Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1859 15 novembre 1859
Description : 1859/11/15 (A4,N82). 1859/11/15 (A4,N82).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529517r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE LUNIQN DES. DEUX MERS. 351
adressée à l'Empereur et raconté l'audience où la
présentation en a été faite, la résume en. ces mots :
« Ainsi, l'Empereur prend sous sa protection l'œuvre
grandiose conçue par M. de Lesseps. Il en conçoit, il
en désire la réalisation et l'achèvement. N'est-ce pas
déjà un fait énorme de voir un esprit aussi pratique
que celui de l'Empereur Napoléon III , étudier cette
question, en faire l'objet d'une intervention personnelle,
et ne point la rejeter, comme quelques-uns des membres
du cabinet anglais, au rang des chimères ? »
L'UNIVERS constate une autre face du bien qu'ont
produit les assurances de la protection impériale :
« Les actions de l'isthme de Suez, bien que ne figu-
rant point à la cote, ont eu le privilége d'occuper l'at-
tention, par le côté diplomatique et politique de l'affaire.
Une lettre de M. F. de Lesseps est venue à point com-
bler d'aise les porteurs de titres, en leur annonçant la
haute sympathie que manifeste l'Empereur en faveur
de l'entreprise. En même temps M. de Lesseps recom-
mande aux actionnaires une excessive réserve comme
étant pour eux à la fois un devoir et un intérêt. En
conséquence , il ajourne jusqu'à nouvel ordre l'assem-
blée convoquée pour le 15 novembre. »
LE COURRIER DE PARIS du 8 novembre reproduit la
correspondante suivante :
« On a parlé de négociations engagées entre les deux
pays, au sujet de la question du percement de l'isthme
de Suez et de dispositions plus conciliantes que le gou-
vernement anglais aurait été amené à exprimer. On a
même annoncé qu'une Note dans ce sens aurait été
adressée au gouvernement français par lord John Rus
sell. J'ai le regret d'avoir à vous dire que les choses ne
sont pas aussi avancées. On a quelque raison d'espérer
que l'Angleterre, revenant à des idées plus justes sur
le percement de l'isthme de Suez, renoncera à son op-
position ; mais rien ne l'indique encore positivement.
Ce qu'il y a de certain, c'est que le cabinet est divisé.
sur cette question.
» Lord Palmerston résiste à l'opinion de lord John
Russell, qui considère la grande entreprise du canal de
Suez comme utile aux véritables intérêts de l'Angle-
terre, aussi bien que commandée, les moyens d'exécu-
tion étant assurés , par l'esprit du siècle. D'autres
ministres, M. Gladstone, M. Cornwal Lewis, lord New-
castle sont favorables au projet du percement.
» Dans cette situation, il paraît très -probable
que, lorsqu'un intérêt considérable d'une autre na-
ture viendra conseiller à l'Angleterre une concession
sur cette question à l'opinion hautement déclarée de
l'Empereur et de son gouvernement, organes, en ce
point, des sentiments et des besoins du monde civilisé,
on n'obtienne cette concession d'un cabinet où elle
serait appuyée par plusieurs ministres, et notamment
par le premier secrétaire d'Etat pour les affaires étran-
gères. »
Il résulterait de là que l'Angleterre voudrait faire
de son acquiescement une marchandise à vendre ou
à changer.
Le JOURNAL DU JURA annonce ainsi à ses lecteurs
la nouvelle phase dans laquelle la question est en-
trée :
Il Quant à la question de l'isthme de Suez, elle semble
être entrée bien positivement dans une phase nouvelle.
La pression violente exercée, dans ces derniers temps,
par l'ambassadeur anglais à Constantinople sur la Su-
blime Porte, et l'ordre arraché au divan de faire cesser
immédiatement les travaux préparatoires exécutés par
la commission du canal maritime, ont déterminé, as-
sure-t-on, le gouvernement français à intervenir enfin
dans cette question, qui intéresse à un si haut point le
commerce et la civilisation.
