Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1860 15 avril 1860
Description : 1860/04/15 (A5,N92). 1860/04/15 (A5,N92).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299582
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 121
à cette œuvre ne permet pas de douter du succès, et
la France, Monsieur, sera redevable à votre infati-
gable persévérance des immenses avantages qu'elle
retirera du percement de l'isthme de Suez.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre
considération très-distinguée.
Pour la Chambre de commerce :
Le président,
, J. DUilAUT-CILLY.
Besançon, le 2 avril 1860.
La Chambre de commerce de Besançon à M. Ferdinand
de Lesseps.
Monsieur,
Nous avons reçu l'exemplaire que vous avez bien
voulu nous adresser, de votre dernière publication
sur la question du canal de Suez.
Je m'empresse de vous témoigner toute notre re-
connaissance de cet envoi.
Notre Chambre a applaudi à l'œuvre dont vous
avez pris la généreuse initiative ; elle en a secondé le
succès de tous ses moyens, et elle n'a pas suivi sans
intérêt les péripéties et les phases du grave débat que
vous avez soutenu à ce sujet avec autant de persé-
vérance que de dévoûment.
Veuillez, je vous prie agréer, Monsieur, l'hommage
de ma haute considération.
Le président de la Chambra de commerce,
H. FRANCE.
LE MORNING HERALD ET LE CONSTITUTIONNEL.
Nous avons cité au commencement de cette année
les paroles par lesquelles le Morning Hemld recom-
mandait à lord Palmerston, vers les débuts de la ses-
sion du parlement, de ne point persister dans son
hostilité contre le canal de Suez, et de ne point brouil-
ler l'Angleterre sur cette question avec la France
« sous peine de la plus grave responsabilité. »
Cependant, le Constitutionnel a publié dernièrement,
à propos de la brochure de M. Ferdinand de Lesseps,
un excellent article, par lequel il faisait ressortir,
dans les propositions du promoteur du canal, toutes
les garanties offertes à la Grande-Bretagne au point
de vue de la sécurité de ses possessions asiatiques,
aussi bien qu'au point de vue de la neutralité, de la
communauté du passage et des droits de l'empire
ottoman.
Ces réflexions, modérées et conciliantes, nous sem-
blaient de nature à fortifier le Morning Herald dans
les sentiments qu'il exprimait il y a quelques mois à
peine. Nous avons donc été surpris de le voir atta-
quer le Constitutionnel avec une aigreur, et il faut
bien le dire, une inconvenance de langage qui ne
s'attache pas seulement à l'écrivain, mais va frapper
partout et beaucoup plus haut que le journal.
Nous regrettons ces inconséquences. Comment le
Morning Herald peut-il concilier sa mauvaise humeur
actuelle avec son attitude et ses avertissements pré-
cédents? Veut-il donc qu'on pense qu'il ne voit dans
cette question si importante pour le monde entier
qu'une affaire de parti dont le pour et le contre peu-
vent être successivement exploités dans le but de
renverser un cabinet et de substituer une adminis-
tration tory à une administration wigh. N'est-ce
point faire descendre la politique des hauteurs où elle
doit se conserver, et compromettre en Europe la con-
sidération de son propre parti ?
Le Morning Herald se montre piqué que le Consti-
tutionnel ait tiré de la lettre du roi d'Abyssinie au
président de la Compagnie universelle, une moralité
que tout le monde en avait tirée avant ce journal. Il
est triste, en effet, que la barbarie abyssinienne,
comme l'appelle le Morning Herald, donne, en cette
circonstance, une leçon à la civilisation britannique.
Mais ce contraste n'est pas de ceux qu'on efface avec
des épigrammes, et le Morning Herald a beau faire,
son irritation même prouve que le trait abyssinien a
porté.
Nous pouvons ajouter que le percement de l'isthme
de Suez n'est pas moins populaire parmi les mu-
sulmans de l'Arabie que parmi les populations
chrétiennes de la rive opposée de la mer Rouge. Notre
correspondance de Djeddah nous annonce, en effet,
que dans cette ville sainte on suit avec le plus vif in-
térêt le progrès de l'entreprise, etqu'on en attend l'exé
cution comme l'avènement d'une ère de renaissance
pour ces contrées autrefois si florissantes.
Il nous semble que le moment est mieux choisi que
jamais pour que l'Angleterre se mette enfin sur cette
grande question d'accord avec le monde entier. C'est
ce que dans son article fait parfaitement sentir le
Constitutionnel, et nous nous faisons, par conséquent,
un devoir de le reproduire.
ERNEST DESPLACES.
Il Au milieu d'incidens politiques récents et d'un inté-
rêt tout à fait immédiat, nous avons ajourné l'expres-
sion de notre opinion sur les faits exposés dans une
brochure qu'a publiée récemment M. Ferdinand de
Lesseps, et qui a pour titre : Question du canal de Suez.
Nos lecteurs partagent les vives sympathies que nous
a inspirées dès l'origine cette entreprise, dont le monde
entier retirera des avantages si grands au point de vue
moral et au point de vue matériel.
