Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1860 15 septembre 1860
Description : 1860/09/15 (A5,N102). 1860/09/15 (A5,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529968f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
290 L'ISTHME DE SUEZ,
» aux banquiers étrangers empêchés par les cir-
» constances de remplir leurs engagements. »
» Non-seulement l'énoncé de ce fait n'a suscité
aucune réclamation du gouvernement de Son Altesse;
mais encore, pendant le séjour que je viens de faire
en Egypte, la convention intervenue à ce sujet entre
Son Altesse et moi a été consacrée par un acte du
gouvernement égyptien.
» 20 Lord Palmerston a prétendu que les travaux
déjà faits démontraient l'impossibilité d'exécuter le
canal sans une dépense de temps et d'argent qu'au-
cune compagnie ne pourrait supporter.
» C'est le contraire qui est vrai. L'expérience déjà
faite ne permet pas de douter que le canal maritime
de Suez ne soit ouvert à la navigation dans un délai
beaucoup plus court et à des frais beaucoup moins
considérables que la commission internationale des
ingénieurs ne l'avait prévu. Je maintiens à cet égard
toutes les explications que j'ai données dans mon
rapport à l'assemblée générale. Toutes les espéran-
ces que j'y ai exprimées ont reçu une nouvelle con-
firmation des travaux poursuivis depuis cette épo-
que.
» 3° Lord Palmerston a essayé de présenter l'em-
prunt qui vient d'être conclu par Son Altesse avec une
notabilité financière des plus honorables et des plus
considérables de Paris comme ayant été nécessité par
sa souscription à l'entreprise du canal maritime de
Suez.
» Il n'en est rien. Les finances de l'Egypte sont
dans une situation très-prospère. Le revenu de l'Etat
pendant une année dépasse de beaucoup celui de la
dette entière.
» Au moyen de l'emprunt que Son Altesse vient de
conclure à des conditions avantageuses qui prouvent
la confiance des capitalistes, le vice-roi se propose
de libérer complétement le pays de cette dette, chargée
d'intérêts beaucoup plus onéreux que celui de l'em-
prunt nouvellement contracté. Son gouvernement a
donc fait purement et simplement une bonne opéra-
tion qui, dans un délai de très-peu d'années, doit
contribuer à équilibrer la situation financière du
pays.
» Quant au canal de Suez, il est complètement
étranger à la transaction qui vient de s'opérer.
» Les revenus ordinaires du vice-roi sont plus que
suffisants pour lui permettre de remplir avec facilité
ses engagements envers la Compagnie, engagements
qu'il considère d'ailleurs avec raison comme étant
une source nouvelle de crédit et de revenus.
» Tel est, Monsieur, l'exposé sincère et parfaite-
ment exact de la situation de notre entreprise. Elle
n'a jamais présenté de meilleures garanties de suc-
cès. Les paroles de lord Palmeston ne surprendront
pas ceux qui connaissent la malveillance invétérée
de Sa Seigneurie contre la Compagnie du canal de
Suez. Jusqu'à quel point cette malveillance autorise
l'altération persistante des faits et de la vérité, c'est
ce dont jugera votre conscience. Quant à moi, je
n'aurais peut-être pas relevé ces fausses allégations
que lord Palmerston ne nous a jamais épargnées, si
le Conseil d'administration , gardien vigilant des in-
térêts des actionnaires, n'y avait vu une intention de
porter atteinte à la moralité et au crédit de notre
Compagnie, et, d'après cette considération, ne s'était
fait un devoir d'y répondre.
» Veuillez, Monsieur, agréer la nouvelle assurance
de ma considération très-distinguée.
» Le président,
» FERDINAND DE LESSEPS. »
LE TIMES ET LE JOURNAL DES DÉBATS.
