Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1860 01 avril 1860
Description : 1860/04/01 (A5,N91). 1860/04/01 (A5,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529957n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 99
Vigan, le 19 mars 1860.
Les membres de la chambre consultative des arts et
manufactures de la ville du Vigan, à JI. le Prési-
dent de la Compagnie du canal maritime de Suez.
Monsieur le Président,
La [Chambre a reçu la lettre, en date du 9 de ce
mois, ainsi que la brochure intitulée : Question du
canal de Suez, que vous avez eu la bonté de lui adres-
ser. Elle m'a chargé, Monsieur le Président, de vous
accuser réception de cet envoi, et de vous témoigner
avec sa reconnaissance, toute la sympathie dont elle
est animée, et que lui inspirent l'immense utilité
du grand travail que vous avez entrepris, et les
avantages non moins immenses que le commerce,
l'industrie et la civilisation pourront en retirer.
Je m'estime heureux de pouvoir vous offrir l'hom-
mage de leur respectueuse considération et de me
dire, Monsieur le Président, votre très-humble et très-
obéissant serviteur.
Le Président de la chambre consultative du Vigan,
Signé : ABEL RICARD.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Nous avons déjà entretenu nos lecteurs du voyage
entrepris à travers l'isthme de Suez par plusieurs
personnages appartenant au service des principales
puissances du continent. Nous estimons qu'on nous
gaura bon gré de publier sur cette petite campagne
le rapport qui a été adressé à la Compagnie univer-
selle et nous a été communiqué. Les souscripteurs
y trouveront encore une fois la confirmation de toutes
leurs convictions sur la valeur et l'avenir de l'en-
treprise.
ERNEST DESPLACES.
NOTES
Sur l'inspection des terrains de l'Isthme opérée en
février dernier par M. l'administrateur délégué,
agent supérieur de la Compagnie du canal de Suez.
Ainsi que j'en avais donné avis à M. le président du
Conseil d'administration par ma lettre du 3 février
dernier, je suis parti du Caire le 6 février accom-
pagné de :
MM. Schréïner, consul général d'Autriche ;
Baguer y Ribas, id. d'Espagne ;
Mayer, capitaine du génie au service du gou-
vernement autrichien ;
Lippich, chancelier du consulat général d'Au-
triche.
Nous nous sommes dirigés sur Damiette, où nous
attendait M. le colonel Hasfort, au service de
S. M. l'Empereur de Russie.
S. A. le vice-roi avait bien voulu mptre à notre
disposition un de ses bateaux à vapeur pour remor-
quer notre barque sur le Nil.
Dans la matinée du 7 février, un vent des plus
violents, soufflant du S. 0., s'est élevé, et une tem-
pête sans exemple de mémoire d'homme a éclaté.
La violence du vent était telle que notre barque,
bien qu'elle fût remorquée et maintenue par le vapeur
égyptien, fut jetée sur le rivage presque en face de
Damiette, et il ne -fallut pas moins de 300 hommes
envoyés par le gouverneur de la ville pour la remettre
à flot.
Ce ne fut que le 10 février au matin que nous
pûmes aborder à Damiette, où la tempête avait causé
de grands désastres. La violence du vent de sud
avait refoulé les eaux du lac sur le cordon littoral
qu'elles avaient envahi, et on dut ajourner au 12 le
départ pour Port-Saïd par le lac Menzaleh. Par suite
des difficultés résultant de l'ouragan, ce voyage de
Damiette à Port-Saïd, qu'on effectue ordinairement
en 6 ou 8 heures, dura 26 heures.
Enfin le 13, nous arrivâmes à Port-Saïd.
Là aussi, la tempête avait exercé ses fureurs, et
pendant plusieurs heures Port-Saïd s'était trouvé as-
sailli par le vent impétueux du S. 0. qui refoulait sur
notre établissement naissant les eaux du lac, tandis
qu'un vent contraire venant du large roulait des
vagues énormes sur le rivage ; de telle sorte qu'il y
avait une lutte véritable entre ces ondes furieuses.
Pendant cet ouragan qui avait jeté notre barque
sur le rivage du fleuve, 56 barques échouaient égale-
ment sur le Nil, 11 navires étaient jetés à la côte dans
le port d'Alexandrie; les vapeurs ancrés dans ce port
ne pouvaient se maintenir sur leurs ancres qu'en
mettant leurs machines en mouvement. A Port-Saïd,
au contraire, les bâtiments en station, et parti-
culièrement le brick français les Trois Sœurs, de
Nantes, en débarquement sur ce point pour le compte
de la Compagnie universelle, gardaient leur ancrage
ordinaire, sans chasser d'une ligne et sans avoir be-
soin de recourir à des ancres de renfort.
Ce fait démontre une fois de plus la solidité du
fond à Port-Saïd et la sûreté parfaite de ce mouillage.
L'aspect de Port-Saïd, avec son phare élégant et
ses différents établissements, l'ordre admirable qui y
règne, grâce à l'énergie de notre ingénieur chef de
service, M. Laroche, ingénieur du corps impérial
des ponts et chaussées, qui sait si bien se faire aimer,
tout en se faisant si bien obéir, la propreté excessive
entretenue partout, l'activité, l'air de satisfaction de
chacun, tout était fait pour nous intéresser vivement.
