Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1859 15 novembre 1859
Description : 1859/11/15 (A4,N82). 1859/11/15 (A4,N82).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529517r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
342 L'ISTHME DE SUEZ,
a commission internationale seront au-dessous de la
réalité; nous les invoquons avec une autorité qui
manque complétement à nos adversaires, au nom de
deux énergiques précédents tout en notre faveur. Loin
d'avoir exagéré, il est établi maintenant que la com-
mission avait plutôt atténué les facilités du perce-
ment de l'isthme ; loin d'avoir atténué l'estimation
des travaux, il est avéré, au contraire, qu'elle l'avait
portée à tout son maximum possible.
Sur trois des faits primitivement contestés, les chif-
fres de la commission internationale ont été justifiés
deux fois ; les assertions de ses contradicteurs ont
été démenties deux fois. N'est-ce point déjà pour le
troisième fait, et dans l'impossibilité actuelle d'arriver
à la preuve, la plus grave des présomptions et contre
eux et pour elle ?
Faisons remarquer à ces systématiques alarmistes
que, par la réduction des dépenses diminuées de près
de moitié, la rémunération indiquée aux capitaux par
la commission internationale se trouverait consé-
quemment réalisée quand même ses prévisions sur
les recettes diminueraient de moitié. La rémunération
prévue doublera, au contraire, si, comme nous n'en
doutons pas, ses calculs se réalisent.
Sur la navigation à voiles, il n'est pas une des
objections présentes auxquelles nous n'ayons précé-
demment et amplement répondu. Nous nous conten-
terons d'y ajouter un grand fait historique. Après la
découverte du cap de Bonne-Espérance, le commerce
asiatique a longtemps persévéré dans sa route parla
mer Rouge et par l'Egypte; il a fallu pour le détruire
le concours de plusieurs circonstances énormes : un
traité entre les puissances océaniques, contre Venise;
l'anéantissement de la flotte vénitienne dans la mer
Rouge par les Portugais, et enfin la barbarie et l'a-
narchie dans laquelle l'Egypte tomba sous la domi-
nation musulmane. Mais si, malgré tant d'obstacles,
le commerce entre l'Asie et la Méditerranée par la
mer Rouge, malgré la concurrence du cap, resta si
longtemps florissant, sans le concours du canal de
Suez, n'est-ce point la preuve que cette route est la
véritable voie maritime entre les deux parties du
monde avec le secours de ce canal ?
Aujourd'hui l'hélice, la vapeur, les progrès de tout
genre de la navigation, l'élan des découvertes mo-
dernes pourraient-ils ne point savoir utiliser un rac-
courcissement maritime de près de moitié dans la
distance entre les mers de l'Inde et les mers euro-
péennes 9
Au surplus, on peut dire que l'empressement des ca-
pitaux, que la voix de la conscience et de l'intelli-
gence universelles portent le témoignage du peu de
crédit qu'ont obtenu ces doutes; l'entreprise de l'u-
nion des deux mers remplira ses promesses, et les
communications que nous recevons tous les jours
nous attestent que ces derniers efforts sont impuis-
sants à agir sur l'accord et la confiance des action-
naires dans la poursuite de leur œuvre commune.
Bientôt, nous en avons la ferme conviction, l'expé-
rience sera complète ; mais jusque-là il est des par-
tis pris que nous n'avons la prétention ni de ramener
ni de convertir.
ERNEST DESPLACES.
ESPRIT DES SOCIÉTAIRES DU CANAL DE SUEZ.
Nous avons parlé souvent des dispositions des as-
sociés de la Compagnie et des communications qui
nous sont adressées constatant leur ferme volonté de
mener à fin l'entreprise à laquelle ils s'honorent d'a-
voir participé.
Ce n'est point seulement à nous que des communi-
cations de cette nature sont faites, et l'administra-
tion de la Compagnie en reçoit aussi l'expression.
Parmi ces manifestations d'énergique patriotisme
et d'inébranlable résolution nous citerons une lettre
adressée par un des actionnaires des départements
au secrétaire général de l'administration. Nous n'a-
vons pas jugé qu'il fût opportun de la publier au
moment où les destinées de la Compagnie pouvaient
paraître en suspens, comme une sorte d'appel à
l'imitation des sacrifices auxquels se montre tout ,
prêt l'honorable écrivain de cette déclaration. Nous
pensions qu'il convenait de laisser chaque membre de
l'assemblée générale à la spontanéité de son propre
sentiment. Dans notre esprit c'était pour chacun
d'eux un témoignage de notre respect et de notre
déférence.
Aujourd'hui la situation est entièrement changée,
et nous pouvons librement reproauire cette pièce
comme un hommage public rendu non pas seulement à
une seule personne, mais à l'esprit général qui a
animé les sociétaires du canal dans la crise qui vient
d'être traversée.
Nous pouvons affirmer en effet que nous avons
reçu nous-même plusieurs mandats analogues à ce-
lui qu'on va lire, avec l'expression de^ mêmes vaux
et de la même résolution.
ERÎVEST DESPLACES.
« Fleurance, le 20 octobre 1859
» A Monsieur P. MERRUAU, secrétaire général de la Com-
pagnie universelle du canal maritime de Suez.
» Monsieur,
» Je ne possède que cinquante actions sur le canal mari-
time de Suez, par conséquent j'ai droit a deux voix seule-
ment ; mais je suis bien disposé à les employer contre
l'abus de la force de la diplomatie anglaise sur la Tur-
quie.
