Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1860 01 avril 1860
Description : 1860/04/01 (A5,N91). 1860/04/01 (A5,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529957n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 107
sérieux après la panique de 1857, entrepris à un degré
supérieur à leur quotité précédente, forment mainte-
nant plus de 17 0/0 sur l'ensemble de nos exportations
étrangères et coloniales, et 270/0 sur nos exportations
étrangères seules. L'Allemagne, quoique son trafic avec
nous ait diminué dans les trois années dernières, nous
prend presque la moitié autant que nous achètent les
Etats-Unis, et ensuite viennent l'Amérique du Sud et la
Hollande. La France présente encore une situation in-
diquant suffisamment un très-fâcheux état dans les re-
lations commerciales entre les deux pays. En 1857, la
Turquie tenait le pas avant la Russie, mais l'année der-
nière les positions se sont transposées. L'Espagne, le
Portugal, Naples et les Etats pontificaux sont tous
placés du côté défavorable; la Sardaigne, néanmoins,
offre un bel accroissement ; la Suède et la Norwége pré-
sentent aussi un large trafic, tondis que celui sur la
Belgique a été peu satisfaisant. Finalement, nous de-
vons faire remarquer que notre commerce avec les Etats
européens devient de plus en plus secondaire, si on le
compare avec celui que nous avons établi dans les
marchés de notre race aux colonies et aux Etats-Unis.
C'est à ces contrées qu'est entièrement dû le magni-
fique accroissement déployé dans le tableau de 1859
sur 1858, accroissement qui est sans précédent. L'aug-
mentation totale est de 13 millions 831,000 671 liv.
sterl., tandis que pour les colonies et les Etats-Unis il
est de 14 millions 22,000 424 liv. sterl. »
Si maintenant nous voulons descendre aux détails,
nous trouvons que pour l'année 1859 les exporta-
tions de l'Angleterre dans les Indes et en Australie
seulement se sont élevées à plus de 31 millions ster-
ling ou près de 800 millions de francs, savoir :
Indes 19,832,899
Australie 11,225,616
Total. 31,058,515
Ce chiffre énorme représente exclusivement le com-
merce d'aller, ou d'exportation ; il ne comprend point
le commerce de retour ou d'importation, et l'on sait
l'énorme quantité de produits que les Indes et l'Aus-
tralie expédient en Angleterre.
Encore un mot, avant de terminer, qui pourra faire
juger de ce que deviendrait le commerce de la mer
Rouge après l'ouverture de l'isthme. En 1858, les ex-
portations anglaises dans les ports de la mer Rouge,
ne se sont élevées qu'à la somme insignifiante de
4,525 liv. sterl., ou environ 115,000 fr.; elles ont
été dans l'année suivante 1859, de 204,924 liv. sterl.,
ou environ 5 millions 125,000 fr. Ce commerce a
donc gagné en un an dans la proportion de 1 à 50
par le fait seul du courant commercial qui se porte
vers la mer Rouge, et le canal de Suez n'est pas
ouvert.
» ERNEST DESPLACES,
PROGRÈS DE L'EGYPTE.
Chaque année, les membres de l'expédition scientifi-
que et militaire en Egypte se rassemblent dans la
dernière semaine du mois de mars, époque de la victoire
d'Héliopolis, pour célébrer le souvenir de cette mémo-
rable entreprise. Comme les années précédentes, ils
viennent de se réunir dans un banquet, au Palais-Royal,
savoir : les doyens, les fils et neveux, les voyageurs
en Egypte, invités par les commissaires de la réunion;
enfin les jeunes Egyptiens qui font ici leurs études.
Le nombre des assistants était de trente-trois.
Les amis de l'Egypte aiment à suivre et à résumer
dans cette solennité périodique les pas que fait ce pays
vers la civilisation et les progrès moral et matériel.
L'Egypte heureuse, florissante, indépendante de toute
pression étrangère, sous la suzeraineté du sultan, c'est
le vœu, c'est l'aspiration de l'opinion française. Le
savant et vénérable membre de l'Institut, présidant la
réunion, a exposé ces sentiments et les progrès accom-
plis dans un discours que nous nous honorons de repro-
duire, et qui ne laisse rien à ajouter après lui.
