Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1860 01 novembre 1860
Description : 1860/11/01 (A5,N105). 1860/11/01 (A5,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529971x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 351
LIGNE DE PAQUEBOTS FRANÇAIS PAR SUEZ
Entre Marseille et Findo-Chine.
Notre gouvernement s'occupe avec le zèle le plus
louable de la création de nos lignes postales trans-
atlantiques, entreprise dont on avait laissé jusqu'ici
le monopole à l'Angleterre. Une ligne de cette na-
ture est déjà établie entre le Brésil et Bordeaux, et le
Sémaphore de Marseille du 6 octobre constate son
succès. La Compagnie des messageries impériales, à
laquelle il a été confié, a devancé de huit mois l'é-
poque à laquelle elle s'était engagée à ouvrir ce ser-
vice. Trois de ses paquebots ont jusqu'ici fait le tra-
jet, et ils l'ont tous exécuté dans un délai inférieur à
celui qui leur était fixé par le cahier des charges.
La marche de ces bateaux se serait montrée supé-
rieure en vitesse à celle des bateaux anglais qui font
le même parcours, et la préférence qui leur est ac-
cordée serait constatée par ce fait que le premier
d'entre eux a porté 271 passagers, le deuxième, 276,
et le troisième, 315.
De Rio-Janeiro la ligne s'étend en ce moment à
Montevideo et à Buenos-Ayres.
A ce propos, notre confrère annonce qu'un projet
dont il a été parlé plusieurs fois, la création d'un
service postal et commercial entre Marseille et l'In-
do-Chine par l'Egypte, serait en voie d'exécution.
Voici en quels termes il annonce ce fait qui ajoute-
rait encore à la nécessité et à l'urgence du percement
de l'isthme de Suez :
« Nous rappellerons à cette occasion les bruits qui
circulent depuis assez longtemps sur la création d'un
service postal et commercial dans les mers de l'Indo.
Chine, bruits qui ont pris depuis peu assez de con-
sistance pour qu'il soit permis de compter sur leur
prochaine réalisation. On assure que ce nouveau ser-
vice serait confié à la Compagnie des messageri, s
impériales; l'activité et l'intelligence qui ont présidé
à l'organisation de la ligne du Brésil, les heureux ré-
sultats de ce service sont peut-être pour quelque
chose dans la nouvelle concession que le gouverne-
ment ferait à la puissante Compagnie. Quoi qu'il en
soit, la création d'une ligne de paquebots qui met-
trait la France en communication avec l'Inde et la
Chine par l'Egypte et la mer Rouge, a pour notre
port une telle importance que nous ne pouvons rester
indifférents en présence d'un aussi grand projet. Les
efforts que la Compagnie des messageries impériales
dirigera vers ce but auront dans notre ville l'ap-
probation et la sympathie de tout le monde. »
J. MOUGIN.
UN POtME ÉGYPTIEN SUR LE CANAL DE SUEZ.
Sous ce titre, le Moniteur universel publie les pièces
suivantes, que nous sommes heureux de reproduire :
Au rédacteur du MONITEUR UNIVERSEL.
« 25 octobre 1860.
» Monsieur,
» Au moment où la réunion du golfe Arabique à
la Méditerranée est signalée par l'Académie françai: e
comme un sujet digne d'exercer et d'inspirer l'ima-
gination de nos poëtes, il n'est pas hors de propos
de rappeler un petit poëme arabe, composé au Caire
sur le même sujet il y a déjà quatre ans.
» Ce poëme est l'ouvrage du cheykh Refa'ha, l'un
des quarante- cinq jeunes Égyptiens qui ont été en-
voyés en France en 1826 pour s'instruire dans les
sciences et les arts, et qui ont fait leurs études à Paris.
» A peine retourné au Caire en 1831, il a publié
plusieurs ouvrages , tels que son Voyage en France,
où, quoique pieux musulman, il s'efforce de dissiper
les préjugés de ses coreligionnaires contre les chré-
tiens, puis la Géographie de Malte-Brun, traduite en
arabe, et divers fragments historiques. Il a dirigé une
grande école, où il enseignait la géographie et les
mathématiques.
» Le cheykh Refa'ha, partageant avec ses compa-
triotes lettrés, comme avec les principaux personna-
ges de l'Egypte, l'impression profonde qu'a excitée
partout le projet hardi de réunir les deux mers, a
voulu consacrer, par la poésie, le souvenir de l'en-
treprise. Il avait déjà célébré en vers la campagne
de Crimée, où se sont illustrés les soldats et les marins
de l'Égypte; une conquête pacifique sur le désert lui
a paru aussi un sujet poétique et digne de parler à
l'imagination.
» Au Caire, quelques-uns ont été plus loin, et ont
pensé que la réunion des deux mers avait été annon-
cée pour ainsi dire dans le Coran ; on voit, en effet,
qu'au cinquante-cinquième chapitre , dix-neuvième
verset, et aussi au vingt-cinquième et au vingt-sep-
tième chapitres, il est question d'une barrière placée
entre deux mers, à peu près en ces mots : « La barrière
» doit un jour disparaître. ; les mers doivent se ren-
» contrer.. ; les vaisseaux doivent y naviguer à
» pleines voiles. »
» Le poëme du cheykh Refa'ha a cinquante-sept
strophes, avec un refrain en quatre vers : il est inti-
tulé Chant national égyptien ; il a été traduit en fran-
çais par le savant docteur Perron, aujourd'hui direc-
teur du grand collége d'Alger.
» Je ne citerai ici qu'un petit nombre de stances
de cette curieuse composition, d'après la traduction
du docteur Perron.
