Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1860 15 septembre 1860
Description : 1860/09/15 (A5,N102). 1860/09/15 (A5,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529968f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 295
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE-INFÉRIEURE
Et le canal de Suez.
Dans sa dernière et récente session, le conseil gé-
néral de la Loire-Inférieure a pris la délibération
suivante :
« Le conseil général adresse au gouvernement ses
» remercîments empressés pour la persévérance avec
» laquelle il a poursuivi le percement de l'isthme de
» Suez et en fait diriger les travaux. »
PROJET D'UN PORT ET D'UN CHEMIN DE FER
A l'île de la Réunion.
L'île de la Réunion est presque la seule et sans
contredit la plus importante colonie que nous pos-
sédions dans la mer des Indes. Son sol est des plus
favorables à la culture de toutes les denrées tropica-
les, et dans ces derniers temps sa prospérité, ses
ressources, ses productions n'ont cessé de s'accroître.
Ses développements recevront une nouvelle impul-
sion par l'ouverture de l'isthme de Suez, destinée à
abréger considérablement ses communications avec
l'Europe. Déjà les colons ont sollicité vivement l'éta-
blissement d'une ligne de paquebots par Suez et
Alexandrie, qui pût multiplier et accélérer leurs re-
lations avec la France, et le jour où le canal sera
livré à la navigation, cette ligne ne peut manquer de
devenir le signal d'une activité nouvelle dans le
commerce et le mouvement producteur de notre co-
lonie.
L'île de la Réunion comprend les destinées qui lui
sont réservées, et veut s'y préparer par des travaux
importants d'utilité publique.
Une des causes qui ont toujours arrêté ses pro-
grès dans leur élan, c'est qu'elle n'a pas de port, et
que les navires qui la fréquentent sont forcés de sé-
journer dans des abris sans sécurité, exposés aux
terribles ouragans de ces mers.
Il a été souvent question dans la colonie, de la
création d'un port vaste et sûr, et divers plans ont
même été proposés à cet effet. En ce moment elle
solliciterait auprès du gouvernement français l'exé-
cution d'un grand projet sur lequel nous ne saurions
trop appeler son attention et qui est exposéen ces ter-
mes dans Y Union du 2 septembre.
J. MGNGIN.
Il Nous possédons dans la mer des Indes une riche,
une florissante colonie, c'est l'île Bourbon. Cette grande
île, l'un des plus beaux fleurons de notre couronne ma-
ritime, hélas ! si dévastée, cette grande île n'a pas de
port tel que l'exigeraient ses intérêts propres et surtout
ceux de la métropole et de la marine nationale. Saint-
Pierre n'est pas un port; jamais ce ne sera un port mi-
litaire. Suffisant à peine au service du cabotage, privé
de rade, exposé à tous les désastreux caprices d'une
mer féconde en ouragans et en naufrages, Saint Pierre
a pu, à bon droit, exciter les généreux sacrifices des
habitants; mais il a reçu autant et plus que ne le de-
vrait permettre une sage administration. Aujourd'hui
c'est ailleurs, c'est vers un autre point de l'île qu'il
s'agit de porter les efforts réunis de la colonie et du
gouvernement central.
» Par malheur, il est à craindre que bien des len-
teurs et des entraves ne retardent la décision, si ur-
gente cependant, qu'il faudrait prendre. Des rivalités
s'élèveront, si elles ne sont pas déjà élevées, qui se
disputeront le choix du lieu où s'exécutera la création
nouvelle. Pourtant, à en croire les renseignements
très-sûrs et très-dignes de considération qui nous par-
viennent, rien ne serait plus facile, rien ne serait plus
simple.