» La réception par l'Empereur des délégués de la So-
ciété du canal maritime de Suez a, dans les circons-
tances actuelles, une importance particulière, que sem-
ble confirmer un article publié hier par un journal se-
mi-officiel, le Constitutionnel, qui frappe d'un blâme sé-
vère la conduite tenue par l'Angleterre au sujet d'une
entreprise soutenue par les vœux et les capitaux de
tous les peuples de l'Europe. »
Le SALUT PUBLIC DE LYON a reçu de Marseille une
nouvelle qui semble confirmer les avis d'Alexandrie :
« Fort heureusement, dit-il, que M. Sabatier, qui
» s'était un peu trop pressé d'envoyer au vice-con-
» sul de France à Damiette l'ordre de suivre à la
» lettre l'injonction du gouvernement égyptien, a
» reçu des instructions nouvelles d'une nature rassu-
» rante pour l'avenir de la Société. »
L'ALSACIEN DE STRASBOURG ne doute pas d'une pro-
chaine et heureuse solution de l'affaire.
L'ESPÉRANCE DE GENÈVE pense aussi que l'heure de
la solution s'avance :
« En dépit des apparences, dit cette feuille, il est
certain que le percement se fera, et prochainement, car
le gouvernement de l'Empereur y tient, J
De son côté, le NORD, du 11 novembre, reproduit un
extrait bien important de l'INVALIDE RUSSE exprimant
à la fois les sentiments et l'adhésion de la Russie :
« La question de l'isthme de Suez est bien plus im-
portante pour l'Angleterre. Nous nous réjouissons de la
noble fermeté de Napoléon III, qui a pris enfin cette
entreprise sous sa protection. L'Angleterre luttera long-
temps sur cette question, mais elle finira par céder.
La Turquie et l'Egypte la craignent et se soumettent à
sa volonté ; mais la France ne redoute pas ses menaces,
et nous espérons que cette bell? et grande entreprise
se poursuivra à l'honneur de l'humanité et au profit des
peuples. »
Tout donne donc à croire que la Russie et l'Autriche
marcheront avec la France dans les négociations
engagées pour obtenir l'autorisation du sultan.
Nous ne pouvons mieux fermer cette revue que
par l'extrait suivant du dernier numéro de l'Opinion
nationale (14 novembre), qui nous arrive au moment
où nous terminons ce travail :
adressée à l'Empereur et raconté l'audience où la
présentation en a été faite, la résume en. ces mots :
« Ainsi, l'Empereur prend sous sa protection l'œuvre
grandiose conçue par M. de Lesseps. Il en conçoit, il
en désire la réalisation et l'achèvement. N'est-ce pas
déjà un fait énorme de voir un esprit aussi pratique
que celui de l'Empereur Napoléon III , étudier cette
question, en faire l'objet d'une intervention personnelle,
et ne point la rejeter, comme quelques-uns des membres
du cabinet anglais, au rang des chimères ? »
L'UNIVERS constate une autre face du bien qu'ont
produit les assurances de la protection impériale :
« Les actions de l'isthme de Suez, bien que ne figu-
rant point à la cote, ont eu le privilége d'occuper l'at-
tention, par le côté diplomatique et politique de l'affaire.
Une lettre de M. F. de Lesseps est venue à point com-
bler d'aise les porteurs de titres, en leur annonçant la
haute sympathie que manifeste l'Empereur en faveur
de l'entreprise. En même temps M. de Lesseps recom-
mande aux actionnaires une excessive réserve comme
étant pour eux à la fois un devoir et un intérêt. En
conséquence , il ajourne jusqu'à nouvel ordre l'assem-
blée convoquée pour le 15 novembre. »
LE COURRIER DE PARIS du 8 novembre reproduit la
correspondante suivante :
« On a parlé de négociations engagées entre les deux
pays, au sujet de la question du percement de l'isthme
de Suez et de dispositions plus conciliantes que le gou-
vernement anglais aurait été amené à exprimer. On a
même annoncé qu'une Note dans ce sens aurait été
adressée au gouvernement français par lord John Rus
sell. J'ai le regret d'avoir à vous dire que les choses ne
sont pas aussi avancées. On a quelque raison d'espérer
que l'Angleterre, revenant à des idées plus justes sur
le percement de l'isthme de Suez, renoncera à son op-
position ; mais rien ne l'indique encore positivement.
