Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1860 01 octobre 1860
Description : 1860/10/01 (A5,N103). 1860/10/01 (A5,N103).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529969v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 311
geances de la France et rendrait inutile l'action de
ses soldats.
» Devant une telle prière, le général de Beaufort, qui,
du reste n'était pas suffisamment prêt et qui sans un
motif tout-puissant ne devait pas désirer beaucoup de
mettre en marche ses bataillons par une chaleur de 31
degrés Réaumur à l'ombre et de 60 au soleil, resta dans
son camp de Beyrouth et attendit l'effet des promesses
du général ottoman. Fuad-Pacha, en effet, ne tarda pas
à inaugurer l'ère des châtiments en faisant à Damas de
nombreuses exécutions et en déployant un appareil
inusité et très-propre à frapper l'imagination excitable
des Turcs.
» Bien que l'atrocité de ce genre de supplice l'ait fait
tomber en désuétude, 400 pals ont été rangés en ligne
dans les places de Damas, à la grande et indicible ter-
reur des habitants. Mais nonobstant la présence des
pals, le plomb a été l'instrument choisi jusqu'à présent
pour le supplice des coupables. Après l'exécution d'une
centaine d'individus appartenant à différentes classes,
Fuad-Pacha a pour conclusion fait fusiller le seraskier
qui commandait la garnison à l'époque des massacres ,
ainsi qu'une douzaine de ses officiers.
) Ce sanglant holocauste offert à la vindicte publique
Fuad-Pacha est revenu à Beyrouth, croyant avoir laissé
les Damasquins dans la stupeur ; mais il paraîtrait que
ce sentiment n'a pas tardé à s'affaiblir; car, à peine le
picha turc était-il parti, que plusieurs chrétiens tom-
baient encore sous le candjiar des Osmanlis. Toute par-
tielle que soit cette récidive par son côté audacieux, elle
fait naturellement concevoir de nouvelles craintes pour
l'avenir.
» En supposant même que l'exécution des principaux
assassins des chrétiensde Damas complète, quant à cette
ville, l'œuvre de réparation confiée jusqu'à présenta l'au-
torité turque, reste encore la répression à exercer con-
tre les Druses de la montagne, et, de plus, la grande
question des indemnités dues aux familles des victimes.
» La seule chose qui ait été faite à Damas à ce sujet
a été l'expropriation complète d'un quartier musulman,
au profit des chrétiens réfugiés dans la citadelle, et en
compensation des 3,000 maisons que leurs fanatiques
ennemis ont brûlées.
) A Beyrouth tout est calme, et la population chrétienne
que les événements ont agglomérée dans les murs de
cette ville attend assez patiemment le jugement et la
probable exécution du fameux Kurchid-Pacha, ramené
dernièrement de Constantinople pour expier ses crimes
sur les lieux où il les a commis.
) Dans le camp français on remarque des indices qui
font croire à un mouvement prochain des troupes, mou-
vement qui peut-être n'aura d'autre but, pour le préseut,
que de distraire les troupes et de se procurer, en se rap-
prochant de la montagne, de meilleures conditions en
faveur de leur état sanitaire, et de l'innuence que leur
proximité exerce sur les Druses du Liban.
» On attend à chaque instant un demi-bataillon de
zouaves et deux escadrons de chasseurs d'Afrique, des-
tinés à compléter le corps expéditionnaire.
» Quelques officiers étrangers, désireux de prendre
leur part dans une campagne entreprise au nom de la
religion et de l'humanité, sont arrivés ici.
» Les stations navales de toutes les puissances qui se
trouvent dans la rade de Beyrouth, viennent d'être aug.
mentées par l'arrivée d'une frégate hollandaise et d'une
frégate russe.
» Les chaleurs commencent à perdre l'intensité extra-
ordinaire qu'elles ont eue cette année, et !a santé des
troupes s'affermit chaque jour.
(Siècle.) N Pour extrait: A. HrSSON. »
D'un autre côté, le correspondant du Times lui écrit
de Paris, sous la date du 22 septembre :
a On parle ici d'un rapport détaillé envoyé par le
général d'Hautpoul Beaufort au ministre de la guerre,
relativement à l'état actuel de la Syrie. Cet état, dans
l'opinion du général, requerrait l'occupation étrangère
au moins pendant deux ans. »
LES DEVOIRS DE LOYAUTÉ DANS LA PRESSE.
