Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1860 01 mai 1860
Description : 1860/05/01 (A5,N93). 1860/05/01 (A5,N93).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529959g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 141
Le prix de location d'un chameau varie de 50 à 60
piastres (10 à 12 francs) pour le voyage de Djeddah à la
Mecque. Le poids moyen de la charge qu'il porte est
de trois quintaux. Le plus souvent un seul chameau
suffit pour porter les bagages de deux pèlerins. Ceux
des pèlerins auxquels l'âge, les infirmités ou la fatigue
ne permettent pas de faire le trajet à pied, font placer
à droite et à gauche de chaque chameau de grandes
cages en osier, recouvertes de nattes appelées chekelef,
dans lesquelles ils étendent des tapis ou des matelas, et
où ils se blottissent avec leurs effets ; les femmes voya-
gent ordinairement de cette façon. DRDs ce cas, le prix
de location du chameau est plus élevé et varie de 60 à
10 piastres (12 à 14 francs).
Le voyage de Djeddah à la Mecque, en caravanes,
s'effectue en vingt-huit heures et de nuit pour éviter
les fortes chaleurs. Les pèlerins partent de Djeddah à
quatre heures du soir et arrivent à Hadda le lendemain
matin à six heures. Ils stationnent là jusqu'au soir et,
à quatre heures, ils se remettent en route pour arriver
à la Mecque au point du jour. Hadda est aux deux tiers
environ de la route de Djeddah à la Mecque.
Les pèlerins qui voyagent isolément font ce trajet
plus rapidement ; ils ne mettent que dix-huit heures et
ne s'arrêtent que trois heures à Hadda.
L'arrivée des pèlerins à Djeddah a donné lieu au mou-
vement suivant de la navigation :
Navires venant de l'Inde.
Pavillon anglais. 21 1 24
Id. ottoman. 3 1 24
Navires venus de Singapour, Java et Sumatra.
Pavillon anglais. 11 1
Id. ottoman. 5 f 19
Id. hollandais. 3
Navires venus de Suez.
Pavillon ottoman. 2
Bateaux à vapeur venus de Suez.
Pavillon ottoman. 8 i
Id. français. 1 i 9
Bateaux à vapeur venus d'Aden.
Pavillon ottoman. 2
Bateaux à vapeur venus de Souakin.
Pavillon ottoman. 2
Barques arabes venues de Suez, de
Kosseir, Souakin, Massaouah, des ports
du Yemen et quelques points en dehors
du détroit a 130
Total. 188
Presque tous les gros navires à voiles qui amènent
des pèlerins à Djeddah restent ancrés sur la rade jus-
qu'à la fin du pèlerinage, soit qu'ils aient été; affrétés
pour l'aller et le retour, soit qu'ils espèrent prendre de
nouveaux pèlerins pour les ramener en Egypte, dans
le golfe Persique, dans l'Inde ou dans les îles de l'O-
céanie.
Les cérémonies du pèlerinage terminées, tous les pè-
lerins, à quelques rares; exceptions près, quittent le
Hedjaz pour rentrer dans leur pays. Ceux d'entre eux
qui n'effectuent pas le retour, et ils sont en très-petit
nombre, sont des individus qui ne peuvent se remettre
en route à cause des fatigues, souffrances et maladies
qu'ils éprouvent, résultat inévitable d'un voyage aussi
pénible; souvent aussi, le motif de leur abstention est
le manque absolu de ressources, ou bien encore le soin
de leurs intérêts privés. Dans l'un ou l'autre cas le
voyage de retour est remis à l'année suivante.
Les Algériens venus en pèlerinage à la Mecque cette
année ont été au nombre d'un millier environ.
Voici le chiffre des pèlerins venus à la Mecque à des
époques différentes depuis le commencement de ce
siècle :
Suivant Ali-Bey, il y eut en 1801.. 83,000 pèlerins.
Suivant Burkhardt, il y eut en 1814. 10,000
Suivant le lieutenantBurton,en 1853. 50,000
Suivant un rapport de M. Lavalette-
Montbrun, consul de France à Djed-
dah, il y en eut :
En 1854. 60,000
En 1855. 80,000
En 185û. 120,000
Suivant une information prise sur
les lieux :
En 1857. 140,000
En 1858. 160,000
En 1859 50,000
Cette notable diminution des pèlerins, en 1859, est
due, au dire des indigènes, en grande partie aux évé-
nements de Djeddah de l'année dernière, et aussi à
la crainte de voir renouveler, cette année-ci, les terri-
bles ravages que fit le choléra, en 1858, dans les rangs
des pèlerins.
A. Roux.
PRINCIPAUX FAITS DE L'HISTOIRE D'ABYSSINIE
d'après les annales abyssiniennes, traduites par
James Bruce, eu 1770.
(Suite et tin.)
N. B. Deux erreurs se sont glissées dans l'impres-
sion de nos deux articles précédents sur l'Abyssinie.
Nous nous empressons de les signaler aux lecteurs et
de les rectifier.
Dans le numéro du 1er avril, page 110, 2e colonne,
33e ligne, au lieu (Vincrédation, lisez inondation.
Dans le numéro du 15 avril, page 126, re colonne,
10e ligne, au lieu de Julien, empereur de Constantinople,
lisez Selim, empereur de Constantinople.
Pendant que les événements changeaient aussi
favorablement en Abyssinie, le patriarche ambas-
sadeur Juan Bermudes arrivait à la cour de Lisbonne,
où son prédécesseur Zaga. Zaab se trouvait encore
sans avoir accompli l'objet de sa mission.
