Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1860 01 août 1860
Description : 1860/08/01 (A5,N99). 1860/08/01 (A5,N99).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299656
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
244 L'ISTHME DE SUEZ,
est généralement élevé de lm ,50 au-dessus de la mer ;
bien qu'il ne soit composé que de sable, on est par-
venu à le rendre dur, de sorte que les chambres
peuvent être lavées, balayées et tenues avec la plus
grande propreté.
Les cuisines, les basses-cours et les lieux d'aisances
sont placés sur une seconde ligne, en arrière des
maisons et au sud ; elles sont isolées, le feu n'est
point à craindre.
Dans les grandes baraques on a pratiqué des sé-
parations qui forment des chambrées. Les ouvriers
couchent sur des lits de camp espacés entre eux.
Quant à la ventilation de ces chambrées, elle est
parfaite.
On construit en ce moment le village arabe ; les
maisons sont en roseau, recouvertes de mortier et
blanchies à la chaux. Je crois que ces maisons sont
préférables aux baraques en planches. Le village
arabe est situé à l'est du phare et soumis à une sur-
veillance sanitaire active et spéciale.
L'eau est fournie par deux appareils distillatoires
et additionnée de différents sels dans les proportions
indiquées dans mon premier rapport. L'usage en a
démontré la salubrité, chacun la trouve agréable et
légère. Bien que l'eau soit abondante comme boisson
et pour le lavage du linge indispensable, elle man-
que cependant pour tout autre usage, celui des bains
par exemple. En général, on doit se servir d'eau
salée, ce qui entretient l'humidité.
Le pain est de bonne qualité ; on le fabrique sur
les lieux mêmes avec des farines venant du moulin
français d'Alexandrie.
Le magasin aux vivres est bien fourni, les appro-
visionnements se font régulièrement, et la qualité des
objets en est sévèrement surveillée.
Damiette fournit de la viande de bœuf et de mou-
ton, des légumes et des fruits frais : le reste est en-
voyé, partie de cette ville, partie d'Alexandrie. Le
magasin a été autorisé à débiter, outre les objets né-
cessaires à l'alimentation, une multitude d'autres
objets d'un usage journalier.
Jusqu'au mois de juin, le mode d'alimentation était
fixé d'après un tableau, le magasinier devait fournir
à chaque ouvrier sa ration ; de plus, chacun pouvait
acheter des objets de nourriture extra, comme fruits,
conserves, légumes frais, etc., etc. ; pour le vin et
autres liquides alcooliques, il ne pouvait dépasser
la ration établie : dans l'intérêt de la santé, de l'or-
dre, cette mesure est indispensable.
Les ouvriers s'étaient formés en groupes et avaient
établi des cuisines communes où ils apportaient leurs
rations ; des femmes préparaient les aliments et ils
mangeaient ensemble. Du reste, ceux qui préféraient
manger seuls et faire leur cuisine à part étaient en-
tièrement libres.
Ce mode d'alimentation est encore en activité,
mais il tend à disparaître.
On a établi une cantine où chacun peut prendre
ses repas à la portion. J'ai visité avec soin ce nouvel
établissement, et j'ai pu me convaincre de sa bonne
tenue, de sa propreté et de la salubrité des aliments.
Au reste, quel que soit le mode d'alimentation au-
quel chaque ouvrier donnera la préférence, il est
nécessaire d'établir la plus entière surveillance sur
les vivres et les boissons quant à leur qualité ; la
Compagnie doit être inflexible à ce sujet.
Les chefs et sous-chefs vivent isolément ou réunis
en groupes de deux ou trois ; le magasin leur fournit
les vivres.
Qu'il n'y ait pas de table commune où l'on soit à
peu près forcé de vivre, soit, mais je crois qu'il de-
vrait exister une pension, une table d'hôte régulière-
ment tenue ; ce serait le moyen de former une so-
ciété ; on apprendrait à se connaître, et d'ailleurs on
doit redouter l'isolement dans un établissement nais-
sant.
Quant à l'installation des habitations relativement
à la literie et au mobilier, elle est suffisante ; il y a
le nécessaire; cependant il serait utile d'établir un
dépôt d'objets de literie.
Le service de la salubrité m'a paru bien fait et la
surveillance aussi complète que possible : on lave le
sol des maisons avec de l'eau de chaux ou de gou-
dron; on blanchit les murs avec de la chaux vive;
on fait mettre à l'air les objets de literie ; en un mot,
l'on prend toutes les mesures sanitaires indiquées
par la localité, afin de maintenir la propreté la plus
grande. Quatre Arabes, sous la direction d'un Euro-
péen, sont employés pour nettoyer les abords des
maisons et des chambres.
Le travail est de dix heures par jour, de 5 à
10 heures du matin et de 1 à 6 heures pour l'été ;
l'hiver, les heures de repos seront moindres : jusqu'à
présent les travailleurs ne se sont pas plaints de
cette distribution des heures de travail.
Le médecin de Port-Saïd a régulièrement pris note
des observations météorologiques. Je vous adresse,
monsieur le président, les tableaux d'une année,
depuis le 1er juin 1859 jusqu'au 31 mai 1860, et dont
j'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint le résu-
mé. [Voir ce tableau résumé page 256.)
En parcourant les tableaux et ce résumé, vous re-
marquerez, monsieur le président, que la tempéra-
ture n'a pas été aussi élevée que nous aurions pu le
présumer; à part les jours de kamsin qui ont eu lieu
en 1859 jusqu'en juillet, la température a oscillé
entre 25 et 35 degrés pendant l'été, et elle est descen-
due jusqu'à 8 degrés l'hiver, en février.
