Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1860 01 avril 1860
Description : 1860/04/01 (A5,N91). 1860/04/01 (A5,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529957n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
106 L'ISTHME DE SUEZ.
numéraire métallique dont notre génération est depuis
douze ans le témoin ! Le numéraire, sans doute, n'est
pas par lui-même la richesse, qui pour les nations ne
consiste que dans le travail et la production ; mais,
ainsi que l'observait Adam Smith il y a juste un siècle,
combien il concourt à la former en aidant par son abon-
dance, et surtout par sa rapide circulation, au déve-
loppement du travail industriel et des échanges com-
merciaux comme à l'abaissement du loyer du capital-
argent !
» CHEMIN-DUPONTÈS. »
L'AVENIR FINANCIER DU CANAL DE SUEZ.
Nous avons toujours compté au nombre des prin-
cipaux éléments d'avenir et de prospérité financière
de' la Compagnie universelle du canal maritime de
Suez, l'immense développement que l'ouverture de
cette route devait donner aux relations entre l'Asie
et l'Europe.Nous venons de voir dans un article précé-
dent comment les personnes qui connaissent le mieux
les peuples de l'extrême Orient envisagent les résul-
tats futurs du percement de l'isthme dans ses rap-
ports avec l'impulsion qu'en recevront ces fourmil-
lières d'hommes essentiellement commerciales. Nous
avons également avancé plusieurs fois que le com-
merce de l'Occident avec la Chine était destiné par
lui-même à recevoir un élan des plus considérables,
dont la force deviendrait incalculable par l'effet de
la jonction des deux mers. Nous prétendions aussi
que l'Inde n'avait pas dit son dernier mot, et que
ses relations avec l'Europe s'accroîtraient dans une
proportion dont l'événement seul pouvait révéler
l'importance; ces prévisions sont déjà réalisées, et
nous n'avons, dès à présent, qu'à recueillir la preuve
acquise de leur justesse.
En effet, dans son numéro du 28 février dernier,
le Times, en publiant le tableau comparatif des expor-
tations de la Grande-Bretagne de 1858 et 1859, cons-
tate que, dans le courant de ces deux années, le com-
merce anglais avec la Chine a doublé, et que le com-
merce indien s'est accru de 75 0/0. Ce progrès mer-
veilleux s'est accompli malgré les dépenses et les
longueurs de la viei!le route par le cap de Bonne-
Espérance. Il s'est accompli en deux années par la
seule force des choses, par la seule opération d'un
contact difficile et laborieux entre les deux races.
Que doit-il donc advenirlorsque le canal de Suez
aura abrégé de trois mille lieues la distance qui sé-
pare l'Orient et l'Occident, et, lorsqu'on peut le dire,
le cabotage pourra être mis en pratique afin de
Communiquer des rivages de l'Océan et de la Médi-
terranée aux extrémités des mers du Japon et de la
Chine ?
Incontestablement nous ne sommes qu'au début
d'un mouvement destiné à se multiplier de lui-même,
mais qui se développera d'autant plus que les voies
et moyens de communication seront ou facilités ou
abrégés. Nous n'hésitons pas à croire que, sous ce-
rapport, le canal des deux mers est réservé à pro-
duire sur le commerce entre l'Orient et l'Occident les
mêmes effets qu'ont produits nos chemins de fer sur
le commerce national et international de nos peuples
occidentaux. Ajoutons à cela, et c'est un point très-
digne de considération, l'activité que vont don-
ner aux communications, entre la mer Rouge et la
Méditerranée, les intrépides et habiles caboteurs de
cette dernière mer, lorsque la mer Rouge ne sera
plus en quelque sorte qu'un bras prolongé de la Médi-
terranée.
On sait toutes les espérances que ces infaillibles
perspectives ont éveillées à Marseille, à Trieste, à
Barcelone, en Algérie, en Grèce, dans l'Asie-Mineurë
et jusqu'à Odessa; et il est certes bien digne de re-
marque de voir ces mêmes sentiments faire tressaillir
de l'autre côté de l'isthme des populations que leur
peu d'avancement présumé pouvait faire regarder
comme indifférentes ou ignorantes de ces grandes
aspirations de l'intelligence et du progrès.