Ce qu'il y a de certain, c'est que le cabinet est divisé.
sur cette question.
» Lord Palmerston résiste à l'opinion de lord John
Russell, qui considère la grande entreprise du canal de
Suez comme utile aux véritables intérêts de l'Angle-
terre, aussi bien que commandée, les moyens d'exécu-
tion étant assurés , par l'esprit du siècle. D'autres
ministres, M. Gladstone, M. Cornwal Lewis, lord New-
castle sont favorables au projet du percement.
» Dans cette situation, il paraît très -probable
que, lorsqu'un intérêt considérable d'une autre na-
ture viendra conseiller à l'Angleterre une concession
sur cette question à l'opinion hautement déclarée de
l'Empereur et de son gouvernement, organes, en ce
point, des sentiments et des besoins du monde civilisé,
on n'obtienne cette concession d'un cabinet où elle
serait appuyée par plusieurs ministres, et notamment
par le premier secrétaire d'Etat pour les affaires étran-
gères. »
Il résulterait de là que l'Angleterre voudrait faire
de son acquiescement une marchandise à vendre ou
à changer.
Le JOURNAL DU JURA annonce ainsi à ses lecteurs
la nouvelle phase dans laquelle la question est en-
trée :
Il Quant à la question de l'isthme de Suez, elle semble
être entrée bien positivement dans une phase nouvelle.
La pression violente exercée, dans ces derniers temps,
par l'ambassadeur anglais à Constantinople sur la Su-
blime Porte, et l'ordre arraché au divan de faire cesser
immédiatement les travaux préparatoires exécutés par
la commission du canal maritime, ont déterminé, as-
sure-t-on, le gouvernement français à intervenir enfin
dans cette question, qui intéresse à un si haut point le
commerce et la civilisation.
» La réception par l'Empereur des délégués de la So-
ciété du canal maritime de Suez a, dans les circons-
tances actuelles, une importance particulière, que sem-
ble confirmer un article publié hier par un journal se-
mi-officiel, le Constitutionnel, qui frappe d'un blâme sé-
vère la conduite tenue par l'Angleterre au sujet d'une
entreprise soutenue par les vœux et les capitaux de
tous les peuples de l'Europe. »
Le SALUT PUBLIC DE LYON a reçu de Marseille une
nouvelle qui semble confirmer les avis d'Alexandrie :
« Fort heureusement, dit-il, que M. Sabatier, qui
» s'était un peu trop pressé d'envoyer au vice-con-
» sul de France à Damiette l'ordre de suivre à la
» lettre l'injonction du gouvernement égyptien, a
» reçu des instructions nouvelles d'une nature rassu-
» rante pour l'avenir de la Société. »
L'ALSACIEN DE STRASBOURG ne doute pas d'une pro-
chaine et heureuse solution de l'affaire.
L'ESPÉRANCE DE GENÈVE pense aussi que l'heure de
la solution s'avance :
« En dépit des apparences, dit cette feuille, il est
certain que le percement se fera, et prochainement, car
le gouvernement de l'Empereur y tient, J
De son côté, le NORD, du 11 novembre, reproduit un
extrait bien important de l'INVALIDE RUSSE exprimant
à la fois les sentiments et l'adhésion de la Russie :
« La question de l'isthme de Suez est bien plus im-
portante pour l'Angleterre. Nous nous réjouissons de la
noble fermeté de Napoléon III, qui a pris enfin cette
entreprise sous sa protection. L'Angleterre luttera long-
temps sur cette question, mais elle finira par céder.
La Turquie et l'Egypte la craignent et se soumettent à
sa volonté ; mais la France ne redoute pas ses menaces,
et nous espérons que cette bell? et grande entreprise
se poursuivra à l'honneur de l'humanité et au profit des
peuples. »
Tout donne donc à croire que la Russie et l'Autriche
marcheront avec la France dans les négociations
engagées pour obtenir l'autorisation du sultan.
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