Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1860 15 mars 1860
Description : 1860/03/15 (A5,N90). 1860/03/15 (A5,N90).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299567
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 95
élevés. Le résultat de tout cela, c'est que la vie à Yoku-
Hama et à Kanagawa n'est pas des plus faciles. Nous en
sommes quittes pour prendre quelques précautions , et
comme on nous craint beaucoup , nous n'avons pas
beaucoup à craindre. D'ailleurs l'expédition franco-an-
glaise en Chine va sans doute changer cet état de
choses. Evidemment les Japonais s'inquiètent fort de la
punition que nous allons infliger à leurs voisins, car je
suis persuadé que chaque défaite des Chinois pourra
être considérée comme une victoire remportée sur les
Japonais. »
y
ÉTAT COMMERCIAL DE L'ÉGYPTE ET DE LA TURQUIE.
Nous trouyons dans le Journal de Constantinople
sur le commerce de l'empire ottoman des détails et
des considérations qui, par le caractère semi-officiel
de la feuille qui les publie, indépendamment de leur
propre intérêt, nous ont semblé dignes d'être re
cueillis. Ce sont autant d'éléments de cette enquête
que nous ne cessons de faire sur les facultés de dé-
veloppement du commerce général dans leurs rap-
ports avec les nouvelles voies que leur prépare le
percement de l'isthme de Suez.
On lit dans ce journal :
« Nos lecteurs ont pu remarquer combien nous nous
attachons depuis quelque temps à fournir des statisti-
ques et des documents officiel-s tendant à établir com-
bien est mal fondée l'opinion de maints commerçants
et de maints financiers relativement à la différence des
importations et des exportations en Turquie. Ce n'est
pas sans étonnement que nous avons lu dans un jour-
nal belge qui s'occupe plus spécialement de questions
orientales, que « la Turquie recevait du dehors beaucoup
# plus qu'elle n'y expédiait, et que ses exportations
» n'égalant point, à beaucoup près, ses importations,
elle devait payer en espèces la balance d'un mouve-
» ment commercial qui est entièrement à son désa-
» vantage. »
» Des erreurs de ce genre ne sont que troR répan-
dues, et, il faut le dire, la raison en est dans ies usa-
ges où l'on s'est longtemps trouvé en Orient, de ne
recueillir que très-rarement des statistiques commer-
ciales, et surtout de n'en faire aucun élément de pu-
blicité. Cependant, quelle utilité les publications, de ce
genre peuvent avoir pour les négociants et les spécu-
lateurs ! Quel nouvel horizon de crédit peut ouvrir au
gouvernement turc une appréciation plus saine et plus
vraie, dans le public, sur ces points importants, de la
situation réelle des choses !
» Il y a quelques jours à peine nous avons donné,
d'après l'Observer, l'exposé officiel des chiffres qui ré.
sultent du relevé des opérations commerciales de la
Turquie avec l'Angleterre pendant l'année qui vient de
s'écouler. En prenant pour point de comparaison notre
commerce avec la nation qui fait le plus avec nous,
nous avons voulu répondre d'une manière irréfutable
et par des chiffres à toutes les phrases générales et
vagues que nous avons entendu si souvent répéter.
» De la comparaison de ces relevés des exportations
et des importations, il est résulté que les importations
d'Angleterre en Turquie, pendant l'année 1859, ayant été
de 192 millions et demi de francs, et les exportations
de Turquie en Angleterre ayant été, la même année,
de 250 millions de francs environ, c'est une différence
de 58 millions et demi de francs que la Turquie a prise
à l'Angleterre et dont la première s'est enrichie. Or,
disions-nous alors, l'on sait que ces différences se sol-
dent par du métallique.
» On lira dans les tableaux ci-après l'exposé estimatif
de la valeur des marchandises exportées ou importées
pendant l'année 1859, en ce qui concerne le port d'A-
lexandrie.
» D'après ces tableaux, la valeur des marchandises
exportées de ce port égyptien dépasse de 23,800,843
piastres la valeur des marchandises qui y ont été im-
portées.
9 Mais nous ferons remarquer que pour tirer de ces
documents des conséquences exactes, il convient de
tenir compte des relations gouvernementales et finan-
cières de l'Egypte avec l'empire ottoman. Au point de
vue gouvernemental et financier , on ne voit pas en
effet, l'influence que la situation commerciale de cette
province peut avoir sur la situation commerciale et la
fortune générale, dans les provinces directement ad-
ministrées à l'intérieur par S. M. I. le sultan, et par
suite sur les revenus publics et les recettes du trésor
impérial. Que les sujets imposables prospèrent à Alexan-
drie, à Jassy ou à Bukarest, cela pourra répondre à la
digne sollicitude du gouvernement impérial, mais, fi-
nancièrement parlant, le budget turc, qui doit servir à
faire marcher tous les rouages de la grande machine,
n'a rien à voir dans ce nouvel état de choses.
D Aussi devions-nous, altij'er. Inattention sur les rele-
vés partiels concernant spécialement le commerce de
Syrie et de Turquie avec Alexandrie.
» On verra ainsi que la valeur des marchandises ex-
portées d'Alexandrie pour les ports de Syrie et de Tur-
quie s'élève à la somme de 34,513,316 piastres, tandis
que la valeur des marchandises importées des ports de
Syrie et de Turquie à Alexandrie atteint le chiffre de
65,320,014 piastres.
» C'est donc une différence de 30,806,698 piastres au
profit des exportations que nous avons appelées finan-
cièrement turques , voulant entendre par là qu'elles
venaient accroître la prospérité des sujets ottomans,
qui viennent concourir directement, à leur tour, à la
prospérité financière de l'empire.
