Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1860 01 novembre 1860
Description : 1860/11/01 (A5,N105). 1860/11/01 (A5,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529971x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
350 L'ISTHME. DE SUEZ,
comme d'une des plus grandes villes qu'il ait vue dans
le Burmah après Rangoun et Ava. Il y avait 2,000 belles
maisons bâties, et le peuple y semblait heureux et à
son aise; il décrit les tribus voisines comme populeuses
et industrieuses, et devant promptement prendre goût
aux produits manufacturés d'Angleterre ; raison nou-
velle, outre la facilité de l'intercourse avec la Chine,
pour attirer les négociants anglais vers cette impor-
tante place de commerce. Et s'il faut se fier à l'orien-
taliste Dalrymple, ce ne sera pas pour la première fois,
car il a acquis par divers documents, la certitude que
pas plus loin que vers le milieu du xvne siècle, les An-
glais avaient des établissements à une ville frontière
de la Chine qu'il suppose être Bhamoo, conjecture qui
peut être corroborée par l'existence dans cette ville
d'une sorte de magasin ou entrepôt en briques, sur le-
quel les indigènes ne peuvent donner aucun éclaircis-
sement.
» Espérant que ces détails pourront intéresser quel-
ques-uns de vos lecteurs,
Il J'ai l'honneur d'être, etc.
W.D. M.
LE'CANAL DE SUEZ A L'ACADÉMIE FRANÇAISE.
Dans sa séance solennelle du 23 août, l'Académie
française a, par l'organe de son secrétaire perpé-
tuel, M. Villemain, indiqué officiellement les prix
proposés par ce corps illustre pour l'année 1861. On
sait que pour le prix de poésie elle a choisi le sujet
du percement de l'isthme de Suez.
Le Correspondant contient sur cet incident les li-
gnes suivantes :
« Si j'avais à donner le prix d'éloquence, il serait
assurément mérité sans partage par le beau discours
prononcé le 23 août à l'Académie par M. Villemain,
inépuisable et incomparable maître du langage fran-
çais. Qu'on en juge par la manière dont il définit
le sujet, que nous aimons à annoncer après lui, du
prix de poésie proposé par l'Académie pour 1861 :
« Pour un autre prix, le prix de poésie à décerner
» en 1861, l'Académie n'a pas voulu s'éloigner des
» événements et des pensées de nos jours : elle a re-
» gardé l'Orient, où partout est inscrit, redouté, es-
» péré le nom de la France, et elle a proposé comme
» sujet de méditation poétique, l'isthme de Suez, c'est-
» à-dire la première idée, le progrès, l'avenir de
? ce grand effort, pour hâter en Asie la civilisation
» de l'Europe, pour accroître la transformation
» commencée de l'Egypte, pour élever de toutes
» parts, dans le changement du monde, un obstacle
? au retour des atroces fureurs qui viennent de dé-
» soler la Srie. Les sentiments généreux sont l'âme
j) du talent. Ni la religion, ni la philosophie, ni le
» talent ne peuvent laisser sans leurs bénédictions
» et leurs vœux tout ce qui doit servir l'humanité
» dans l'Orient, sur les pas du glorieux drapeau de
» la France. »
Pour extrait : MONGIN.
LES BIRMANS EN FRANCE.
On lit dans le Nouvelliste de Rouen:
a On sait que par l'intermédiaire d'un de nos compa-
triotes, le général d'Orgoni (Vendômois), l'empire bir-
man vient d'être ouvert sur des bases assez larges au
commerce français.
» La publication du décret birman, qui témoigne d'un
nouveau succès obtenu par la politique française dans
nos relations pour l'Inde transgangétique, jusqu'alors
accessible seulement aux Anglais, a coïncidé avec l'ar-
rivée à Paris de trois Birmans. Ces individus se propo-
sent, comme les Persans, d'étudier principalement en
France, outre les usages, les mœurs, etc., les sciences
physiques et chimiques, et de préparer les voies à des
missions plus considérables, chargées d'agir auprès de
certaines chambres de commerce dans les ports princi-
paux pour établir régulièrement des relations interna-
tionales.
