Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1860 01 avril 1860
Description : 1860/04/01 (A5,N91). 1860/04/01 (A5,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529957n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 111
leurs progrès dans le centre et au nord de leur ter-
ritoire, leurs frères s'avançaient dans les montagnes
qui se prolongent parallèlement au golfe d'Arabie.
Ce pays fut dans tous les temps appelé Saba ou
Azabo. Ct:acun de ces mots signifie le sud. Il por-
tait ce nom parce qu'il était sur la côte méridionale
du golfe d'Arabie, et que, en venant d'Arabie et
d'Egypte, c'était la frontière sud du continent afri-
cain.
Des populations aux cheveux longs, aux traits fins
et réguliers, à la peau d'un brun foncé, vivant au
sein des plaines, dans des habitations mobiles, gar-
dant de nombreux troupeaux et errant au gré de
leurs besoins, se rapprochèrent des Chussites et leur
servirent de messagers pour le transport de leurs
marchandises. Ces hommes étaient appelés en hébreu
Pltut, et dans toutes les autres langues pasteurs. Ils
ont toujours la même occupation et jamais n'en con-
nurent d'autres. On les désignait sous différents noms,
comme Balvus, Bagla, Belavé, Berberi, Barabra, Zilla
et Suah, qui tous signifient pasteur. Le pays qu'ils
habitent fut appelé Barbarie par les Grecs et par
les Romains, d'après le mot Berber, qui signifiait ori-
ginairement pasteur.
C'est par la longue lisière de terre qui s'étend sur
les bords de l'océan Indien et de la mer Rouge que
les pasteurs transportaient les marchandises dans les
ports de ces mers jusqu'aux plaines de l'isthme de
Suez, qui tire probablement son nom de Souah, pas-
teurs. -
Dans la Bible, une partie de ces plaines porte le
nom de Gessen, c'est-à-dire terre des pâturages, et les
Arabes l'appëîlent encore aujourd'hui Beled-el-Guéche,
pays des pâturages.
Le principal siège de la résidence des pasteurs était
cette partie basse et unie de l'Afrique qui se trouve
entre le tropique du Cancer et les montagnes de
l'Abyssinie.
Mais les plus nobles, les plus belliqueux de tous
les pasteurs sont, sans contredit, ceux qui habitaient
jadis et qui habitent encore les montagnes d'Habad,
dont la chaîne s'étend depuis les environs de Mas-
souah jusqu'à Suoakim.
Dans l'ancienne langue de ce pays , so signifie
pasteur ; souah est le pluriel.
Les montagnes habitées par les Agaazi s'appellent
Habah, nom dont ils ont eux-mêmes tiré le leur.
Habab, dans leur langage, comme en arabe, signifie
un serpent. De là vient la fable historique qu'on
trouve dans le livre d'Axoum, où il est dit qu'un
serpent conquit la province du Tigré et y régna.
Suivant la chronique d'Axoum, le plus ancien re-
cueil du pays, livre dont l'autorité est la plus respec -
table après celle de l'Écriture sainte, entre la créa-
tion du monde et la naissance de Jésus-Christ, il
s'écoula 5500 ans. L'Abyssinie ne fut peuplée que
1808 ans avant le Christ, et environ 1400 ans avant
Jésus-Christ, un grand nombre d'hommes, qui par-
laient différentes langues, en vinrent prendre pos-
session. Ils furent bien accueillis par les Agaazi,
pasteurs habitant les hautes contrées du Tigré, et
chacun occupa la terre qui lui convint le mieux.
Cet établissement est appelé dans la chronique
d'Axoum Angoba, c'est-à-dire l'entrée des nations.
La tradition dit encore que ce peuple venait de la
Palestine vers l'époque où une inondation fit de
grands ravages. Pausanias dit en effet qu'il y eut
une inondation en Éthiopie pendant le règne de
Cécrops, en Grèce, 1490 ans avant Jésus-Christ. A
cette époque, les Israélites, quittant l'Arabie, entrèrent
dans la terre promise sous Caleb et sous Josué.
