Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1860 01 août 1860
Description : 1860/08/01 (A5,N99). 1860/08/01 (A5,N99).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299656
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 249
soit sous des tentes ; les vivres sont envoyés de Tous-
soum. Il y a là un jardin et des cultures, bien que
l'eau des puits que l'on a creusés soit saumâtre. Le
coton, le maïs, le ricin, les choux, oignons, pastèques,
courges et concombres sont d'une verdure magnifi-
que; avec l'eau douce du canal, on peut déjà être
certain d'obtenir, en culture et horticulture, les
mêmes résultats que dans le reste de l'Egypte.
A Rhamsès, dans la vallée, nous avons rencontré
le poste d'exploration et d'études de la rigole d'eau
douce qui est, depuis quatre mois, dans le désert.
Chacun jouit d'une bonne santé; l'enfant même du
chef de ce poste, âgé de sept mois, et qui habite
sous la tente, est des mieux portants.
A Maxamah nous avons retrouvé tous les hommes
qui formaient le campement de Géneffé, installés sur
les bords du lac, les uns sous des tentes, les autres
dans des gourbis formés de branches de tamarisc;
on terminait une maison en pisé ; chacun a son lit.
Le lac Maxamah, qui doit alimenter les travail-
leurs, mérite une étude toute spéciale. C'est un lac
d'eau douce de 3 kilomètres de long sur 1 kilo-
mètre de large, profond de Om,60 en moyenne dans les
eaux basses, et de Im,50 dans les hautes eaux, lors de
la crue du Nil. Ce lac est formé par les eaux venant
du Nil directement. Le canal de Nékos ou des Ptolé-
mées vient le remplir. On m'avait dit que les bords
du lac étaient marécageux ; au contraire, ils sont
secs, solides, couverts de végétation et de cultures.
Lorsque les eaux diminuent, ce n'est que progres-
sivement, laissant à découvert chaque jour à peine
quelques centimètres de terrain. Aussi je crois pou-
voir affirmer la complète salubrité des bords et des
environs de ce lac. Quant à la qualité de l'eau, c'est
de l'eau du Nil.
La rigole commence à l'extrémité Est du lac, re-
joint l'ancien lit du canal, où elle coule jusqu'à Bir-
Abou-Ballah pendant l'espace de 40 kilomètres. Le
sol est sec, formé de terres d'alluvion déposées par
le Nil; ce travail rentre donc dans la catégorie des
travaux journaliers faits pour les canaux de l'Egypte :
or, on sait qu'ils ne sont pas insalubres.
Les travailleurs ont établi leur campement à la
prise d'eau ; leur alimentation est peut-être la plus
salubre de toutes les stations. Des légumes frais, des
fruits, du gibier et autres provisions leur sont appor-
tés par les Arabes des environs, L'eau est en abon-
dance.
Depuis l'installation de ce campement nulle ma-
ladie ne s'est manifestée ; différentes remarques por-
tent à penser que les variations de température sont
moins brusques qu'à Toussoum. L'humidité des nuits
est. à peine sensible. Le médecin de Toussoum est
chargé du service de la section de Maxamah.
D'après les études faites, les conditions de terrain
et de salubrité constatées à Bir-Abou-Ballah et Maxa-
mah sont les mêmes sur toute la ligne du canal
d'eau douce et de la rigole jusqu'à Ferdane.
ALEXANDRIE. CARRIÈRES DU MEX.
Les carrières du Mex, formées de pierres calcaires,
sont situées au sud-ouest d'Alexandrie, sur le bord
de la mer et dans le port même. L'air y est vif,
aussi pur que possible. Je ne parle pas du sol : on
marche sur la pierre. La question de salubrité se
pose de la manière la plus satisfaisante. On compte
aujourd'hui deux cent cinquante travailleurs indi-
gènes.