» Ces trois birmans ont été adressés par leur empe-
reur au colonel de Sercey, qui a si dignement continué
le rôle diplomatique rempli par son frère depuis 1842,
au nom des intérêts français dans la Birmanie, avec le
secours et l'appui du général d'Orgoni.
» L'un de ces trois jeunes gens, M'Unghi, est depuis
trois jours à Rouen, dans l'établissement de produits
chimiques de M. Malétra, au Petit-Quevilly.
» Sa mission spéciale paraît être d'apprendre la chi-
mie industrielle, et spécialement de se préparer, en sui-
vant toute la série des études nécessaires, à diriger en
Birmanie toutes les opérations qui se rattachent à la
fabrication des armes et des instruments de guerre.
» M'Unghi a le type indou dans toute sa pureté, nous
pourrions dire dans toute son étrangeté; cependant sa
figure est très-intelligente, et comme il sait fort peu le
français, il suit avec une extrême vivacité, pour les in-
terpréter à sa manière, les mouvements de physiono-
mie et les gestes de son interlocuteur.
» Dans un court séjour à l'usine de Saint- Denis, près
Paris, succursale des établissements Malétra, il a pu,
sinon parler, du moins deviner certains mots; et cha-
que fois qu'il les comprend il le fait voir, en disant :
« C'est ça, » et en faisant un signe de tête. Son adresse
est extraordinaire. Ainsi, il est parvenu à fabriquer, un
petit pistolet de la grosseur d'un porte-plume ordi-
naire, aussi complet, aussi élégant, aussi damasquiné
qu'une arme semblable qui sortirait de chez Devisme.
Ce pistolet, dont les capsules sont comme la tête d'une
épingle, et les balles comme de très-petits pois, fait ex-
plosion et fonctionne très-régulièrement.
» Le jeune Birman, en ce moment à Rouen, a vingt-
huit ans; il est cousin du souverain de son pays. Il a
déjà des notions assez étendues sur la science de la
composition et de la décomposition des corps ; et, sous
la direction du chimiste de l'établissement, il fait de
rapides progrès et se rend compte très-promptement
des opérations auxquelles on le fait assister. »
comme d'une des plus grandes villes qu'il ait vue dans
le Burmah après Rangoun et Ava. Il y avait 2,000 belles
maisons bâties, et le peuple y semblait heureux et à
son aise; il décrit les tribus voisines comme populeuses
et industrieuses, et devant promptement prendre goût
aux produits manufacturés d'Angleterre ; raison nou-
velle, outre la facilité de l'intercourse avec la Chine,
pour attirer les négociants anglais vers cette impor-
tante place de commerce. Et s'il faut se fier à l'orien-
taliste Dalrymple, ce ne sera pas pour la première fois,
car il a acquis par divers documents, la certitude que
pas plus loin que vers le milieu du xvne siècle, les An-
glais avaient des établissements à une ville frontière
de la Chine qu'il suppose être Bhamoo, conjecture qui
peut être corroborée par l'existence dans cette ville
d'une sorte de magasin ou entrepôt en briques, sur le-
quel les indigènes ne peuvent donner aucun éclaircis-
sement.
» Espérant que ces détails pourront intéresser quel-
ques-uns de vos lecteurs,
Il J'ai l'honneur d'être, etc.
W.D. M.
LE'CANAL DE SUEZ A L'ACADÉMIE FRANÇAISE.
Dans sa séance solennelle du 23 août, l'Académie
française a, par l'organe de son secrétaire perpé-
tuel, M. Villemain, indiqué officiellement les prix
proposés par ce corps illustre pour l'année 1861. On
sait que pour le prix de poésie elle a choisi le sujet
du percement de l'isthme de Suez.
