre. Gênés
» dans leurs habitudes de rapacité, ils chercheraient
» dans les rapports réguliers et honnêtes, et par l'é-
» change, les moyens de se procurer des produits
» européens en échange des produits de leur sol. Ils
» se créeraient de nouveaux besoins et de nouveaux
» moyens pour y satisfaire, et la navigation provo-
» querait un commerce actif avec ces pays, après le
» percement de l'isthme de Suez. » (Pag'es 147-49.)
« Peut-on tracer un plus magnifique tableau de
l'avenir réservé sur ces côtes au cabotage méditer-
ranéen, et faire un plus bel éloge du caractère civi-
lisateur du projet qui s'exécute?
J) Placée entre les deux mers, intermédiaire des
deux mondes, l'Egypte arrête ensuite l'attention mé-
thodique de l'enquête. L'Égypte gagnera et appor-
tera beaucoup au canal de Suez. « Sa situation géo-
» graphique lui donne une grande valeur pour le
» commerce général. » (Page 151.) « S'il est vrai
» que le commerce universel suivra davantage, par
» suite de l'ouverture du canal, le chemin des côtes
» de l'Égypte, il est certain que son contact conti-
» nuel produira une activité inconnue au pays et
» fera développer les transactions avec les pays mé-
» ridionaux de l'Afrique et de l'Asie. » (Page 159.)
« Les grands navires donneront probablement la pré-
» férence à Timsah, nouvelle place de relâche projetée
» qui est à moitié chemin du canal. Cette place, reliée
» au Nil par le canal d'eau douce parcourant la
» vallée de Toumilat, paraît réunir toutes les condi-
» tions nécessaires pour devenir une très-importante
» place d'entrepôt. Un service organisé de remor-
» queurs conduira les bâtiments par le canal sur le
» Nil, à travers la vallée de Toumilat. L'ancien pays
» de Gessen retrouvera son ancienne fertilité, grâce
» au canal d'eau douce, et pourvoira abondamment
» aux besoins du port et des navigateurs. La bonne
# disposition et la sûreté de la rade de Tineh , ainsi
» que du port de Saïd, à l'embouchure septentrionale,
» sont parfaitement reconnues. Nous pouvons donc
» prévoir pour l'industrie de 'l'Égypte d'avantageux
» résultats, et prédire à ce pays une augmentation
» de bien-être et de civilisation. » (Pages 153-4.)
« Après la revue des contrées situées au delà de
Suez, le rapport examine les avantages que retireront
du canal et que lui conféreront les États placés en
deçà de l'isthme. Son premier regard se porte natu-
rellement sur les peuples bordant la Méditerranée ,
comme les plus rapprochés de la nouvelle voie :
« Les commerçants, les navigateurs si nombreux,
» qui entourent et parcourent la Méditerranée, ne
» tarderont pas à profiter des avantages du percement
» de l'isthme, et ils jouiront, comme anciennement,
)) des grands bénéfices que donne la navigation des
» Indes. » (Page 155.)
« Par la facilité des transports, les produits des
» Indes orientales seront expédiés en plus grande
» quantité aux ports de la Méditerranée. n (Page 163.)
« Nous avons à diverses reprises exprimé notre
» opinion SUT* le mouvement du commerce des ports
)) de la Méditerranée. Nous croyons que ce commerce
» augmentera considérablement après le percement
» de l'isthme de Suez. » (Page 200).
« Après ces, citations très-suffisante, et pour abré-
ger cette analyse, nous nous abstiendrons de repro-
duire les considérations de la Commission hollandaise,
démontrant l'immense intérêt qu'offrira le passage
par l'isthme aux populations de ce vaste bassin qui
s'étend du fond de la mer Noire aux colonnes d'Her-
cule, et embrasse la Russie méridionale, la Turquie
d'Europe et d'Asie, la Grèce, les îles de la Méditer-
ranée, toute l'Italie, la France depuis Port-Vendres
jusqu'à Nice, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, les Etats
de Tunis et de Tripoli. Ce chapitre remarquable est
d'ailleurs sous les yeux de o s lecteurs ; ils le trou-
veront pages 154 à 164.
« Les appréciations de la Commission sont moins fa-
vorables par rapport à l'Europe occidentale, ou pour
parler plus exactement, à l'Europe septentrionale.
« Ces contrées, dit-elle, offriront sous plusieurs
» rapports une vaste carrière à l'esprit entreprenant
» des Européens ; car, outre le café de Moka, l'A-
» rabie produit encore des perles, des peaux, desche-
» vaux, de la gomme, du tabac, de l'encens et de
» l'écaillé de tortue ; et l'Abyssinie et la Nubie four-
» nissent de l'ivoire, des plumes d'autruche, de l'or,
» du durrha, de la gomme, du tamarin et beaucoup
M d'autres produits précieux. On doit encore ajouter
» les productions du pays au sud du cap Guardafui,
» où est situé Zanzibar et où abordent déjà de nom-
» breux navires. D'autres ports de la côte orientale
» d'Afrique, comme Monbaze et Melinde, offrent au
» commerce le café, le sucre, le riz, l'huile, les dents
» de chevaux marins, de l'ivoire, des cornes de rhino-
» céros, des peaux de tigre, du miel, de la cire, de l'or,
» du fer, du cuivre, du salpêtre et des épices. Ils dé-
» velopperont leurs produits suivant la demande, et
» l'importation des produits étrangers stimulera leur
» convoitise.