Des puits situés au sud-ouest de la carrière four-
nissent de l'eau en abondance ; cette eau que j'ai
analysée, paraît identique à l'eau du Nil dont elle
provient à travers des couches souterraines. Les
vivres viennent d'Alexandrie. Il y a une cantine. Jus-
qu'à présent les ouvriers ont habité sous la tente,
mais on construit des maisons en pierre.
La température du Mex dans la journée est des
plus agréables, la chaleur étant tempérée par le vent
de la mer. Pendant la nuit l'humidité est grande.
Les travailleurs ont été avertis de se tenir sur leurs
gardes et de prendre des précautions pour se ga-
rantir contre cette humidité. Du reste la santé est
excellente. Un médecin, M. Salemi, ancien médecin
de Géneffé, est attaché à cette carrière. Jusqu'à ce
jour, c'est-à-dire depuis deux mois que les travaux
ont commencé, il n'y a pas eu un seul malade.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL.
Ce qui existe et ce qui a été fait jusqu'à ce jour
dans l'isthme de Suez peut se résumer ainsi :
1° Localités, Sol. Les localités où l'on a établi
des stations ont été, vu les circonstances, choisies
avec discernement ; elles réunissent, quant à présent,
toutes les conditions désirables de salubrité.
Le sol se présente partout sec et sablonneux, plus
ou moins compacte. Le passage à travers les lacs
Menzaleh et Ballah pouvait donner des inquiétudes;
mais les sondages et les divers travaux déjà entre-
pris ne laissent presque aucun doute sur la salubrité
du sol.
L'emplacement de la ville de Timsah a été admi-
rablement choisi..
2° Habitations. Les baraques en planches, sauf
les cas d'urgence, doivent être rejetées, parce qu'elles
sont chaudes et ne garantissent ni du vent ni de
l'humidité. Les maisons en pisé, en pierres et en
briques sont préférables; celles qui existent, bien
qu'elles ne soient pa^J^ evées, peuvent être con-
sidérées comme s* tîubrés, siirtchjt lorsque les fenêtres
sont opposées. U, plus tôt trouver le
sont opposéceasr, rfe^p^j^i. qjuhl puisse être lavé
mo y en de
soit sous des tentes ; les vivres sont envoyés de Tous-
soum. Il y a là un jardin et des cultures, bien que
l'eau des puits que l'on a creusés soit saumâtre. Le
coton, le maïs, le ricin, les choux, oignons, pastèques,
courges et concombres sont d'une verdure magnifi-
que; avec l'eau douce du canal, on peut déjà être
certain d'obtenir, en culture et horticulture, les
mêmes résultats que dans le reste de l'Egypte.
A Rhamsès, dans la vallée, nous avons rencontré
le poste d'exploration et d'études de la rigole d'eau
douce qui est, depuis quatre mois, dans le désert.
Chacun jouit d'une bonne santé; l'enfant même du
chef de ce poste, âgé de sept mois, et qui habite
sous la tente, est des mieux portants.
A Maxamah nous avons retrouvé tous les hommes
qui formaient le campement de Géneffé, installés sur
les bords du lac, les uns sous des tentes, les autres
dans des gourbis formés de branches de tamarisc;
on terminait une maison en pisé ; chacun a son lit.
Le lac Maxamah, qui doit alimenter les travail-
leurs, mérite une étude toute spéciale. C'est un lac
d'eau douce de 3 kilomètres de long sur 1 kilo-
mètre de large, profond de Om,60 en moyenne dans les
eaux basses, et de Im,50 dans les hautes eaux, lors de
la crue du Nil. Ce lac est formé par les eaux venant
du Nil directement. Le canal de Nékos ou des Ptolé-
mées vient le remplir. On m'avait dit que les bords
du lac étaient marécageux ; au contraire, ils sont
secs, solides, couverts de végétation et de cultures.
Lorsque les eaux diminuent, ce n'est que progres-
sivement, laissant à découvert chaque jour à peine
quelques centimètres de terrain. Aussi je crois pou-
voir affirmer la complète salubrité des bords et des
environs de ce lac. Quant à la qualité de l'eau, c'est
de l'eau du Nil.
