Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1860 15 mars 1860
Description : 1860/03/15 (A5,N90). 1860/03/15 (A5,N90).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299567
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
86 L'ISTHME DE SUEZ,
canal maritime était elle-même inondée à une dis-
tance bien au delà de celle que la vue pouvait em-
brasser. Les ingénieurs ont supposé avec raison que
la tempête de ces jours derniers avait occasionné à
Suez une marée telle que les flots de la mer Rouge
auront franchi la barre et auront repris accidentel-
lement possession de ces espaces qu'ils recouvrirent
autrefois. Ceci prouve suffisamment avec quelle fa-
cilité sera rempli et alimenté le lit du canal maritime.
Un ingénieur, M. Cazeaux, a été chargé de longer
cette masse d'eau en la remontant par les berges de
l'ancien canal, afin de constater exactement jusqu'où
la mer a pu arriver.
Pour extrait : J. RosÉ.
UN AVERTISSEMENT AUX ACTIONNAIRES.
Nous avons souvent été mis sur la trace de certaines
manœuvres ayant pour objet de porter le trouble
parmi les actionnaires de la Compagnie universelle
du canal maritime de Suez.
Ces manœuvres ont toujours échoué devant le bon
sens, et nous devons aussi le dire commeun hommage,
devant le dévouement des actionnaires à l'œuvre com-
mune. Associés à une grande entreprise, grande par
ses perspectives morales comme par Fes promesses de
résultat matériel, ils s'y sont intéressés en associés
sérieux et non en spéculateurs éphémères. Il s'agit
pour eux de percer l'isthme, d'exécuter la plusgrande
entreprise du siècle, et non d'escompter en quelques
heures par l'agiotage les bénéfices de l'avenir.
Depuis que la Compagnie est formée, nous avons
reçu de ses souscripteurs bien des communications, et
nous croyons pouvoir dire avec certitude que ces sen-
timents sont ceux qui dominent l'ensemble de la So-
ciété; jamais peut-être un corps d'actionnaires ne
s'est constitué dans des conditions aussi graves de
solidité et de volonté.
Toutefois ce n'est pas une raison pour garder tou-
jours le silence du dédain et s'abstenir de mettre les
souscripteurs en garde contre les pièges qui peuvent
leur être tendus.
Nous ne savons si la prochaine réunion de l'assem-
blée générale a donné à ces malveillances une nou-
velle activité ; quoi qu'il en soit, voici un fait dont nous
avons acquis la preuve ; nous connaissons les noms,
nous avons vu les pièces, et si encore cette fois nous
ne les livrons point à la publicité, nous ne saurions
toujours nous montrer aussi tolérants.
Dans une grande ville du centre une offre a été
transmise de Paris proposant au rabais la vente d'une
forte quantité d'actions de la Compagnie universelle.
Ces propositions sont arrivées à la connaissance de
personnes parfaitement au courant elles-mêmes des
affaires de la Compagnie; elles se sont émues, elles ont
remonté jusqu'aux sources, et après vérification de la
réalité de l'offre, elles se sont empressées de l'ac-
cepter.
On a répondu, en conséquence, à Paris ; on a demandé
la transmission immédiate des actions : la réponse a
été qu'on n'avait pas d'actions et qu'on ne pouvait en
livrer une seule.
Nous pourrions citer plus d'une aventure de la
même espèce.
Cet exemple suffira, nous l'espérons, pour tenir les
actionnaires en éveil et pour les garantir des incerti-
tudes que ces petites menées ont pour objet de jeter
parmi eux.
ERNEST DESPLACES.
LE CORRESPONDANT DU MORNING-POST.
Le correspondant égyptien du Morning-Post s'est
ému des observations que nous avons publiées à son
adre-se dans notre numéro du 1er février dernier. Il y
répond dans son journal du 1er mars. Nous commen-
çons par reproduire cette réponse : c'est un acte de
convenance dont nous nous attachons autant que pos-
sible à donner l'exemple à nos adversaires et par
courtoisie et par loyauté. Ce procédé a l'avantage
très-apprécié par nous de montrer que nous ne cher-
chons en rien à dissimuler la discussion, et que nous ne
reculons ni devant ses arguments ni devant ses effets.
Peut-être, en cette circonstance, nos lecteurs jugeront-
ils que nous n'avons pas le mérite d'une très-grande
témérité. Quoi qu'il en soit, voici d'abord le texte de
cette nouvelle lettre :
Alexandrie, 18 février.
« Le journal VIsthme de Suez, organe officiel de M. de
Lesseps, qui se publie à Paris, a, dans son dernier nu-
méro, fait sur votre correspondant en Egypte une charge
à fond pour son opposition obstinée et son incrédulité
volontaire sur la possibilité et l'utilité du canal de Suez
depuis le moment où cette « grande idée » a été pro-
mulguée. Cette attaque se rapporte spécialement à ma
communication au Morning-Post, sous la date du 23 juin,
qui m'a valu, à ce qu'il paraît, cette naïve déclaration
de mes mérites et démérites : « C'est lui surtout qui s'est
montré fidèle à ce mot d'ordre donné par un haut per-
sonnage se rendant aux Indes par l'Egypte : Il faut
que le canal ne soit pas possible. D Ensuite vient une
longue diatribe incriminant ma véracité, mon jugement
et ma connaissance de la question débattue spéciale-
ment en ce qui concerne le prince et le peuple de ce
pays.