Nous ne devons pas être étonnés de l'impression ter-
rible que fit cette invasion sur l'esprit des habitants
de la Palestine. Aussi quand Josué eut passé le
Jourdain et fait tomber les murailles de Jéricho, une
terreur panique s'empara de tous les peuples de la
Syrie et de la Palestine. « Ils tuèrent tout ce qui s'y ren-
contra (à Jéricho), depuis les hommes jusqu'aux femmes,
et depuis les enfants jusqu'aux vieillards. Ils firent pas-
ser aussi au fil de Vépét les bœufs, les brebis et les ânes. »
(Josué, chap. VI, v. 21.)
Les différents peuples de la côte de Syrie et de
Palestine, qui parlaient chacun un langage différent,
apprenant que le conquérant, suivi d'une nombreuse
armée, et déjà en possession d'une partie du ipays,
faisait périr les vaincus sous des scies et des herses
de fer, ne purent se déterminer à attendre un ennemi
si redoutable, et cherchèrent leur sûreté dans une
prompte fuite. C'est chez les pasteurs de l'Abyssinie
et d'Atbara que ces malheureux devaient le plus
naturellement se réfugier.
Procope fait mention de deux colonnes qui, de son
temps, étaient encore debout sur la côte de Mauri-
tanie, vis-à-vis de Gibraltar, et sur lesquelles on
lisait en langue phénicienne : « Nous sommes Phéni-
niciens et fuyons devant la face d'un fils de Nun (Josué). »
Ainsi parmi les divers habitants de l'Abyssinie,
depuis les limites méridionales jusqu'aux frontières
de l'Égypte, il y avait d'abord les descendants de
Chus, peuple policé et demeurant dans des villes,
après avoir été troglodytes et avoir vécu dans ces
cavernes ; puis les pasteurs. Après ceux-ci venaient
enfin les nations parties de la Palestine, les Amhara,
les Agow de Damot, les Agow de Tohué, les
Gafat.
CHAPITRE Il.
Voyage de la reine de Saba à Jérusalem, auprès de
Salomon, et conversion de l'Abyssinie au judaïsme.
On ne doit point être étonné si le trafic continuel et
l'importance des affaires que les Tyriens et les Juifs
leurs progrès dans le centre et au nord de leur ter-
ritoire, leurs frères s'avançaient dans les montagnes
qui se prolongent parallèlement au golfe d'Arabie.
Ce pays fut dans tous les temps appelé Saba ou
Azabo. Ct:acun de ces mots signifie le sud. Il por-
tait ce nom parce qu'il était sur la côte méridionale
du golfe d'Arabie, et que, en venant d'Arabie et
d'Egypte, c'était la frontière sud du continent afri-
cain.
Des populations aux cheveux longs, aux traits fins
et réguliers, à la peau d'un brun foncé, vivant au
sein des plaines, dans des habitations mobiles, gar-
dant de nombreux troupeaux et errant au gré de
leurs besoins, se rapprochèrent des Chussites et leur
servirent de messagers pour le transport de leurs
marchandises. Ces hommes étaient appelés en hébreu
Pltut, et dans toutes les autres langues pasteurs. Ils
ont toujours la même occupation et jamais n'en con-
nurent d'autres. On les désignait sous différents noms,
comme Balvus, Bagla, Belavé, Berberi, Barabra, Zilla
et Suah, qui tous signifient pasteur. Le pays qu'ils
habitent fut appelé Barbarie par les Grecs et par
les Romains, d'après le mot Berber, qui signifiait ori-
ginairement pasteur.
C'est par la longue lisière de terre qui s'étend sur
les bords de l'océan Indien et de la mer Rouge que
les pasteurs transportaient les marchandises dans les
ports de ces mers jusqu'aux plaines de l'isthme de
Suez, qui tire probablement son nom de Souah, pas-
teurs. -
Dans la Bible, une partie de ces plaines porte le
nom de Gessen, c'est-à-dire terre des pâturages, et les
Arabes l'appëîlent encore aujourd'hui Beled-el-Guéche,
pays des pâturages.