Les dégâts occasionnés par la dernière tempête
étaient comparativement insignifiants. Ils se bor-
naient en effet à une dizaine de mètres du petit che-
min de fer de l'appontement enlevés, et à quelques
réparations faciles à exécuter sur l'appontement
même, dont les vagues, par leurs secousses, avaient
Vigan, le 19 mars 1860.
Les membres de la chambre consultative des arts et
manufactures de la ville du Vigan, à JI. le Prési-
dent de la Compagnie du canal maritime de Suez.
Monsieur le Président,
La [Chambre a reçu la lettre, en date du 9 de ce
mois, ainsi que la brochure intitulée : Question du
canal de Suez, que vous avez eu la bonté de lui adres-
ser. Elle m'a chargé, Monsieur le Président, de vous
accuser réception de cet envoi, et de vous témoigner
avec sa reconnaissance, toute la sympathie dont elle
est animée, et que lui inspirent l'immense utilité
du grand travail que vous avez entrepris, et les
avantages non moins immenses que le commerce,
l'industrie et la civilisation pourront en retirer.
Je m'estime heureux de pouvoir vous offrir l'hom-
mage de leur respectueuse considération et de me
dire, Monsieur le Président, votre très-humble et très-
obéissant serviteur.
Le Président de la chambre consultative du Vigan,
Signé : ABEL RICARD.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Nous avons déjà entretenu nos lecteurs du voyage
entrepris à travers l'isthme de Suez par plusieurs
personnages appartenant au service des principales
puissances du continent. Nous estimons qu'on nous
gaura bon gré de publier sur cette petite campagne
le rapport qui a été adressé à la Compagnie univer-
selle et nous a été communiqué. Les souscripteurs
y trouveront encore une fois la confirmation de toutes
leurs convictions sur la valeur et l'avenir de l'en-
treprise.
ERNEST DESPLACES.
NOTES
Sur l'inspection des terrains de l'Isthme opérée en
février dernier par M. l'administrateur délégué,
agent supérieur de la Compagnie du canal de Suez.
Ainsi que j'en avais donné avis à M. le président du
Conseil d'administration par ma lettre du 3 février
dernier, je suis parti du Caire le 6 février accom-
pagné de :
MM. Schréïner, consul général d'Autriche ;
Baguer y Ribas, id. d'Espagne ;
Mayer, capitaine du génie au service du gou-
vernement autrichien ;
Lippich, chancelier du consulat général d'Au-
triche.
Nous nous sommes dirigés sur Damiette, où nous
attendait M. le colonel Hasfort, au service de
S. M. l'Empereur de Russie.
S. A. le vice-roi avait bien voulu mptre à notre
disposition un de ses bateaux à vapeur pour remor-
quer notre barque sur le Nil.
Dans la matinée du 7 février, un vent des plus
violents, soufflant du S. 0., s'est élevé, et une tem-
pête sans exemple de mémoire d'homme a éclaté.
La violence du vent était telle que notre barque,
bien qu'elle fût remorquée et maintenue par le vapeur
égyptien, fut jetée sur le rivage presque en face de
Damiette, et il ne -fallut pas moins de 300 hommes
envoyés par le gouverneur de la ville pour la remettre
à flot.
Ce ne fut que le 10 février au matin que nous
pûmes aborder à Damiette, où la tempête avait causé
de grands désastres. La violence du vent de sud
avait refoulé les eaux du lac sur le cordon littoral
qu'elles avaient envahi, et on dut ajourner au 12 le
départ pour Port-Saïd par le lac Menzaleh. Par suite
des difficultés résultant de l'ouragan, ce voyage de
Damiette à Port-Saïd, qu'on effectue ordinairement
en 6 ou 8 heures, dura 26 heures.
Enfin le 13, nous arrivâmes à Port-Saïd.
Là aussi, la tempête avait exercé ses fureurs, et
pendant plusieurs heures Port-Saïd s'était trouvé as-
sailli par le vent impétueux du S. 0. qui refoulait sur
notre établissement naissant les eaux du lac, tandis
qu'un vent contraire venant du large roulait des
vagues énormes sur le rivage ; de telle sorte qu'il y
avait une lutte véritable entre ces ondes furieuses.
Pendant cet ouragan qui avait jeté notre barque
sur le rivage du fleuve, 56 barques échouaient égale-
ment sur le Nil, 11 navires étaient jetés à la côte dans
le port d'Alexandrie; les vapeurs ancrés dans ce port
ne pouvaient se maintenir sur leurs ancres qu'en
mettant leurs machines en mouvement. A Port-Saïd,
au contraire, les bâtiments en station, et parti-
culièrement le brick français les Trois Sœurs, de
Nantes, en débarquement sur ce point pour le compte
de la Compagnie universelle, gardaient leur ancrage
ordinaire, sans chasser d'une ligne et sans avoir be-
soin de recourir à des ancres de renfort.
Ce fait démontre une fois de plus la solidité du
fond à Port-Saïd et la sûreté parfaite de ce mouillage.
L'aspect de Port-Saïd, avec son phare élégant et
ses différents établissements, l'ordre admirable qui y
règne, grâce à l'énergie de notre ingénieur chef de
service, M. Laroche, ingénieur du corps impérial
des ponts et chaussées, qui sait si bien se faire aimer,
tout en se faisant si bien obéir, la propreté excessive
entretenue partout, l'activité, l'air de satisfaction de
chacun, tout était fait pour nous intéresser vivement.
Les dégâts occasionnés par la dernière tempête
étaient comparativement insignifiants. Ils se bor-
naient en effet à une dizaine de mètres du petit che-
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