Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1860 01 octobre 1860
Description : 1860/10/01 (A5,N103). 1860/10/01 (A5,N103).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529969v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
308 L'ISTHME DE SUEZ,
ranée, l'Inde et l'Angleterre, rapprochées déjà d'une
semaine, le seront de près d'un mois de plus, compa-
rativement au chemin du Cap. Comment donc nos
alliés, applaudissant avec un si juste enthousiasme au
système qui relie à la mer les diverses contrées de
l'Inde pourraient-ils ne point sentir les avantages
d'une communication qui les met à même de re-
cevoir les productions de l'Inde et de lui expédier les
leurs avec beaucoup plus d'économie et de rapidité ?
ERNEST DESPLACES.
LES AGRANDISSEMENTS MARITIMES DE MARSEILLE.
Les journaux de Marseille, et après eux les jour-
naux de Paris, et notamment le Constitutionnel et la
Patrie, on parlé d'un projet que l'Empereur aurait
conçu pour le développement du port de notre mé-
tropole commerciale de la Méditerranée, projet qui
aurait pour but de mettre cette riche cité en mesure
de recueillir tous les avantages de (t sa position géo-
graphique. » Cette nouvelle a trouvé un écho dans
les colonnes du Times, et son correspondant de Paris
lui en transmet les détails en ces termes :
« Il y a beaucoup à faire dans le grand port français
de la Méditerranée. Quiconque a passé quelques jours
à Marseille, s'est trouvé probablement dans [la vieille
partie de cette ville qui sépare le quartier riche, où
les négociants et les étrangers se réunissent, et le nou-
veau quartier de la Joliette. De vieilles maisons, des
rues étroites, de mauvaises odeurs et des impasses
fâcheuses, sont le caractère principal de cette portion de
Marseille. Dans ces maisons, dont quelques-unes datent
du moyen âge, se réfugient la malpropreté, la misère
et souvent le crime des ports de mer opulents : c'est la
Cité de Marseille, et on a l'intention de la traiter comme
la Cité de Paris ; au moins un commencement est déjà
inauguré en ce sens. Une lettre de Marseille, insérée
dans la Patrie, nous apprend que l'Empereur a décidé
l'ouverture d'une large rue à travers la vieille ville,
pourvoyant ainsi à la double nécessité de la salubrité
et d'une communication facile avec le quartier plus
moderne de la Joliette. Une somme d'argent qui n'est
pas désignée a été accordée par l'Empereur à cet effet ;
d'autres travaux d'une différente nature sont également
en vue. La question de la défense de Marseille, et, en
temps de guerre, de la sécurité des navires contenus dans
ses ports et docks, a occupé l'Empereur pendant sa ré-
cente visite; il a ordonné la préparation d'un plan pour la
construction d'une digue qui créerait en avant de Mar-
seille un havre ou mur fortifié d'une plus grande éten-
due que celui de Cherbourg. L'objet de cette pensée
est double : premièrement, la protection au point de vue
militaire, et secondement, un asile sûr où les navires
pourraient attendre lorsque les docks seraient trop
remplis pour les recevoir. On s'attend à l'accroisse-
ment du commerce de Marseille, et les Français comp-
tent largement, pour cet accroissement, sur l'ouver-
verture du canal de Suez. »
Le Times a raison, et l'Empereur fait preuve d'une
haute prévoyance, en préparant notre principal port
de la Méditerranée à un événement auquel se pré-
parent aussi et qu'attendent avec les plus vives es-
pérances toutes les contrées voisines. L'Angleterre
seule, ou du moins quelques personnages influents
dans son sein, se montrent encore incrédules à cet
inévitable changement; mais l'instant est proche où
l'Angleterre elle-même reprochera à ses hommes
d'État et leur imprévoyance et leur obstination, s'ils
ne savent pas se mettre au niveau de ce qu'exi-
gent d'eux les immenses intérêts commerciaux de la
Grande-Bretagne.
JULES ROSÉ.
