Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1860 15 octobre 1860
Description : 1860/10/15 (A5,N104). 1860/10/15 (A5,N104).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529970h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 323
pourra figurer au nombre des pays les plus favorisés,
et même que les Pays-Bas devront montrer une grande
sagesse et beaucoup de courage et de persévérance
pour faire face aux désavantages directs que peut
produire pour eux l'événement en question. » (Page
171 du volume.)
Une opinion semblable, qu'elle soit ou ne soit pas
fondée, met évidemment les auteurs de l'enquête hol-
landaise à l'abri de tout soupçon d'engouement et
d'entraînement en faveur de la question sur laquelle ils
ont à se prononcer. La commission croit que le pas
sage par la route nouvelle produira pour la naviga-
tion néerlandaise une concurrence redoutable ; une
grande partie de son travail est consacrée à indiquer
les mesures propres à rendre cette concurrence
moins dangereuse et plus soutenable.
Il n'est donc pas permis d'accuser le jugement de
la commission d'avoir été inspiré par des sympathies
trop favorables, et c'est pour cela même que, dans
l'état de la discussion, il est d'un grand poids à
nos yeux. Il n'est certes point l'œuvre d'adversai-
res systématiques du genre de ceux que nous pour-
rions citer; mais, dominé par la patriotique appré-
hension que l'exécution du canal pouvait nuire aux
intérêts que les commissaires néerlandais avaient
mission de protéger et d'éclairer, il est sans con-
tredit, dans ses conclusions conformes aux nôtres, sur
les trois points que nous signalions tout à l'heure,
l'un des témoignages les plus puissants qu'il soit
possible d'invovoquer.
Justifions donc nos assertions par les textes du do-
cument.
Possibilité de l'exécution.
Pour le gouvernement des Pays-Bas et pour sa
commission d'enquête,non-seulement l'exécution du ca-
nal n'est l'objet d'aucun doute, mais encore elle est un
fait sur l'existence prochaine duquel il faut compter,
et auquel, par conséquent, il faut se préparer sans
hésitation et surtout sans retard. Ces convictions ré-
pétées motivent l'enquête proposée par le ministre
au roi, le décret du roi sanctionnant la proposition
du ministre, et on les retrouve exprimées ou reflétées
presque à chaque page du rapport de la commission.
« Il me paraît utile, dit le ministre au roi, d'appe-
ler l'attention de nos commerçants et de nos arma-
teurs sur le changement que nous avons en perspec-
tive, ainsi que sur les moyens qu'on pourra employer
pour en supporter les conséquences. » (Page 63.)
Le roi répond :
« Le percement projeté de l'isthme de Suez aura
une grande influence sur le commerce et la naviga-
tion générale du monde, et il est de la plus haute
importance de fixer l'attention des commerçants et
des armateurs des Pays-Bas sur ce changement en
expectative, et sur les moyens qui doivent être em-
ployés pour en supporter les conséquences. » (P. 63.)
En soumettant à l'approbation royale le travail de
la commission, le ministre de l'intérieur, M. Van Tets,
qui avait succédé à M. Simons, s'exprimait en ces
termes, à la date du 19 février 1859 :
« Dans ce rapport, la commission a indiqué le ré-
sultat de ses recherches actives et zélées, relative-
ment aux conséquences probables que le percement
de l'isthme de Suez aura pour le commerce et la na-
vigation des Pays-Bas. » (Page 57.)
Ainsi, c'est sur la prévision bien convaincue non
pas seulement de la facilité, mais encore de la proxi-
mité du percement de l'isthme, que le gouvernement
des Pays-Bas a voulu instituer sa grande enquête,
dans le but principal et national de rechercher les
moyens de mettre son peuple à même d'être préparé
à ce grand événement.
La commission, après son enquête, est pénétrée des
mêmes convictions et des mêmes sentiments.
Sans citer tous les passages dans lesquels elle
les manifeste, nous pouvons nous contenter de re-
produire une de ses déclarations qui les résume
toutes.
« Une entreprise acceptée avec faveur par le public
ne peut être jugée qu'au point de vue général; ce
serait montrer de l'égoïsme que de négliger ce point
de vue et de venir opposer, sans utilité, un intérêt lo-
cal au développement du bien-être de tous ; quand le
temps est venu, le progrès se produit malgré tous les
obstacles. » (Page 178.)
Ces paroles aussi nobles que sensées achèvent de
constater la croyance raisonnée de la Hollande corn,
merciale et officielle dans le prompt et heureux éta-
blissement d'une communication navigable entre les
deux mers.
Cette croyance, la commission l'avait préalable-
ment fondée sur l'étude des faits géographiques, his-
toriques et techniques.
La description qu'elle fait du terrain de l'isthme
démontre la facilité matérielle de l'œuvre. Nous y
trouvons entre autres ces paroles :
« De Suez, s'étend dans une direction septentrio-
nale un territoire ayant évidemment fait autrefois partie
de la mer Rouge. Ce territoire s'étend en ligne droite
jusqu'à la Méditerranée dans les environs de Péluse.
Sa longueur est d'environ 120 kilomètres. il forme
une ligne de jonction comparativement étroite entre
l'Asie et l'Afrique, et prend le nom d'isthme de Suez. »
(Page 10.)