Voici en quels termes s'est exprimé M. Jomard :
« Messieurs,
» Nous regrettons beaucoup d'absents : d'abord, parmi
les doyens, l'orientaliste Delaporte, ancien consul à
Mogador ; le docteur Montagne, de l'Académie des
sciences ; le colonel du génie Moret Saint-Amand, l'un
des héros de Saint-Jean d'Acre, et le colonel Prétot,
l'historien de la campagne de Syrie, tous retenus par
l'état de leur santé; entre ceux de la seconde génération,
S. A. le prince Murât, le général de division Marey-
Monge, les comtes Friant et de Colbert, le duc de Monte-
bello, l'amiral du Petit-Thouars et le comte Casabianca,
neveux des deux célèbres commandants du Tonnant et
de l'Orient au combat naval d'Aboukir; le docteur Paul
Dubois, fils d'Antoine; le savant sinologue M. Pauthier,
neveu du général Donzelot qui commandait dans la
haute Egypte ; M. Tirlet, le fils d'un de nos généraux
d'artillerie; M. Alexandre Dumas, qu'il suffit de nom-
mer; M. Jullien, inspecteur général des ponts et chaus-
sées; M. de Gréban, le petit-fils de l'ordonnateur de la
marine Le Roy, si apprécié du général Bonaparte; le
peintre d'histoire Jules Rigo, etc., qui la plupart se sont
excusés en témoignant leurs vifs regrets ; ajoutons sur-
tout le nom de Mougel-Bey, l'ingénieur en chef du
canal des deux mers.
» J'ai parlé plusieurs fois, à cette solennelle réunion,
de la colonie égyptienne, inaugurée à Paris il y a
trente-quatre ans. Aujourd'hui, j'ai voulu vous présen-
ter quelques-uns de ces jeunes gens, dignes, par leurs
progrès et leurs qualités, de l'honneur d'assister à ce
banquet. Leurs camarades ne sont pas moins dignes de
votre sympathie; mais il fallait faire un choix. En
voici un qui représente l'étude de la science la plus
haute, la plus ardue, l'astronomie: c'est Ismayl-Effendi,
qui a obtenu l'honneur insigne d'être admis à l'obser-
vatoire impérial au nombre des observateurs officiels.
Cet autre a fait des études complètes de chimie et de
pharmacie sous nos plus grands maîtres; on le nomme
sérieux après la panique de 1857, entrepris à un degré
supérieur à leur quotité précédente, forment mainte-
nant plus de 17 0/0 sur l'ensemble de nos exportations
étrangères et coloniales, et 270/0 sur nos exportations
étrangères seules. L'Allemagne, quoique son trafic avec
nous ait diminué dans les trois années dernières, nous
prend presque la moitié autant que nous achètent les
Etats-Unis, et ensuite viennent l'Amérique du Sud et la
Hollande. La France présente encore une situation in-
diquant suffisamment un très-fâcheux état dans les re-
lations commerciales entre les deux pays. En 1857, la
Turquie tenait le pas avant la Russie, mais l'année der-
nière les positions se sont transposées. L'Espagne, le
Portugal, Naples et les Etats pontificaux sont tous
placés du côté défavorable; la Sardaigne, néanmoins,
offre un bel accroissement ; la Suède et la Norwége pré-
sentent aussi un large trafic, tondis que celui sur la
Belgique a été peu satisfaisant. Finalement, nous de-
vons faire remarquer que notre commerce avec les Etats
européens devient de plus en plus secondaire, si on le
compare avec celui que nous avons établi dans les
marchés de notre race aux colonies et aux Etats-Unis.
C'est à ces contrées qu'est entièrement dû le magni-
fique accroissement déployé dans le tableau de 1859
sur 1858, accroissement qui est sans précédent. L'aug-
mentation totale est de 13 millions 831,000 671 liv.
sterl., tandis que pour les colonies et les Etats-Unis il
est de 14 millions 22,000 424 liv. sterl. »
Si maintenant nous voulons descendre aux détails,
nous trouvons que pour l'année 1859 les exporta-
tions de l'Angleterre dans les Indes et en Australie
seulement se sont élevées à plus de 31 millions ster-
ling ou près de 800 millions de francs, savoir :
Indes 19,832,899
Australie 11,225,616
Total. 31,058,515
Ce chiffre énorme représente exclusivement le com-
merce d'aller, ou d'exportation ; il ne comprend point
le commerce de retour ou d'importation, et l'on sait
l'énorme quantité de produits que les Indes et l'Aus-
tralie expédient en Angleterre.