L'ENTRÉE DU CANAL PAR LA MÉDITERRANÉE.
Nous avons déjà signalé un excellent travail publié
par la Belgique, revue de Bruxelles, sur le percement
du canal de Suez, et dû à la plume de M. Charles
de Lavallée-Poussin. Un des points qui prêtent en-
core quelque peu à la controverse sur l'entreprise,
c'est la fameuse question de l'ensablement de la baie
de Péluse, soulevée in extremis par M. le capitaine
Spratt. Nous avons combattu la façon de voir de cet
honorable officier; nous lui avons opposé également
la réponse qui lui a été faite par un homme beau-
coup plus compétent que nous-même, M. Mougel-
Bey. Nous croyons pourtant qu'il n'est point inutile
de reproduire aussi le jugement de M. de Lavallée-
Poussin sur cette même question, d'abord pour le
mérite et la clarté avec lesquels elle est traitée, et en-
suite pour montrer le désespoir de la position de
M. Spratt, seul contre tout le monde. Voici donc com-
ment ce point se trouve jugé par le savant écrivain
de la revue belge.
J. MONGIN.
« Le court énoncé qui précède, basé sur les obser-
vations les plus consciencieuses, discutées, en outre,
par le premier corps savant du monde, l'Institut de
France, prouve nettement qu'au point de vue du sol
et du climat de l'isthme, le percement du canal est
une opération simple. Reste la jonction de ce même
canal avec les deux mers, qui doit être non-seulement
possible en principe, mais qui doit l'être de telle sorte,
que l'entrée et la sortie soient sûres et faciles en
toute saison, pour les navires venant de la pleine mer,
et que les digues, jetées et autres constructions mari-
times destinées à former les avant-ports, puissent être
commodément entretenues et défendues contre les em-
sablements et courants reconnus dans ces parages.
Cette question des avant-ports est décisive pour l'ave
nir entier de l'entreprise : toutes les autres conditions
indispensables seraient inutilement réunies, si la na-
ture des lieux interdisait l'établissement de ports per-
manents aux deux extrémités du canal. Or, au premier
ranée, l'Inde et l'Angleterre, rapprochées déjà d'une
semaine, le seront de près d'un mois de plus, compa-
rativement au chemin du Cap. Comment donc nos
alliés, applaudissant avec un si juste enthousiasme au
système qui relie à la mer les diverses contrées de
l'Inde pourraient-ils ne point sentir les avantages
d'une communication qui les met à même de re-
cevoir les productions de l'Inde et de lui expédier les
leurs avec beaucoup plus d'économie et de rapidité ?
ERNEST DESPLACES.
LES AGRANDISSEMENTS MARITIMES DE MARSEILLE.
Les journaux de Marseille, et après eux les jour-
naux de Paris, et notamment le Constitutionnel et la
Patrie, on parlé d'un projet que l'Empereur aurait
conçu pour le développement du port de notre mé-
tropole commerciale de la Méditerranée, projet qui
aurait pour but de mettre cette riche cité en mesure
de recueillir tous les avantages de (t sa position géo-
graphique. » Cette nouvelle a trouvé un écho dans
les colonnes du Times, et son correspondant de Paris
lui en transmet les détails en ces termes :
« Il y a beaucoup à faire dans le grand port français
de la Méditerranée. Quiconque a passé quelques jours
à Marseille, s'est trouvé probablement dans [la vieille
partie de cette ville qui sépare le quartier riche, où
les négociants et les étrangers se réunissent, et le nou-
veau quartier de la Joliette. De vieilles maisons, des
rues étroites, de mauvaises odeurs et des impasses
fâcheuses, sont le caractère principal de cette portion de
Marseille. Dans ces maisons, dont quelques-unes datent
du moyen âge, se réfugient la malpropreté, la misère
et souvent le crime des ports de mer opulents : c'est la
Cité de Marseille, et on a l'intention de la traiter comme
la Cité de Paris ; au moins un commencement est déjà
inauguré en ce sens. Une lettre de Marseille, insérée
dans la Patrie, nous apprend que l'Empereur a décidé
l'ouverture d'une large rue à travers la vieille ville,
pourvoyant ainsi à la double nécessité de la salubrité