» Une initiative à la fois habile et courageuse avait
été prise par les hommes que leur situation, leur ta-
lent, l'estime dont ils jouissent placent à la tête de la
colonie. Un projet de chemin de fer avait été présenté,
et plusieurs millions souscrits dans l'ile en assuraient,
sauf le concours du gouvernement, l'infaillible réus-
site. Ce chemin de fer, qui est une nécessité de pre-
mier ordre pour la colonie, et dont le tracé réunissait
tous les suffrages, aboutissait au point de la côte qui
correspond manifestement aux besoins de l'ile et en
même temps aux besoins de la marine militaire. Une
fois le chemin de fer construit, le port se formerait
comme par enchantement. La magnifique baie de Saint-
Paul se prêterait admirablement aux travaux peu consi-
dérables qui la transformeraient rapidement en un des
plus beaux établissements maritimes que nous puissions
ambitionner. La commune de Saint-Paul offre, dans cette
espérance, un million à elle seule. Les centres de produc-
tion, reliés à elle par la voie ferrée, lui apporteraient une
immense affluence de denrées. Nos navires de guerre y
trouveraient une rade sûre et un lieu excellent de ra-
vitaillement; nous n'aurions pas le chagrin et l'incon-
vénient de les voir obligés d'aller chercher dans des
possessions étrangères les secours qui leur sont néces-
saires, et cette station serait pour eux le point de dé-
part d'une influence incalculable dans la mer des
Indes.
» Assurément, voilà un intérêt grave. Nous nous
empressons de convier à son étude les esprits sérieux.
La France vient de doter l'Algérie d'un réseau de
chemins de fer ; elle consacre à ses ports, à ses expé-
ditions lointaines, des sommes que nous sommes bien
loin de trouver trop importantes. Qu'elle use d'une
sollicitude égale pour l'île de la Réunion. Cette île, si
anciennement, si persévéramment française, a traversé
avec un louable courage la crise redoutable de l'éman-
cipation ; elle est résolue à coopérer avec une généro-
sité intelligente aux améliorations qui lui sont indis-
pensables. Que le gouvernement métropolitain vienne
à son aide ; qu'il ne laisse pas languir dans de vaines
et stériles formalités, les projets dont il a les plans ;
qu'il songe à l'importance que les événements donnent
LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE-INFÉRIEURE
Et le canal de Suez.
Dans sa dernière et récente session, le conseil gé-
néral de la Loire-Inférieure a pris la délibération
suivante :
« Le conseil général adresse au gouvernement ses
» remercîments empressés pour la persévérance avec
» laquelle il a poursuivi le percement de l'isthme de
» Suez et en fait diriger les travaux. »
PROJET D'UN PORT ET D'UN CHEMIN DE FER
A l'île de la Réunion.
L'île de la Réunion est presque la seule et sans
contredit la plus importante colonie que nous pos-
sédions dans la mer des Indes. Son sol est des plus
favorables à la culture de toutes les denrées tropica-
les, et dans ces derniers temps sa prospérité, ses
ressources, ses productions n'ont cessé de s'accroître.
Ses développements recevront une nouvelle impul-
sion par l'ouverture de l'isthme de Suez, destinée à
abréger considérablement ses communications avec
l'Europe. Déjà les colons ont sollicité vivement l'éta-
blissement d'une ligne de paquebots par Suez et
Alexandrie, qui pût multiplier et accélérer leurs re-
lations avec la France, et le jour où le canal sera
livré à la navigation, cette ligne ne peut manquer de
devenir le signal d'une activité nouvelle dans le
commerce et le mouvement producteur de notre co-
lonie.
L'île de la Réunion comprend les destinées qui lui
sont réservées, et veut s'y préparer par des travaux
importants d'utilité publique.
Une des causes qui ont toujours arrêté ses pro-
grès dans leur élan, c'est qu'elle n'a pas de port, et
que les navires qui la fréquentent sont forcés de sé-
journer dans des abris sans sécurité, exposés aux
terribles ouragans de ces mers.