Encore un mot, avant de terminer, qui pourra faire
juger de ce que deviendrait le commerce de la mer
Rouge après l'ouverture de l'isthme. En 1858, les ex-
portations anglaises dans les ports de la mer Rouge,
ne se sont élevées qu'à la somme insignifiante de
4,525 liv. sterl., ou environ 115,000 fr.; elles ont
été dans l'année suivante 1859, de 204,924 liv. sterl.,
ou environ 5 millions 125,000 fr. Ce commerce a
donc gagné en un an dans la proportion de 1 à 50
par le fait seul du courant commercial qui se porte
vers la mer Rouge, et le canal de Suez n'est pas
ouvert.
» ERNEST DESPLACES,
PROGRÈS DE L'EGYPTE.
Chaque année, les membres de l'expédition scientifi-
que et militaire en Egypte se rassemblent dans la
dernière semaine du mois de mars, époque de la victoire
d'Héliopolis, pour célébrer le souvenir de cette mémo-
rable entreprise. Comme les années précédentes, ils
viennent de se réunir dans un banquet, au Palais-Royal,
savoir : les doyens, les fils et neveux, les voyageurs
en Egypte, invités par les commissaires de la réunion;
enfin les jeunes Egyptiens qui font ici leurs études.
Le nombre des assistants était de trente-trois.
Les amis de l'Egypte aiment à suivre et à résumer
dans cette solennité périodique les pas que fait ce pays
vers la civilisation et les progrès moral et matériel.
L'Egypte heureuse, florissante, indépendante de toute
pression étrangère, sous la suzeraineté du sultan, c'est
le vœu, c'est l'aspiration de l'opinion française. Le
savant et vénérable membre de l'Institut, présidant la
réunion, a exposé ces sentiments et les progrès accom-
plis dans un discours que nous nous honorons de repro-
duire, et qui ne laisse rien à ajouter après lui.
Voici en quels termes s'est exprimé M. Jomard :
« Messieurs,
» Nous regrettons beaucoup d'absents : d'abord, parmi
les doyens, l'orientaliste Delaporte, ancien consul à
Mogador ; le docteur Montagne, de l'Académie des
sciences ; le colonel du génie Moret Saint-Amand, l'un
des héros de Saint-Jean d'Acre, et le colonel Prétot,
l'historien de la campagne de Syrie, tous retenus par
l'état de leur santé; entre ceux de la seconde génération,
S. A. le prince Murât, le général de division Marey-
Monge, les comtes Friant et de Colbert, le duc de Monte-
bello, l'amiral du Petit-Thouars et le comte Casabianca,
neveux des deux célèbres commandants du Tonnant et
de l'Orient au combat naval d'Aboukir; le docteur Paul
Dubois, fils d'Antoine; le savant sinologue M. Pauthier,
neveu du général Donzelot qui commandait dans la
haute Egypte ; M. Tirlet, le fils d'un de nos généraux
d'artillerie; M. Alexandre Dumas, qu'il suffit de nom-
mer; M. Jullien, inspecteur général des ponts et chaus-
sées; M. de Gréban, le petit-fils de l'ordonnateur de la
marine Le Roy, si apprécié du général Bonaparte; le
peintre d'histoire Jules Rigo, etc., qui la plupart se sont
excusés en témoignant leurs vifs regrets ; ajoutons sur-
tout le nom de Mougel-Bey, l'ingénieur en chef du
canal des deux mers.
» J'ai parlé plusieurs fois, à cette solennelle réunion,
de la colonie égyptienne, inaugurée à Paris il y a
trente-quatre ans. Aujourd'hui, j'ai voulu vous présen-
ter quelques-uns de ces jeunes gens, dignes, par leurs
progrès et leurs qualités, de l'honneur d'assister à ce
banquet. Leurs camarades ne sont pas moins dignes de
votre sympathie; mais il fallait faire un choix. En
voici un qui représente l'étude de la science la plus
haute, la plus ardue, l'astronomie: c'est Ismayl-Effendi,
qui a obtenu l'honneur insigne d'être admis à l'obser-
vatoire impérial au nombre des observateurs officiels.
Cet autre a fait des études complètes de chimie et de
pharmacie sous nos plus grands maîtres; on le nomme
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529957n/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529957n/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529957n/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529957n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529957n
Facebook
Twitter