Le Correspondant contient sur cet incident les li-
gnes suivantes :
« Si j'avais à donner le prix d'éloquence, il serait
assurément mérité sans partage par le beau discours
prononcé le 23 août à l'Académie par M. Villemain,
inépuisable et incomparable maître du langage fran-
çais. Qu'on en juge par la manière dont il définit
le sujet, que nous aimons à annoncer après lui, du
prix de poésie proposé par l'Académie pour 1861 :
« Pour un autre prix, le prix de poésie à décerner
» en 1861, l'Académie n'a pas voulu s'éloigner des
» événements et des pensées de nos jours : elle a re-
» gardé l'Orient, où partout est inscrit, redouté, es-
» péré le nom de la France, et elle a proposé comme
» sujet de méditation poétique, l'isthme de Suez, c'est-
» à-dire la première idée, le progrès, l'avenir de
? ce grand effort, pour hâter en Asie la civilisation
» de l'Europe, pour accroître la transformation
» commencée de l'Egypte, pour élever de toutes
» parts, dans le changement du monde, un obstacle
? au retour des atroces fureurs qui viennent de dé-
» soler la Srie. Les sentiments généreux sont l'âme
j) du talent. Ni la religion, ni la philosophie, ni le
» talent ne peuvent laisser sans leurs bénédictions
» et leurs vœux tout ce qui doit servir l'humanité
» dans l'Orient, sur les pas du glorieux drapeau de
» la France. »
Pour extrait : MONGIN.
LES BIRMANS EN FRANCE.
On lit dans le Nouvelliste de Rouen:
a On sait que par l'intermédiaire d'un de nos compa-
triotes, le général d'Orgoni (Vendômois), l'empire bir-
man vient d'être ouvert sur des bases assez larges au
commerce français.
» La publication du décret birman, qui témoigne d'un
nouveau succès obtenu par la politique française dans
nos relations pour l'Inde transgangétique, jusqu'alors
accessible seulement aux Anglais, a coïncidé avec l'ar-
rivée à Paris de trois Birmans. Ces individus se propo-
sent, comme les Persans, d'étudier principalement en
France, outre les usages, les mœurs, etc., les sciences
physiques et chimiques, et de préparer les voies à des
missions plus considérables, chargées d'agir auprès de
certaines chambres de commerce dans les ports princi-
paux pour établir régulièrement des relations interna-
tionales.
» Ces trois birmans ont été adressés par leur empe-
reur au colonel de Sercey, qui a si dignement continué
le rôle diplomatique rempli par son frère depuis 1842,
au nom des intérêts français dans la Birmanie, avec le
secours et l'appui du général d'Orgoni.
» L'un de ces trois jeunes gens, M'Unghi, est depuis
trois jours à Rouen, dans l'établissement de produits
chimiques de M. Malétra, au Petit-Quevilly.
» Sa mission spéciale paraît être d'apprendre la chi-
mie industrielle, et spécialement de se préparer, en sui-
vant toute la série des études nécessaires, à diriger en
Birmanie toutes les opérations qui se rattachent à la
fabrication des armes et des instruments de guerre.
» M'Unghi a le type indou dans toute sa pureté, nous
pourrions dire dans toute son étrangeté; cependant sa
figure est très-intelligente, et comme il sait fort peu le
français, il suit avec une extrême vivacité, pour les in-
terpréter à sa manière, les mouvements de physiono-
mie et les gestes de son interlocuteur.
» Dans un court séjour à l'usine de Saint- Denis, près
Paris, succursale des établissements Malétra, il a pu,
sinon parler, du moins deviner certains mots; et cha-
que fois qu'il les comprend il le fait voir, en disant :
« C'est ça, » et en faisant un signe de tête. Son adresse
est extraordinaire. Ainsi, il est parvenu à fabriquer, un
petit pistolet de la grosseur d'un porte-plume ordi-
naire, aussi complet, aussi élégant, aussi damasquiné
qu'une arme semblable qui sortirait de chez Devisme.
Ce pistolet, dont les capsules sont comme la tête d'une
épingle, et les balles comme de très-petits pois, fait ex-
plosion et fonctionne très-régulièrement.
» Le jeune Birman, en ce moment à Rouen, a vingt-
huit ans; il est cousin du souverain de son pays. Il a
déjà des notions assez étendues sur la science de la
composition et de la décomposition des corps ; et, sous
la direction du chimiste de l'établissement, il fait de
rapides progrès et se rend compte très-promptement
des opérations auxquelles on le fait assister. »
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