La lettre très-remarquable publiée par le Journal
des Débats, le 28 août dernier, sur la navigation de
la mer Rouge, a attiré l'attention du correspondant
parisien du Times. Citons d'abord les réflexions
qu'elle lui inspire :
« On a jugé apparemment nécessaire de pourvoir
par quelque sorte d'antidote à l'effet qu'a produit l'ex-
posé récent, sévère et vrai, présenté par lord Palmerston
sur la chimère du canal de Suez. Le Journal des Débats du
28 contient un article [déclarant sa parfaite confiance
dans le succès de l'entreprise et dans la sincérité des
espérances et des affirmations de la Compagnie. Parmi
les objections faites au projet, dit-il, on a allégué les
dangers de la navigation de la mer Rouge; M. de Les-
seps, qui, selon le Journal des Débats, s'attache à jeter
les plus vives lumières de la publicité sur tous les
détails de sa grande œuvre, a écrit à un officier de
marine d'un haut grade qui a exploré la mer Rouge,
pour obtenir son opinion relativement aux dangers
dont il s'agit. C'est la réponse à cette lettre que publie
le Journal des Débats; elle est datée d'Alexandrie, le 15
mai, et comme elle vient d'être rendue publique,
nous devons présumer que M. de Lesseps, en pru-
dent général , l'a tenue en réserve afin de s'en
servir comme un projectile sous sa main à lancer
dans l'occasion à la tête d'un opposant. Elle est très-
longue et n'a pas de signature ; elle porte en substance
que la mer Rouge est indubitablement une mer dange-
reuse ; mais lorsque son hydrographie aura été com-
plétée, lorsque des phares et des fanaux répandant
leurs lueurs jiu loin auront été érigés et établis, lors-
que des pilotes auront été formés par l'accroissement
du trafic et lorsque plusieurs autres choses auront été
faites, qui restent à faire comme le canal de Suez,
l'opinion de l'officier de marine anonyme est que la
mer Rouge sera une mer facile pour les bateaux à
vapeur, et moins difficile pour les navires à voiles que
beaucoup d'autres mers très-fréquentées. »
Nous avons plus d'une observation à faire sur cet
exposé. D'abord nous nous étonnons que le Times
» aux banquiers étrangers empêchés par les cir-
» constances de remplir leurs engagements. »
» Non-seulement l'énoncé de ce fait n'a suscité
aucune réclamation du gouvernement de Son Altesse;
mais encore, pendant le séjour que je viens de faire
en Egypte, la convention intervenue à ce sujet entre
Son Altesse et moi a été consacrée par un acte du
gouvernement égyptien.
» 20 Lord Palmerston a prétendu que les travaux
déjà faits démontraient l'impossibilité d'exécuter le
canal sans une dépense de temps et d'argent qu'au-
cune compagnie ne pourrait supporter.
» C'est le contraire qui est vrai. L'expérience déjà
faite ne permet pas de douter que le canal maritime
de Suez ne soit ouvert à la navigation dans un délai
beaucoup plus court et à des frais beaucoup moins
considérables que la commission internationale des
ingénieurs ne l'avait prévu. Je maintiens à cet égard
toutes les explications que j'ai données dans mon
rapport à l'assemblée générale. Toutes les espéran-
ces que j'y ai exprimées ont reçu une nouvelle con-
firmation des travaux poursuivis depuis cette épo-
que.
» 3° Lord Palmerston a essayé de présenter l'em-
prunt qui vient d'être conclu par Son Altesse avec une
notabilité financière des plus honorables et des plus
considérables de Paris comme ayant été nécessité par
sa souscription à l'entreprise du canal maritime de
Suez.
» Il n'en est rien. Les finances de l'Egypte sont
dans une situation très-prospère. Le revenu de l'Etat
pendant une année dépasse de beaucoup celui de la
dette entière.