Les habitants de Port-Saïd m'ont affirmé que la
chaleur était pendant l'été très-supportable, les vents
se trouvant constamment au nord.
est généralement élevé de lm ,50 au-dessus de la mer ;
bien qu'il ne soit composé que de sable, on est par-
venu à le rendre dur, de sorte que les chambres
peuvent être lavées, balayées et tenues avec la plus
grande propreté.
Les cuisines, les basses-cours et les lieux d'aisances
sont placés sur une seconde ligne, en arrière des
maisons et au sud ; elles sont isolées, le feu n'est
point à craindre.
Dans les grandes baraques on a pratiqué des sé-
parations qui forment des chambrées. Les ouvriers
couchent sur des lits de camp espacés entre eux.
Quant à la ventilation de ces chambrées, elle est
parfaite.
On construit en ce moment le village arabe ; les
maisons sont en roseau, recouvertes de mortier et
blanchies à la chaux. Je crois que ces maisons sont
préférables aux baraques en planches. Le village
arabe est situé à l'est du phare et soumis à une sur-
veillance sanitaire active et spéciale.
L'eau est fournie par deux appareils distillatoires
et additionnée de différents sels dans les proportions
indiquées dans mon premier rapport. L'usage en a
démontré la salubrité, chacun la trouve agréable et
légère. Bien que l'eau soit abondante comme boisson
et pour le lavage du linge indispensable, elle man-
que cependant pour tout autre usage, celui des bains
par exemple. En général, on doit se servir d'eau
salée, ce qui entretient l'humidité.
Le pain est de bonne qualité ; on le fabrique sur
les lieux mêmes avec des farines venant du moulin
français d'Alexandrie.
Le magasin aux vivres est bien fourni, les appro-
visionnements se font régulièrement, et la qualité des
objets en est sévèrement surveillée.
Damiette fournit de la viande de bœuf et de mou-
ton, des légumes et des fruits frais : le reste est en-
voyé, partie de cette ville, partie d'Alexandrie. Le
magasin a été autorisé à débiter, outre les objets né-
cessaires à l'alimentation, une multitude d'autres
objets d'un usage journalier.
Jusqu'au mois de juin, le mode d'alimentation était
fixé d'après un tableau, le magasinier devait fournir
à chaque ouvrier sa ration ; de plus, chacun pouvait
acheter des objets de nourriture extra, comme fruits,
conserves, légumes frais, etc., etc. ; pour le vin et
autres liquides alcooliques, il ne pouvait dépasser
la ration établie : dans l'intérêt de la santé, de l'or-
dre, cette mesure est indispensable.
Les ouvriers s'étaient formés en groupes et avaient
établi des cuisines communes où ils apportaient leurs
rations ; des femmes préparaient les aliments et ils
mangeaient ensemble. Du reste, ceux qui préféraient
manger seuls et faire leur cuisine à part étaient en-
tièrement libres.
Ce mode d'alimentation est encore en activité,
mais il tend à disparaître.
On a établi une cantine où chacun peut prendre
ses repas à la portion. J'ai visité avec soin ce nouvel
établissement, et j'ai pu me convaincre de sa bonne
tenue, de sa propreté et de la salubrité des aliments.
Au reste, quel que soit le mode d'alimentation au-
quel chaque ouvrier donnera la préférence, il est
nécessaire d'établir la plus entière surveillance sur
les vivres et les boissons quant à leur qualité ; la
Compagnie doit être inflexible à ce sujet.
Les chefs et sous-chefs vivent isolément ou réunis
en groupes de deux ou trois ; le magasin leur fournit
les vivres.
Qu'il n'y ait pas de table commune où l'on soit à
peu près forcé de vivre, soit, mais je crois qu'il de-
vrait exister une pension, une table d'hôte régulière-
ment tenue ; ce serait le moyen de former une so-
ciété ; on apprendrait à se connaître, et d'ailleurs on
doit redouter l'isolement dans un établissement nais-
sant.
Quant à l'installation des habitations relativement
à la literie et au mobilier, elle est suffisante ; il y a
le nécessaire; cependant il serait utile d'établir un
dépôt d'objets de literie.
Le service de la salubrité m'a paru bien fait et la
surveillance aussi complète que possible : on lave le
sol des maisons avec de l'eau de chaux ou de gou-
dron; on blanchit les murs avec de la chaux vive;
on fait mettre à l'air les objets de literie ; en un mot,
l'on prend toutes les mesures sanitaires indiquées
par la localité, afin de maintenir la propreté la plus
grande. Quatre Arabes, sous la direction d'un Euro-
péen, sont employés pour nettoyer les abords des
maisons et des chambres.
Le travail est de dix heures par jour, de 5 à
10 heures du matin et de 1 à 6 heures pour l'été ;
l'hiver, les heures de repos seront moindres : jusqu'à
présent les travailleurs ne se sont pas plaints de
cette distribution des heures de travail.
Le médecin de Port-Saïd a régulièrement pris note
des observations météorologiques. Je vous adresse,
monsieur le président, les tableaux d'une année,
depuis le 1er juin 1859 jusqu'au 31 mai 1860, et dont
j'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint le résu-
mé. [Voir ce tableau résumé page 256.)
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marquerez, monsieur le président, que la tempéra-
ture n'a pas été aussi élevée que nous aurions pu le
présumer; à part les jours de kamsin qui ont eu lieu
en 1859 jusqu'en juillet, la température a oscillé
entre 25 et 35 degrés pendant l'été, et elle est descen-
due jusqu'à 8 degrés l'hiver, en février.
Les habitants de Port-Saïd m'ont affirmé que la
chaleur était pendant l'été très-supportable, les vents
se trouvant constamment au nord.
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