» Plus on avance vers le sud (de la mer Rouge),
» plus on trouve des pays qui, malgré leur fertilité,
» n'ont été que rarement visités par quelques voya-
» geurs intrépides, et où peut-être, et seulement de
» temps en temps, ont pénétré des caravanes qui ont
» eu beaucoup à souffrir du climat et des tribus no -
» mades. Il est inutile de dire que si une communica-
» tion entre les côtes de la mer Rouge était réguliè-
» rement et facilement établie, cette situation chan-
» gérait. Les peuples de la côte et même ceux de l'in-
» térieur du pays, étant mis en contact fréquent avec
» la civilisation européenne, sentiraient se dissiper
» peu à peu l'indifférence qui leur est propre. Gênés
» dans leurs habitudes de rapacité, ils chercheraient
» dans les rapports réguliers et honnêtes, et par l'é-
» change, les moyens de se procurer des produits
» européens en échange des produits de leur sol. Ils
» se créeraient de nouveaux besoins et de nouveaux
» moyens pour y satisfaire, et la navigation provo-
» querait un commerce actif avec ces pays, après le
» percement de l'isthme de Suez. » (Pag'es 147-49.)
« Peut-on tracer un plus magnifique tableau de
l'avenir réservé sur ces côtes au cabotage méditer-
ranéen, et faire un plus bel éloge du caractère civi-
lisateur du projet qui s'exécute?
J) Placée entre les deux mers, intermédiaire des
deux mondes, l'Egypte arrête ensuite l'attention mé-
thodique de l'enquête. L'Égypte gagnera et appor-
tera beaucoup au canal de Suez. « Sa situation géo-
» graphique lui donne une grande valeur pour le
» commerce général. » (Page 151.) « S'il est vrai
» que le commerce universel suivra davantage, par
» suite de l'ouverture du canal, le chemin des côtes
» de l'Égypte, il est certain que son contact conti-
» nuel produira une activité inconnue au pays et
» fera développer les transactions avec les pays mé-
» ridionaux de l'Afrique et de l'Asie. » (Page 159.)
« Les grands navires donneront probablement la pré-
» férence à Timsah, nouvelle place de relâche projetée
» qui est à moitié chemin du canal. Cette place, reliée
» au Nil par le canal d'eau douce parcourant la
» vallée de Toumilat, paraît réunir toutes les condi-
» tions nécessaires pour devenir une très-importante
» place d'entrepôt. Un service organisé de remor-
» queurs conduira les bâtiments par le canal sur le
» Nil, à travers la vallée de Toumilat. L'ancien pays
» de Gessen retrouvera son ancienne fertilité, grâce
» au canal d'eau douce, et pourvoira abondamment
» aux besoins du port et des navigateurs. La bonne
# disposition et la sûreté de la rade de Tineh , ainsi
» que du port de Saïd, à l'embouchure septentrionale,
» sont parfaitement reconnues. Nous pouvons donc
» prévoir pour l'industrie de 'l'Égypte d'avantageux
» résultats, et prédire à ce pays une augmentation
» de bien-être et de civilisation. » (Pages 153-4.)
« Après la revue des contrées situées au delà de
Suez, le rapport examine les avantages que retireront
du canal et que lui conféreront les États placés en
deçà de l'isthme. Son premier regard se porte natu-
rellement sur les peuples bordant la Méditerranée ,
comme les plus rapprochés de la nouvelle voie :
« Les commerçants, les navigateurs si nombreux,
» qui entourent et parcourent la Méditerranée, ne
» tarderont pas à profiter des avantages du percement
» de l'isthme, et ils jouiront, comme anciennement,
)) des grands bénéfices que donne la navigation des
» Indes. » (Page 155.)
« Par la facilité des transports, les produits des
» Indes orientales seront expédiés en plus grande
» quantité aux ports de la Méditerranée. n (Page 163.)
« Nous avons à diverses reprises exprimé notre
» opinion SUT* le mouvement du commerce des ports
)) de la Méditerranée. Nous croyons que ce commerce
» augmentera considérablement après le percement
» de l'isthme de Suez. » (Page 200).
« Après ces, citations très-suffisante, et pour abré-
ger cette analyse, nous nous abstiendrons de repro-
duire les considérations de la Commission hollandaise,
démontrant l'immense intérêt qu'offrira le passage
par l'isthme aux populations de ce vaste bassin qui
s'étend du fond de la mer Noire aux colonnes d'Her-
cule, et embrasse la Russie méridionale, la Turquie
d'Europe et d'Asie, la Grèce, les îles de la Méditer-
ranée, toute l'Italie, la France depuis Port-Vendres
jusqu'à Nice, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, les Etats
de Tunis et de Tripoli. Ce chapitre remarquable est
d'ailleurs sous les yeux de o s lecteurs ; ils le trou-
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