» Au moyen de l'emprunt que Son Altesse vient de
conclure à des conditions avantageuses qui prouvent
la confiance des capitalistes, le vice-roi se propose
de libérer complétement le pays de cette dette, chargée
d'intérêts beaucoup plus onéreux que celui de l'em-
prunt nouvellement contracté. Son gouvernement a
donc fait purement et simplement une bonne opéra-
tion qui, dans un délai de très-peu d'années, doit
contribuer à équilibrer la situation financière du
pays.
» Quant au canal de Suez, il est complètement
étranger à la transaction qui vient de s'opérer.
» Les revenus ordinaires du vice-roi sont plus que
suffisants pour lui permettre de remplir avec facilité
ses engagements envers la Compagnie, engagements
qu'il considère d'ailleurs avec raison comme étant
une source nouvelle de crédit et de revenus.
» Tel est, Monsieur, l'exposé sincère et parfaite-
ment exact de la situation de notre entreprise. Elle
n'a jamais présenté de meilleures garanties de suc-
cès. Les paroles de lord Palmeston ne surprendront
pas ceux qui connaissent la malveillance invétérée
de Sa Seigneurie contre la Compagnie du canal de
Suez. Jusqu'à quel point cette malveillance autorise
l'altération persistante des faits et de la vérité, c'est
ce dont jugera votre conscience. Quant à moi, je
n'aurais peut-être pas relevé ces fausses allégations
que lord Palmerston ne nous a jamais épargnées, si
le Conseil d'administration , gardien vigilant des in-
térêts des actionnaires, n'y avait vu une intention de
porter atteinte à la moralité et au crédit de notre
Compagnie, et, d'après cette considération, ne s'était
fait un devoir d'y répondre.
» Veuillez, Monsieur, agréer la nouvelle assurance
de ma considération très-distinguée.
» Le président,
» FERDINAND DE LESSEPS. »
LE TIMES ET LE JOURNAL DES DÉBATS.
La lettre très-remarquable publiée par le Journal
des Débats, le 28 août dernier, sur la navigation de
la mer Rouge, a attiré l'attention du correspondant
parisien du Times. Citons d'abord les réflexions
qu'elle lui inspire :
« On a jugé apparemment nécessaire de pourvoir
par quelque sorte d'antidote à l'effet qu'a produit l'ex-
posé récent, sévère et vrai, présenté par lord Palmerston
sur la chimère du canal de Suez. Le Journal des Débats du
28 contient un article [déclarant sa parfaite confiance
dans le succès de l'entreprise et dans la sincérité des
espérances et des affirmations de la Compagnie. Parmi
les objections faites au projet, dit-il, on a allégué les
dangers de la navigation de la mer Rouge; M. de Les-
seps, qui, selon le Journal des Débats, s'attache à jeter
les plus vives lumières de la publicité sur tous les
détails de sa grande œuvre, a écrit à un officier de
marine d'un haut grade qui a exploré la mer Rouge,
pour obtenir son opinion relativement aux dangers
dont il s'agit. C'est la réponse à cette lettre que publie
le Journal des Débats; elle est datée d'Alexandrie, le 15
mai, et comme elle vient d'être rendue publique,
nous devons présumer que M. de Lesseps, en pru-
dent général , l'a tenue en réserve afin de s'en
servir comme un projectile sous sa main à lancer
dans l'occasion à la tête d'un opposant. Elle est très-
longue et n'a pas de signature ; elle porte en substance
que la mer Rouge est indubitablement une mer dange-
reuse ; mais lorsque son hydrographie aura été com-
plétée, lorsque des phares et des fanaux répandant
leurs lueurs jiu loin auront été érigés et établis, lors-
que des pilotes auront été formés par l'accroissement
du trafic et lorsque plusieurs autres choses auront été
faites, qui restent à faire comme le canal de Suez,
l'opinion de l'officier de marine anonyme est que la
mer Rouge sera une mer facile pour les bateaux à
vapeur, et moins difficile pour les navires à voiles que
beaucoup d'autres mers très-fréquentées. »
Nous avons plus d'une observation à faire sur cet
exposé. D'abord nous nous étonnons que le Times
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