» S'il était permis d'occuper dans le trop précieux
espace de votre journal ce qu'il en serait nécessaire
pour entrer en discussion avec le journal VIsthme de
Suez , et pour répliquer en détail à l'attaque dirigée
contre votre correspondant, celui-ci pourrait produire
des témoignages assez convaincants de l'exactitude de
ses assertions, et donner, si c'était nécessaire, de nou-
canal maritime était elle-même inondée à une dis-
tance bien au delà de celle que la vue pouvait em-
brasser. Les ingénieurs ont supposé avec raison que
la tempête de ces jours derniers avait occasionné à
Suez une marée telle que les flots de la mer Rouge
auront franchi la barre et auront repris accidentel-
lement possession de ces espaces qu'ils recouvrirent
autrefois. Ceci prouve suffisamment avec quelle fa-
cilité sera rempli et alimenté le lit du canal maritime.
Un ingénieur, M. Cazeaux, a été chargé de longer
cette masse d'eau en la remontant par les berges de
l'ancien canal, afin de constater exactement jusqu'où
la mer a pu arriver.
Pour extrait : J. RosÉ.
UN AVERTISSEMENT AUX ACTIONNAIRES.
Nous avons souvent été mis sur la trace de certaines
manœuvres ayant pour objet de porter le trouble
parmi les actionnaires de la Compagnie universelle
du canal maritime de Suez.
Ces manœuvres ont toujours échoué devant le bon
sens, et nous devons aussi le dire commeun hommage,
devant le dévouement des actionnaires à l'œuvre com-
mune. Associés à une grande entreprise, grande par
ses perspectives morales comme par Fes promesses de
résultat matériel, ils s'y sont intéressés en associés
sérieux et non en spéculateurs éphémères. Il s'agit
pour eux de percer l'isthme, d'exécuter la plusgrande
entreprise du siècle, et non d'escompter en quelques
heures par l'agiotage les bénéfices de l'avenir.
Depuis que la Compagnie est formée, nous avons
reçu de ses souscripteurs bien des communications, et
nous croyons pouvoir dire avec certitude que ces sen-
timents sont ceux qui dominent l'ensemble de la So-
ciété; jamais peut-être un corps d'actionnaires ne
s'est constitué dans des conditions aussi graves de
solidité et de volonté.
Toutefois ce n'est pas une raison pour garder tou-
jours le silence du dédain et s'abstenir de mettre les
souscripteurs en garde contre les pièges qui peuvent
leur être tendus.
Nous ne savons si la prochaine réunion de l'assem-
blée générale a donné à ces malveillances une nou-
velle activité ; quoi qu'il en soit, voici un fait dont nous
avons acquis la preuve ; nous connaissons les noms,
nous avons vu les pièces, et si encore cette fois nous
ne les livrons point à la publicité, nous ne saurions
toujours nous montrer aussi tolérants.
Dans une grande ville du centre une offre a été
transmise de Paris proposant au rabais la vente d'une
forte quantité d'actions de la Compagnie universelle.
Ces propositions sont arrivées à la connaissance de
personnes parfaitement au courant elles-mêmes des
affaires de la Compagnie; elles se sont émues, elles ont
remonté jusqu'aux sources, et après vérification de la
réalité de l'offre, elles se sont empressées de l'ac-
cepter.
On a répondu, en conséquence, à Paris ; on a demandé
la transmission immédiate des actions : la réponse a
été qu'on n'avait pas d'actions et qu'on ne pouvait en
livrer une seule.
Nous pourrions citer plus d'une aventure de la
même espèce.
Cet exemple suffira, nous l'espérons, pour tenir les
actionnaires en éveil et pour les garantir des incerti-
tudes que ces petites menées ont pour objet de jeter
parmi eux.
ERNEST DESPLACES.
LE CORRESPONDANT DU MORNING-POST.
Le correspondant égyptien du Morning-Post s'est
ému des observations que nous avons publiées à son
adre-se dans notre numéro du 1er février dernier. Il y
répond dans son journal du 1er mars. Nous commen-
çons par reproduire cette réponse : c'est un acte de
convenance dont nous nous attachons autant que pos-
sible à donner l'exemple à nos adversaires et par
courtoisie et par loyauté. Ce procédé a l'avantage
très-apprécié par nous de montrer que nous ne cher-
chons en rien à dissimuler la discussion, et que nous ne
reculons ni devant ses arguments ni devant ses effets.
Peut-être, en cette circonstance, nos lecteurs jugeront-
ils que nous n'avons pas le mérite d'une très-grande
témérité. Quoi qu'il en soit, voici d'abord le texte de
cette nouvelle lettre :
Alexandrie, 18 février.
« Le journal VIsthme de Suez, organe officiel de M. de
Lesseps, qui se publie à Paris, a, dans son dernier nu-
méro, fait sur votre correspondant en Egypte une charge
à fond pour son opposition obstinée et son incrédulité
volontaire sur la possibilité et l'utilité du canal de Suez
depuis le moment où cette « grande idée » a été pro-
mulguée. Cette attaque se rapporte spécialement à ma
communication au Morning-Post, sous la date du 23 juin,
qui m'a valu, à ce qu'il paraît, cette naïve déclaration
de mes mérites et démérites : « C'est lui surtout qui s'est
montré fidèle à ce mot d'ordre donné par un haut per-
sonnage se rendant aux Indes par l'Egypte : Il faut
que le canal ne soit pas possible. D Ensuite vient une
longue diatribe incriminant ma véracité, mon jugement
et ma connaissance de la question débattue spéciale-
ment en ce qui concerne le prince et le peuple de ce
pays.
» S'il était permis d'occuper dans le trop précieux
espace de votre journal ce qu'il en serait nécessaire
pour entrer en discussion avec le journal VIsthme de
Suez , et pour répliquer en détail à l'attaque dirigée
contre votre correspondant, celui-ci pourrait produire
des témoignages assez convaincants de l'exactitude de
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