» Ici le poëte arabe, homme versé d'ailleurs dans
l'histoire et la géographie, rappelle l'existence de
LIGNE DE PAQUEBOTS FRANÇAIS PAR SUEZ
Entre Marseille et Findo-Chine.
Notre gouvernement s'occupe avec le zèle le plus
louable de la création de nos lignes postales trans-
atlantiques, entreprise dont on avait laissé jusqu'ici
le monopole à l'Angleterre. Une ligne de cette na-
ture est déjà établie entre le Brésil et Bordeaux, et le
Sémaphore de Marseille du 6 octobre constate son
succès. La Compagnie des messageries impériales, à
laquelle il a été confié, a devancé de huit mois l'é-
poque à laquelle elle s'était engagée à ouvrir ce ser-
vice. Trois de ses paquebots ont jusqu'ici fait le tra-
jet, et ils l'ont tous exécuté dans un délai inférieur à
celui qui leur était fixé par le cahier des charges.
La marche de ces bateaux se serait montrée supé-
rieure en vitesse à celle des bateaux anglais qui font
le même parcours, et la préférence qui leur est ac-
cordée serait constatée par ce fait que le premier
d'entre eux a porté 271 passagers, le deuxième, 276,
et le troisième, 315.
De Rio-Janeiro la ligne s'étend en ce moment à
Montevideo et à Buenos-Ayres.
A ce propos, notre confrère annonce qu'un projet
dont il a été parlé plusieurs fois, la création d'un
service postal et commercial entre Marseille et l'In-
do-Chine par l'Egypte, serait en voie d'exécution.
Voici en quels termes il annonce ce fait qui ajoute-
rait encore à la nécessité et à l'urgence du percement
de l'isthme de Suez :
« Nous rappellerons à cette occasion les bruits qui
circulent depuis assez longtemps sur la création d'un
service postal et commercial dans les mers de l'Indo.
Chine, bruits qui ont pris depuis peu assez de con-
sistance pour qu'il soit permis de compter sur leur
prochaine réalisation. On assure que ce nouveau ser-
vice serait confié à la Compagnie des messageri, s
impériales; l'activité et l'intelligence qui ont présidé
à l'organisation de la ligne du Brésil, les heureux ré-
sultats de ce service sont peut-être pour quelque
chose dans la nouvelle concession que le gouverne-
ment ferait à la puissante Compagnie. Quoi qu'il en
soit, la création d'une ligne de paquebots qui met-
trait la France en communication avec l'Inde et la
Chine par l'Egypte et la mer Rouge, a pour notre
port une telle importance que nous ne pouvons rester
indifférents en présence d'un aussi grand projet. Les
efforts que la Compagnie des messageries impériales
dirigera vers ce but auront dans notre ville l'ap-
probation et la sympathie de tout le monde. »
J. MOUGIN.
UN POtME ÉGYPTIEN SUR LE CANAL DE SUEZ.
Sous ce titre, le Moniteur universel publie les pièces
suivantes, que nous sommes heureux de reproduire :
Au rédacteur du MONITEUR UNIVERSEL.
« 25 octobre 1860.
» Monsieur,
» Au moment où la réunion du golfe Arabique à
la Méditerranée est signalée par l'Académie françai: e
comme un sujet digne d'exercer et d'inspirer l'ima-
gination de nos poëtes, il n'est pas hors de propos
de rappeler un petit poëme arabe, composé au Caire
sur le même sujet il y a déjà quatre ans.
» Ce poëme est l'ouvrage du cheykh Refa'ha, l'un
des quarante- cinq jeunes Égyptiens qui ont été en-
voyés en France en 1826 pour s'instruire dans les
sciences et les arts, et qui ont fait leurs études à Paris.
» A peine retourné au Caire en 1831, il a publié
plusieurs ouvrages , tels que son Voyage en France,
où, quoique pieux musulman, il s'efforce de dissiper
les préjugés de ses coreligionnaires contre les chré-
tiens, puis la Géographie de Malte-Brun, traduite en
arabe, et divers fragments historiques. Il a dirigé une
grande école, où il enseignait la géographie et les
mathématiques.
» Le cheykh Refa'ha, partageant avec ses compa-
triotes lettrés, comme avec les principaux personna-
ges de l'Egypte, l'impression profonde qu'a excitée
partout le projet hardi de réunir les deux mers, a
voulu consacrer, par la poésie, le souvenir de l'en-
treprise. Il avait déjà célébré en vers la campagne
de Crimée, où se sont illustrés les soldats et les marins
de l'Égypte; une conquête pacifique sur le désert lui
a paru aussi un sujet poétique et digne de parler à
l'imagination.
» Au Caire, quelques-uns ont été plus loin, et ont
pensé que la réunion des deux mers avait été annon-
cée pour ainsi dire dans le Coran ; on voit, en effet,
qu'au cinquante-cinquième chapitre , dix-neuvième
verset, et aussi au vingt-cinquième et au vingt-sep-
tième chapitres, il est question d'une barrière placée
entre deux mers, à peu près en ces mots : « La barrière
» doit un jour disparaître. ; les mers doivent se ren-
» contrer.. ; les vaisseaux doivent y naviguer à
» pleines voiles. »
» Le poëme du cheykh Refa'ha a cinquante-sept
strophes, avec un refrain en quatre vers : il est inti-
tulé Chant national égyptien ; il a été traduit en fran-
çais par le savant docteur Perron, aujourd'hui direc-
teur du grand collége d'Alger.
» Je ne citerai ici qu'un petit nombre de stances
de cette curieuse composition, d'après la traduction
du docteur Perron.
» Ici le poëte arabe, homme versé d'ailleurs dans
l'histoire et la géographie, rappelle l'existence de
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