» Nous croyons donc leur devoir une courte analyse
de cette brochure qui contient des propositions con-
cluantes. >---
» Il nous se 1 (Mlféfuter encore les obj ec-
tions qui se rappf ëfe^î^i4k)n matérielle du ca-
nal de Suez. Lara^|i jugement, et, s'il
à cette œuvre ne permet pas de douter du succès, et
la France, Monsieur, sera redevable à votre infati-
gable persévérance des immenses avantages qu'elle
retirera du percement de l'isthme de Suez.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre
considération très-distinguée.
Pour la Chambre de commerce :
Le président,
, J. DUilAUT-CILLY.
Besançon, le 2 avril 1860.
La Chambre de commerce de Besançon à M. Ferdinand
de Lesseps.
Monsieur,
Nous avons reçu l'exemplaire que vous avez bien
voulu nous adresser, de votre dernière publication
sur la question du canal de Suez.
Je m'empresse de vous témoigner toute notre re-
connaissance de cet envoi.
Notre Chambre a applaudi à l'œuvre dont vous
avez pris la généreuse initiative ; elle en a secondé le
succès de tous ses moyens, et elle n'a pas suivi sans
intérêt les péripéties et les phases du grave débat que
vous avez soutenu à ce sujet avec autant de persé-
vérance que de dévoûment.
Veuillez, je vous prie agréer, Monsieur, l'hommage
de ma haute considération.
Le président de la Chambra de commerce,
H. FRANCE.
LE MORNING HERALD ET LE CONSTITUTIONNEL.
Nous avons cité au commencement de cette année
les paroles par lesquelles le Morning Hemld recom-
mandait à lord Palmerston, vers les débuts de la ses-
sion du parlement, de ne point persister dans son
hostilité contre le canal de Suez, et de ne point brouil-
ler l'Angleterre sur cette question avec la France
« sous peine de la plus grave responsabilité. »
Cependant, le Constitutionnel a publié dernièrement,
à propos de la brochure de M. Ferdinand de Lesseps,
un excellent article, par lequel il faisait ressortir,
dans les propositions du promoteur du canal, toutes
les garanties offertes à la Grande-Bretagne au point
de vue de la sécurité de ses possessions asiatiques,
aussi bien qu'au point de vue de la neutralité, de la
communauté du passage et des droits de l'empire
ottoman.
Ces réflexions, modérées et conciliantes, nous sem-
blaient de nature à fortifier le Morning Herald dans
les sentiments qu'il exprimait il y a quelques mois à
peine. Nous avons donc été surpris de le voir atta-
quer le Constitutionnel avec une aigreur, et il faut
bien le dire, une inconvenance de langage qui ne
s'attache pas seulement à l'écrivain, mais va frapper
partout et beaucoup plus haut que le journal.
Nous regrettons ces inconséquences. Comment le
Morning Herald peut-il concilier sa mauvaise humeur
actuelle avec son attitude et ses avertissements pré-
cédents? Veut-il donc qu'on pense qu'il ne voit dans
cette question si importante pour le monde entier
qu'une affaire de parti dont le pour et le contre peu-
vent être successivement exploités dans le but de
renverser un cabinet et de substituer une adminis-
tration tory à une administration wigh. N'est-ce
point faire descendre la politique des hauteurs où elle
doit se conserver, et compromettre en Europe la con-
sidération de son propre parti ?
Le Morning Herald se montre piqué que le Consti-
tutionnel ait tiré de la lettre du roi d'Abyssinie au
président de la Compagnie universelle, une moralité
que tout le monde en avait tirée avant ce journal. Il
est triste, en effet, que la barbarie abyssinienne,
comme l'appelle le Morning Herald, donne, en cette
circonstance, une leçon à la civilisation britannique.
Mais ce contraste n'est pas de ceux qu'on efface avec
des épigrammes, et le Morning Herald a beau faire,
son irritation même prouve que le trait abyssinien a
porté.
Nous pouvons ajouter que le percement de l'isthme
de Suez n'est pas moins populaire parmi les mu-
sulmans de l'Arabie que parmi les populations
chrétiennes de la rive opposée de la mer Rouge. Notre
correspondance de Djeddah nous annonce, en effet,
que dans cette ville sainte on suit avec le plus vif in-
térêt le progrès de l'entreprise, etqu'on en attend l'exé
cution comme l'avènement d'une ère de renaissance
pour ces contrées autrefois si florissantes.
Il nous semble que le moment est mieux choisi que
jamais pour que l'Angleterre se mette enfin sur cette
grande question d'accord avec le monde entier. C'est
ce que dans son article fait parfaitement sentir le
Constitutionnel, et nous nous faisons, par conséquent,
un devoir de le reproduire.
ERNEST DESPLACES.
Il Au milieu d'incidens politiques récents et d'un inté-
rêt tout à fait immédiat, nous avons ajourné l'expres-
sion de notre opinion sur les faits exposés dans une
brochure qu'a publiée récemment M. Ferdinand de
Lesseps, et qui a pour titre : Question du canal de Suez.
Nos lecteurs partagent les vives sympathies que nous
a inspirées dès l'origine cette entreprise, dont le monde
entier retirera des avantages si grands au point de vue
moral et au point de vue matériel.
» Nous croyons donc leur devoir une courte analyse
de cette brochure qui contient des propositions con-
cluantes. >---
» Il nous se 1 (Mlféfuter encore les obj ec-
tions qui se rappf ëfe^î^i4k)n matérielle du ca-
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