Il a été souvent question dans la colonie, de la
création d'un port vaste et sûr, et divers plans ont
même été proposés à cet effet. En ce moment elle
solliciterait auprès du gouvernement français l'exé-
cution d'un grand projet sur lequel nous ne saurions
trop appeler son attention et qui est exposéen ces ter-
mes dans Y Union du 2 septembre.
J. MGNGIN.
Il Nous possédons dans la mer des Indes une riche,
une florissante colonie, c'est l'île Bourbon. Cette grande
île, l'un des plus beaux fleurons de notre couronne ma-
ritime, hélas ! si dévastée, cette grande île n'a pas de
port tel que l'exigeraient ses intérêts propres et surtout
ceux de la métropole et de la marine nationale. Saint-
Pierre n'est pas un port; jamais ce ne sera un port mi-
litaire. Suffisant à peine au service du cabotage, privé
de rade, exposé à tous les désastreux caprices d'une
mer féconde en ouragans et en naufrages, Saint Pierre
a pu, à bon droit, exciter les généreux sacrifices des
habitants; mais il a reçu autant et plus que ne le de-
vrait permettre une sage administration. Aujourd'hui
c'est ailleurs, c'est vers un autre point de l'île qu'il
s'agit de porter les efforts réunis de la colonie et du
gouvernement central.
» Par malheur, il est à craindre que bien des len-
teurs et des entraves ne retardent la décision, si ur-
gente cependant, qu'il faudrait prendre. Des rivalités
s'élèveront, si elles ne sont pas déjà élevées, qui se
disputeront le choix du lieu où s'exécutera la création
nouvelle. Pourtant, à en croire les renseignements
très-sûrs et très-dignes de considération qui nous par-
viennent, rien ne serait plus facile, rien ne serait plus
simple.
» Une initiative à la fois habile et courageuse avait
été prise par les hommes que leur situation, leur ta-
lent, l'estime dont ils jouissent placent à la tête de la
colonie. Un projet de chemin de fer avait été présenté,
et plusieurs millions souscrits dans l'ile en assuraient,
sauf le concours du gouvernement, l'infaillible réus-
site. Ce chemin de fer, qui est une nécessité de pre-
mier ordre pour la colonie, et dont le tracé réunissait
tous les suffrages, aboutissait au point de la côte qui
correspond manifestement aux besoins de l'ile et en
même temps aux besoins de la marine militaire. Une
fois le chemin de fer construit, le port se formerait
comme par enchantement. La magnifique baie de Saint-
Paul se prêterait admirablement aux travaux peu consi-
dérables qui la transformeraient rapidement en un des
plus beaux établissements maritimes que nous puissions
ambitionner. La commune de Saint-Paul offre, dans cette
espérance, un million à elle seule. Les centres de produc-
tion, reliés à elle par la voie ferrée, lui apporteraient une
immense affluence de denrées. Nos navires de guerre y
trouveraient une rade sûre et un lieu excellent de ra-
vitaillement; nous n'aurions pas le chagrin et l'incon-
vénient de les voir obligés d'aller chercher dans des
possessions étrangères les secours qui leur sont néces-
saires, et cette station serait pour eux le point de dé-
part d'une influence incalculable dans la mer des
Indes.
» Assurément, voilà un intérêt grave. Nous nous
empressons de convier à son étude les esprits sérieux.
La France vient de doter l'Algérie d'un réseau de
chemins de fer ; elle consacre à ses ports, à ses expé-
ditions lointaines, des sommes que nous sommes bien
loin de trouver trop importantes. Qu'elle use d'une
sollicitude égale pour l'île de la Réunion. Cette île, si
anciennement, si persévéramment française, a traversé
avec un louable courage la crise redoutable de l'éman-
cipation ; elle est résolue à coopérer avec une généro-
sité intelligente aux améliorations qui lui sont indis-
pensables. Que le gouvernement métropolitain vienne
à son aide ; qu'il ne laisse pas languir dans de vaines
et stériles formalités, les projets dont il a les plans ;
qu'il songe à l'importance que les événements donnent
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