» Nous aurons prochainement l'occasion de donner le
relevé des exportations et des importations sur la place
de Brousse. Peut-être arriverons-nous peu à peu à dé-
truire enfin certaines théories acceptées jusqu'ici sans
discussion.
élevés. Le résultat de tout cela, c'est que la vie à Yoku-
Hama et à Kanagawa n'est pas des plus faciles. Nous en
sommes quittes pour prendre quelques précautions , et
comme on nous craint beaucoup , nous n'avons pas
beaucoup à craindre. D'ailleurs l'expédition franco-an-
glaise en Chine va sans doute changer cet état de
choses. Evidemment les Japonais s'inquiètent fort de la
punition que nous allons infliger à leurs voisins, car je
suis persuadé que chaque défaite des Chinois pourra
être considérée comme une victoire remportée sur les
Japonais. »
y
ÉTAT COMMERCIAL DE L'ÉGYPTE ET DE LA TURQUIE.
Nous trouyons dans le Journal de Constantinople
sur le commerce de l'empire ottoman des détails et
des considérations qui, par le caractère semi-officiel
de la feuille qui les publie, indépendamment de leur
propre intérêt, nous ont semblé dignes d'être re
cueillis. Ce sont autant d'éléments de cette enquête
que nous ne cessons de faire sur les facultés de dé-
veloppement du commerce général dans leurs rap-
ports avec les nouvelles voies que leur prépare le
percement de l'isthme de Suez.
On lit dans ce journal :
« Nos lecteurs ont pu remarquer combien nous nous
attachons depuis quelque temps à fournir des statisti-
ques et des documents officiel-s tendant à établir com-
bien est mal fondée l'opinion de maints commerçants
et de maints financiers relativement à la différence des
importations et des exportations en Turquie. Ce n'est
pas sans étonnement que nous avons lu dans un jour-
nal belge qui s'occupe plus spécialement de questions
orientales, que « la Turquie recevait du dehors beaucoup
# plus qu'elle n'y expédiait, et que ses exportations
» n'égalant point, à beaucoup près, ses importations,
elle devait payer en espèces la balance d'un mouve-
» ment commercial qui est entièrement à son désa-
» vantage. »
» Des erreurs de ce genre ne sont que troR répan-
dues, et, il faut le dire, la raison en est dans ies usa-
ges où l'on s'est longtemps trouvé en Orient, de ne
recueillir que très-rarement des statistiques commer-
ciales, et surtout de n'en faire aucun élément de pu-
blicité. Cependant, quelle utilité les publications, de ce
genre peuvent avoir pour les négociants et les spécu-
lateurs ! Quel nouvel horizon de crédit peut ouvrir au
gouvernement turc une appréciation plus saine et plus
vraie, dans le public, sur ces points importants, de la
situation réelle des choses !
» Il y a quelques jours à peine nous avons donné,
d'après l'Observer, l'exposé officiel des chiffres qui ré.
sultent du relevé des opérations commerciales de la
Turquie avec l'Angleterre pendant l'année qui vient de
s'écouler. En prenant pour point de comparaison notre
commerce avec la nation qui fait le plus avec nous,
nous avons voulu répondre d'une manière irréfutable
et par des chiffres à toutes les phrases générales et
vagues que nous avons entendu si souvent répéter.
» De la comparaison de ces relevés des exportations
et des importations, il est résulté que les importations
d'Angleterre en Turquie, pendant l'année 1859, ayant été
de 192 millions et demi de francs, et les exportations
de Turquie en Angleterre ayant été, la même année,
de 250 millions de francs environ, c'est une différence
de 58 millions et demi de francs que la Turquie a prise
à l'Angleterre et dont la première s'est enrichie. Or,
disions-nous alors, l'on sait que ces différences se sol-
dent par du métallique.
» On lira dans les tableaux ci-après l'exposé estimatif
de la valeur des marchandises exportées ou importées
pendant l'année 1859, en ce qui concerne le port d'A-
lexandrie.
» D'après ces tableaux, la valeur des marchandises
exportées de ce port égyptien dépasse de 23,800,843
piastres la valeur des marchandises qui y ont été im-
portées.
9 Mais nous ferons remarquer que pour tirer de ces
documents des conséquences exactes, il convient de
tenir compte des relations gouvernementales et finan-
cières de l'Egypte avec l'empire ottoman. Au point de
vue gouvernemental et financier , on ne voit pas en
effet, l'influence que la situation commerciale de cette
province peut avoir sur la situation commerciale et la
fortune générale, dans les provinces directement ad-
ministrées à l'intérieur par S. M. I. le sultan, et par
suite sur les revenus publics et les recettes du trésor
impérial. Que les sujets imposables prospèrent à Alexan-
drie, à Jassy ou à Bukarest, cela pourra répondre à la
digne sollicitude du gouvernement impérial, mais, fi-
nancièrement parlant, le budget turc, qui doit servir à
faire marcher tous les rouages de la grande machine,
n'a rien à voir dans ce nouvel état de choses.
D Aussi devions-nous, altij'er. Inattention sur les rele-
vés partiels concernant spécialement le commerce de
Syrie et de Turquie avec Alexandrie.
» On verra ainsi que la valeur des marchandises ex-
portées d'Alexandrie pour les ports de Syrie et de Tur-
quie s'élève à la somme de 34,513,316 piastres, tandis
que la valeur des marchandises importées des ports de
Syrie et de Turquie à Alexandrie atteint le chiffre de
65,320,014 piastres.
» C'est donc une différence de 30,806,698 piastres au
profit des exportations que nous avons appelées finan-
cièrement turques , voulant entendre par là qu'elles
venaient accroître la prospérité des sujets ottomans,
qui viennent concourir directement, à leur tour, à la
prospérité financière de l'empire.
» Nous aurons prochainement l'occasion de donner le
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