Bermudes fit un tableau si frappant des désastres
de l'Abyssinie, il intéressa si vivement le roi et les
grands, qu'il obtint un ordre royal invitant le vice-
Le prix de location d'un chameau varie de 50 à 60
piastres (10 à 12 francs) pour le voyage de Djeddah à la
Mecque. Le poids moyen de la charge qu'il porte est
de trois quintaux. Le plus souvent un seul chameau
suffit pour porter les bagages de deux pèlerins. Ceux
des pèlerins auxquels l'âge, les infirmités ou la fatigue
ne permettent pas de faire le trajet à pied, font placer
à droite et à gauche de chaque chameau de grandes
cages en osier, recouvertes de nattes appelées chekelef,
dans lesquelles ils étendent des tapis ou des matelas, et
où ils se blottissent avec leurs effets ; les femmes voya-
gent ordinairement de cette façon. DRDs ce cas, le prix
de location du chameau est plus élevé et varie de 60 à
10 piastres (12 à 14 francs).
Le voyage de Djeddah à la Mecque, en caravanes,
s'effectue en vingt-huit heures et de nuit pour éviter
les fortes chaleurs. Les pèlerins partent de Djeddah à
quatre heures du soir et arrivent à Hadda le lendemain
matin à six heures. Ils stationnent là jusqu'au soir et,
à quatre heures, ils se remettent en route pour arriver
à la Mecque au point du jour. Hadda est aux deux tiers
environ de la route de Djeddah à la Mecque.
Les pèlerins qui voyagent isolément font ce trajet
plus rapidement ; ils ne mettent que dix-huit heures et
ne s'arrêtent que trois heures à Hadda.
L'arrivée des pèlerins à Djeddah a donné lieu au mou-
vement suivant de la navigation :
Navires venant de l'Inde.
Pavillon anglais. 21 1 24
Id. ottoman. 3 1 24
Navires venus de Singapour, Java et Sumatra.
Pavillon anglais. 11 1
Id. ottoman. 5 f 19
Id. hollandais. 3
Navires venus de Suez.
Pavillon ottoman. 2
Bateaux à vapeur venus de Suez.
Pavillon ottoman. 8 i
Id. français. 1 i 9
Bateaux à vapeur venus d'Aden.
Pavillon ottoman. 2
Bateaux à vapeur venus de Souakin.
Pavillon ottoman. 2
Barques arabes venues de Suez, de
Kosseir, Souakin, Massaouah, des ports
du Yemen et quelques points en dehors
du détroit a 130
Total. 188
Presque tous les gros navires à voiles qui amènent
des pèlerins à Djeddah restent ancrés sur la rade jus-
qu'à la fin du pèlerinage, soit qu'ils aient été; affrétés
pour l'aller et le retour, soit qu'ils espèrent prendre de
nouveaux pèlerins pour les ramener en Egypte, dans
le golfe Persique, dans l'Inde ou dans les îles de l'O-
céanie.
Les cérémonies du pèlerinage terminées, tous les pè-
lerins, à quelques rares; exceptions près, quittent le
Hedjaz pour rentrer dans leur pays. Ceux d'entre eux
qui n'effectuent pas le retour, et ils sont en très-petit
nombre, sont des individus qui ne peuvent se remettre
en route à cause des fatigues, souffrances et maladies
qu'ils éprouvent, résultat inévitable d'un voyage aussi
pénible; souvent aussi, le motif de leur abstention est
le manque absolu de ressources, ou bien encore le soin
de leurs intérêts privés. Dans l'un ou l'autre cas le
voyage de retour est remis à l'année suivante.
Les Algériens venus en pèlerinage à la Mecque cette
année ont été au nombre d'un millier environ.
Voici le chiffre des pèlerins venus à la Mecque à des
époques différentes depuis le commencement de ce
siècle :
Suivant Ali-Bey, il y eut en 1801.. 83,000 pèlerins.
Suivant Burkhardt, il y eut en 1814. 10,000
Suivant le lieutenantBurton,en 1853. 50,000
Suivant un rapport de M. Lavalette-
Montbrun, consul de France à Djed-
dah, il y en eut :
En 1854. 60,000
En 1855. 80,000
En 185û. 120,000
Suivant une information prise sur
les lieux :
En 1857. 140,000
En 1858. 160,000
En 1859 50,000
Cette notable diminution des pèlerins, en 1859, est
due, au dire des indigènes, en grande partie aux évé-
nements de Djeddah de l'année dernière, et aussi à
la crainte de voir renouveler, cette année-ci, les terri-
bles ravages que fit le choléra, en 1858, dans les rangs
des pèlerins.
A. Roux.
PRINCIPAUX FAITS DE L'HISTOIRE D'ABYSSINIE
d'après les annales abyssiniennes, traduites par
James Bruce, eu 1770.
(Suite et tin.)
N. B. Deux erreurs se sont glissées dans l'impres-
sion de nos deux articles précédents sur l'Abyssinie.
Nous nous empressons de les signaler aux lecteurs et
de les rectifier.
Dans le numéro du 1er avril, page 110, 2e colonne,
33e ligne, au lieu (Vincrédation, lisez inondation.
Dans le numéro du 15 avril, page 126, re colonne,
10e ligne, au lieu de Julien, empereur de Constantinople,
lisez Selim, empereur de Constantinople.
Pendant que les événements changeaient aussi
favorablement en Abyssinie, le patriarche ambas-
sadeur Juan Bermudes arrivait à la cour de Lisbonne,
où son prédécesseur Zaga. Zaab se trouvait encore
sans avoir accompli l'objet de sa mission.
Bermudes fit un tableau si frappant des désastres
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