La conclusion de cet état des lieux se tire d'elle-
même. Si par la ligne tracée au canal, les deux mers
pourra figurer au nombre des pays les plus favorisés,
et même que les Pays-Bas devront montrer une grande
sagesse et beaucoup de courage et de persévérance
pour faire face aux désavantages directs que peut
produire pour eux l'événement en question. » (Page
171 du volume.)
Une opinion semblable, qu'elle soit ou ne soit pas
fondée, met évidemment les auteurs de l'enquête hol-
landaise à l'abri de tout soupçon d'engouement et
d'entraînement en faveur de la question sur laquelle ils
ont à se prononcer. La commission croit que le pas
sage par la route nouvelle produira pour la naviga-
tion néerlandaise une concurrence redoutable ; une
grande partie de son travail est consacrée à indiquer
les mesures propres à rendre cette concurrence
moins dangereuse et plus soutenable.
Il n'est donc pas permis d'accuser le jugement de
la commission d'avoir été inspiré par des sympathies
trop favorables, et c'est pour cela même que, dans
l'état de la discussion, il est d'un grand poids à
nos yeux. Il n'est certes point l'œuvre d'adversai-
res systématiques du genre de ceux que nous pour-
rions citer; mais, dominé par la patriotique appré-
hension que l'exécution du canal pouvait nuire aux
intérêts que les commissaires néerlandais avaient
mission de protéger et d'éclairer, il est sans con-
tredit, dans ses conclusions conformes aux nôtres, sur
les trois points que nous signalions tout à l'heure,
l'un des témoignages les plus puissants qu'il soit
possible d'invovoquer.
Justifions donc nos assertions par les textes du do-
cument.
Possibilité de l'exécution.
Pour le gouvernement des Pays-Bas et pour sa
commission d'enquête,non-seulement l'exécution du ca-
nal n'est l'objet d'aucun doute, mais encore elle est un
fait sur l'existence prochaine duquel il faut compter,
et auquel, par conséquent, il faut se préparer sans
hésitation et surtout sans retard. Ces convictions ré-
pétées motivent l'enquête proposée par le ministre
au roi, le décret du roi sanctionnant la proposition
du ministre, et on les retrouve exprimées ou reflétées
presque à chaque page du rapport de la commission.
« Il me paraît utile, dit le ministre au roi, d'appe-
ler l'attention de nos commerçants et de nos arma-
teurs sur le changement que nous avons en perspec-
tive, ainsi que sur les moyens qu'on pourra employer
pour en supporter les conséquences. » (Page 63.)
Le roi répond :
« Le percement projeté de l'isthme de Suez aura
une grande influence sur le commerce et la naviga-
tion générale du monde, et il est de la plus haute
importance de fixer l'attention des commerçants et
des armateurs des Pays-Bas sur ce changement en
expectative, et sur les moyens qui doivent être em-
ployés pour en supporter les conséquences. » (P. 63.)
En soumettant à l'approbation royale le travail de
la commission, le ministre de l'intérieur, M. Van Tets,
qui avait succédé à M. Simons, s'exprimait en ces
termes, à la date du 19 février 1859 :
« Dans ce rapport, la commission a indiqué le ré-
sultat de ses recherches actives et zélées, relative-
ment aux conséquences probables que le percement
de l'isthme de Suez aura pour le commerce et la na-
vigation des Pays-Bas. » (Page 57.)
Ainsi, c'est sur la prévision bien convaincue non
pas seulement de la facilité, mais encore de la proxi-
mité du percement de l'isthme, que le gouvernement
des Pays-Bas a voulu instituer sa grande enquête,
dans le but principal et national de rechercher les
moyens de mettre son peuple à même d'être préparé
à ce grand événement.
La commission, après son enquête, est pénétrée des
mêmes convictions et des mêmes sentiments.
Sans citer tous les passages dans lesquels elle
les manifeste, nous pouvons nous contenter de re-
produire une de ses déclarations qui les résume
toutes.
« Une entreprise acceptée avec faveur par le public
ne peut être jugée qu'au point de vue général; ce
serait montrer de l'égoïsme que de négliger ce point
de vue et de venir opposer, sans utilité, un intérêt lo-
cal au développement du bien-être de tous ; quand le
temps est venu, le progrès se produit malgré tous les
obstacles. » (Page 178.)
Ces paroles aussi nobles que sensées achèvent de
constater la croyance raisonnée de la Hollande corn,
merciale et officielle dans le prompt et heureux éta-
blissement d'une communication navigable entre les
deux mers.
Cette croyance, la commission l'avait préalable-
ment fondée sur l'étude des faits géographiques, his-
toriques et techniques.
La description qu'elle fait du terrain de l'isthme
démontre la facilité matérielle de l'œuvre. Nous y
trouvons entre autres ces paroles :
« De Suez, s'étend dans une direction septentrio-
nale un territoire ayant évidemment fait autrefois partie
de la mer Rouge. Ce territoire s'étend en ligne droite
jusqu'à la Méditerranée dans les environs de Péluse.
Sa longueur est d'environ 120 kilomètres. il forme
une ligne de jonction comparativement étroite entre
l'Asie et l'Afrique, et prend le nom d'isthme de Suez. »
(Page 10.)
La conclusion de cet état des lieux se tire d'elle-
même. Si par la ligne tracée au canal, les deux mers
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