On lit dans la Gazette du Midi :
« La réponse de M. Ferdinand de Lesseps aux der-
nières allégations de lord Palmerston, reproduite dans
un de nos derniers numéros, a produit une vive im
pression en Angleterre. En rétablissant les faits, en
protestant avec toute l'énergie de sa loyauté contre des
insinuations malveillantes, l'honorable président de la
Compagnie universelle devait nécessairement rallier à
lui les amis de la vérité, qui, heureusement, sont tou-
jours les plus nombreux.
» Toutefois, un seul journal a cherché à contester la
force de la protestation de M. de Lesseps : c'est le Man-
chester Guardian, qui, à tort ou à raison, passe pour un
des organes les plus fidèles de la politique de lord Pal-
merslon ; mais, en discutant certains points du remar-
quable document que nous avons mis nous- mêmes sous
les yeux de nos lecteurs, le Mancheiter Guardian s'est
soigneusement abstenu de le reproduire. Ce procédé
peut paraitre commode à la feuille anglaise, mais il
donne une triste idée de sa bonne foi. Lorsqu'on pré-
tend soumettre une question au jugement du public, il
convient du moins d'exhiber toutes les pièces du procès.
Le Manchester Guardian n'est pas de cet avis ; aussi, ne
doit-on guère tenir compte de l'appréciation que ce
journal se permet de faire de la lettre adressée par
M. de Lesseps à tous les correspondants de la Compa-
gnie universelle. Si c'est un devoir de discuter avec un
contradicteur sérieux, c'est aussi compromettre sa di-
gnité que de répondre à un adversaire dépourvu de
franchise. »
Pour extrait : J. RozÉ.
LES EXPORTATIONS ANGLAISES DANS L'INDE.
Un tableau vient d'être publié en Angleterre, qui
démontre les immenses accroissements des importa-
tions britanniques sur ces marchés de l'Inde,
où sont à pourvoir des objets de l'industrie euro-
geances de la France et rendrait inutile l'action de
ses soldats.
» Devant une telle prière, le général de Beaufort, qui,
du reste n'était pas suffisamment prêt et qui sans un
motif tout-puissant ne devait pas désirer beaucoup de
mettre en marche ses bataillons par une chaleur de 31
degrés Réaumur à l'ombre et de 60 au soleil, resta dans
son camp de Beyrouth et attendit l'effet des promesses
du général ottoman. Fuad-Pacha, en effet, ne tarda pas
à inaugurer l'ère des châtiments en faisant à Damas de
nombreuses exécutions et en déployant un appareil
inusité et très-propre à frapper l'imagination excitable
des Turcs.
» Bien que l'atrocité de ce genre de supplice l'ait fait
tomber en désuétude, 400 pals ont été rangés en ligne
dans les places de Damas, à la grande et indicible ter-
reur des habitants. Mais nonobstant la présence des
pals, le plomb a été l'instrument choisi jusqu'à présent
pour le supplice des coupables. Après l'exécution d'une
centaine d'individus appartenant à différentes classes,
Fuad-Pacha a pour conclusion fait fusiller le seraskier
qui commandait la garnison à l'époque des massacres ,
ainsi qu'une douzaine de ses officiers.
) Ce sanglant holocauste offert à la vindicte publique
Fuad-Pacha est revenu à Beyrouth, croyant avoir laissé
les Damasquins dans la stupeur ; mais il paraîtrait que
ce sentiment n'a pas tardé à s'affaiblir; car, à peine le
picha turc était-il parti, que plusieurs chrétiens tom-
baient encore sous le candjiar des Osmanlis. Toute par-
tielle que soit cette récidive par son côté audacieux, elle
fait naturellement concevoir de nouvelles craintes pour
l'avenir.
» En supposant même que l'exécution des principaux
assassins des chrétiensde Damas complète, quant à cette
ville, l'œuvre de réparation confiée jusqu'à présenta l'au-
torité turque, reste encore la répression à exercer con-
tre les Druses de la montagne, et, de plus, la grande
question des indemnités dues aux familles des victimes.