C'est eu Angleterre exclusivement que jbUit d*iin' cëf*
tain crédit ce paradoxe que l'entreprise' ne' sera pas ef
ne peut pas être rémunérative. Il nous paraît piquafet
de recueillir dans les plus hautes autorités britan-
niques, dans les chiffres du Board on Trade, dans les
constatations du Times lui-même, ht confirmation'des
calculs sur lesquels les fondateurs de la Compagnie
internationale ont basé les avantages de l'œuvre à
laquelle se sont associés vingt-cinq mille souscrip-
teurs de toutes les nations.
Le Times dans son-numéro précité, résumait etl ces
termes les résultats g-énéraux' du commerce exporta-
teur de la Grande-Bretagne, soit avec l'Europe, sbit
avec l'Amérique et l'Orient :
a Le bureau du commerce vient de publier un tableau
sur la valeur déclarée des produits naturels et manu-
facturés exportés du Royaume - Uni, durant l'année
passée (1859). Le trait principal de ce document est toujours
l'accroissement extraordinaire de notre trafic avec l'Orieiit. En
1857, la valeur de nos exportations en Australie était
exactement semblable à celle de l'Inde, à savoir : 11 mil-
lions 600,000 liv. sterl. Dans les deux années subsé-
quentes, le total indien a augmenté de 75 0/0, tandis
que notre commerce avec l'Australie, quoique meilleur
en 1859 qu'en 185S, est pourtant quelque peu en déclin.
Dans la même période aussi, nos affaires aetc la Chine ont
doublé. Comparé avec les chiffres de 1858, le commerce
avec nos possessions dans l'année passée constituant en-
core plus de 35 0/0 de toutes les exportations du
Royaume-Uni, présente une augmentation sur tous les
points, excepté ceux des Indes occidentales, Singaporc,
nos îles dans le canal de la Manche, l'île Maurice, les
îles Ionienne5 et l'Honduras anglais. Les embarque-
ments pour les Etats-Unis, qui éprouvèrent un échec
numéraire métallique dont notre génération est depuis
douze ans le témoin ! Le numéraire, sans doute, n'est
pas par lui-même la richesse, qui pour les nations ne
consiste que dans le travail et la production ; mais,
ainsi que l'observait Adam Smith il y a juste un siècle,
combien il concourt à la former en aidant par son abon-
dance, et surtout par sa rapide circulation, au déve-
loppement du travail industriel et des échanges com-
merciaux comme à l'abaissement du loyer du capital-
argent !
» CHEMIN-DUPONTÈS. »
L'AVENIR FINANCIER DU CANAL DE SUEZ.
Nous avons toujours compté au nombre des prin-
cipaux éléments d'avenir et de prospérité financière
de' la Compagnie universelle du canal maritime de
Suez, l'immense développement que l'ouverture de
cette route devait donner aux relations entre l'Asie
et l'Europe.Nous venons de voir dans un article précé-
dent comment les personnes qui connaissent le mieux
les peuples de l'extrême Orient envisagent les résul-
tats futurs du percement de l'isthme dans ses rap-
ports avec l'impulsion qu'en recevront ces fourmil-
lières d'hommes essentiellement commerciales. Nous
avons également avancé plusieurs fois que le com-
merce de l'Occident avec la Chine était destiné par
lui-même à recevoir un élan des plus considérables,
dont la force deviendrait incalculable par l'effet de
la jonction des deux mers. Nous prétendions aussi
que l'Inde n'avait pas dit son dernier mot, et que
ses relations avec l'Europe s'accroîtraient dans une
proportion dont l'événement seul pouvait révéler
l'importance; ces prévisions sont déjà réalisées, et
nous n'avons, dès à présent, qu'à recueillir la preuve
acquise de leur justesse.