» Si, comme mes coassociés, j'ai souscrit, ce n'a été
que parce que le gouvernement turc avait donné son
adhésion au projet du canal.
a commission internationale seront au-dessous de la
réalité; nous les invoquons avec une autorité qui
manque complétement à nos adversaires, au nom de
deux énergiques précédents tout en notre faveur. Loin
d'avoir exagéré, il est établi maintenant que la com-
mission avait plutôt atténué les facilités du perce-
ment de l'isthme ; loin d'avoir atténué l'estimation
des travaux, il est avéré, au contraire, qu'elle l'avait
portée à tout son maximum possible.
Sur trois des faits primitivement contestés, les chif-
fres de la commission internationale ont été justifiés
deux fois ; les assertions de ses contradicteurs ont
été démenties deux fois. N'est-ce point déjà pour le
troisième fait, et dans l'impossibilité actuelle d'arriver
à la preuve, la plus grave des présomptions et contre
eux et pour elle ?
Faisons remarquer à ces systématiques alarmistes
que, par la réduction des dépenses diminuées de près
de moitié, la rémunération indiquée aux capitaux par
la commission internationale se trouverait consé-
quemment réalisée quand même ses prévisions sur
les recettes diminueraient de moitié. La rémunération
prévue doublera, au contraire, si, comme nous n'en
doutons pas, ses calculs se réalisent.
Sur la navigation à voiles, il n'est pas une des
objections présentes auxquelles nous n'ayons précé-
demment et amplement répondu. Nous nous conten-
terons d'y ajouter un grand fait historique. Après la
découverte du cap de Bonne-Espérance, le commerce
asiatique a longtemps persévéré dans sa route parla
mer Rouge et par l'Egypte; il a fallu pour le détruire
le concours de plusieurs circonstances énormes : un
traité entre les puissances océaniques, contre Venise;
l'anéantissement de la flotte vénitienne dans la mer
Rouge par les Portugais, et enfin la barbarie et l'a-
narchie dans laquelle l'Egypte tomba sous la domi-
nation musulmane. Mais si, malgré tant d'obstacles,
le commerce entre l'Asie et la Méditerranée par la
mer Rouge, malgré la concurrence du cap, resta si
longtemps florissant, sans le concours du canal de
Suez, n'est-ce point la preuve que cette route est la
véritable voie maritime entre les deux parties du
monde avec le secours de ce canal ?
Aujourd'hui l'hélice, la vapeur, les progrès de tout
genre de la navigation, l'élan des découvertes mo-
dernes pourraient-ils ne point savoir utiliser un rac-
courcissement maritime de près de moitié dans la
distance entre les mers de l'Inde et les mers euro-
péennes 9
Au surplus, on peut dire que l'empressement des ca-
pitaux, que la voix de la conscience et de l'intelli-
gence universelles portent le témoignage du peu de
crédit qu'ont obtenu ces doutes; l'entreprise de l'u-
nion des deux mers remplira ses promesses, et les
communications que nous recevons tous les jours
nous attestent que ces derniers efforts sont impuis-
sants à agir sur l'accord et la confiance des action-
naires dans la poursuite de leur œuvre commune.
Bientôt, nous en avons la ferme conviction, l'expé-
rience sera complète ; mais jusque-là il est des par-
tis pris que nous n'avons la prétention ni de ramener
ni de convertir.
ERNEST DESPLACES.
ESPRIT DES SOCIÉTAIRES DU CANAL DE SUEZ.
Nous avons parlé souvent des dispositions des as-
sociés de la Compagnie et des communications qui
nous sont adressées constatant leur ferme volonté de
mener à fin l'entreprise à laquelle ils s'honorent d'a-
voir participé.
Ce n'est point seulement à nous que des communi-
cations de cette nature sont faites, et l'administra-
tion de la Compagnie en reçoit aussi l'expression.
Parmi ces manifestations d'énergique patriotisme
et d'inébranlable résolution nous citerons une lettre
adressée par un des actionnaires des départements
au secrétaire général de l'administration. Nous n'a-
vons pas jugé qu'il fût opportun de la publier au
moment où les destinées de la Compagnie pouvaient
paraître en suspens, comme une sorte d'appel à
l'imitation des sacrifices auxquels se montre tout ,
prêt l'honorable écrivain de cette déclaration. Nous
pensions qu'il convenait de laisser chaque membre de
l'assemblée générale à la spontanéité de son propre
sentiment. Dans notre esprit c'était pour chacun
d'eux un témoignage de notre respect et de notre
déférence.
Aujourd'hui la situation est entièrement changée,
et nous pouvons librement reproauire cette pièce
comme un hommage public rendu non pas seulement à
une seule personne, mais à l'esprit général qui a
animé les sociétaires du canal dans la crise qui vient
d'être traversée.
Nous pouvons affirmer en effet que nous avons
reçu nous-même plusieurs mandats analogues à ce-
lui qu'on va lire, avec l'expression de^ mêmes vaux
et de la même résolution.
ERÎVEST DESPLACES.
« Fleurance, le 20 octobre 1859
» A Monsieur P. MERRUAU, secrétaire général de la Com-
pagnie universelle du canal maritime de Suez.
» Monsieur,
» Je ne possède que cinquante actions sur le canal mari-
time de Suez, par conséquent j'ai droit a deux voix seule-
ment ; mais je suis bien disposé à les employer contre
l'abus de la force de la diplomatie anglaise sur la Tur-
quie.
» Si, comme mes coassociés, j'ai souscrit, ce n'a été
que parce que le gouvernement turc avait donné son
adhésion au projet du canal.
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