et d'une communication facile avec le quartier plus
moderne de la Joliette. Une somme d'argent qui n'est
pas désignée a été accordée par l'Empereur à cet effet ;
d'autres travaux d'une différente nature sont également
en vue. La question de la défense de Marseille, et, en
temps de guerre, de la sécurité des navires contenus dans
ses ports et docks, a occupé l'Empereur pendant sa ré-
cente visite; il a ordonné la préparation d'un plan pour la
construction d'une digue qui créerait en avant de Mar-
seille un havre ou mur fortifié d'une plus grande éten-
due que celui de Cherbourg. L'objet de cette pensée
est double : premièrement, la protection au point de vue
militaire, et secondement, un asile sûr où les navires
pourraient attendre lorsque les docks seraient trop
remplis pour les recevoir. On s'attend à l'accroisse-
ment du commerce de Marseille, et les Français comp-
tent largement, pour cet accroissement, sur l'ouver-
verture du canal de Suez. »
Le Times a raison, et l'Empereur fait preuve d'une
haute prévoyance, en préparant notre principal port
de la Méditerranée à un événement auquel se pré-
parent aussi et qu'attendent avec les plus vives es-
pérances toutes les contrées voisines. L'Angleterre
seule, ou du moins quelques personnages influents
dans son sein, se montrent encore incrédules à cet
inévitable changement; mais l'instant est proche où
l'Angleterre elle-même reprochera à ses hommes
d'État et leur imprévoyance et leur obstination, s'ils
ne savent pas se mettre au niveau de ce qu'exi-
gent d'eux les immenses intérêts commerciaux de la
Grande-Bretagne.
JULES ROSÉ.
L'ENTRÉE DU CANAL PAR LA MÉDITERRANÉE.
Nous avons déjà signalé un excellent travail publié
par la Belgique, revue de Bruxelles, sur le percement
du canal de Suez, et dû à la plume de M. Charles
de Lavallée-Poussin. Un des points qui prêtent en-
core quelque peu à la controverse sur l'entreprise,
c'est la fameuse question de l'ensablement de la baie
de Péluse, soulevée in extremis par M. le capitaine
Spratt. Nous avons combattu la façon de voir de cet
honorable officier; nous lui avons opposé également
la réponse qui lui a été faite par un homme beau-
coup plus compétent que nous-même, M. Mougel-
Bey. Nous croyons pourtant qu'il n'est point inutile
de reproduire aussi le jugement de M. de Lavallée-
Poussin sur cette même question, d'abord pour le
mérite et la clarté avec lesquels elle est traitée, et en-
suite pour montrer le désespoir de la position de
M. Spratt, seul contre tout le monde. Voici donc com-
ment ce point se trouve jugé par le savant écrivain
de la revue belge.
J. MONGIN.
« Le court énoncé qui précède, basé sur les obser-
vations les plus consciencieuses, discutées, en outre,
par le premier corps savant du monde, l'Institut de
France, prouve nettement qu'au point de vue du sol
et du climat de l'isthme, le percement du canal est
une opération simple. Reste la jonction de ce même
canal avec les deux mers, qui doit être non-seulement
possible en principe, mais qui doit l'être de telle sorte,
que l'entrée et la sortie soient sûres et faciles en
toute saison, pour les navires venant de la pleine mer,
et que les digues, jetées et autres constructions mari-
times destinées à former les avant-ports, puissent être
commodément entretenues et défendues contre les em-
sablements et courants reconnus dans ces parages.
Cette question des avant-ports est décisive pour l'ave
nir entier de l'entreprise : toutes les autres conditions
indispensables seraient inutilement réunies, si la na-
ture des lieux interdisait l'établissement de ports per-
manents aux deux extrémités du canal. Or, au premier
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529969v/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529969v/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529969v/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529969v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529969v
Facebook
Twitter