En effet, dans son numéro du 28 février dernier,
le Times, en publiant le tableau comparatif des expor-
tations de la Grande-Bretagne de 1858 et 1859, cons-
tate que, dans le courant de ces deux années, le com-
merce anglais avec la Chine a doublé, et que le com-
merce indien s'est accru de 75 0/0. Ce progrès mer-
veilleux s'est accompli malgré les dépenses et les
longueurs de la viei!le route par le cap de Bonne-
Espérance. Il s'est accompli en deux années par la
seule force des choses, par la seule opération d'un
contact difficile et laborieux entre les deux races.
Que doit-il donc advenirlorsque le canal de Suez
aura abrégé de trois mille lieues la distance qui sé-
pare l'Orient et l'Occident, et, lorsqu'on peut le dire,
le cabotage pourra être mis en pratique afin de
Communiquer des rivages de l'Océan et de la Médi-
terranée aux extrémités des mers du Japon et de la
Chine ?
Incontestablement nous ne sommes qu'au début
d'un mouvement destiné à se multiplier de lui-même,
mais qui se développera d'autant plus que les voies
et moyens de communication seront ou facilités ou
abrégés. Nous n'hésitons pas à croire que, sous ce-
rapport, le canal des deux mers est réservé à pro-
duire sur le commerce entre l'Orient et l'Occident les
mêmes effets qu'ont produits nos chemins de fer sur
le commerce national et international de nos peuples
occidentaux. Ajoutons à cela, et c'est un point très-
digne de considération, l'activité que vont don-
ner aux communications, entre la mer Rouge et la
Méditerranée, les intrépides et habiles caboteurs de
cette dernière mer, lorsque la mer Rouge ne sera
plus en quelque sorte qu'un bras prolongé de la Médi-
terranée.
On sait toutes les espérances que ces infaillibles
perspectives ont éveillées à Marseille, à Trieste, à
Barcelone, en Algérie, en Grèce, dans l'Asie-Mineurë
et jusqu'à Odessa; et il est certes bien digne de re-
marque de voir ces mêmes sentiments faire tressaillir
de l'autre côté de l'isthme des populations que leur
peu d'avancement présumé pouvait faire regarder
comme indifférentes ou ignorantes de ces grandes
aspirations de l'intelligence et du progrès.
C'est eu Angleterre exclusivement que jbUit d*iin' cëf*
tain crédit ce paradoxe que l'entreprise' ne' sera pas ef
ne peut pas être rémunérative. Il nous paraît piquafet
de recueillir dans les plus hautes autorités britan-
niques, dans les chiffres du Board on Trade, dans les
constatations du Times lui-même, ht confirmation'des
calculs sur lesquels les fondateurs de la Compagnie
internationale ont basé les avantages de l'œuvre à
laquelle se sont associés vingt-cinq mille souscrip-
teurs de toutes les nations.
Le Times dans son-numéro précité, résumait etl ces
termes les résultats g-énéraux' du commerce exporta-
teur de la Grande-Bretagne, soit avec l'Europe, sbit
avec l'Amérique et l'Orient :
a Le bureau du commerce vient de publier un tableau
sur la valeur déclarée des produits naturels et manu-
facturés exportés du Royaume - Uni, durant l'année
passée (1859). Le trait principal de ce document est toujours
l'accroissement extraordinaire de notre trafic avec l'Orieiit. En
1857, la valeur de nos exportations en Australie était
exactement semblable à celle de l'Inde, à savoir : 11 mil-
lions 600,000 liv. sterl. Dans les deux années subsé-
quentes, le total indien a augmenté de 75 0/0, tandis
que notre commerce avec l'Australie, quoique meilleur
en 1859 qu'en 185S, est pourtant quelque peu en déclin.
Dans la même période aussi, nos affaires aetc la Chine ont
doublé. Comparé avec les chiffres de 1858, le commerce
avec nos possessions dans l'année passée constituant en-
core plus de 35 0/0 de toutes les exportations du
Royaume-Uni, présente une augmentation sur tous les
points, excepté ceux des Indes occidentales, Singaporc,
nos îles dans le canal de la Manche, l'île Maurice, les
îles Ionienne5 et l'Honduras anglais. Les embarque-
ments pour les Etats-Unis, qui éprouvèrent un échec
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