La rigole commence à l'extrémité Est du lac, re-
joint l'ancien lit du canal, où elle coule jusqu'à Bir-
Abou-Ballah pendant l'espace de 40 kilomètres. Le
sol est sec, formé de terres d'alluvion déposées par
le Nil; ce travail rentre donc dans la catégorie des
travaux journaliers faits pour les canaux de l'Egypte :
or, on sait qu'ils ne sont pas insalubres.
Les travailleurs ont établi leur campement à la
prise d'eau ; leur alimentation est peut-être la plus
salubre de toutes les stations. Des légumes frais, des
fruits, du gibier et autres provisions leur sont appor-
tés par les Arabes des environs, L'eau est en abon-
dance.
Depuis l'installation de ce campement nulle ma-
ladie ne s'est manifestée ; différentes remarques por-
tent à penser que les variations de température sont
moins brusques qu'à Toussoum. L'humidité des nuits
est. à peine sensible. Le médecin de Toussoum est
chargé du service de la section de Maxamah.
D'après les études faites, les conditions de terrain
et de salubrité constatées à Bir-Abou-Ballah et Maxa-
mah sont les mêmes sur toute la ligne du canal
d'eau douce et de la rigole jusqu'à Ferdane.
ALEXANDRIE. CARRIÈRES DU MEX.
Les carrières du Mex, formées de pierres calcaires,
sont situées au sud-ouest d'Alexandrie, sur le bord
de la mer et dans le port même. L'air y est vif,
aussi pur que possible. Je ne parle pas du sol : on
marche sur la pierre. La question de salubrité se
pose de la manière la plus satisfaisante. On compte
aujourd'hui deux cent cinquante travailleurs indi-
gènes.
Des puits situés au sud-ouest de la carrière four-
nissent de l'eau en abondance ; cette eau que j'ai
analysée, paraît identique à l'eau du Nil dont elle
provient à travers des couches souterraines. Les
vivres viennent d'Alexandrie. Il y a une cantine. Jus-
qu'à présent les ouvriers ont habité sous la tente,
mais on construit des maisons en pierre.
La température du Mex dans la journée est des
plus agréables, la chaleur étant tempérée par le vent
de la mer. Pendant la nuit l'humidité est grande.
Les travailleurs ont été avertis de se tenir sur leurs
gardes et de prendre des précautions pour se ga-
rantir contre cette humidité. Du reste la santé est
excellente. Un médecin, M. Salemi, ancien médecin
de Géneffé, est attaché à cette carrière. Jusqu'à ce
jour, c'est-à-dire depuis deux mois que les travaux
ont commencé, il n'y a pas eu un seul malade.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL.
Ce qui existe et ce qui a été fait jusqu'à ce jour
dans l'isthme de Suez peut se résumer ainsi :
1° Localités, Sol. Les localités où l'on a établi
des stations ont été, vu les circonstances, choisies
avec discernement ; elles réunissent, quant à présent,
toutes les conditions désirables de salubrité.
Le sol se présente partout sec et sablonneux, plus
ou moins compacte. Le passage à travers les lacs
Menzaleh et Ballah pouvait donner des inquiétudes;
mais les sondages et les divers travaux déjà entre-
pris ne laissent presque aucun doute sur la salubrité
du sol.
L'emplacement de la ville de Timsah a été admi-
rablement choisi..
2° Habitations. Les baraques en planches, sauf
les cas d'urgence, doivent être rejetées, parce qu'elles
sont chaudes et ne garantissent ni du vent ni de
l'humidité. Les maisons en pisé, en pierres et en
briques sont préférables; celles qui existent, bien
qu'elles ne soient pa^J^ evées, peuvent être con-
sidérées comme s* tîubrés, siirtchjt lorsque les fenêtres
sont opposées. U, plus tôt trouver le
sont opposéceasr, rfe^p^j^i. qjuhl puisse être lavé
mo y en de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65299656/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65299656/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65299656/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65299656
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65299656
Facebook
Twitter