» La seule chose qui ait été faite à Damas à ce sujet
a été l'expropriation complète d'un quartier musulman,
au profit des chrétiens réfugiés dans la citadelle, et en
compensation des 3,000 maisons que leurs fanatiques
ennemis ont brûlées.
) A Beyrouth tout est calme, et la population chrétienne
que les événements ont agglomérée dans les murs de
cette ville attend assez patiemment le jugement et la
probable exécution du fameux Kurchid-Pacha, ramené
dernièrement de Constantinople pour expier ses crimes
sur les lieux où il les a commis.
) Dans le camp français on remarque des indices qui
font croire à un mouvement prochain des troupes, mou-
vement qui peut-être n'aura d'autre but, pour le préseut,
que de distraire les troupes et de se procurer, en se rap-
prochant de la montagne, de meilleures conditions en
faveur de leur état sanitaire, et de l'innuence que leur
proximité exerce sur les Druses du Liban.
» On attend à chaque instant un demi-bataillon de
zouaves et deux escadrons de chasseurs d'Afrique, des-
tinés à compléter le corps expéditionnaire.
» Quelques officiers étrangers, désireux de prendre
leur part dans une campagne entreprise au nom de la
religion et de l'humanité, sont arrivés ici.
» Les stations navales de toutes les puissances qui se
trouvent dans la rade de Beyrouth, viennent d'être aug.
mentées par l'arrivée d'une frégate hollandaise et d'une
frégate russe.
» Les chaleurs commencent à perdre l'intensité extra-
ordinaire qu'elles ont eue cette année, et !a santé des
troupes s'affermit chaque jour.
(Siècle.) N Pour extrait: A. HrSSON. »
D'un autre côté, le correspondant du Times lui écrit
de Paris, sous la date du 22 septembre :
a On parle ici d'un rapport détaillé envoyé par le
général d'Hautpoul Beaufort au ministre de la guerre,
relativement à l'état actuel de la Syrie. Cet état, dans
l'opinion du général, requerrait l'occupation étrangère
au moins pendant deux ans. »
LES DEVOIRS DE LOYAUTÉ DANS LA PRESSE.
On lit dans la Gazette du Midi :
« La réponse de M. Ferdinand de Lesseps aux der-
nières allégations de lord Palmerston, reproduite dans
un de nos derniers numéros, a produit une vive im
pression en Angleterre. En rétablissant les faits, en
protestant avec toute l'énergie de sa loyauté contre des
insinuations malveillantes, l'honorable président de la
Compagnie universelle devait nécessairement rallier à
lui les amis de la vérité, qui, heureusement, sont tou-
jours les plus nombreux.
» Toutefois, un seul journal a cherché à contester la
force de la protestation de M. de Lesseps : c'est le Man-
chester Guardian, qui, à tort ou à raison, passe pour un
des organes les plus fidèles de la politique de lord Pal-
merslon ; mais, en discutant certains points du remar-
quable document que nous avons mis nous- mêmes sous
les yeux de nos lecteurs, le Mancheiter Guardian s'est
soigneusement abstenu de le reproduire. Ce procédé
peut paraitre commode à la feuille anglaise, mais il
donne une triste idée de sa bonne foi. Lorsqu'on pré-
tend soumettre une question au jugement du public, il
convient du moins d'exhiber toutes les pièces du procès.
Le Manchester Guardian n'est pas de cet avis ; aussi, ne
doit-on guère tenir compte de l'appréciation que ce
journal se permet de faire de la lettre adressée par
M. de Lesseps à tous les correspondants de la Compa-
gnie universelle. Si c'est un devoir de discuter avec un
contradicteur sérieux, c'est aussi compromettre sa di-
gnité que de répondre à un adversaire dépourvu de
franchise. »
Pour extrait : J. RozÉ.
LES EXPORTATIONS ANGLAISES DANS L'INDE.
Un tableau vient d'être publié en Angleterre, qui
démontre les immenses accroissements des importa-
tions britanniques sur ces marchés de l'Inde,
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