Le principal siège de la résidence des pasteurs était
cette partie basse et unie de l'Afrique qui se trouve
entre le tropique du Cancer et les montagnes de
l'Abyssinie.
Mais les plus nobles, les plus belliqueux de tous
les pasteurs sont, sans contredit, ceux qui habitaient
jadis et qui habitent encore les montagnes d'Habad,
dont la chaîne s'étend depuis les environs de Mas-
souah jusqu'à Suoakim.
Dans l'ancienne langue de ce pays , so signifie
pasteur ; souah est le pluriel.
Les montagnes habitées par les Agaazi s'appellent
Habah, nom dont ils ont eux-mêmes tiré le leur.
Habab, dans leur langage, comme en arabe, signifie
un serpent. De là vient la fable historique qu'on
trouve dans le livre d'Axoum, où il est dit qu'un
serpent conquit la province du Tigré et y régna.
Suivant la chronique d'Axoum, le plus ancien re-
cueil du pays, livre dont l'autorité est la plus respec -
table après celle de l'Écriture sainte, entre la créa-
tion du monde et la naissance de Jésus-Christ, il
s'écoula 5500 ans. L'Abyssinie ne fut peuplée que
1808 ans avant le Christ, et environ 1400 ans avant
Jésus-Christ, un grand nombre d'hommes, qui par-
laient différentes langues, en vinrent prendre pos-
session. Ils furent bien accueillis par les Agaazi,
pasteurs habitant les hautes contrées du Tigré, et
chacun occupa la terre qui lui convint le mieux.
Cet établissement est appelé dans la chronique
d'Axoum Angoba, c'est-à-dire l'entrée des nations.
La tradition dit encore que ce peuple venait de la
Palestine vers l'époque où une inondation fit de
grands ravages. Pausanias dit en effet qu'il y eut
une inondation en Éthiopie pendant le règne de
Cécrops, en Grèce, 1490 ans avant Jésus-Christ. A
cette époque, les Israélites, quittant l'Arabie, entrèrent
dans la terre promise sous Caleb et sous Josué.
Nous ne devons pas être étonnés de l'impression ter-
rible que fit cette invasion sur l'esprit des habitants
de la Palestine. Aussi quand Josué eut passé le
Jourdain et fait tomber les murailles de Jéricho, une
terreur panique s'empara de tous les peuples de la
Syrie et de la Palestine. « Ils tuèrent tout ce qui s'y ren-
contra (à Jéricho), depuis les hommes jusqu'aux femmes,
et depuis les enfants jusqu'aux vieillards. Ils firent pas-
ser aussi au fil de Vépét les bœufs, les brebis et les ânes. »
(Josué, chap. VI, v. 21.)
Les différents peuples de la côte de Syrie et de
Palestine, qui parlaient chacun un langage différent,
apprenant que le conquérant, suivi d'une nombreuse
armée, et déjà en possession d'une partie du ipays,
faisait périr les vaincus sous des scies et des herses
de fer, ne purent se déterminer à attendre un ennemi
si redoutable, et cherchèrent leur sûreté dans une
prompte fuite. C'est chez les pasteurs de l'Abyssinie
et d'Atbara que ces malheureux devaient le plus
naturellement se réfugier.
Procope fait mention de deux colonnes qui, de son
temps, étaient encore debout sur la côte de Mauri-
tanie, vis-à-vis de Gibraltar, et sur lesquelles on
lisait en langue phénicienne : « Nous sommes Phéni-
niciens et fuyons devant la face d'un fils de Nun (Josué). »
Ainsi parmi les divers habitants de l'Abyssinie,
depuis les limites méridionales jusqu'aux frontières
de l'Égypte, il y avait d'abord les descendants de
Chus, peuple policé et demeurant dans des villes,
après avoir été troglodytes et avoir vécu dans ces
cavernes ; puis les pasteurs. Après ceux-ci venaient
enfin les nations parties de la Palestine, les Amhara,
les Agow de Damot, les Agow de Tohué, les
Gafat.
CHAPITRE Il.
Voyage de la reine de Saba à Jérusalem, auprès de
Salomon, et conversion de l'Abyssinie au judaïsme.
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